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Et si peut-être … rien n’est faux

RIEN n’est faux ! Rien ! Il n’existe pas d’erreur. Tout ce qui arrive a un sens dans la complexité de l’Univers. Les erreurs se passent uniquement dans nos projections de l’aversion et du désir.

je n’aurai pas dû faire ça, car ça a généré de la colère, ou parce que ça m’a coupé de ce que je voulais obtenir. Tout ce qui est qualifié d’erreur et de faute est en rapport avec ce qu’on voudrait ou ce qu’on voudrait ne pas.

Mais plus encore, une erreur est une mauvaise compréhension d’un résultat. Une erreur est un résultat jugé. C’est le résultat d’une action ou d’une parole du passé. Le passé est mort, on ne peut revenir dessus.

Le résultat qu’on dénomme erreur est un résultat qui ne correspond pas à l’attendu. Mais c’est seulement un résultat, ce n’est pas un attendu qui a été trahi.

Souvent, on jette le résultat dénommé erreur, et on tente de recommencer une procédure qui mène au résultat attendu. Souvent, c’est laborieux, ou inefficace.

Seulement, le résultat dénommé erreur a peut-être quelque chose à nous dire ? C’est le résultat d’une action.

Ce résultat peut-il être utilisé dans un autre but ? A savoir, quelles qualités démontrent ce que la personne a fait « faux » ? Qu’a-t-elle appris ? que peut-on tirer de positif de cette action qui n’a pas donné le résultat attendu ? De quoi la personne a-t-elle besoin ? Quel besoin cela manifeste-t-il ?

En somme, l’erreur doit éclairer, selon moi, et ne doit pas être jetée dans l’ombre. Tout ce à quoi la personne n’aura pas répondu va se reproduire, d’une manière ou d’une autre.

Donc, quand vous faites une erreur, laissez les gens vous juger, et tournez-vous vers ce que cette erreur vous dit de vous, de vos qualités d’abord, de vos besoins ensuite, sans jugement, car le juge ment, et il vous empêche d’avancer.

Aucune action, aucune sensation, aucune émotion, aucune maladie, aucune pensée, rien n’est faux. C’est la vie qui se manifeste dans tout cela, et la vie ne se trompe pas, elle n’a pas d’intention, elle n’a pas de mauvais sens, elle n’a pas de bon ni de mauvais chemin. C’est juste votre chemin.

et peut-être … Les formations à des méthodes toutes faites

Les formations à des méthodes toutes faites :  » Faites comme je vous dis de faire, et vous réussirez !  » : peut-être que c’est parfois (souvent) faux ?

Nous sommes des êtres complexes dont le langage intérieur est unique à chaque personne. Nos mots extérieurs, ceux que je suis en train d’écrire, sont identiques. Mais leurs significations sont différentes. Leurs traductions en langage intérieur dépendent de tout un tas de particularités propres à  chaque-un : chaque mot porte des souvenirs, des émotions, des correspondances. Ainsi, un même mot ne signifie par la même chose pour chacun d’entre-nous. Alors que dire des phrases ? des paragraphes ? des textes ? des méthodes ? …

Les enseignements ne peuvent se faire de personne à personne, en utilisant des modules de formation tous prêts. C’est valable pour une information, mais pas pour une formation.

Un cursus de formation « apprenez à gérer vos émotions », « apprenez comment devenir un coach », « apprenez le piano » sont au mieux des informations pour une approche grossière d’un sujet, et ne vaut pas plus que quelques dizaines d’euros. Mais le savoir-faire passe par les tripes, et par la pratique. L’apprenant doit développer sa propre compétence, celle qui en fera un talent, unique, nourrissant, épanouissant.

Ca passe par l’encodage dans le signifiant de la personne apprenante. Quel est le sens de ce qui est à apprendre ? comment elle va s’approprier le sujet ? Quelles significations porte le sujet d’apprenti-ssage ?

Ensuite, c’est le temps. Aucun art, de la boulangerie à la chirurgie, de l’électricien à l’encadreur, n’a été appris en trente heures d’information. Il faut répéter et répéter encore pour maitriser un sujet.

Une maitrise, ça se passe sur le terrain, dans la fosse aux lions, au contact de la matière. L’apprenti-sage doit se frotter à la réalité de son art.

Et peut-être …

Et peut-être que toutes les émotions sont bonnes. Il ne peut y avoir d’émotion mauvaise : une émotion survient, elle est là, pourquoi devrait-elle être jugée ? Une émotion répond à une variation du flux de vie en moi : comme dans une rivière dont l’eau se met à s’agiter. Et elle peut m’emporter vers le plaisir ou le déplaisir. Voilà tout.

Une fois de plus, le juge-ment : juger nous fait passer à côté de ce qui est important. Et ce qui est important, c’est de s’occuper de l’émotion, l’écouter et l’accueillir pour lui répondre. Pour qu’elle puisse s’en aller. Une émotion dure environ 30 secondes. Si elle est toujours là, c’est que je la retiens. Celles que nous connaissons tous sont celles qui sont intenses et liées à un effroi, par exemple quand nous sommes effrayés. Cet effroi se calme rapidement.

Apprendre à reconnaitre et répondre à ses émotions est une compétence qu’on ne nous apprend pas. Hélas.

Nous ne sommes pas égaux devant les émotions. Certaines personnes naissent plus sensibles aux émotions comme l’anxiété. D’autres en héritent de leurs parents. D’autres encore, en sont handicapés.

Mais nous pouvons tous apprendre à la gérer mieux. Être patient, cultiver le sentiment d’Amour, respirer lentement par le ventre en allongeant l’expir, par exemple. l’Amour est avec chacun d’entre-nous, là, présent, dans le coeur, comme une lumière qui nous accompagne partout où nous allons.

Sur toute la Terre

Sur toute la Terre, les êtres sensibles vont et viennent, s’en viennent et s’en vont, affairés, occupés à vivre et survivre. Sur toute la Terre, je peux sentir leur présence, leur subtile présence.

Tandis que chaque-Un est affairé à faire ce qu’il a à faire, l’Être-itude les investit, de la naissance à la dés-investiture, qu’on appelle mort, puis s’en va investir une autre forme matière.

L’Êtreitude, unique, une et indivisible, nous relie, nous unit, tous, ceux qui sont dans ce présent, et aussi ceux qui étaient avant nous, dans un continuum de vivance.

L’héritage sage ne monte cependant pas vraiment à la surface du conscient, nous sommes trop occupés à nous agiter. Cependant, les êtres ressentent leur Être-itude lorsqu’ils se connectent.

Le regard furtivement croisé d’un animal qui passait par là, le menton d’un chien sur ma cuisse, la patte du chat contre ma poitrine, et le souvenir de la caresse d’une femme sur mon bras, son regard caresse mon âme, quel doux souvenir douloureux.

La vie en moi qui est remuée par ces vécus, ils lui donnent la valeur d’être vécue, la chaleur et les couleurs, le relief et la raison pour laquelle j’ai envie de la garder en moi. Quand parfois la tristesse me prend, la vie se fait lente, pesante, et je me sens la quitter doucement, jusqu’à souhaiter, ça arrive, qu’elle s’investisse ailleurs, en abrégeant cette expérience de vie actuelle. Mais ce n’est pas « moi » qui choisit, « elle » est là jusqu’à ce qu' »elle » le décide.

Proposition et argumentation

J’en vois défiler des posts au sujet du burn out, mal-être. Face à ces problématiques, je vois plusieurs types de réactions.

Une première réaction est justement de ne pas agir : « c’est la faute des entreprises, de la société » ; « c’est de pire en pire »; « dans le monde actuel, c’est pas étonnant ». Est-ce qu’on avance avec ce genre de constats ? je ne crois pas. Oui, le premier pas est de se mettre en route.

Ensuite, j’ai l’impression que d’une manière générale, on oublie que le mal-être se trouve dans une entité qui s’appelle un être humain, et pas dans un cerveau, ou dans un processus mental, ou dans une maladie : nous sommes humains, nous ne sommes pas des machines, nous ne sommes pas des cerveaux + des corps, nous sommes des êtres sensibles et complets.

Le fait de séparer, de décortiquer, de mettre dans des cases est une stratégie que je laisse à ceux qui la défendent. Ma proposition est inverse : élargir, retourner à la rencontre de soi-m’aime, entamer un processus de guérison.

La suite des agrégats

Les 5 agrégats de la philosophie bouddhiste peuvent prendre cette forme : Le corporel, les sensations, les perceptions, les formations mentales et la conscience. Ces agrégats forment la base de notre personne.

Pourtant, nous ne sommes aucun d’entre eux, car ils sont tous (et ensemble) impermanents. Mon corps évolue à chaque instant, mes sensations aussi, les perceptions que j’en tire également, tout comme les pensées, et finalement ma conscience d’être tout autant.

Les agrégats sont par ailleurs entrelacés dans une suite logique. C’est dans le corps que se trouvent les organes des sensations. Je les reçois selon mes perceptions, et je les interprète selon mes significations. J’en tire des pensées. Enfin, la conscience est une sorte de support qui est toujours là, c’est ce qui me permet de prendre conscience de tout ce qui précède, et je peux utiliser la conscience à tout moment.

Ai-je conscience des enchainements qui m’ont mené à penser ce que je pense, le processus qui a mené à me représenter, moi et le monde extérieur, de la manière dont je suis en train de le faire ?

L’idée est la suivante : se mettre à l’écoute, c’est-à-dire prendre conscience des agrégats dans leur enchainement. A l’écoute  du corps, des sensations, de mes interprétations, des pensées générées.

Les méthodes de PNL utilisent le panel des agrégats. En PNL, on passe par le corps, les significations, les sensations, pour modifier les interprétations et donc les pensées.

 

pourquoi vouloir ?

Pourquoi vouloir ? Vouloir nourrir est vital. Vital pour quoi ? Pour continuer de vivre. Est-ce ce que nous faisons ? J’ai comme l’impression que nous voulons souvent plus, plus que seulement nourrir. Ou bien ? Une quête d’autre chose. Une quête qui montre donc un manque de contentement, car si je suis content, je n’ai pas besoin d’autre chose, ou bien?
Le contentement est un état intérieur construit. C’est une sensation. Mais quoi comme sensation ? La paix que je ressens quand je replace mon attention sur mon cœur dans l’amour universel. Ce que je peux ressentir quand je suis non malade, non affamé, non diverti, non affairé, non émotionné. En somme, les agrégats sont mes obstacles à la paix, alors qu’ils sont aussi mes identifications et mes sources de souffrance. Pourtant je suis né dans le samsara, tellement habitué que je me rends compte aujourd’hui que c’est aussi ma prison. Dépasser le samsara pour viser le nirvana, c’est ce que chaque être sensible voudrait. Pour ça, nourrir les agrégats ne suffit pas, il me faut vivre mon nirvana déjà accessible, celui derrière le sensible de l’existence : Nous sommes sensibles à nos agrégats, sensibles à la nourriture corporelle et psychique, en tant qu’êtres nés dans le samsara. Mais nous avons une possibilité autre, plus grande, plus simple, plus profonde, celle de vivre au delà du sensible.

Alors je ralentis ma course, celle de nourrir mes agrégats, pour plutôt me tourner un peu plus vers ce (aujourd’hui encore) mystérieux état d’être de paix d’amour et de joie, qui est la nature profonde de tous les êtres sensibles, mais dont les voiles des agrégats séparent l’accès.

Car tout est déjà présent, et si j’écarte les voiles,  je vivrai le nirvana.

 

la philosophie bouddhiste ce que c’est

Samedi 20 juillet 2024

La philosophie bouddhiste est une philosophie du bonheur,  plus précisément une voie vers le bonheur et non pas le bonheur lui-même. Ce n’est pas non plus une promesse de bonheur.

Ce sont une suite de principes de vie dans lesquels chaque personne peut trouver sa propre voie. Ce n’est donc pas vraiment un mode d’emploi mais des principes généraux.

Le bouddhisme est une philosophie et non une religion. Il n’y a aucun il faut, pas se dogme.

Le bouddhisme ne répond pas à des questions autres que la voie vers le bien-être et plus loin celle de l’éveil, qui est une libération des souffrances. Bien plus modestement mais à la portée de beaucoup plus de gens, c’est la réduction des souffrances qui est accessible par ses principes.

Le bouddhisme ne parle pas de questions comme l’origine de la vie, le sens de la vie, de politique par exemple.

Le bouddhisme est écrit en sanskrit et porte sur des milliers de soutras. Il existe cependant le Lamrim,  un ouvrage qui recense et donne un ordre aux principes de cette philosophie.

Le Lamrim a été traduit. notamment,  il a été  adapté pour les esprits occidentaux par Lama Samten,  et porté en enseignement accessible à nos esprits par son institut le centre paramita  dans des formations totalement laïques. Les enseignants insistent beaucoup sur l’aspect non religieux.

Beaucoup de bouddhistes pratiquent sans avoir eu l’enseignement qui donne une compréhension éclairée.

Les 5 jours du Lamrim niveau 1 ne sont qu’un survol. Je veux poursuivre par le niveau 2, portant sur 100 heures.

Parallèlement, je vais refaire une formation à la méditation,  qui me paraît maintenant différente après cette formation.

combats

Première réflexion

 

Les combats : Ne pas mener ceux qu’on ne peut que perdre, disait Anaïs. Oui ! Comme ceux de la mort, les cons, les lois, la géographie, le temps, l’environnement, le corps, qui génèrent tous des guerres internes contre ce qui est extérieur à soi : je ne peux pas combattre avec l’extérieur ce qui est intérieur à moi. Ce serait fuir.
Contrôler pour avoir ce que je voudrais, c’est contrôler l’extérieur, donc c’est chercher le pouvoir direct de changer les choses extérieures, en les choses et en les gens ; C’est gonfler l’orgueil et l’égo, ce qui me mène vers la recherche d’un pouvoir abusif. Par exemple les plus belles idées sont devenu des idéologies par l’implication egotique de leurs porteurs d’idées. Le fait d’avoir le pouvoir de décider mène à l’aveuglement, car on est alors vite persuadé d’avoir raison, on pense que comprendre c’est savoir, on se base sur ce qu’on sait pour penser avoir raison. Mais quid de tout ce qu’on ne sait pas ? On pense avoir et en plus on pense mieux savoir, mais on pense que c’est bon d’imposer son idée aux autres, on pense que c’est pour leur bien. Et plus on s’enfonce dans l’égo, plus on ignore les relations d’interdépendances et collaboratives, dont nous faisons partie : en pensant que l’autre a tort, et qu’on a raison, on se coupe de ce dont on a eu besoin pour accéder à cette position, ces nombreuses dépendances.

L’humilité m’aide à ne pas me prendre pour celui qui sait,  le lâcher prise de ne pas mettre mon ego en avant.

Les combats positifs sont ceux qui grandissent toutes les parties, et qui ne nourrissent pas mon ego.

Le résultat n’est pas celui attendu et c’est normal.

une fois accompli ce qui devait être, laisser vivre et apprendre à se tourner vers un autre combat : non pas des combats,  mais des œuvres !

l’mpermanence

L’IMPERMANENCE : la vivre, l’intégrer, permet de se soustraire à beaucoup de souffrance, et de relancer l’espoir, et de relancer des initiatives.
Avant-hier je me désespérais de la situation familiale avec Antonin le nazi dans la maison de mon père, mon père coincé entre ses enfants désunis. C’était presque devenu une panique. Que va-t-il arriver ? Comment ça va se terminer ? Comment ma sœur peut-elle être si aveugle, obstinée ? Je ne voyais pas d’issue, je me sentais consterné, impuissant ; Finalement j’ai écrit un message d’amour à ma sœur, tout en restant ferme (c’est important de ne pas être mou quand on est gentil). La nuit suivante, je me demandais ce qui allait advenir, et je m’inquiétais. Finalement, j’ai pensé à l’impermanence des choses, j’ai pensé à l’amour et j’ai respiré l’amour.

Le lendemain matin, j’ai reçu une réponse de ma sœur, qui montrait un progrès dans le cheminement bien que encore empreint de colère et de « j’ai raison vous avez tous tort ».

Finalement, un pas était fait dans la bonne direction.

Je ne sais toujours pas comment ce drame familial digne d’une série B va se terminer, mais rien n’est écrit contrairement aux scénarios des films, et je continue de vivre moi, à mon niveau, dans le plus possible de lacher prise, d’humilité, de patience, de générosité, d’amour, et je confie le tout à la sagesse mére-veilleuse de l’Uni vers.

Le fait de considérer l’impermanence m’a aidé.

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