Catégorie : Méditation&Spiritualité (Page 41 of 57)

Courir après le bonheur là où il n’est pas

Autour de moi, je ne vois que des gentilles personnes. Vraiment, et j’ai énormément de chance. Parmi elles, une grande majorité se contente de se laisser mener, car ces personnes font partie de la population qui a un métaprogramme dirigé par la nécessité. Ces personnes se sentent bien dans la stabilité, et aiment être dirigés, le changement permanent les indispose. Ils aiment les semblables. D’autres sont mus par la possibilité : ces personnes sont ouverts au changement, au challenge, à la différence.

Il faut de tout pour faire un monde. Notre monde actuel est celui de la nécessité, alors qu’en même temps on nous berce dans l’idée que nous sommes dans un monde des possibles.

Je ne pense pas que ce soit vrai : nous sommes plutôt censés marcher sagement dans les sillons tracés par ceux qui ont le pouvoir de poser les jalons du changement. Ainsi, les nouveautés vont très majoritairement dans le même sens : celui du fric, celui du pouvoir, celui de la division.

Division entre les gens, division dans la société, division entre les peuples, entre les jeunes et les vieux, entre les riches et les pauvres, etc… il n’a jamais été automatique que toutes ces sphères ne puissent pas être rassemblées : c’est là une certitude fondée sur des croyances. Ces croyances qui veulent que  » l’être humain est comme ça, c’est tout  » , ou  » ça a toujours été comme ça « , ou bien d’autres croyances. Une croyances soutenue par des chiffres collectés pour la renforcer reste cependant une croyance. Bref.

Autour de moi, je vois une grande majorité de personnes qui n’ont pas le besoin de chercher ou de trouver une quelconque bonheur. Et c’est tant mieux pour elles ! Regulièrement, j’entends des inspirateurs insinuer que tout le monde devrait se bouger le cul pour aller chercher le bonheur. Non, certains n’ont pas ce besoin, et je le respecte.

Mais je vois aussi autour de moi, et c’est l’objet de ma réflexion, des personnes en quête de bonheur. Cette quête du graal, cette vie où on vit le bonheur. Ces dernières années, un grand business du bonheur s’est créé : crééz votre bonheur, trouvez votre voie, batissez votre avenir heureux … Contre quelques euros, centaines ou milliers d’euros, sous formes de livres, de webinaires et de formations, on accèderai à la voie du bonheur …

Sauf que le bonheur n’est pas ailleurs, il est DEJA LA ! Le bonheur n’est pas un gain, un résultat, ou on objectif. Le bonheur est un état.

Saisons

La Vie d’un être est comme une année, saisons rythment le fil de la vie.

On ne se rend pas encore compte, jeune, qu’on est au printemps de la vie, et que la vie va s’arrêter, un jour.

Si tu vois la vie en saisons, tu vois la vie en couleurs, la mienne est flamboyante, l’automne, et le regard tendre sur le passé, sur mon été, sur mon printemps.

L’avenir prend des allures de rêve, et d’où je suis je peux imaginer, il n’y a plus que l’imagination : ma mort sera mon hiver.

Et ensuite ? est-ce que comme pour la nature, il y a un solstice d’hiver, puis la montée lente et inéxorable vers un nouveau printemps, un nouveau cycle de la vie ? …

A la fois continuité, et à la fois totalement nouvelle, la vie se réinvente sans cesse, dans le cycle majestueux de sa nature obstinée.

… alors, alors je rêve … l’énergie qui m’a formée sera comme les feuilles mortes, tombée à terre, digérée, elle constituera le substrat pour une nouvelle vie, une autre vie, sous une autre forme, l’énergie sera débarassée de toute notion d’égo, d’appartenance, elle est une et universelle.

Je suis Vie, je suis énergie, et le jour où je partirai, je servirai à l’émergeance d’une nouvelle vie. Ainsi, la vie que je mène va déterminée si j’offre une bonne énergie à la suite, à la redistribution de mon énergie…

Celle qui m’a été léguée, que je veux respecter, et transmettre avec mon empreinte, ma joie, tout ce qui est unique de moi.

Ainsi, je peux aller en Paix, je n »‘ai rien à prouver, rien à terminer, rien à déterminer, je suis, je suis cela, et tout est pour le mieux.

Namaste, voilà que le printemps revient, réinventons la Vie !

Eric le 05 Mars 2022

Ambiance Covid et maladies induites

Le décompte morbide des décès attribués à ce virus qui reste inconnu génère un stress permanent. La bassesse des médias n’a jamais été aussi sombre : on attend toujours plus de morts, comme si c’était un jeu. On déplore dans une réjouissance morbide. Et mortelle.

être effrayé, avoir peur, craindre, s’attendre à pire, se prémunir, etc… génère des hormones de la peur. Ces mêmes hormones qui sont utiles devant un vrai danger, un danger immédiat, comme par exemple une voiture qui perd sa trajectoire et nous fonce dessus, un chien méchant, etc… des occasions heureusement très très rares.

Notre corps n’est pas fait pour vivre dans le stress. Il n’y a pas de bon stress. Ces réactions corporelles de la peur ralentissent les fonctions de la digestion en chassant le sang des organes de la digestion pour les donner aux membres. Une digestion faible génère une faible extraction des nutriments, et affaibli le système immunitaire. A ce propos, le système immunitaire ne doit pas être vu comme un système de défense, mais un centre de tri et de traitement interne, et intelligent.

Le fait que le sang chargé d’homrones de stress irrigue les membres génère des syndromes de « chaleur interne » qui mènent aux maladies en ite : tendinites, arthrite, et mes fybromyalgies, etc…

Un état de stress génère aussi une respiration courte. Il suffit de s’observer pour le remarquer.

L’état de stress, pas le stress lui-même mais l’état qui en découle ou si voue voulez les réactions, induit une action rapide pour se sortir de l’origine du stress, un état de stress n’a pas le temps de réfléchir posément. Un état de stress empêche donc une réflexion posée, une prise de recul, et on se retrouve à généraliser, et à omettre certaines informations qu’on a pourtant sous le yeux, et on fait cela pour se protéger d’une ouverture d’esprit qu’on fuit à tout prix quand on est dans un état de stress. Enfin, on se met même à distordre la réalité, en clair à me mentir à soi et parfois aux autres, distordre pour là aussi traiter la peur : prendre du recul serait éloigner la peur, le stress dans lequel on est habitué à vivre.

Faisons le compte de nos moments de stress dans une journée, et le compte de nos moments de joie sereine.

On observe depuis deux ans une dérive de la mortalité dans des tranches d’âge qui ne sont pas ou très peu touchés par le virus à la mode. Et on observe aussi une dérive des maladies cardiovasculaires dans ces mêmes tranches d’âge en dessous de 65 ans.

Alors une fois de plus on attribue cela au virus. Mais il n’y a pas de preuve de cela, ou alors on peut toujours faire parler les chiffres selon ce qu’on veut démontrer.

En tout cas, vivre dans un stress permanent, ça c’est prouvé, génère des maladies cardiovasculaires, et d’autres maladies, dont la dépression, les troubles nerveux etc… les chiffres impressionnants des plaintes remontées par le corps médical suite aux injections du produit mal nommé vaccin (ce n’est pas un vaccin) ne sont peut être autant liés au produit qu’au stress, y compris le stress lié à l’injection elle-même.

Une fois de plus, vivre dans le flux des médias est anxiogène, génèrant des maladies et des complications mortelles dans un certain nombre de cas. Ce n’est pas la faute des médias, car les médias vont seulement là où le vent va : l’audience ! Si l’audience des mauvaises nouvelles baissait, les mauvaises nouvelles seraient moins nombreuses, et si l’audience des bonnes nouvelles montait, il y aurait plus de bonnes nouvelles. Ensuite on dirait : ah c’est cool le monde va mieux ! non ! le monde ne va pas ni bien ni mal, le monde va, la vie va, tout simplement.

Namaste.

 

Le questionnement socratique dans le traitement de la dépression

Socratic Questioning in Depression Therapy

 

« Le sage ne donne pas les bonnes réponses, il pose les bonnes questions. » – Claude Levi-Strauss

Le questionnement socratique dans le traitement de la dépression

3 façons de poser des questions antidépressives qui changent de perspective

Socrate guidait les élèves vers la réponse, plutôt que d’y répondre lui-même.

Les croyances issues des émotions de la peur sont très fortes, les personnes y tiennent très fort et ne veulent pas les lâcher. Souvent, on trouve des bénéfices secondaires à entretenir ces idées négatives. Et surtout, avec les années, les gens s’identifient à leurs pensées négatives, leurs relations négatives, leurs réseaux et médias négatifs. Plus nous nous opposons à leurs croyances, plus les personnes vont y tenir, même si elles les détruisent.

C’est en posant des questions  que nous pouvons mener une personne à revoir sa façon de considérer les choses.

Samantha fixait le mur. « Je ne serai jamais libérée de lui ! Il me suit partout. » Distraitement, elle a fait un signe de la tête. « Pas dehors, mais ici. »  . Les choses étaient devenues désespérées. Elle l’avait quitté, mais la culpabilité persistante l’étranglait. Les racines épineuses et tortueuses du passé étouffaient sa vie.  Une rumination constante la tenait dans son étau, et ne la lâchait ni le jour ni la nuit. Le sentiment omniprésent que c’était sa « faute » (son alcoolisme, la rupture de la relation) avait fini par la faire basculer dans la dépression.

Samantha avait toujours été la « soignante ». Celle qui s’occupait de son père alcoolique. Celle qui réconfortait les autres. Celle qui se souciait des autres. Celle qui considérait ses propres besoins fondamentaux comme de simples désirs égoïstes. Mais cette femme attentionnée avait quitté Mike trois ans auparavant. Comment aurait-elle pu ? Après tout, il était alcoolique, tout comme son père l’avait été.

Mike menaçait fréquemment de se suicider. Il criait constamment et la rabaissait. Il lui disait qu’elle aurait du sang sur les mains pour l’avoir abandonné. Il ne s’était rien fait (à part continuer à boire), mais elle se sentait quand même responsable de lui. Il avait appuyé sur son bouton de culpabilité et ne l’avait jamais lâché.

« Je suis une personne méchante ! Je ne mérite pas d’être heureuse, Mark ! Je suis seulement ici parce que ma fille mérite plus de moi en tant que mère. » .  Elle ne l’était clairement pas. Méchante, je veux dire.   Je ne lui ai pas dit « Non, tu n’es pas méchante », parce que je voulais qu’elle se le dise – et qu’elle le pense. Pourquoi ?  D’autres avaient déjà emprunté la voie du « Tu n’es pas une mauvaise personne ». Cela s’était avéré aussi efficace que de dire à un jeune adulte élevé dans l’amour perpétuel qu’il avait raté son premier emploi. Non… je ne vais pas accepter ça.

Un retour d’information négatif lorsque le conditionnement psychologique a été fort n’est pas du tout le bienvenu, quelle que soit la forme du conditionnement. Donc, si je n’ai pas essayé d’argumenter avec la pensée dépressive de Samantha, qu’est-ce qui a fonctionné ? Qu’est-ce qui a changé l’état d’esprit désespéré de Samantha ?

Apprendre à vivre et à aimer à nouveau

Que remarquez-vous dans les pensées de Samantha ? Ce n’est pas une question socratique, car je vais répondre.

Elle pensait en termes absolus. Tout ou rien. « Je suis une mauvaise personne ! » (et non pas « Je suis une personne aux multiples facettes, avec des bons et des moins bons côtés ! »).

Au début de la séance, elle m’avait dit en larmes : « Il a été mal compris ; j’aurais dû faire plus d’efforts pour le comprendre ! ».   Et, un peu plus tard… « J’aurais dû être là pour lui ! » (Il vivait de l’aide sociale, ayant bu tout son argent – et une grande partie du sien – dans son foie qui se décomposait rapidement).   Mais plus tard dans la session, j’ai aidé Samantha à devenir plus calme, et donc plus apte à voir des perspectives plus larges.

La dépression n’aime pas les perspectives plus larges. Plus tard, Samantha a dit :

– Elle ne voulait pas gâcher une vie d’épanouissement potentiel en essayant de comprendre Mike. Elle avait un enfant et devait penser à elle.
– Peut-être que Mike était incompris… mais de toute façon, comprendre quelqu’un n’est peut-être que la première étape pour l’aider – et elle avait découvert qu’il n’acceptait pas l’aide.
– De toute façon, comment savoir si l’on a compris quelqu’un ?
– Et s’il n’y avait rien à comprendre, comme on peut comprendre le fonctionnement des taux d’intérêt ou d’un moteur de voiture ?
– Parfois, comprendre quelqu’un signifie que vous devez le quitter.
Une pensée flexible et non dépressive. Et ça venait d’elle, pas de moi. Comment Samantha est-elle passée d’une auto-culpabilisation rigide à une pensée plus large et non dépressive ?

 

Questionnement socratique : Enseigner en demandant au lieu de dire

Certains praticiens supposent qu’un recadrage thérapeutique se produit lorsque nous suggérons à un client ce qu’il doit penser. Mais ce n’est souvent pas la meilleure stratégie, car les préjugés émotionnels résistent aux arguments logiques.

Se faire dire de penser aux choses d’une certaine manière peut mobiliser un besoin caché de rébellion : un besoin logé au plus profond de nombreuses personnes et associé aux besoins humains fondamentaux de maintenir un sentiment d’autonomie et de contrôle et, chez certaines personnes, de statut.

Si je vous dis que vous devriez faire quelque chose, même si vous êtes cognitivement d’accord avec moi, vous risquez d’être émotionnellement et comportementalement poussé à faire le contraire : c’est l’effet élastique.

De plus, dire à une personne déprimée comment elle « devrait » penser peut l’amener à se concentrer davantage sur le sentiment d’incompréhension qu’elle éprouve que sur ce que vous lui avez dit qu’elle devait penser différemment.

Au contraire, les recadrages peuvent être déclenchés par des blagues, des jeux de mots, des malentendus et même de simples questions. Un recadrage conduira à une connaissance plus large et à de nouvelles façons non seulement de penser, mais aussi d’être et de sentir.

Quel type de questions peut donc conduire à de belles épiphanies, à des connaissances élargies et vivifiantes, et à une compréhension plus large ?

 

Socrate et l’art de la découverte heureuse

Il y a près de 2 500 ans, Socrate a observé que certains types de connaissances se trouvaient déjà à l’intérieur des gens. Plutôt que de leur inculquer des connaissances, vous pouviez les faire ressortir pour qu’ils puissent les voir et les utiliser eux-mêmes. Et c’est une chose merveilleuse. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Des recherches modernes(1) ont montré que le « questionnement socratique » peut être un antidépresseur extrêmement efficace. Voici trois méthodes que j’ai utilisées avec Samantha pour l’aider à penser différemment à sa situation.

 

1. Votre idée s’applique-t-elle à tous les contextes, et si non, pourquoi ?

J’ai demandé à Samantha : « Diriez-vous que toutes les femmes qui quittent un homme violent sont de mauvaises femmes ? »

Remarquez que je ne lui ai pas dit qu’elle n’était pas une mauvaise personne. Je l’ai simplement encouragée à regarder la situation dans son ensemble. Le schéma. Elle s’est repliée sur elle-même, les yeux vitreux, signe qu’un recadrage est peut-être en train de se produire.

Elle a fini par dire : « Non. Ils avaient peut-être de bonnes raisons de partir… ». Les roues commençaient à tourner. Je sentais Socrate à mes côtés. Ou peut-être était-ce la faible odeur de moussaka qui mijotait doucement dans un appartement voisin. Mais je m’égare.

Voici d’autres exemples de ce genre de questions qui élargissent le contexte :

– Est-ce que tous ceux qui ont vécu un divorce sont des ratés ?

– Une personne qui a généralement du succès peut-elle néanmoins échouer dans certains domaines ?

– Est-il possible d’être généralement apprécié mais de ne pas être apprécié par tout le monde ? Y a-t-il quelqu’un dans le monde qui soit apprécié par absolument tout le monde ? Une telle personne serait-elle sympathique ?

La dépression amène les gens à penser en termes de tout ou rien, mais les rend également résistants à des formes de pensée plus subtiles. Les questions qui élargissent le contexte, comme « Est-ce que cela s’applique à tout le monde ? Ou dans toutes les situations ? » peuvent aider les gens à commencer à remettre en question leurs propres hypothèses dépressives.

Nous pouvons également poser aux clients déprimés des questions qui les aident à envisager les possibilités d’une autre manière.

 

2. « Est-il possible… ? »

Samantha a longuement parlé de « compréhension ». Mike avait été « mal compris ». Il semble qu’il ait beaucoup utilisé le mot « comprendre » avec elle et que cela ait déteint sur lui : « Personne ne me comprend ! » (Oui, Mike avait l’air d’un adolescent enragé.) Ou « Tu ne me comprends pas ! » (Apparemment un péché capital.)

Samantha a vécu avec Mike pendant six années déprimantes. Il criait sans cesse sur la « compréhension » sans jamais sembler faire le moindre effort pour la comprendre. En fait, on n’avait jamais discuté de ce que pouvait signifier « comprendre » un autre être humain.

J’ai demandé à Samantha : « Est-il possible que le fait de comprendre quelqu’un ne fasse que peu ou pas de différence dans son comportement ? »

Là encore, elle a vraiment réfléchi à la question, comme si elle était frappée par une possibilité en germe.

Voici d’autres exemples possibles à utiliser avec les clients :

– Est-il possible qu’une personne vraiment intelligente fasse parfois des choses stupides ?

– Est-il possible que des personnes ayant eu une enfance terrible trouvent le moyen de vivre heureux à l’âge adulte ?

– Est-il possible que parfois la meilleure façon d’aider quelqu’un soit de ne pas l’aider ?

La pensée dépressive – en fait, toute pensée motivée par l’émotion – restreint le contexte. Elle nous fait chercher et voir uniquement les possibilités qui correspondent au spectre étroit du biais émotionnel dominant. La sagesse de Socrate peut nous aider ici aussi.

 

3. Y a-t-il d’autres raisons possibles ?

Il y a de nombreuses façons de voir les choses. Mais la lentille interprétative de la dépression est étroitement filtrée.

Samantha avait-elle « abandonné » son ex-partenaire alcoolique et violent ? Ou l’avait-elle fui pour sauver sa vie et celle de sa petite fille ? Avait-elle simplement remplacé une excuse pour boire – « Tu ne me comprends pas ! » – par une autre – « Je bois parce que tu m’as abandonnée ! »?

Il buvait quand elle était avec lui, et il buvait maintenant. Pourtant, il reprochait à son départ le fait qu’il buvait et qu’il était malheureux. Tels étaient les faits.

J’ai demandé à Samantha : « Y a-t-il d’autres raisons pour lesquelles Mike boit qui n’ont en fait rien à voir avec le fait que vous soyez avec lui ou non ? »

Elle a réfléchi un moment avant de révéler qu’en fait, il avait bu avant même qu’elle ne le rencontre.

J’ai ensuite demandé : « Est-ce toujours la ‘faute’ de quelqu’un si une personne boit et ne trouve pas le bonheur ? Ou est-ce simplement la façon dont les choses se passent pour certaines personnes jusqu’à ce qu’elles trouvent en elles-mêmes la volonté de changer ? »

Les gens font des sauts illogiques tout le temps. La façon dont ils le font est de passer du spécifique au global.

– Il (semble) me détester. Je ne dois pas être aimable !

– J’ai échoué à ce test. Je suis stupide à tous points de vue !

– Elle n’a pas voulu sortir avec moi. Aucune femme ne voudra jamais être avec moi !

Le questionnement socratique peut servir de puissant correctif à ce type de raisonnement dépressif (qui reste souvent non examiné sous un sentiment général de désespoir).

Le questionnement socratique peut servir de correctif puissant au raisonnement dépressifClick To Tweet

Voici d’autres exemples de questions socratiques à utiliser avec les clients :

– Y a-t-il d’autres raisons pour lesquelles une personne met du temps à répondre à un texto que le fait qu’elle ne l’aime plus ?

– Pouvez-vous penser à d’autres raisons pour lesquelles un ami pourrait rompre le contact, si ce n’est qu’il se met soudainement à détester la personne avec laquelle il a rompu le contact ?

– Y a-t-il d’autres causes possibles au fait de se sentir malheureux que des substances chimiques défectueuses dans le cerveau ?

 

Quelle est la preuve ?

Nous pouvons également compléter ce type de questionnement par une enquête fondée sur des preuves. Tous les problèmes émotionnels reposent sur une sélection sélective de preuves (toxiques).

Je pourrais demander à un client :

– C’est intéressant, pouvez-vous me donner la preuve réelle qu’elle a rompu avec vous parce que vous êtes laid ? C’est elle qui vous a dit ça ?

– Je vois, et quelle preuve avez-vous que votre mari ne vous aime plus ?

– Dites-moi la preuve que vous avez que vous êtes une mauvaise mère, et toute contre-preuve aussi, s’il vous plaît. Juste pour que je comprenne bien.

– Quelle preuve avez-vous que vous n’êtes pas un « échec total » ? Y a-t-il eu des moments où vous avez réussi des choses ?

Maintenant, rien de ce qui précède ne suppose que la façon dont votre client voit les choses est biaisée de quelque façon que ce soit. Il a peut-être raison.

Mais cela exige qu’il ne se contente pas de supposer ou d’imaginer que la réalité est telle qu’il la voit. Cela peut également aider les gens à éviter de globaliser des cas spécifiques (il ne m’aime pas = personne ne pourra jamais m’aimer !).

Le fait est que le fait de ressentir des émotions pour quelque chose peut n’avoir aucun rapport avec la réalité de ce qui nous émeut. Une alarme incendie peut se déclencher indépendamment de la présence d’un incendie réel.

Le simple fait de poser des questions de ce genre a vraiment permis à Samantha de se libérer de certaines de ses idées. Il est clair qu’elle a également trouvé ma compagnie apaisante, car elle a pu examiner certaines de ces idées de manière non émotionnelle pour la première fois. C’était en soi une étape importante pour elle.

Vous pouvez également utiliser le questionnement socratique pour vous-même dans de nombreux domaines de la vie.

 

Équité et impartialité

Lorsque nous utilisons le questionnement socratique avec quelqu’un, nous ne suggérons pas que sa façon de voir les choses est mauvaise. Seulement qu’elle est peut-être incomplète. Nous ne suggérons rien d’autre que de regarder les choses de façon juste et équitable.

Le questionnement socratique est utilisé au-delà de la salle de thérapie. Les parents, les enseignants et les entraîneurs, ainsi que les bons amis, utilisent cette forme puissante de communication qui élargit les perspectives et le contexte pour renforcer indirectement la capacité de pensée créative.

La dépression, et son proche compagnon, la faible estime de soi, empêchent les gens d’être raisonnables et justes envers eux-mêmes. La pensée dépressive, mue par des sentiments puissants, est fanatique dans le sens où elle traite d’absolus et de tout ou rien rigides et tranchants.

Si le questionnement socratique est si antidépressif, c’est parce qu’il exige le type de pensée que les personnes résistantes à la dépression utilisent naturellement. C’est un moyen ancien d’encourager une délicieuse maturation de la pensée qui permet de naviguer beaucoup plus facilement sur les mers capricieuses de l’existence.

Les gens peuvent apprendre à utiliser le questionnement socratique pour eux-mêmes sans avoir besoin de quelqu’un pour poser les questions. Dans ce contexte, le questionnement socratique est simplement une façon de penser et de percevoir la réalité.

Dès sa quatrième séance, Samantha a senti qu’elle n’était plus déprimée. Elle s’est surprise à ne pas penser à Mike pendant des jours entiers. Et lorsqu’elle pensait à lui, c’était avec une compassion calme, et non avec une auto-récrimination déchirante et épuisante. Je lui avais demandé lors de la première séance :

« Est-il possible que tu aies fait ce que tu as fait à ce moment-là parce que c’était tout ce que tu sentais que tu pouvais faire et que ton instinct de survie s’est manifesté ? » Elle n’avait pas répondu à ce moment-là. Je pensais qu’elle avait simplement choisi de ne pas y penser.

Mais lors de la toute dernière séance, elle m’a dit que j’avais « eu raison » de dire cela. Je lui ai rappelé que je n’avais pas dit ça, que je lui avais juste posé une question.

« C’est vrai. » Elle a souri, comme le soleil émergeant enfin de derrière les nuages. « Vous avez posé la question, et hier soir j’ai enfin trouvé la réponse… J’ai trop d’amour pour ma fille et pour moi-même pour continuer comme ça, parce que je suis une bonne personne. »

Elle est arrivée à cette conclusion toute seule.

 

 

Le langage qu’on comprend et le langage du coeur

Nelson Mandela :  » si tu parles à quelqu’un avec le langage que la personne comprend, ton message ira à son mental; Si tu lui parles dans son langage, alors ton message ira à son coeur « 
ça me renvoie au libre de T Robbins quand il explique comment capter les codes de la personne que tu as en face de toi. A étudier de plus près, même si je pense que nous avons un don naturel à capter le langage de l’autre.
je fais aussi le constat d’un paradoxe : dès lors que l’affect est en place, on se perd d’autant plus facilement, et on se déconnecte vite du langage de l’autre et du vrai message qu’on veut faire passer, car on le fait à notre manière, car on estime que l’autre nous connait suffisamment pour nous connaitre, que l’autre devrait être dans notre tête … oui, dans la tête, mais jamais dans le coeur !
C’est une erreur dramatique que nous commettons trop souvent, alors que c’est une personne avec laquelle on veut être connecté. C’est le cas avec la famille, les conjoints, les amis très proches. Dans ces moments, l’autre n’est plus que le personnage qui est censé avoir la perfection nécessaire à nous comprendre, et l’autre devient ainsi l’incarnation de notre incompréhension : mais c’est quand même pas compliqué, il/elle devrait me comprendre assez pour savoir ce que je veux dire dans mon langage, je ne devrai pas avoir à traduire dans son langage, et perdre mon temps, je veux pouvoir m’exprimer directement. Alors l’autre « devient mes émotions » de colère, de frustration, qui sont des tristesses et des confusions, autant de messages qui veulent dire  » s’il te plait j’ai un besoin qui n’est pas nourri » mais tellement mal formulés…

le vol d’une grappe d’oiseaux 

regarder le vol d’une grappe d’oiseaux
peut être vécu soit comme une grappe de notes de musique,
soit comme des vagues dans le ciel, soit
comme une ligne qui avance dans le ciel,
soit comme ce qui est vu : des virgules sombres qui montent et qui descendent dans le ciel.
rien n’est faux, tout est juste.
Namaste.

La destination de l’Amour

Chaque-Un vit par le coeur, c’est notre nature.

Les théoriciens de l’affect nous emmènent parfois trop loin dans le détachement. Nous sommes des êtres spirituels qui faisons une expérience matière, et nous sommes donc quand même matière, nous vivons dans la matière. Tant que nous sommes ici sur cette planète merveilleuse, nous y avons une mission terrestre. Respectons celà.

l’Amour n’est pas matière, ni extérieur, il est là dans le coeur de chaque-Un, et n’a pas besoin d’un autre pour être. L’Amour n’est pas quelque chose qui se vit à deux, dans le sens d’une relation amoureuse, ou avec un enfant dans le sens de l’amour maternel.

L’Amour, avec un grand A, est dedans de nous, il n’est pas matière, il est silence, humble, discret, gratitude, compassion, intégré, absolu.

Ceci dit, l’Amour ne peut pas indéfiniment aller vers l’ailleurs infini de l’Éternité, pour un être humain. Pour un humain, il faut une destination de l’Amour.

Pas une personnification, ce qui est un piège, mais une destination, un miroir, toujours partiel et toujours déformant, de l’Amour.

La Joie est le moteur de la Vie

Hello !

 » il est rare que les gens qui réussissent ne prennent pas de plaisir à ce qu’ils font  » – Dale Carnegie.

… réfléchissons un peu, sans se forcer à trouver le contre-exemple : ceux qui réussissent leur vie, c’est à dire ceux qui sont heureux, le font toujours par et avec plaisir !
je ne parle pas de la réussite sociale : combien de burn-out parmi les managers…

La Joie : le plaisir, ce qu’on aussi nomme souvent l’amour, la joie sous toutes ses formes, sérénité, explosive, apprenante, restauratrice, reposante, souriante, et tant d’autres formes de Joie, est le moteur de nos réussites réelles, celles qui nous portent.

La joie réelle ne peut venir que de l’intérieur. Ceux qui font dépendre leur joie des éléments extérieurs se mettent en état de dépendance : dépendance affective, dépendance aux comportements des autres, dépendance à l’environnement. La Joie se vit n’importe où.

La Joie se vit uniquement au présent. On n’a jamais de Joie dans le passé ni dans le futur. Faire dépendre sa Joie de circonstances futures, c’est vivre dans la dépendance à la réalisation de ce futur. Ce n’est pas la Joie. Et une fois que ces circonstances sont réunies, la Joie ne dure pas longtemps : parce qu’elle dépendait d’éléments extérieurs et extra-temporels. La Joie se vit uniquement au présent ! On peut construire une autre Joie pour le futur, mais on ne peut vivre que la Joie au présent.

Chaque Joie est unique, comme nous tous sommes Uniques

Personne n’a la Joie de quiconque autre. Chacun a sa Joie, faite d’une foule d’ingrédients. Les perceptions ne sont pas identiques, le sens que nous donnons à chaque mot de notre vocabulaire n’est pas identique, nos expériences de vie sont très différentes. Les coach-consultants vous donneront des listes de recette toutes faites : soit celle du coach, soit dans le meilleur des cas en fonction d’un profil qui vous catalogue, vous standardise.

Voilà notamment pourquoi en coaching, je souhaite que la personne que j’accompagne génère sa propre Joie : en fonction de sa façon de fonctionner, de ses capacités naturelles, de ses valeurs, la Joie est propre à chacun.

Car un objectif réalisé sans la Joie profonde, ce qui nous fait vibrer, ce qui vient des tripes, n’est pas porteur, pas nourricier. Je veux que mes coachés s’épanouissent, se sentent vivre, et ressentent dans leur corps comme ils sont vivants !

Je ressens de la Joie à être là, je ressens de la Joie quand tu es là. C’est ma Joie, et elle ne dépend que de moi. Merci.

 

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