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Sur toute la Terre

Sur toute la Terre, les êtres sensibles vont et viennent, s’en viennent et s’en vont, affairés, occupés à vivre et survivre. Sur toute la Terre, je peux sentir leur présence, leur subtile présence.

Tandis que chaque-Un est affairé à faire ce qu’il a à faire, l’Être-itude les investit, de la naissance à la dés-investiture, qu’on appelle mort, puis s’en va investir une autre forme matière.

L’Êtreitude, unique, une et indivisible, nous relie, nous unit, tous, ceux qui sont dans ce présent, et aussi ceux qui étaient avant nous, dans un continuum de vivance.

L’héritage sage ne monte cependant pas vraiment à la surface du conscient, nous sommes trop occupés à nous agiter. Cependant, les êtres ressentent leur Être-itude lorsqu’ils se connectent.

Le regard furtivement croisé d’un animal qui passait par là, le menton d’un chien sur ma cuisse, la patte du chat contre ma poitrine, et le souvenir de la caresse d’une femme sur mon bras, son regard caresse mon âme, quel doux souvenir douloureux.

La vie en moi qui est remuée par ces vécus, ils lui donnent la valeur d’être vécue, la chaleur et les couleurs, le relief et la raison pour laquelle j’ai envie de la garder en moi. Quand parfois la tristesse me prend, la vie se fait lente, pesante, et je me sens la quitter doucement, jusqu’à souhaiter, ça arrive, qu’elle s’investisse ailleurs, en abrégeant cette expérience de vie actuelle. Mais ce n’est pas « moi » qui choisit, « elle » est là jusqu’à ce qu' »elle » le décide.

Proposition et argumentation

J’en vois défiler des posts au sujet du burn out, mal-être. Face à ces problématiques, je vois plusieurs types de réactions.

Une première réaction est justement de ne pas agir : « c’est la faute des entreprises, de la société » ; « c’est de pire en pire »; « dans le monde actuel, c’est pas étonnant ». Est-ce qu’on avance avec ce genre de constats ? je ne crois pas. Oui, le premier pas est de se mettre en route.

Ensuite, j’ai l’impression que d’une manière générale, on oublie que le mal-être se trouve dans une entité qui s’appelle un être humain, et pas dans un cerveau, ou dans un processus mental, ou dans une maladie : nous sommes humains, nous ne sommes pas des machines, nous ne sommes pas des cerveaux + des corps, nous sommes des êtres sensibles et complets.

Le fait de séparer, de décortiquer, de mettre dans des cases est une stratégie que je laisse à ceux qui la défendent. Ma proposition est inverse : élargir, retourner à la rencontre de soi-m’aime, entamer un processus de guérison.

La suite des agrégats

Les 5 agrégats de la philosophie bouddhiste peuvent prendre cette forme : Le corporel, les sensations, les perceptions, les formations mentales et la conscience. Ces agrégats forment la base de notre personne.

Pourtant, nous ne sommes aucun d’entre eux, car ils sont tous (et ensemble) impermanents. Mon corps évolue à chaque instant, mes sensations aussi, les perceptions que j’en tire également, tout comme les pensées, et finalement ma conscience d’être tout autant.

Les agrégats sont par ailleurs entrelacés dans une suite logique. C’est dans le corps que se trouvent les organes des sensations. Je les reçois selon mes perceptions, et je les interprète selon mes significations. J’en tire des pensées. Enfin, la conscience est une sorte de support qui est toujours là, c’est ce qui me permet de prendre conscience de tout ce qui précède, et je peux utiliser la conscience à tout moment.

Ai-je conscience des enchainements qui m’ont mené à penser ce que je pense, le processus qui a mené à me représenter, moi et le monde extérieur, de la manière dont je suis en train de le faire ?

L’idée est la suivante : se mettre à l’écoute, c’est-à-dire prendre conscience des agrégats dans leur enchainement. A l’écoute  du corps, des sensations, de mes interprétations, des pensées générées.

Les méthodes de PNL utilisent le panel des agrégats. En PNL, on passe par le corps, les significations, les sensations, pour modifier les interprétations et donc les pensées.

 

pourquoi vouloir ?

Pourquoi vouloir ? Vouloir nourrir est vital. Vital pour quoi ? Pour continuer de vivre. Est-ce ce que nous faisons ? J’ai comme l’impression que nous voulons souvent plus, plus que seulement nourrir. Ou bien ? Une quête d’autre chose. Une quête qui montre donc un manque de contentement, car si je suis content, je n’ai pas besoin d’autre chose, ou bien?
Le contentement est un état intérieur construit. C’est une sensation. Mais quoi comme sensation ? La paix que je ressens quand je replace mon attention sur mon cœur dans l’amour universel. Ce que je peux ressentir quand je suis non malade, non affamé, non diverti, non affairé, non émotionné. En somme, les agrégats sont mes obstacles à la paix, alors qu’ils sont aussi mes identifications et mes sources de souffrance. Pourtant je suis né dans le samsara, tellement habitué que je me rends compte aujourd’hui que c’est aussi ma prison. Dépasser le samsara pour viser le nirvana, c’est ce que chaque être sensible voudrait. Pour ça, nourrir les agrégats ne suffit pas, il me faut vivre mon nirvana déjà accessible, celui derrière le sensible de l’existence : Nous sommes sensibles à nos agrégats, sensibles à la nourriture corporelle et psychique, en tant qu’êtres nés dans le samsara. Mais nous avons une possibilité autre, plus grande, plus simple, plus profonde, celle de vivre au delà du sensible.

Alors je ralentis ma course, celle de nourrir mes agrégats, pour plutôt me tourner un peu plus vers ce (aujourd’hui encore) mystérieux état d’être de paix d’amour et de joie, qui est la nature profonde de tous les êtres sensibles, mais dont les voiles des agrégats séparent l’accès.

Car tout est déjà présent, et si j’écarte les voiles,  je vivrai le nirvana.

 

la philosophie bouddhiste ce que c’est

Samedi 20 juillet 2024

La philosophie bouddhiste est une philosophie du bonheur,  plus précisément une voie vers le bonheur et non pas le bonheur lui-même. Ce n’est pas non plus une promesse de bonheur.

Ce sont une suite de principes de vie dans lesquels chaque personne peut trouver sa propre voie. Ce n’est donc pas vraiment un mode d’emploi mais des principes généraux.

Le bouddhisme est une philosophie et non une religion. Il n’y a aucun il faut, pas se dogme.

Le bouddhisme ne répond pas à des questions autres que la voie vers le bien-être et plus loin celle de l’éveil, qui est une libération des souffrances. Bien plus modestement mais à la portée de beaucoup plus de gens, c’est la réduction des souffrances qui est accessible par ses principes.

Le bouddhisme ne parle pas de questions comme l’origine de la vie, le sens de la vie, de politique par exemple.

Le bouddhisme est écrit en sanskrit et porte sur des milliers de soutras. Il existe cependant le Lamrim,  un ouvrage qui recense et donne un ordre aux principes de cette philosophie.

Le Lamrim a été traduit. notamment,  il a été  adapté pour les esprits occidentaux par Lama Samten,  et porté en enseignement accessible à nos esprits par son institut le centre paramita  dans des formations totalement laïques. Les enseignants insistent beaucoup sur l’aspect non religieux.

Beaucoup de bouddhistes pratiquent sans avoir eu l’enseignement qui donne une compréhension éclairée.

Les 5 jours du Lamrim niveau 1 ne sont qu’un survol. Je veux poursuivre par le niveau 2, portant sur 100 heures.

Parallèlement, je vais refaire une formation à la méditation,  qui me paraît maintenant différente après cette formation.

combats

Première réflexion

 

Les combats : Ne pas mener ceux qu’on ne peut que perdre, disait Anaïs. Oui ! Comme ceux de la mort, les cons, les lois, la géographie, le temps, l’environnement, le corps, qui génèrent tous des guerres internes contre ce qui est extérieur à soi : je ne peux pas combattre avec l’extérieur ce qui est intérieur à moi. Ce serait fuir.
Contrôler pour avoir ce que je voudrais, c’est contrôler l’extérieur, donc c’est chercher le pouvoir direct de changer les choses extérieures, en les choses et en les gens ; C’est gonfler l’orgueil et l’égo, ce qui me mène vers la recherche d’un pouvoir abusif. Par exemple les plus belles idées sont devenu des idéologies par l’implication egotique de leurs porteurs d’idées. Le fait d’avoir le pouvoir de décider mène à l’aveuglement, car on est alors vite persuadé d’avoir raison, on pense que comprendre c’est savoir, on se base sur ce qu’on sait pour penser avoir raison. Mais quid de tout ce qu’on ne sait pas ? On pense avoir et en plus on pense mieux savoir, mais on pense que c’est bon d’imposer son idée aux autres, on pense que c’est pour leur bien. Et plus on s’enfonce dans l’égo, plus on ignore les relations d’interdépendances et collaboratives, dont nous faisons partie : en pensant que l’autre a tort, et qu’on a raison, on se coupe de ce dont on a eu besoin pour accéder à cette position, ces nombreuses dépendances.

L’humilité m’aide à ne pas me prendre pour celui qui sait,  le lâcher prise de ne pas mettre mon ego en avant.

Les combats positifs sont ceux qui grandissent toutes les parties, et qui ne nourrissent pas mon ego.

Le résultat n’est pas celui attendu et c’est normal.

une fois accompli ce qui devait être, laisser vivre et apprendre à se tourner vers un autre combat : non pas des combats,  mais des œuvres !

l’mpermanence

L’IMPERMANENCE : la vivre, l’intégrer, permet de se soustraire à beaucoup de souffrance, et de relancer l’espoir, et de relancer des initiatives.
Avant-hier je me désespérais de la situation familiale avec Antonin le nazi dans la maison de mon père, mon père coincé entre ses enfants désunis. C’était presque devenu une panique. Que va-t-il arriver ? Comment ça va se terminer ? Comment ma sœur peut-elle être si aveugle, obstinée ? Je ne voyais pas d’issue, je me sentais consterné, impuissant ; Finalement j’ai écrit un message d’amour à ma sœur, tout en restant ferme (c’est important de ne pas être mou quand on est gentil). La nuit suivante, je me demandais ce qui allait advenir, et je m’inquiétais. Finalement, j’ai pensé à l’impermanence des choses, j’ai pensé à l’amour et j’ai respiré l’amour.

Le lendemain matin, j’ai reçu une réponse de ma sœur, qui montrait un progrès dans le cheminement bien que encore empreint de colère et de « j’ai raison vous avez tous tort ».

Finalement, un pas était fait dans la bonne direction.

Je ne sais toujours pas comment ce drame familial digne d’une série B va se terminer, mais rien n’est écrit contrairement aux scénarios des films, et je continue de vivre moi, à mon niveau, dans le plus possible de lacher prise, d’humilité, de patience, de générosité, d’amour, et je confie le tout à la sagesse mére-veilleuse de l’Uni vers.

Le fait de considérer l’impermanence m’a aidé.

Avant d’arriver…

Ce n’est pas moi qui traverse des paysages, les paysages me traversent.

Un paysage est composé de milliards d’éléments qui séparés ne sont rien.  C’est l’assemblage qui donne sens, beauté, utilité, cohérence et cohésion.  Il n’existe aucune harmonie sans co : coopération, cohabitation, collectif. Il n’existe aucune unité propre,  une unité n’est possible que dans l’union.

L’humain est un animal nomade. Il n’a de maison que la planète. Son monde,  c’est la planète, c’est son échelle mis à part les régions qui ne conviennent pas à sa nature. C’est à l’humain de  respecter sa nature, pas de la changer.

Anaïs m’a laissé un point se réflexion intéressant sur le pays et les autres. J’aimerais approfondir cela.

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Arrivee :  Promenade dans l’espace  » Paix  » Nous souhaitons tous le bonheur et éviter la souffrance.

Idée de Première étape (à développer sur x sessions avec méditation) : le bonheur est intérieur.

Le bonheur n’est pas quelque chose qui vient de l’extérieur, que ce soit l’endroit où l’on naît, le milieu familial, l’entourage, la démocratie, la nourriture, le gouvernement, les médecins ou les enseignants et… l’argent. Ce sont des facilités ou des difficultés. (Donner des eexemples)

Le bonheur est un résultat : celui des pensées, paroles et actes positifs. Le bonheur est l’effet de ces causes. Karma tibétain.

Comprendre cela est une philosophie de vie en soi. Une des nombreuses philosophies de vie.

On peut décliner ce principe à tous les domaines de la vie, quotidienne, familiale, intime, sociale, professionnelle, personnelle et spirituelle.  ( donner des exemples.)

Le bonheur n’est pas une qualité qu’on n’atteint que dans des moments et des environnements particuliers, comme par exemple des moments spirituels, ou bien pendant une méditation ou pendant le sport ou un loisir quelconques.

Le bonheur est un état d’être,  pas un état d’esprit ni un état corporel ouateux. (Faire le lien avec ce qui a été vu avant)

idee de  Chapitre : Nous ne sommes pas nos agregats.

Idee de Chapitre : bonheur n’est pas dans les agregats, ou alors il est aussi volatil que les agrégats.

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Les troubles ne sont pas extérieurs

Hélas nous troublons parfois la paix intérieure par ignorance, par nos pensées, paroles et actes négatifs.
aversions et désirs sont les guerres internes que nous déclenchons. Plutôt que de laisser nos réactions egotiques nous diriger, nous pouvons tenter de cultiver la joie,  la compassion,  la patience, l’humilité et l’amour.

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Mercredi 17 juillet matin 1ère séance

Le bouddhisme est une philosophie, et par conséquent il est appelé à discernement. Chacun vit cette philosophie selon son propre cheminement,  tout comme le chemin pour aller d’un endroit à un autre est propre à chacun. Ce qui appelle la tolérance.

C’est une philosophie qui est un guide pour le bonheur,  pas un mode d’emploi.  Chacun trouvera sa propre voie à partir des conseils du bouddhisme.

Appliquer les principes du bouddhisme sans les avoir étudiés revient à perdre son temps et son énergie.  C’est comme vouloir être un boulanger après avoir lu des livres. Il faut de la pratique.

Ainsi méditer sans avoir étudié ce sur quoi on médite revient à ne pas méditer,  c’est de la relaxation,  ou parfois pire, de la concentration. La concentration c’est même  parfois générer de la stagnation de qi.

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Le bouddhisme semble parfois se contredire. Ce sont en fait des étapes. Le nirvana est un bonheur personnel aboutissement du HYANAMA, puis si on va plus loin comme dans le bouddhisme tibétain (certaines écolesnevontpasplusloin), le MAHAYANA nous dit de nous tourner vers les autres. Cela peut sembler contradictoire. Cependant,  afin d’être un bon compagnon pour les autres, il faut être d’abord un bon compagnon pour soi.

tableau lamrim

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Le jardin des miracles est ici,  et sous la main

Petit déjeuner, échange avec Françoise qui vit dans ce centre et qui s’occupe du jardin.

L’échange porte sur le thème du potager et des aromatiques.  Françoise avait une sclérose en plaques il y a 20 ans,  elle a appris à totalement revisiter sa façon de cuisiner,  en faisant notamment beaucoup appel aux aromatiques : ce n’est pas pour rien que les herbes aromatiques sont dans notre culture depuis des millénaires.

L’habitude est souvent de se tourner d’abord vers les substances pour nous exotiques, et ou vers la chimie,  ou vers les plantes chinoises.  Alors que nous avons à portée de main les plantes merveilleuses, dans le jardin des simples,  la pharmacie essentielle pour soutenir la guérison permanente. Une connaissance simple est suffisante pour leurs utilisations les plus larges.

Santé  : Hildegarde von Bingen !

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Vendredi matin : beaucoup de notes non retranscrites. Étonnant de ma part. Signe de relâchement, peut-être. J’ai l’impression de moins être dans l’analyse, dans la comparaison avec ce que j’ai déjà perçu. Bonne nouvelle.  C’est peut-être en relation avec les principes bouddhistes et notamment le karma bouddhiste.

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Idée: faire des tranches épisodes sur la vue bouddhiste des différents sous thèmes abordés.  Étant très logiques et faciles à illustrer, les épisodes pourraient être pet vivants.

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Détachement, lâcher prise, humilité, patience, amour sont les résultats de la première partie du Lamrim.

Tout cela se passe avec l’ego,  et mène vers le détachement de l’ego, qui se profile.

La philosophie bouddhiste est un excellent mode d’emploi vers le bien-être intérieur puis extérieur. Les méthodes très actuelles commencent souvent par le rejet de l’ego,  ce qui est très difficile à appréhender.

La philosophie bouddhiste appréhendee , predentee et ordonnée selon le Lamrim est selon moi beaucoup plus adaptée aux esprits construits sur l’ego. Un ego indispensable à la survie, à la base.

Et cette philosophie est pourtant orientale,  elle est également adaptée aux esprits occidentaux.

Elle permet d’élever l’humain au dessus des basiques de la survie.

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Cette formation est très courte par rapport à la puissance de son contenu. Un survol qui demande à être approfondi, et surtout pratiqué.

La pratique est un des mots les plus importants de la philosophie bouddhiste,  il jalonne l’existence.

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Déjà vendredi. Ce matin nous avons terminé le thème du karma. J’ai l’impression d’avoir franchi un cap,  que le groupe aussi a franchi une étape.

En rentrant je veux tout reprendre,  tellement cet enseignement est puissant,  profond,  personnel. Transformateur.

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Aversion, Attachement, Sagesse une autre vision du bien-être

D’où vient le bonheur ? De façon plus large, je parle ici de ma tranquillité, de ma sérénité, de mon bien-être physique et psychique.

Est-ce que le bonheur c’est quelque chose qui devrait nous être apporté, offert de façon automatique? Est-ce que le bonheur c’est quelque chose qui doit venir de personnes et de circonstances extérieures ? Donc, est-ce que je suis dépendant de facteurs extérieurs pour mon bonheur ?

Par exemple, est-ce que c’est ma partenaire qui doit m’apporter le bien-être au quotidien ? C’est donc sur elle que repose mon bonheur ? Ou bien aussi sur mes enfants ? Ils devraient être comme ci et comme ça pour préserver ma paix, et me faciliter mon rôle de parent ? Au travail c’est mon patron qui devrait m’assurer mon cadre de travail paisible ? Le gouvernement, les médecins et les enseignants devraient être là pour mon bien-être ? C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont payés avec mes impôts, non ?

Est-ce que j’ai le droit de faire ça, si j’aime vraiment ma partenaire, mes enfants, mes amis ? Qui suis-je pour attendre de mes proches, des dirigeants ou des fonctionnaires qu’ils devraient se comporter comme moi je l’entends ?

Si je fais cela, je mets mon bonheur entre les mains des autres, et notamment entre celles de personnes qui me sont inconnues. Et je ne suis pas sûr d’aimer cette conception de la vie, de ma vie !

D’ailleurs, mon bonheur à moi, ma paix et mon plaisir de vivre, est très différent de celui de toute autre personne ! Les uns aiment le salé, les autres le sucré, les uns la ville d’autres la campagne, les uns aiment le foot d’autres aiment la musique, etc…  Comment pourrais-je attendre des autres qu’ils nourrissent, eux, mon bonheur propre, singulier ? Si je crois au Père Noël, je peux lui écrire la lettre de ce que voudrais comme bonheur. Non, franchement, je n’aime pas quand c’est les autres qui décident à ma place ils ne font jamais exactement les choix que moi j’aurais fait.

Le monde ne peut pas tourner selon ma volonté ! Réaliser cela, c’est réaliser que l’égo est surdimensionné en moi : le monde ne tourne pas comme moi je le voudrais, et si je passe ma vie à combattre la vie qui se présente à moi, parce qu’elle n’est pas comme je l’imagine : Parce qu’il faut remplir des obligations je devrais en être dispensé et que le pays tournerait mieux si c’était mieux organisé ; Parce que la météo est mauvaise et qu’elle devrait toujours être comme moi je voudrais ; Parce que mon voisin devrait plutôt aller se faire soigner chez docteur bidule il serait moins chiant à vivre ; Parce que ce con ne démarre pas assez vite au feu, il devrait accélérer ; etc …  mais quelle vie !!!  Quelle vie !

C’est aussi les autres et la vie qui me prive de bonheur : si j’avais plus d’argent je pourrais m’acheter voiture de mes rêves ; Si j’étais plus beau je pourrais sortir avec des belles femmes ; Je voudrais avoir un frigo rempli de fruits. Etc… Mais je n’ai pas tout ça, et je suis privé de ma tranquilité intérieure.

 

Premier constat : je ne peux pas trouver de bonheur de sérénité, de tranquillité et d’apaisement si je suis dans le combat de trouver la paix ! On ne peut pas être en guerre et en paix en même temps !

Première question : Peut-être que je peux cesser mes guerres internes ?

Qu’est-ce qui m’empêche d’être heureux vraiment et durablement ?

D’une part, si je réfléchis à tous les désagréments, tout ce qui empêche mon bien-être intérieur, je remarque que tout tombe dans deux familles d’émotions :

D’une part l’aversion c’est à dire toutes mes mouvements de recul, qui vont du simple mouvement de recul devant quelque chose qui me déplaît, par exemple le mouvement de recul que j’ai devant un aliment qui me déplaît, en passant par la frustration, le rejet, la colère jusqu’à la haine. Tout ça, ce sont des aversions, quand je veux m’éloigner de ce qui se présente à moi. C’est un mouvement de repli qui s’exprime vers l’extérieur : quand je me mets en colère, je repousse ce qui se présent à moi, je mets des barrières, des panneaux « il est interdit de », et je peux passer beaucoup de temps et d’énergie à cela. Ce qui me mène à des pensées des paroles et des actes qui sont dirigés vers le fait de me protéger de ce qui me déplait : le rejet sous toutes se formes, y compris les plus violentes. Sinon, je suis colérique.

Pourtant, il existe l’antidote ! C’est le détachement, le lâcher prise, la prise de recul, le fait de calmer l’égo, d’arrêter de vouloir que le monde tourne comme je veux, d’arrêter de forcer les évènements, de laisser aller, d’être plus tolérant. Accepter et aimer de qui est.

D’autre part, l’autre sentiment qui m’empêche d’être heureux c’est l’attachement, c’est un mouvement inverse que le rejet, c’est la volonté d’attirer vers moi ce que je voudrais avoir, être, faire. Je voudrais la voiture que je ne peux pas avoir, je voudrais avoir plus d’argent, je voudrais faire tel métier, je voudrais voyager, je voudrais que telle personne m’aime etc…  en somme c’est tout ce que je n’ai pas et que je voudrais avoir ! Ce qui me mène à des pensées des paroles et des actes qui sont dirigés vers le fait de combler ces désirs : remplir, même si c’est en trichant un peu ou beaucoup avec les choses et les gens, pour obtenir ce que je veux. Sinon, je suis malheureux.

Pourtant il existe une antidote ! C’est le détachement, c’est le discernement, c’est calmer l’égo, c’est arreter de vouloir que la vie soit comme je voudrais, c’est cesser de forcer, être tolérant, accepter ce qui est, aimer ce qui est.

Oui, l’antidote est la même, c’est une vision un peu plus haute, éclairée, celle qui permet de prendre de la distance avec les évènements et de considérer le contexte.

Le désir de n’avoir pas de désir

Le plus grand désir, c’est de n’avoir pas de désir. Exemple : j’ai soif, une fois que j’ai bu, j’ai nourri ce désir et il a disparu. J’ai faim, idem. J’ai envie d’une grosse voiture, et le désir sera là à me travailler, à habiter en moi jusqu’à ce que je puisse m’offrir la grosse voiture. Et à ce moment-là, le désir aura disparu, il sera apaisé.

Le désir nous fait faire tout un tas de choses qui ne sont pas du bonheur mais qui sont une chimère de bonheur qui disparait au moment même où le désir est satisfait.

Donc, pourquoi combler les désirs ? Pourquoi ne pas être simplement heureux sans courir après nos désirs ? Pourquoi focaliser sur les désirs puisqu’ils n’apportent pas le désir mais sont remplacés par d’autres désirs ? Pourquoi choisir la tension du désir alors qu’en fait nous recherchons la paix et non pas le désir ?

Nous ne cherchons pas le désir, mais nous cherchons la paix.

Donc, est-ce que le désir rend heureux PENDANT qu’il est là ? Ou bien le désir va seulement apaiser la sensation d’être heureux ?

La vie de celui qui désire est un calvaire, il passe son temps à apaiser son désir. L’absence de désir est un bonheur.

Celui qui a un désir est dans la tension de le combler et de s’agiter pour cela, pour arriver au moment où il dit  » ouf, maintenant je suis bien », et ça ne dure pas longtemps.

Mais celui qui n’a pas de désir est DEJA bien ! et il n’y a pas de tension, pas d’aboutissement à tout une démarche, ce bonheur n’est pas dépendant d’éléments extérieurs.

TECHNIQUE RESPIRATOIRE POUR APAISER LE BESOIN DE DESIRS

expirez ce désir là sous forme de fumée noire
et inspirez une belle lumière blanche remplie de détachement ET de contentement
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