Auteur/autrice : Eric LANGERMANN (Page 24 of 101)

l’âme de l’existence au travers du mouvement d’élévation de la Vie

Se fier et référer « la réalité » aux messages en provenance de nos cinq sens, de nos émotions et de nos raisonnements intellectuels mène à une conception de la réalité qui n’est pas construite sur l’Être. Ce sont des messages extérieurs, normatifs, normalisés, prémâchés, qui ne procèdent d’aucune démarche de compréhension, ils ne portent pas de sens : Il leur manque une âme.

Les messages en provenance de nos cinq sens :
La «réalité» est uniquement issue des perceptions sensorielles, ce qu’on appelle habituellement le factuel. Elle est quantitative, centrée sur des «objets», qu’ils soient des choses ou des êtres vivants car vus en tant que fonctions. On pense que ce qu’on voit, entend, sent, est vrai et que la vraie réalité se limite à cela. La «réalité» intérieure, celle subjective, qualitative, celle qui donne du sens, qui est source de compréhension de soi et de la vie, est inexplorée, et même rejetée au rang de fumisterie.

Les messages de nos émotions : Quand on croit les émotions. Identifié aux émotions, on évolue dans un monde très contrasté où l’on passe son temps à rechercher à ressentir le plaisir de façon immédiate et intense, ou à exprimer la colère, ou alors à fuir ce qui pourrait être désagréable. C’est un état de dépendance au monde extérieur.

Les messages en provenance des raisonnements intellectuels : Survalorise les connaissances et le raisonnement intellectuel, au point de croire que la réalité se limite aux représentations et constructions mentales induites par la société occidentale, l’école et les sciences matérialistes. Les décisions prises selon cette réalité sont considérées comme rationnelles. Les messages en provenance de l’intuition sont généralement inaudibles car elle n’est pas développée, même rejetée ou au mieux qualifiée de « coincidence » (non réelle car pas expliquée par la science des matières).

Il en résulte des existences menées à la hâte, tournées vers et dépendantes du monde extérieur uniquement. Le monde intérieur est relégué au stade de l’enfance, au mieux, ou à celui des visionnages de scénarios de films ou de livres. L’introspection est un mot généralement inconnu ou incompréhensible car inconcevable, et la contemplation est une perte de temps.

Notre société dite de consommation, mais également toute son organisation, éducative, sanitaire, est basée sur les principes de la réalité du seul cerveau gauche. Le cerveau droit a droit aux restes, et du moment qu’on peut le dénigrer, on n’hésite pas à tirer sur le soldat qui veut donner du sens à l’existence.

Selon les travaux du Dr. Ferdinand Wulliemier, un psychiatre-psychothérapeute suisse s’appuyant notamment sur les travaux de Ken Wilber avec une approche énergétique de la psychologie, nous évoluons au travers des strates d’un mouvement qui a une tendance à la montée, l’élévation, selon des principes orientaux.

Il décrit ces niveaux de conscience et de développement, ou stades évolutifs, selon trois phases successives :

• La première phase, appelée « pré‐personnelle », animale ou prégénitale, comprend les aspects bioénergétiques, instinctuels et pulsionnels de notre développement. les mécanismes de défense les plus primitifs de l’ego qui prédominent à ce stade, tels que la projection et le déni, la tendance à la comparaison et à la jalousie, et la tendance à rechercher la suprématie, le pouvoir et la domination, à être au‐dessus des autres. La plupart des adultes sont partiellement (ou complètement) bloqués à ce niveau psycho‐affectif, qui consiste à vouloir être le premier, le plus intelligent, le plus riche, et surtout avoir raison : c’est le modèle même de l’homo sapiens argento-adoratis, dans un ou plusieurs secteurs de vie.

• La deuxième phase, dite « personnelle », est celle des stades proprement psychologiques ou humains du développement de notre personnalité. C’est celle des rôles et des règles, qu’on vit entre 25 et 45 ans quand on construit sa vie autour des modèles de la société. Tout est rôle et ordonné pour construire une personnalité. C’est aussi le stade où on cultive encore le stade précédent dans les standards de possession, de compétition, d’avoir raison… mais on ne développe pas le soi intérieur.

• La phase spirituelle ou transpersonnelle. Au cours de cette phase, l’ego et la personnalité s’élèvent. On recherche du sens. C’est le stade où on se dit « et moi dans cette histoire (cette existence) ? ». C’est quand on ne se contente plus d’incarner les rôles de mari, de père, de collègue, d’ami … quand on a besoin d’autre chose.

C’est un stade qui est compliqué à vivre, car l’entourage fera tout ce qu’il peut pour empêcher cette évolution, qui sera jugée irraisonnée, affabulatrice, irraisonnable. La personne va également culpabiliser, car l’autre sera abandonné, et s’il y a rupture dans le couple ce sera sa faute et les enfants seront malheureux « à cause » d’elle. Tout est déjà prêt dans nos cerveaux pour que la personne n’ait même pas la tentation d’essayer, surtout les mères de famille !  Il arrive aussi, comme moi, que la personne « pète un câble » en quittant l’autre du jour au lendemain après des années de latence. Car c’est juste horrible de vouloir une autre vie alors que le conjoint n’a rien demandé, rien fait de mal ! C’est d’autant plus culpabilisant que c’est moi qui avais évolué, donc j’étais le coupable ! Et évidemment, ma conjointe avait besoin que je reste moi à ses yeux, ce qui n’était plus vraiment possible, j’étais le même, mais j’avais évolué. C’est une situation qui n’est pas complexe mais qui le devient par le jeu des rôles, de la morale, la morale sociale du deuxième stade, celui de l’existence par les rôles et les lois où l’individu n’a pas vraiment sa place. Une autre morale s’impose alors, celle de la vérité, celle de la réalisation de soi pour être une meilleure compagnie pour et avec soi et les autres. C’est à ce stade que se développe les plus belles relations, celles qu’on dit « adultes », empreintes de sens, respectueuses de l’unicité et de la singularité de chaque-un. C’est le stade où le Tao entre en action.

la mouvement de la Vie va vers le haut, vers l’élévation spirituelle qui est l’aboutissement des stades précédents. Personne ne cherche à rester au stade des besoins les plus primaires et veut se développer. L’erreur est souvent qu’on se contente de rester dans cette recherche du plaisir instantané, dans la conception uniquement matérialiste du bonheur, et quand le sens des choses ne dépasse jamais celui des 5 sens.

Le bonheur n’est pas l’absence de souffrance

Le bonheur n’est pas l’absence de souffrance, comme on ne peut pas espérer un ciel sans nuages  » : le bonheur est souvent confondu avec les moments de joie, de joie intense, ou conditionné à des critères de temps et d’intensité, ou à la présence d’une personne, de conditions de vie, d’activités…ce sont des moments de joie. Mais tout comme il n’y a pas de ciel sans nuage, il n’y a pas de vie sans difficulté. La difficulté fait partie intégrante de la vie, en est une condition nécessaire à la joie tout comme le jardinier a besoin de la pluie. L’objectif de l’être heureux n’est donc pas de repousser le plus possible le changement du moment que les conditions sont favorables à une paix et de s’investir dans les distractions, mais de cultiver le plaisir de l’effort, celui qui le rendra fort et stable dans la difficulté, confiant, dans une paix intérieure inébranlable. Pour que la joie ne le quitte plus, même dans moments difficiles.

La psychologie énergétique spirituelle

Les inspirations sont celles du Taoïsme, les principes fondateurs de la médecine chinoise, l’approche therapeutique de la MTC, une psychologie des humains (à contrario d’une clinique) dans une approche de la dynamique des mouvements perpétuels et de l’énergie une et universelle.

Les mouvements de l’esprit sont ceux du corps et du coeur.

L’Esprit, dans les fondamentaux chinois traditionnels, se trouve dans le Coeur. Le cerveau fait partie des moelles, sous la direction du Rein.

Chacun des 5 éléments est également associé à un aspect de l’Esprit. Celui du Poumon par exemple, est relié à l’Esprit de la matérialité, le Po, cette énergie-Esprit qui est issue de la Terre et qui retourne à la Terre à la fin de l’existence. Le Poumon est l’organe en relation avec l’extérieur, relié à la peau. Son énergie va vers l’extérieur, et protège.

Texte sur le thème de la cohérence

 » pourtant, je fais de la méditation  » ou  » pourtant je fais du yoga pour me sentir mieux par rapport à ma nervosité  » , ou  » pourtant je suis maintenant vegan « , ou « pourtant je mange bio » etc… « mais en définitive, ma vie n’a pas changé »

de là « c’est pas pour moi, surement, je suis pas fait(e) pour ça », ou « ces trucs de pleine conscience, la méditation, c’est vraiment de l’arnaque, c’est pour les perchés » ou « ouais, ils prétendent que ça change la vie, mais c’est juste du business », et l’entourage « ah, on est tous contents que tu en sois revenue, tu sais c’était vraiment pénible et ça nous faisait de la peine, et puis tu étais juste absente quand tu étais dans tes délires », ou « viens, laisse tomber ces conneries, on va se faire un bon gueuleton, et descendre quelques bières » …

Le parcours des personnes qui sont en quête de sens, en quête d’un mieux-être, qui ont simplement envie de retrouver un peu de calme intérieur est souvent semé d’embûches. Des buches qu’on se pose souvent soi-même sur la route du bien-être, à mon avis.

 

Le bien-être, un « état énergétique.

Le bien-être est un « état énergétique », non ? Tu ne le sens pas, là à l’intérieur, quand tu te sens bien ? Une douce chaleur, une légèreté, quand tout coule de façon naturelle, quand il n’y a pas de poids du passé ni d’obligations du « il faut ».

Le bien-être ne s’achète pas, on est d’accord ?

Le bien-être ne vient pas de l’extérieur : cette idée est hyper importante. Le bien-être peut-il se donner ? Je peux te le donner ? Non, je peux te donner des motifs de joie, je peux te proposer des mots et des objets qui vont flatter ton besoin d’être reconnue, ta sécurité, ton besoin d’appartenance, ou un autre besoin fondamental. Mais tant que tu ne ressens pas le bien-être en toi, mes plus couteuses flatteries ne feront pas effet. Prends par exemple les mêmes mots gentils prononcés par deux personnes : l’une que tu adores, l’autre que tu abhorres. Les mots sont les mêmes, mais tu y mets un sens différent. Et le résultat, c’est finalement toi qui le produis ! Car cette personne que tu adores, peut-être qu’elle m’est totalement indifférente, et je ne vais pas ressentir cette joie de la nourriture intérieure des besoins fondamentaux…

Le bien-être est un processus qui se passe à l’intérieur.

Comment le produire ?

Première étape, Ralentissez ! Nous ne sommes pas des machines !

Faire moins, et faire bien

Cultiver le calme intérieur pendant une heure de méditation par jour, c’est bien. Et si pendant le reste de la journée, tu speedes (tu es évidemment persuadée ne pas pouvoir faire autrement), penses-tu que ton calme intérieur va prendre le dessus ?

Ca me fait penser à ces gens qui ont le cul sur une chaise toute la journée pour ensuite faire une heure de sport trois fois par semaine. C’est bon pour le corps, mais ça reste ponctuel, et ça n’efface en rien le fait d’être statique toute la journée.

Ou encore, c’est personnes qui ne mangent pas un des repas pour s’empiffrer de malbouffe.

Ou encore, de faire une heure de yoga pour ensuite chauffer un plat cuisiné parce qu’il n’y a pas le temps pour se faire à manger.

Ou encore, vouloir soigner l’alimentation des enfants et les faire manger tôt pour soi-même ensuite manger à 22h30, et se coucher à 1 heure du mat pour se lever à six heures.

etc… nous sommes tous plus ou moins comme ça. Evidemment, nous sommes totalement persuadés qu’il est absolument impossible de faire autrement. Oui, c’est vrai, quand on veut avoir une vie de famille modèle, une maison avec piscine, deux grandes voitures, des loisirs, partir trois fois en vacances chaque année, tout en ayant chacun un boulot de cadre parce que pour payer tout ça, il faut du fric… C’est pas un peu le serpent qui se mordrait la queue ?  Pour avoir tout ça, il faut renoncer à quelque chose d’essentiel : le temps pour vivre.

Donc, l’idée est simplement vivre, laisser à nos existences la place de leurs besoins fondamentaux. Rire, s’amuser, jouer, donner du sens (nos hobbies où l’on fabrique quelque chose), des moments sans compétition, de l’entraide, se poser,

 

Relaxation des 4 saisons

Préparation

Respiration pour la relaxation

 

Ensuite

HIVER

Imagine, c’est l’hiver, les journées sont courtes, le soir tombe vite et les nuits sont longues. Il fait froid dehors, mais tu es confortablement emmitouflée, sous des couches d’habits bien chauds. Imagine la nature en hiver, les arbres qui se dessinent en noir et blanc sur le ciel laiteux, un oiseau sur une branche.

Peut-être peux-tu imaginer une scène de vie, dehors dans la nature blanche, avec des êtres chers, en promenade dans la neige. Un chemin se dessine dans la neige, tracé par les pas d’autres passés par là plus tôt.

Tu peux sentir la neige craquer se tasser sous tes pieds, tu peux entendre la neige craquer sous le tassement de tes chaussures, de tes bottes peut-être.

Peut-être que tu aperçois les traces des pattes d’oiseau dans la neige. Peut-être que tu vois au loin un écureuil travailler à déménager une provision de noisettes. Et peut-être peux-tu voir tout un paysage enneigé se déployer devant toi, les voitures au loin tu ne les entends presque pas, la neige absorbe si bien les bruits. Ou alors, peux-tu évoluer dans une forêt où la neige forme des monticules au-dessus des moindres reliefs du sol ? … et encore des traces dans la neige ? …

Et à mesure que tu sens la relaxation s’approfondir

Avec tes amis, tes proches, vous marchez ensemble, et le fait que la neige craque sous les pas incite tout le monde à harmoniser le pas, crac, crac … et pendant cette promenade apaisée, dans l’air froid la respiration forme des volutes, les mots prononcés fument dans l’atmosphère, la vapeur dégagée forme des petits nuages éphémères.

Peut-être que tu enlèves tes gants pour faire une boule de neige et la lancer sur tes amis, qui te renvoient les leurs. Tu vois ça comme dans un rêve, au ralenti, avec les rires sur les visages.  Et peut-être veux-tu associer à ton rêve des personnes disparues ; ou encore associer des personnes qui ne se connaissent pas les unes les autres; ou encore imaginer une personne idéale.

Peut-être que tu peux même sentir l’effet réchauffant du froid de la neige sur tes doigts, cette sensation d’avoir chaud dans les mains alors que tu viens de saisir la neige froide, et cette sensation d’avoir les mains rêches, comme nettoyées, et tu peux imaginer tes mains rougissantes, et imaginer ton sourire sur tes lèvres, et celui de tes amis, tes proches …

Alors que tu plonges encore un peu plus dans la relaxation, tu peux imaginer, après une longue promenade dans la neige et le froid, que tu es maintenant bien au chaud, dans un intérieur cosy, confortablement installée dans un canapé, ou une chaise-longue, avec un thé ou un chocolat fumant. Tu peux sentir les bienfaits que la fraicheur revigorante de l’air du dehors te font sentir d’autant plus de chaleur dans ta poitrine.

 

(PRINTEMPS)

 

Et puis

Comme le jour succède à la nuit, tu peux remarquer comme les jours rallongent imperceptiblement, d’abord le soir, puis le matin.

Et puis, peut-être peux-tu sentir comme il t’arrive de desserrer un peu ton écharpe, et puis peu à peu ta vision doit s’adapter à recevoir un peu plus de lumière.

Peut-être es-tu en voiture côté passager à ce moment-là, et tu peux remarquer qu’ici et là, dans le paysage qui défile la neige commence à fondre, formant des plaques, et le soleil encore timide te réchauffe derrière la vitre de la voiture qui file en toute sérénité.

Peut-être que tu peux retourner à l’endroit de la balade et percevoir l’éclosion des violettes et leur parfum si doux, et tu peux entendre la citelle chanter l’arrivée prochaine du printemps.

Les premiers bourgeons éclosent en formant des bébés feuilles, qui deviendront des jeunes feuilles d’un vert tendre. Petit à petit les différentes espèces d’arbres, d’arbustes et de haies se colorent de mille verts, frais et éclatants, et l’herbe est d’un vert fluo comme dans les landes Ecossaises.

La neige fondue de l’hiver coule en ruisselets improvisés vers le bas des collines douces; Les oiseaux font leurs nids en vue d’accueillir leurs progénitures de la nouvelle année animale et végétale, et tu peux sentir comme au fil des jours ton énergie monte, ton sommeil est plus léger, les parfums de la nature te sautent au nez.

Tu te sens si bien, ça faisait si longtemps que tu n’avais pas ressenti toutes ces odeurs, tous ces bruits joyeux, toutes ces couleurs éclatantes, cette chaleur sur ta peau, la fraicheur du printemps, tu ressens toutes ces sensations et tu te sens si bien…

 

ETE

Et tu rejoins maintenant cet endroit préféré où tu aimais t’asseoir autrefois pour laisser passer les saisons. C’est peut-être sous un arbre dans l’herbe, ou alors une promenade parcourue par toutes les saisons.

Les jours se sont allongés encore et se sont réchauffés, tu as quitté les habits longs pour les tissus légers.  L’air est chaud, les soirées longues, les bruits alentours sont joyeux, les gens sont heureux, c’est le temps des vacances, c’est le temps des nuits courtes. Les papillons volent autour de toi, tu as peut-être pris une glace, ou une boisson rafraichissante. La saison d’été t’offre distractions et les souvenirs des amours heureuses, les voyages et les repas colorés. C’est la saison sans fin.

Petit à petit, imperceptiblement, les lumières d’été changent et prennent un éclat spécial, chaudes, le soleil est déjà un peu plus rasant, c’est l’été indien, c’est les prolongations, le temps des récoltes, des tartes aux fruits et de la rentrée des classes. Tu te souviens peut-être de l’odeur de la salle de classe, des bruits d’école.

En reprenant la promenade dans les champs, tu peux voir maintenant comme les jours fatigués déploient leurs plus jolis reflets, le soleil les caresse et doucement, lentement, la cinquième saison fait la bascule

 

AUTOMNE

Tu peux maintenant voir les couleurs des feuillages qui progressivement passent du vert fatigué au jaune or, puis au rouge rubis, que le soleil d’automne fait éclater, encore lui, toujours lui, l’astre de la Vie. Tu peux sentir les odeurs de sous-bois, de maquis, d’herbes grillées par le temps et le soleil; La vie semble éclater de mille couleurs avant de s’éteindre, les feuilles mortes forment des tapis dans lesquels tu marches sans lever les pieds comme quand tu étais enfant, il n’y a personne pour te dire que tu vas salir tes chaussures ; L’automne, c’est le noix et les potirons, c’est les pommes et les poires, en compote ou alors écrasées, c’est les vers de terre qui remuent la terre, c’est aussi les jours qui raccourcissent.

 

SAISON PREFEREE

Tu peux ensuite, si tu veux, retourner dans ta saison préférée, ou celle que tu as juste envie de rejoindre maintenant, et rejoindre les sensations, les vues, les sons, les odeurs qui correspondent, et les revivre encore une fois.

 

Respiration pour la relaxation

RESPIRER AVANT LA RELAXATION

 

Installe toi confortablement, coupe le téléphone et installe toi dans un endroit calme
Nous allons prendre trois respirations, nous inspirer par le ventre, et prolonger un peu l’inspir jusqu’au milieu de la poitrine, sans forcer
puis nous allons laisser aller naturellement l’expir, et allons le laisser aller un peu plus loin, jusque dans un temps de repos entre l’expir et le prochain inspir

en prenant cette fois conscience qu’on peut aller dans l’expir un peu plus loin sans avoir peur d’étouffer pour autant, que ce temps de repos au bout de l’expir est naturel, et que du stress initial de « je n’ai plus d’air », ce temps devient progressivement « ce moment précis m’apporte du calme intérieur »

Nous allons recommencer ainsi trois fois encore, un inspir par le ventre et un peu plus long, naturellement, sans forcer,

et un expir un peu plus allongé encore, naturellement, sans forcer

peut-être te faut-il compter l’expir un peu plus que l’inspir, par exemple 4 à l’inspir, 6 à l’expir, et petit à petit l’ensemble de la respiration se calme, naturellement, sans forcer

en prenant conscience cette fois que finalement, la respiration était courte avant, et qu’elle peut être bien plus longue, apaisée, profonde, naturellement, sans forcer, c’est ce que nous faisons maintenant

Tu peux continuer ainsi, à respirer naturellement, profondément, et maintenant nous pouvons commencer notre voyage de relaxation …

Avez-vous déjà porté votre attention sur ce que vous pensez ?

j’aime ce que je pense

Parfois, on est très content de ce qu’on pense ! non ? ça ne vous arrive jamais ?

Avez-vous déjà porté votre attention sur ce que vous pensez ?

Beaucoup de personnes n’ont jamais porté leur attention sur leurs pensées, leurs opinions, et encore moins sur leurs certitudes.

Pourquoi je pense ce que je pense ? Quels sont les motivations à penser ce que je pense ? je nourris quels besoins fondamentaux ?

Et si je pensais autrement, qu’est-ce que je penserai ?

Et si j’adoptais la pensée de quelqu’un qui pense totalement à l’inverse de moi, comment et qu’est-ce que je penserai ? Quels besoins fondamentaux je nourrirai ?

… cet exercice est très intéressant, il ouvre l’esprit, ouvre la tolérance, permet de prendre du recul sur les idées et opinions et les relativiser.

 

j’aime ce que vous dites

j’aime ce que vous dites

 » je sens que tu ne vas pas aimer ma réponse « . C’est comme ça que mon ame-ie Stéphanie a conclu une réponse qu’elle me donnait dans un de nos si beaux échanges.

Selon moi, il ne s’agit pas d’aimer ou ne pas aimer une réponse, voire de l’adorer ou de la détester.

Aimer ce qu’une personne dit, ce n’est pas aimer la personne ! Si on aime une personne pour ce qu’elle dit, pour ses opinions et ses vérités, on aime une chimère, et pas la personne.  On aime alors les comportements, ou plutôt l’expression externe de quelques-unes de ses idées et opinions.

Au fil de l’existence, nous changeons d’opinions, et ensuite de paroles, de comportements. C’est un processus normal, la vie est dynamique.

Aimer ce qu’une personne dit nourrit notre besoin fondamental de connexion, de lien, notre besoin d’alimenter nos idées, d’avancer et d’approfondir. C’est tout à fait légitime. Mais je pense que c’est à ne pas confondre avec la personne. Une personne, c’est bien plus que ses idées et opinions.

Combien de déceptions et de désillusions à croire que la personne EST ses idées et opinions ! Et on peut même être accusé de  » je ne te reconnais pas, tu n’es pas cohérent avec l’image que tu donnes de toi ».  Non ! on ne donne pas une image, l’image est fabriquée par l’autre !

On peut tomber en pâmoison devant un homme qui parle bien, devant un politique ou un chef d’entreprise, devant une personnalité, ou un gourou.

Mais il vaut mieux garder la tête froide, et utiliser son cerveau droit, prendre du recul et faire la distinction. On ne réagit jamais bien avec le cerveau gauche, celui qui focalise son attention.

L’autisme et l’hémisphère gauche

Iain McGilchrist

L’autisme est une maladie qui se manifeste de différentes manières. Je pense qu’il y a plusieurs autismes plutôt qu’un seul. Mais la forme la plus courante de l’autisme revient à essayer de comprendre le monde en se basant uniquement sur l’hémisphère gauche. Les personnes atteintes d’Asperger ou d’autisme ont une capacité de systématisation linéaire et congruente à l’hémisphère gauche. Le psychiatre Kretschmer a remarqué dans les années 1930 que les personnes issues de familles schizophrènes, autistes ou Asperger sont souvent très enclines à faire le bien dans l’abstrait, mais qu’elles ne sont pas très douées pour être chaleureuses ou aimables avec les individus.

Iain McGilchrist les hémisphères cérébraux

Pourquoi le cerveau est-il divisé ?

Il s’agit d’une invention des mammifères, le corps calleux, un corps de fibres à la base du cerveau qui relie les deux hémisphères. La division du cerveau remonte à des centaines de millions d’années, et l’asymétrie du cerveau remonte aux tout premiers réseaux neuronaux. Pourquoi cette asymétrie remonte-t-elle aux tout premiers réseaux neuronaux ? Cela découle d’un problème darwinien de survie.

Deux types d’attention

Comment faire preuve d’une attention étroite à l’égard de quelque chose que vous devez manipuler, de quelque chose que vous devez ramasser ?  Si vous êtes un oiseau, vous devez attraper la graine au sol rapidement. Si vous êtes un prédateur et que pour attraper votre proie, vous devez focaliser votre attention en détail sur ce qui est important pour vous pour l’action de ramener de la nourriture à la maison. Et cela nécessite une attention très ciblée.

Mais si c’est le seul type d’attention que vous pouvez porter, vous finirez par être le repas de quelqu’un d’autre pendant que vous faites le vôtre, car vous ne voyez rien d’autre que ce à quoi vous portez attention, vous ne verrez pas votre prédateur foncer sur vous.

Vous devez donc inscrire votre chasse dans un contexte sécurisé, un contexte plus large dans lequel vous connaissez les possibilités d’action. Et la seule façon d’accorder ces deux types d’attention en même temps est de disposer de deux masses neuronales, chacune capable d’accorder un type d’attention au monde : l’une étroite et ciblée et au coup par coup ; L’autre large, soutenue et vigilante.

Cela peut sembler anodin, mais le fait qu’il existe une manière différente d’être attentif change la manière dont vous êtes attentif et gouverne ce que vous trouvez. Ainsi, ces deux manières d’observer le monde construisent des images complètement différentes du monde dans notre esprit.

Hémisphère Gauche

Dans l’hémisphère gauche, le monde semble être constitué de petits morceaux sans contexte, sans signification, isolés, atomistiques. Et s’ils ont une quelconque signification, nous les assemblons d’une manière ou d’une autre dans un but qui nous est propre. Ils sont abstraits de leur nature incarnée, de leur contexte physique, relativement dépourvus de tout type de signification, y compris émotionnelle ou spirituelle. L’hémisphère gauche ne voit que ce qui est explicite. Il ne comprend pas des choses comme le ton de la voix, les expressions faciales, les gestes corporels, les jeux de mots, les métaphores, les mythes, les récits, les rituels. Il execute le simple travail procédural. Il est également très confiant dans le fait qu’il a raison, parce qu’il sait très peu de choses, n’a pas besoin de savoir plus, il pense qu’il sait « tout » puisqu’il se focalise, et plus on focalise, moins il y a de choses à savoir.

L’hémisphère gauche ne comprend pas le sens des choses, mais il peut faire certaines choses très rapidement, comme le fait un PC. Vous entrez des données, il ne les comprend pas, c’est à vous de comprendre, vous le faites avec les cerveau droit. L’hémisphère gauche est comme le PC de l’hémisphère droit, auquel nous pouvons faire confiance, parce qu’il est plus en contact avec la réalité à tous les égards.

Hémisphère Droit

L’hémisphère droit, quant à lui, a une vue d’ensemble et constate que tout est finalement lié à tout le reste et que, contrairement aux cadres fixes de l’hémisphère gauche, tout peut être considéré comme étant en mouvement constant. Rien ne s’arrête jamais dans l’univers entier. Il voit que chaque chose est ce qu’elle est uniquement dans le contexte où elle se trouve. Il voit que, par exemple, les animaux et les gens qui nous entourent sont incarnés, et que c’est une partie très importante de leur nature. Il voit la vie intérieure, il voit ce qui est implicite. L’hémisphère gauche essaie toujours de se référer à des certitudes, tandis que l’hémisphère droit essaie toujours de s’ouvrir aux possibilités.

 

Comment cela a-t-il changé ?

Dans la civilisation occidentale nous vivons dans un monde de l’hémisphère gauche, qui perçoit sans sophistication, sans tenir compte de ce que l’hémisphère droit pourrait nous enseigner.

Au cours de l’histoire de l’Occident, il y a eu trois moments où la civilisation a semblé incarner le meilleur des deux hémisphères, travaillant ensemble de manière fructueuse, dans la Grèce antique, autour du début de notre ère à Rome, et au début de la Renaissance en Europe.

La science, la raison, l’intuition et l’imagination, ces quatre éléments doivent être mis à profit pour fonctionner en tant que société, et comprendre qui nous sommes, ce que nous faisons ici, et comment nous devons interagir avec le monde en général. À ces moments-là, nous avons vu fleurir les arts et les sciences de façon coordonnées, concordante, parce que ces hémisphères se nourrissent l’un l’autre.

Dans ces premiers stades de la civilisation, les gens sont très ouverts aux possibilités, et c’est un état d’esprit très fructueux. Ils ont très peu de certitudes, mais ils savent que rien ne réussira s’ils ne se donnent pas d’essayer. Mais après un certain temps, les choses semblent se fossiliser, elles deviennent plus mécaniques, plus hiérarchiques, plus stéréotypées, plus bureaucratiques, plus légalistes. Et la part d’imagination qui nous aide à voir et à comprendre le monde dans lequel nous vivons commence à s’éroder. Et la civilisation s’effondre. Elle s’est effondrée en Grèce, elle s’est effondrée à Rome, et elle s’effondre pour nous aujourd’hui.

Lorsqu’une société devient une civilisation puissante, elle se dépasse elle-même, que ce soit en termes de territoire ou de puissance militaire et économique. Ce faisant, elle doit être capable de contrôler ou pense qu’elle doit être capable de contrôler une panoplie de plus en plus vaste d’éléments de la vie humaine. Et pour ce faire, elle a besoin de simplifier, et c’est comme ça qu’elle déploie un système bureaucratique, etc. Ainsi, lorsqu’une civilisation devient trop grande et se surpasse, elle s’oriente de plus en plus vers une sorte de pensée de l’hémisphère gauche qui l’aide à dresser la carte, la théorie, le diagramme de la vie plutôt qu’à s’occuper de la vie elle-même. Mais en oubliant le cerveau droit, nous avons tendance à parler avec le cerveau gauche, en termes très théoriques, celles de la politique, de l’économie, sur le comportement des gens, etc… En général, c’est inexact, trop simpliste, car l’hémisphère gauche ne sait pas contextualiser, prendre du recul, défocaliser, dédramatiser. Et alors, tout le reste de la compréhension de tout ce dont les humains sont capables, la vie, l’esprit, la vie de la moralité, de la beauté, de la bonté, toutes ces choses sont en quelque sorte laissées de côté, et deviennent d’une manière ou d’une autre marginalisées ou en tout cas secondaires.

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