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La Formule du Risque : Probabilité X Gravité

Pensez à une occasion de votre vie où vous avez pris le risque de changer votre comportement, ou vous avez fait quelque chose de complètement différent : la première fois où vous avez conduit une nouvelle voiture, la première fois où vous avez pris l’avion, ou la première fois où vous avez loué Airbnb.

Toutes ces choses impliquent un risque, à savoir une exposition à l’incertitude avec une perte potentielle.

On peut considérer le risque comme une formule :
la probabilité x la gravité

Le risque est la probabilité que quelque chose se passe mal, et si cela se passe mal, la gravité de sa conséquence.

Confiance et risque sont comme frère et sœur.

La confiance est en fait la force remarquable qui nous fait franchir ce pont entre quelque chose de connu et quelque chose d’inconnu. La confiance résout littéralement les problèmes de risque.

Lorsque nous prenons le risque de faire quelque chose de nouveau ou de faire quelque chose d’une manière fondamentalement différente, nous faisons confiance. C’est de lâcher la peur.

L’humain a toujours fait confiance pour progresser, et quand il ne fait pas confiance, il stagne. Lorsque vous commencez à voir cette relation entre la confiance et le risque, vous comprenez pourquoi il s’agit d’un ingrédient si essentiel pour l’innovation, et pourquoi la confiance est littéralement le vecteur des nouvelles idées.

A l’inverse, la peur et le fait de rester sur ses acquis conduit à la stagnation.

On dit parfois que la guerre et les catastrophes sont le terreau des plus belles inventions. J’aimerai bien vous demander si vous approuvez les expérimentations sur les humains par les nazis, qui a fait progressé la médecine. Ou encore la bombe atomique. Considérer que la guerre génère le progrès est une vue de l’esprit, en dehors des guerres il y a bien plus d’inventions, et beaucoup moins destructions.

Pour avancer avec soi, aussi, il nous faut de la confiance : se faire confiance c’est lâcher des freins pour aller vers autre chose, d’expérimenter. C’est justement dans les moments de déprime qu’on se fait le moins confiance.

 

Des idées claires

La probabilité est souvent estimée, tout comme la gravité.
Probabilité : Nous pensons qu’on  va développer le virus à la mode en parlant avec une autre personne à 15 mètres pendant 10 secondes.

Gravité : Nous pensons que tout le monde va mourir du dernier virus à la mode, comme de la peste qui a ravagé la moitié de la population au milieu du 14ème siècle.

Avoir des idées claires, c’est de repenser la probabilité et la gravité. Lors de la dernière épidémie de virus en date de ce billet, 25% de la population Française a eu ce fameux virus dans le nez. La probabilité d’avoir ce virus était donc élevée. Mais l’avoir dans le nez ne veut pas dire le développer. Le système immunitaire est là pour ça.

La gravité fatale de la maladie concernait des personnes ciblées pour 98% de la population : très âgés et déjà malades de maladies mortelles.  La gravité était clairement liée à des facteurs de fragilité l’immunité.

Au final, cette épidémie a fait ressortir que l’état de l’immunité était le facteur de fragilité. Il était donc très facile de cibler la gravité, et de la distinguer, et de soigner l’immunité. Au lieu de cela, on a préféré enfermer tout le monde, créant du stress ce qui désactive le système immunitaire, porter des masques, ce qui crée du stress fut-il inconscient, rachacher du matin au soir le même sujet inquiétant, ce qui crée du stress latent, etc…

Aucun des dirigeants n’a su lever le nez du guidon de la peur, car le risque était estimé grave et imminent, ce qui heureusement n’a pas été le cas, et ce qui était prévisible grâce aux chiffres relevés pas les institutions compétentes.

On peut donc utiliser les inducteurs du risque selon qu’on a envie ou pas de catastropher ou rassurer.

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Lorsqu’on étudie ce qui entrave la confiance on peut trouver comment aider les gens à surmonter ces obstacles.

Trois obstacles à la confiance

la preuve sociale : C’est seulement lorsque nous constatons qu’un nombre suffisant de personnes ont découvert quelque chose de nouveau, qu’elles sont allées dans cet endroit inconnu, que l’on suit. L’un des éléments clés est donc de savoir comment créer une preuve sociale autour de la confiance.

L’aversion pour la perte (cf Danny Kahneman prix Nobel pour l’économie comportementale) : Nous nous préoccupons et ressentons davantage la douleur d’une perte que le plaisir d’un gain. Ce qu’on pense devoir abandonner pour faire confiance.

La loi de la familiarité : les gens n’aiment pas quelque chose de complètement nouveau. Ils aiment le familier fait différemment. Chez Apple avec l’iPhone, ils ont appliqué ce principe brillamment. Regardez votre iPhone et la poubelle ressemble à une vraie poubelle, l’appareil photo ressemble à un appareil photo, et les notes ressemblent à du vrai papier.

Finalement, ce sont des peurs : ce qui nous empêche de prendre des risques, c’est de faire face à nos peurs.

Grâce à ces trois éléments, la preuve sociale, l’aversion pour la perte et la loi de la familiarité, vous pouvez comprendre les barrières qui empêchent les gens de passer du connu, à l’inconnu.

 

l’autre ordinaire

Nous sommes tous uniques, et la contribution de chaque-un est unique, donc extra-ordinaire.

Mais de quel ordinaire parle-t-on ?  l’ordinaire est-il le commun, l’acquis, le connu ?

les valeurs simples de partage, de non-jugement, d’accueil, le sourire, sont connus, sont ordinaires, mais ne sont pas vraiment importantes ! En tout cas pas aussi importantes que le fric !

L’extra-ordinaire c’est quoi pour vous ? C’est quelque chose qui se remarque ? Pourquoi ça devrait l’être ? C’est quelque chose que personne n’a jamais fait ? Pourquoi ça devrait l’être ?

Quelle est cette injonction à être dans un certain type d’extra-ordinaire ?   L’extra-ordinaire est normé, défini, et ça me dérange.

L’extra-ordinaire se manifeste-t-il dans le faire et le faire-savoir ? Pourquoi ça devrait l’être ?

le langage émotionnel

Nous sommes en permanence traversés par des émotions. Celles qui nous embêtent : la peur, la colère, la tristesse. Chaque émotion porte un message précis, en fonction d’un tas de paramètres contextuels, tels la situation personnelle et professionnelle, l’humeur, le degré d’évolution, etc … on peut pousser loin si on veut, et parler alimentation, lune, environnement olfactif, sonore, lumineux …

Les émotions ne sont jamais négatives. Elles sont les porte-paroles de mes besoins et de mes blessures. En cela, elles en sont aussi les révélateurs, à moi de savoir les décrypter et les traiter. Ce qui est négatif, c’est la charge en énergie qu’elles me coûtent. On sent parfois la pesanteur d’un état émotionnel. Les émotions et leurs sources m’appartiennent, je n’ai pas à chercher à en blâmer les autres – employeur, gouvernement, docteurs – ou des choses, météo, circulation, lune.  Elles se manifestent d’abord de manière physique : sueur, chaleur, bouillonnement intérieur et décharge d’adrénaline, poils qui se dressent etc… et si je réfreine mes émotions, elles deviendront chroniques et le corps va développer une maladie : « le mal a dit ». Notre corps parle, nous informe énormément. La médecine traditionnelle chinoise est basée, notamment, sur les relations organes / émotions / maux. Il faut donc vivre ses émotions, les laisser s’exprimer. Pour ça, il faut être présent, attentif. C’est une grave erreur de refreiner ses émotions, la pression sociale et professionnelle cause beaucoup de tort à ce sujet.

 

Les besoins et les valeurs

Les émotions me parlent de mes besoins, et aussi de mes valeurs. Evidemment, je suis plus ou moins sensible aux besoins, et cela varie au fil de la vie. Nous sommes différents, et c’est tout à fait normal contrairement au moule dans lequel nous pensons devoir entrer. Les besoins sont notamment physiologiques, et associés à la survie comme manger et boire. Par exemple, il est vital d’avoir peur si je croise un ours en forêt. Mais les besoins sont surtout psychologiques, et les besoins insatisfaits dans notre sphère professionnelle touchent souvent la confiance, l’estime, la réalisation, l’affirmation de soi, la coopération, l’épanouissement, l’appartenance etc.. sources de peurs, de tristesses ou de colères. Hélas, certains responsables RH savent bien jouer avec les émotions, pour diviser pour mieux régner, limiter les ambitions, orienter les collaborateurs. Ce qui favorise les carrières des uns mais est au bout du compte est toujours contre-productif pour la bonne marche de l’entreprise, qui est une association de talents. Bref. Pour donner un exemple La peur de l’échec me renvoie à un sentiment d’infériorité donc de la confiance et de l’estime de soi ; Mais les sources de la très grande majorité des émotions sont imaginaires ! Ce qui veut dire que nous pouvons désamorcer les émotions qui nous dérangent. Dans le monde du travail, on nous fabrique même des émotions qui nous plombent. On peut alors utiliser les 5 passoires :

1 – Quelle est MA CROYANCE, ma chanson intérieure ?

2 – Quelles sont les preuves objectives qu’elle soit vraie ? attention la répétition n’est pas une preuve objective…

3 – Quelles sont les gens, les situations qui l’ont déclenchée ? Pourquoi ?

4 – Quelle probabilité que le scénario que je me suis « monté » se produise ?

5 – Quel bénéfice je retire à écouter ma croyance ?

On constate alors que les peurs, réelles, ont très souvent des origines imaginaires. Parfois on me rétorque « c’est pour anticiper ce qui pourrait arriver », ce à quoi je réponds « combien de fois une chose est arrivée exactement telle que tu l’avais anticipée ? » …

Donc, il faut bien vivre son émotion et pas la dénigrer, pour l’analyser, et y répondre. Le mécanisme est toujours le même : émotion, évaluation, action. A mesure que je traite mes émotions, elles seront de plus en plus faciles à traiter. Les émotions deviennent alors de vraies alliées, elles me guident et me donnent des signaux d’alerte, je sais réagir et plus ça va, moins les émotions ne me coutent de l’énergie.

il y a des matins comme ça

Il y a des matins comme ça, des matins pourtant parfois beaux et lumineux, où je n’arrive pas à trouver la lumière en moi, où je suis vide, des matins où une énergie m’entraine vers les profondeurs de la tristesse.

une tristesse toute à moi, dans laquelle j’ai envie de me lover, dans ces moments je veux mettre une cloche au-dessus de moi, qui m’entoure dans mon ambiance interne faite de mélancolie, de tristesse, parfois de désespoir.

Dans ces moments, je suis incapable de voir le beau, alors que je sais que tel endroit, telle personne, tel contexte me remplit de joie « normalement ». Oui, mais voilà, rien n’est normal, d’ailleurs je n’ai pas envie d’être normal, et même je trouve que le normal est une injonction, une dictature.

Dans ces moments, je n’ai surtout pas besoin qu’on me dise de ne pas être triste, car c’est une agression, une intrusion, un profond manque de compréhension. J’ai besoin d’être compris, besoin qu’on respecte mes silences.

Dans ces moments, mon hypersensibilité me fait me terrer chez moi, dans le calme, dans le silence, la présence des humains m’agresse, le moindre bruit m’effraie et me fatigue.

Parfois j’ai même envie de juste dormir, passer ma vie à dormir car au moins personne ne vient m’embêter quand je dors, et je ne suis pas responsable des rêves, je peux me laisser aller, porter par le rêve, le sommeil est doux.

Nos émotions peuvent nous submerger, à tel point que toute la Vie en moi, celui que je suis de Joie et d’Amour, n’existe plus, est totalement englouti par la tristesse. A tel point que je m’identifie à la tristesse, et que je veux ETRE la tristesse.

.Dire  » y’a pire ailleurs  » est la dernière chose à dire à une personne triste, car c’est dénigrer sa tristesse, dévaloriser la personne en l’associant à son état.  Dire à quelqu’un de triste  » ne sois pas triste  » c’est comme l’inviter à l’être encore plus !

Et puis la Vie, la Vie va, elle bouge, elle est mouvement, elle passe sans moi, ma vie passe sans que je sois présent dans ma Vie … parce que je n’en ai rien à faire…

… et puis, et puis … l’espoir renait, il est inscrit dans la VIE : petit à petit je remonte la pente. Au début je n’ai même pas envie de remonter la pente, tellement je suis bien dans mon état plus bas que terre, dans ma caverne de tristesse.

Bouger c’est re-vivre

le pas le plus important est le premier : sortir de chez soi … et puis, et puis un mot gentil, un texte qui me réconforte, une personne qui a l’air de comprendre ce qui se passe en moi, ou un autre évènement peut faire basculer la vie du bon côté … Vie, Espoir, Lumière …

La coaching est partout où est l’échange bienveillant : parfois c’est un sourire, un mot d’un inconnu, un échange sans jugement, et puis c’est aussi le sourire d’un enfant, le cri des hirondelles, ou encore une belle musique.

Mais c’est encore plus fort quand on s’offre la possibilité de se mettre à disposition des autres. En mobilisant nos talents naturels, nous mettons en lumière nos valeurs propres, et cela nourrit finalement l’identité, ce que je SUIS.

Servir est guérisseur

La vie est bien faite, et il y a toujours, dans chaque jour-née, une personne sur notre route pour nous aider à nous relever. Et le mieux c’est quand cette personne n’est pas consciente qu’elle nous relève.

Finalement, nous reprenons vie tout doucement, et l’espoir est ce rayon de soleil qui transperce la brume épaisse. Et quand l’espoir de la Joie entre dans le coeur, le bout du tunnel n’est pas loin.

Un jour ensuite, nous nous rendons compte que nous ne SOMMES pas nos émotions, ni nos opinions, ni nos rôles dans la famille, dans le couple ou dans l’entreprise ni dans la société.

Nous sommes chacun bien plus que cela. Chaque-Un est particulier, unique, et la Vie qui est en nous est un cadeau.

ET LE COACHING DE VIE DANS TOUT CA ?

Le coaching m’aide beaucoup !  j’ai traversé une période difficile, comme d’autres avant moi. Si j’avais eu les armes du coaching, un coach à mes côtés, je serai allé bien plus vite et plus loin. Avec un coach à ses côtés, on ne passe pas des années à ressasser son malheur.

Parce que c’est une méthode où je ne me sens pas comme un patient, mais comme une personne à part entière, dans toutes les phases de mon existence, que je sois triste ou joyeux, le coach est là.

Aujourd’hui je m’aide du coaching pour aider les autres, j’en ai fait une activité qui a de la valeur : une présence, de l’écoute, un échange, des questions bienveillantes.

CHANGE TA MANIERE DE VOIR LES CHOSES ET LES CHOSES CHANGENT

CHANGE TA MANIERE DE VOIR LES CHOSES ET LES CHOSES CHANGENT

Prends une araignée. Tu en as peur ? Oui ? Non ? Prends une personne qui a peur d’une araignée, une autre qui n’a pas peur.

La personne qui a peur des araignées : La peur n’est pas à voir comme quelque chose de mauvais. C’est un réflexe de défense. Toutes nos peurs naissent dans un état légitime. Par exemple, enfant on nous a appris que les araignées causent de graves morsures et qu’on peut en mourir. Souvent ce n’est pas vrai, car nous n’avons aucune araignée vraiment dangereuse sous nos latitudes. La croyance que l’araignée est mortelle est alors assimilée par le subconscient, lequel ne fait pas la différence entre vrai et faux, il ne sait pas raisonner. La peur est basée sur la survie. Elle est donc légitime. Ce qui ne l’est pas, c’est la dangerosité de l’araignée.

En se moquant d’une personne qui a peur des araignées, on se moque de son instinct de survie. C’est une chose à ne pas faire ! C’est profondément dévalorisant, on montre alors à cette personne que sa vie ne vaut rien !

La personne qui n’a pas peur des araignées : Cette personne sait qu’une araignée n’est pas dangereuse pour sa vie, sait aussi que son venin peut être désagréable. Cette personne va soit tuer l’araignée si elle ne réfléchi pas, ou alors elle va simplement sortir l’araignée pour qu’elle soit utile ailleurs, car c’est très utile une araignée.

Cette personne n’a pas activé le réflexe de survie à la vue de l’araignée, et a su garder un raisonnement réfléchi.

Dans les deux cas : l’araignée est la même et elle est au même endroit ! Le problème n’est pas l’araignée, mais la manière de l’interpréter et de réagir !

Le processus, pas le sujet ! Quand nous allons aborder le problème en coaching, nous n’allons pas nous intéresser au sujet, l’araignée, ni même remettre en cause la personne puisque la peur de mourir est légitime et il serait destructeur de la remettre en cause. Nous allons nous intéresser au processus : si la personne le souhaite, et seulement si elle le souhaite, nous allons pouvoir désactiver la peur panique des araignées, simplement par la parole.

Luciole dans le ciel étoilé

Te souviens-tu ? la petite musique de clochette douce qui égrenait l’endormissement des petits enfants, tictic tac, tictictic tac et les anges dansent sur le plafond, la veilleuse est là pour rassurer …

La nuit emporte les rêves des enfants dans leur insouciance, loin dans le monde des songes qui se mêlent au vécu du jour passé, accumulation de nouvelles expériences … qu’est-ce qui est vrai ? qu’est-ce qui est imaginé ?

… jusqu’à ce soir où tu es apparue, bien plus tard, à un âge où le vécu a usé les corps, quand on prétend ne plus avoir de honte d’être vraiment soi … en quelques fractions de secondes tu as brisé la barrière infranchissable …

… le vécu cumulé m’avait mené vers une voie d’abandon … nos vies sont rêves à réaliser, donc réalités rêvées, où s’entremêlent les récits qu’on se raconte, associations entre les rêves et les vécus …

… je continue de réaliser tellement de belles expériences tous les jours qu’il m’est offert de vivre, dans beaucoup de domaines … oui, et le reste, ce que je ne vis plus ou n’ai jamais vécu et voudrais, tous les rêves je les recouvre d’humour et de distanciation, faisant à mon tour aussi ce que nombre de mes semblables font, oublier … oublie-t-on jamais ? …

… tu es arrivée et tu as fait la synthèse, femme dans la Femme, tu as troublé mon abandon et tu as fait la jonction magique qui hante toutes les existences terrestres, c’est la luciole de vie en toi qui m’est apparue en premier, sous les traits de celle que tu es là ici et maintenant …

… nous sommes tous des lucioles qui habitons ces petites horloges musicales d’enfants, tictic tac, tictictic tac, elles s’échappent et dansent sur le plafond … la veilleuse n’est plus là … reste le vide du noir, insondable et profond … et c’est dans cet autre ciel que tournent les lucioles … nous nous retrouverons dans cet autre ciel, tu fais partie de mon ciel étoilé …

 

La carte n’est pas le territoire

Au fil de la vie nous avons des expériences qui sont très différentes les unes des autres. tu ne trouveras aucune autre personne qui a les mêmes expériences que toi. Tu es un être unique avec une expérience unique.

Tout ce que tu as vécu dans ta vie s’est imprimé en toi et a laissé des traces au niveau émotionnel, au niveau corporel, et au niveau neuronal.

Puisque tout est lié : Tu ne peux pas dire que telle chose t’as seulement marqué d’un point de vue émotionnel ou d’un point de vue rationnel ou d’un point de vue corporel.

Étant donné que nous avons des expériences totalement différentes, nous avons donc des conceptions du monde, des visions du monde qui sont vraiment différentes.

Nous partageons le même monde et cependant, étant donné nos expériences et nos perceptions qui sont différentes, le monde tel qu’il est pour toi est totalement différent du mien !

C’est la raison pour laquelle on dit que « la carte n’est pas le territoire ». Le territoire représente ce qui se présente effectivement devant nous, la carte représente ce que représente nos représentations du monde. Cette représentation du monde est différente d’une personne à l’autre.

Alors pourquoi et comment pouvons-nous communiquer et partager Sur les mêmes choses alors que nos représentations sont différentes ? C’est là qu’entre en scène le langage.

Langage Commun

Le monde c’est le monde qu’on perçoit à partir de tout ce qui est entré en nous et que nous avons transformé dans notre cerveau à l’aide des connexions neuronales des synapses à chaque fois que nous apprenons une nouvelle chose un nouveau mot un nouveau concept une nouvelle idée à chaque fois se font de nouvelles connexions neuronales et notre monde s’élargit se transforme et se modifie.

Cette accumulation d’informations commence par les perceptions de nos cinq sens. Or nos perceptions ne sont pas identiques d’une personne à l’autre. Chaque personne perçoit le monde qui l’entour d’une manière vraiment différente. La couleur verte que tu perçois n’est pas la même que celle que je perçois et aucune de nos perceptions ne correspond aux valeurs théoriques que nous avons inventé par les instruments de mesure de la diffraction de la lumière. Le goût de cette pomme est différent chez toi que chez moi et pourtant nous pouvons parler ensemble du goût de la pomme.

et ce qui nous relie, c’est le langage commun. Nous voyons toi et moi cet arbre qui est devant nous. le point commun c’est le mot arbre et ensuite tout un tas de connaissances à propos de l’arbre qui sont communes, nous disant que l’arbre est grand parce que nous avons tous deux la même notion de « grand », que l’arbre est vert parce que nous avons tous les deux la même conception du vert etc…

une personne venant d’un autre pays verra exactement la même chose c’est-à-dire un grand arbre vert ! Par contre nous ne pourrons pas échanger au sujet de cette de cet arbre. Si je parle à cette personne qui ne comprend pas mon langage, je crois que cette personne est bête alors qu’elle voit parfaitement que l’arbre est grand et qu’il est vert.

Je peux donc juger la personne bête alors que nous avons simplement des différences dans le langage que nous donnons aux différentes choses que nous percevons. Le langage est donc un repère commun important.

 

Illusions d’Optique

Illusions d’Optique

 

La vision occupe environ un tiers de notre cortex cérébral. Quand vous ouvrez vos yeux et jetez un coup d’œil dans cette pièce, des milliards de neurones et des milliers de milliards de synapses sont à l’œuvre. C’est un peu surprenant dans la mesure où quand nous pensons à notre vision, nous la voyons comme un appareil photo. Elle prend juste une image objective de la réalité. L’œil a une lentille qui concentre une image sur l’arrière de l’œil où se trouvent 130 millions de photo-récepteurs, donc on peut comparer l’œil à un appareil photo de 130 mégapixels. Mais ça n’explique pas les milliards de neurones et les milliers de milliards de synapses mobilisées. Que font ces neurones ? Eh bien, la neuroscience nous dit qu’ils créent, en temps réel, toutes les formes, les objets, les couleurs et les mouvements que nous voyons. Comme si nous prenions un cliché de cette pièce telle quelle, mais qu’en fait, nous construisions tout ce que nous voyons. Nous ne construisons pas tout en une seule fois. Nous construisons ce dont nous avons besoin à un moment donné.

( extrait de « Voyons-nous la réalité telle qu’elle est ? » Donald Hoffman – TED talks )

 

Observe ces oeuvres de Victor Vasarely

 

 

Dans cet exemple, nous ne voyons toi et moi pas les mêmes formes apparaitre…puis disparaitre pour se transformer selon que le regard est plus ou moins assoupli ou focalisé. Je peux moi-même y voir différentes formes selon mon regard.

Si je change ma façon de regarder une chose, cette chose change : elle change, c’est-à-dire qu’elle prend une autre signification, un autre sens.

Mais cette image est plate, totalement plate. Je n’arrive même pas à voir cette simple et autre réalité, tellement mon cerveau est conditionné à reconnaitre des formes.

A partir de là :  Notre perception du monde ne se limite pas à cette digression par les œuvres de Victor Vasarely. Nous pensons voir tout un tas de choses, c’est ok, mais c’est lorsque nous les prenons pour des vérités que ça commence à nous mener vers l’erreur.

On pensait que la Terre était plate car ça y ressemblait. Ensuite, nous avons pensé que la Terre était le centre immuable de l’univers parce que cela y ressemblait. On se trompait. Nous avions mal interprété nos perceptions. Dans notre vraie vie il en est de même. Nous ne voyons pas, nous interprétons. Je cite l’exemple de cette femme privée de son enfant par les services sociaux, sa petite fille présentait souvent des « traces de coups » selon le médecin.

Après une longue procédure, elle a récupéré son enfant et a pu la soigner :  en fait, la petite fille souffrait d’une maladie qui provoque des ecchymoses. Donc, ce qui était visible était vrai, la petite fille avait des bleus. Mais ce que certains ont cru voir était faux.

Il aura fallu l’ouverture d’esprit d’un médecin puis ensuite l’aide d’un avocat pour que ce qui était aussi évident que le nez au milieu de la figure soit admis comme faux.

Aujourd’hui nous savons bien que la Terre n’est pas plate, mais nous avons beaucoup d’autres croyances, et parmi celles-ci un certain nombre nous mènent à des actes qui sont erronés et même nocifs. Mais nous ne le savons pas, pas encore.

Il faut se méfier de ce que nous nommons trop rapidement la réalité. Nous avons besoin de tous ces raccourcis pour ne pas devoir traiter chaque image qui se présente à nos yeux de façon neuve, et donc reconnaitre une petite fille, des bleus, et son contexte familial à savoir entourée d’une mère, ainsi que savoir reconnaitre la valeur à-priori de la personne qui a fait le signalement. Mais tous ces éléments ne sont que des interprétations, que nous prenons pour des certitudes au point de réfuter le mot d’interprétation : j’entends tellement souvent dire « mais tu vois bien, ce sont des faits ! »…

Autour de nous, les faits sont rares, finalement : il fait jour, il pleut, sont des faits. Il fait chaud n’est pas un fait. On peut dire qu’il fait telle température mesurée sur l’échelle de Celcius.

Je vous laisse, je retourne encore une fois sur les images de Vasarely et je reconsidère encore une nouvelle fois ma conception de la réalité. Car la remettre toujours en doute me permet de ne pas trop m’identifier à ma « carte du monde » …

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