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Croyances : une histoire vraie édifiante

Madame Doherty étant une excellente enseignante d’un collège de Chicago. Une année, elle est devenue l’enseignante de la « classe d’enfer » : c’est comme ça qu’on appelait une classe remplie uniquement d’enfant horriblement irrespectueux, perturbés et au comportement juste inqualifiable.

Au début tout le monde pensait, elle aussi, qu’elle arriverait à un résultat honorable malgré tout. Mais la pauvre Prof se rendit vite compte qu’elle se sentait dépassée.

Un jour que le proviseur était en déplacement, Madame Doherty alla fouiller dans son bureau et trouvait la liste de ses élèves. Elle y lut les scores de QI de ses élèves, et fut très très surprise que contrairement à ce qu’elle pensait, ses élèves avaient des scores très élevés, qui allaient de environ 120 à plus de 135 !

Alors elle décida de revoir son enseignement : elle se mit à leur enseigner à un niveau bien supérieur, et leur demandait aussi des devoirs plus difficiles, et leur demandait de participer activement en classe comme on le demande à des élèves plus agés. Au début c’était difficile mais petit à petit mais sensiblement, le niveau de la classe s’élevait.

Vers la fin de l’année scolaire, elle fut convoquée chez le proviseur : qu’avait-elle mis en place comme stratégie pour avoir d’aussi bons résultats avec cette classe ? Il demanda comment elle en était arrivée là. Là, la prof a avoué qu’elle avait fouillé dans les armoires de son supérieur et avait lu que ses élèves avaient de scores de QI et elle avait compris qu’il fallait leur donner un enseignement à la hauteur de leur QI.

Là, le proviseur lui dit en souriant  » je vous pardonne, il n’y a pas de souci. Mais vous devez savoir que ce que vous avez lu, ce n’étaient pas les scores de QI de vos élèves, mais les numéros de leurs casiers !  »

… d’autres expériences ont été menées sur d’autres prof et élèves : croire en le talent de quelqu’un, ou ici d’un groupe, change le comportement et aussi le résultat !!!

Nous ne devons JAMAIS limiter les autres, et surtout QUELLES QUE SOIENT LES ETIQUETTES : « bons » ou « mauvais », jeunes ou vieux, de telle profession « adverse » ou proche, d’une culture différente ou pas etc…

Cette histoire vraie, que vous trouverez proche de vous si vous ouvrez votre esprit, montre aussi que les gens peuvent vraiment changer : dans notre exemple, la prof, par son comportement basé sur une erreur d’interprétation, a suscité la modification du comportement des enfants. Mais en plus de cela, ces enfants auront trouvé une porte de sortie, et en plus de cela un épanouissement personnel, intellectuel et social ! Tout ça à cause – ou grâce à – une erreur d’interprétation !

 

Croyances

RESUME DE MODULE MARK TYRRELL

(ceci est un résumé selon mon interprétation et mes ajouts personnels de l’écoute d’un module du coach Mark Tyrrell. Une grande partie de mon résumé, des exemples cités est à lui attribuer, même si les mots sont souvent les miens et même si j’ai ajouté mes propres apports.)

Module 6 – Part 1: What is a belief?

Les croyances nous servent à appréhender l’avenir.

Les croyances déforment la réalité, et nous croyons que les croyances sont la réalité.

Les croyances sont des acceptions à propos du fonctionnement de l’Univers, de la Vie.

Les animaux peuvent former des intentions, comme le chat qui traverse la rue avec une idée en tête de rejoindre sa maison et la gamelle de croquettes. Ils peuvent être conditionnés, comme le chien de Pavlol. Mais ils ne semblent pas former de croyances abstraites, comme par exemple comment s’est formé l’univers, ou s’il y a une vie après la mort, ou de se projeter dans un futur « construit ».  Un chat se dirige vers sa gamelle quand il ressent la faim, mais il ne forme par une image d’un futur dans lequel il aura faim, il n’imagine pas avoir faim dans le futur en fonction de la présence ou non de la personne qui alimente la gamelle en croquettes. Même l’écureuil qui planque des noisettes pour pouvoir les manger en hiver, n’imagine pas l’hiver, il reste dans l’instant présent de planquer la nourriture.

Les croyances formées par les émotions.

Les croyances sont rarement soutenues exclusivement par la logique, mais la logique soutient les émotions dans la formation des croyances.

Nos croyances se forment à notre insu

Le terreau de et beaucoup de nos croyances se sont formées dans notre plus petite enfance. Un enfant n’est pas conscient que tout ce qu’on lui apprend être bon ou mauvais, vrai ou faux, est basé sur les croyances de ses parents, de ses enseignants, de la société dans laquelle il grandit.

L’enfant puis l’adulte grandit dans la croyance que ce qu’il croit être vrai est vrai, et n’a pas conscience que ses croyances les plus « rationnelles » qu’elles soient sont pilotées par les émotions.

L’attachement à ses propres croyances-vérités
Il est assez facile de remettre en question la croyance d’autres. Mais nous nous attachons à NOS propres croyances, et nous avons vraiment du mal à les considérer d’une manière distanciée, justement à cause de nos attachements !

L’attachement à une croyance forme une « vérité », à tel point qu’il n’existe pour la plupart des gens qu’une seule « vraie » vérité : la leur ! « Oui ok, les autres ont leur vérité, mais bon, ma vérité est quand même meilleure, même si je ne leur dit pas pour pas les heurter »  🙂

Ne pas argumenter une croyance

Etant donné que nous nous attachons émotionnellement à nos croyances, argumenter frontalement une croyance est une mauvaise idée. Y compris s’il est tellement évident que la croyance est irrationnelle. Ce n’est pas la croyance qu’on va heurter, mais l’attachement émotionnel de la personne : « on » va heurter la personne dans sa sensibilité émotionnelle, et remettre en cause son équilibre émotionnel, aussi dégradé soit-il !

Ne surtout pas complimenter une mauvaise estime
Par exemple, à une personne qui a une très mauvaise estime d’elle, il est tentant de la complimenter pour lui remonter le moral et son estime. Mais comme elle tient à la croyance (par exemple) qu’elle est une mauvaise personne, le fait de la complimenter va remettre en cause d’abord son équilibre émotionnel. La personne a comme tout le monde besoin de croyances, et les croyances relatives à l’identité sont les plus fortes ! Elle va défendre sa croyance car elle a vraiment besoin d’avoir une croyance identitaire !

Nos croyances pilotent nos actes et notre comportement, donc complimenter une personne qui a une faible estime d’elle, revient à remettre en cause ses actes, et à mépriser la personne ! Car elle s’est identifiée à sa croyance d’une faible estime.

Les croyances croisades
Nous pouvons aussi, selon notre caractère, estimer et militer pour que les autres adoptent nos croyances, car ce sont des « vérités évidentes ». Cela peut être passionné et prendre des proportions affolantes, à tel point que ne pas adopter leurs croyances-vérités peut mener à des croisades, et à des massacres de personnes, de façon symbolique et personnelle ou même de façon réelle et collective : par exemple la Shao est le résultat de croyances collectives.

Les croyances définissent le bien et le mal
Nous vivons dans une société où tout est, où tout doit être émotionnel. De fait même les décisions politiques sont de plus en plus pilotées par les émotions, bien que cela ait toujours été le cas. Les lois sont écrites par les humains, elles suivent et précèdent même parfois l’émotionnel véhiculé dans une société humaine.

Jusque dans les années 1980, en France, une loi votée dans la croyance que les homosexuels étaient des êtres déviants les condamnaient à la prison. Entre-temps, les batailles militantes ont fait évoluer la loi, à tel point que des paroles peuvent être considérées comme discriminatoires envers les homosexuels. La loi a évolué, et les mentalités elles évoluent petit à petit. Dans cet exemple, une croyance a été remplacée par une autre.

Mais combien d’autres émergent dans le même temps ? Récemment, on considérait et on considère encore que les personnes non vaccinées covid sont dangereuses pour le collectif. Par exemple, le don du sang n’était pas autorisé pour cette population.

 

Les émotions servent nos croyances

Evidemment, nos émotions sont utiles, elles doivent nous guider, puisqu’elles nous indiquent ce qui ne va pas en soi. Si une émotion est interprétée comme étant la cause extérieure, on va chercher un coupable ou un fait originel et reporter les conséquences, à savoir l’émotion, sur cette personne ou cet évènement.

Exemple : le voisin a une attitude agressive envers moi, c’est lui qui est la cause de mon stress. Si j’applique les principes de la CNV, ou des accords toltèques, je vais chercher les origines en moi puis aller parler au voisin. Si je laisse les émotions piloter ma vie, je vais reporter sur mon voisin le mal-être que je ressens, et donc je ne pourrai pas agir sur mon mal-être, et je vais entrer dans un cercle vicieux de division : le bien et le mal, le méchant et la victime, etc… et je vais rester dans cette posture AVEC mon émotion non réglée en moi. Et je vais même la ruminer, développer des insomnies, une colère ou une tristesse latentes etc…

Les croyances nous servent et nous desservent

On n’a pas besoin de questionner TOUTES nos croyances. Il y a peu d’intérêt à remettre en cause le fait que rouler à vélo la nuit sans lumière et sans dispositif de sécurité est dangereux.
Mais je peux remettre en cause ma croyance (si je l’avais) que TOUT déplacement à vélo est dangereux, ou alors que TOUS les cyclistes sont de dangereux criminels.

Adopter les croyances des autres
Je peux adopter la croyance qui dit qu’un mauvais sommeil a des conséquences négatives sur la santé à moyen et long terme et faire attention à mon sommeil;
je peux aussi adopter la pensée que le sommeil n’a rien à voir avec la santé physique.

Généralisations et se rassurer
je peux penser (croire) que ce que j’ai réussi, tout le monde peut le réussir. Je peux penser que ma vérité devrait être celle de tout le monde.
Je peux aussi penser que puisque tout le monde pense quelque chose, je devrais aussi le penser. A ce stade, on fera la différence entre une personne très rationaliste qui a besoin de repères et qui adoptera volontiers les vérités d’autres, mais aussi les personnes qui ont peur, et toutes les grandes tranches de population qui ont besoin d’être rassurées.
A l’inverse les personnes qui ont besoin de sens vont mettre en doute une parole systématiquement servie comme la seule vérité, et ne vont plus rien croire, soit par saturation de manipulation, soit par méfiance.
Je peux aussi développer une croyance en le rejet systématique teinté de mauvaises intentions de l’autre : c’est la base du complotisme.

Penser à leur place des autres
Je peux croire la pensée que les autres personnes autour de mon son plus heureuses, moins stressées, que les gens trouvent leur place dans la vie, et que moi et que je suis un « cas » compliqué. Ceci va non seulement me donner une émotion négative, entretenir une mauvaise estime de moi, me séparer des autres, me méfier des autres, me sentir seul, et renforcer la croyance que personne ne peut rien faire pour moi, personne ne peut me comprendre, et ce sera toujours comme ça.

Comparaison n’est pas raison
Je peux penser que j’ai raté ma vie parce que je n’ai pas fondé une famille avec maison et piscine à 35 ans passés. C’est juste une croyance. Je peux aussi penser que n’ayant pas réussi cela, mon équilibre émotionnel est déficient et que je serai toujours quelqu’un qui a un handicap émotionnel.

Je peux aussi utiliser les mille et une statistiques médicales ou sociétales pour me trouver des bonnes raisons d’être dans une « mauvaise » catégorie de gens. Les statistiques médicales sont même particulièrement pernicieuses, car elles peuvent entretenir les craintes et ce sont les craintes durables qui nous rendent plus sensibles aux maladies, mais c’est un autre sujet.

Aller avec le troupeau ou non.
On ne peut pas passer son temps à évaluer toutes ses croyances, à savoir ce qu’on pense être vrai ou pas. Ceci dit suivre aveuglément le troupeau peut avoir du sens, mais dans un certain nombre de circonstances ne pas le faire peut faire toute la différence.

Par exemple, une existence très conforme aux standards actuels mène à des taux de dépression jamais vus : notre société est  braquée sur le malheur, la violence, la seule valeur est financière, la santé = maladie, les injonctions sont permanentes, l’existence est compliquée de toutes parts. Ne pas se protéger du mode de vie « normal » est dangereux en soi, et ceci est une croyance soutenue par d’une part les chiffres mais aussi, évidemment, par mon émotion de voir autant de souffrance que je considère comme inutile autour de moi.

Globalisation
« ce qui est vrai ici, l’est partout », ou encore « ce qui est vrai maintenant le sera demain ». Selon les évènements (négatifs) et les ressentis (de l’évènement), ce genre de croyance peut avoir des conséquences indésirables.

COACHING
Nous pouvons recadrer les croyances. Nous pouvons le faire pour les autres en demandant d’examiner une croyance sans la remettre en cause, par des demandes de vérification. Interdire les généralisation, les omissions par exemple. Parler à la troisième personne, citer des exemples. Demander des feedbacks.

 

 

 

 

 

Nous formons des tas de croyances, y compris ne pas croire en quelque chose est une croyance.

 

Résistance au changement, problème d’identité

Le coaching d’accompagnement n’est pas seulement pertinent pour accompagner un changement souhaité, mais il est pertinent aussi pour tout changement subi, ou lorsque comme dans l’exemple d’une personne qui quitte ou est quitté par son conjoint ou son travail, cet acte remet en cause « toute sa vie » c’est à dire que le changement touche différents étages de la pyramide de Dilts : Environnement, comportement, capacités, valeurs, identité. Dans tout changement, il faut vérifier la compatibilité des changements opérés.

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Ecologie = compatibilité
L’écologie, en PNL, c’est la vérification que les croyances d’une personne sont compatibles avec les différents niveaux de la pyramide de Dilts : est-ce que ce que je crois est en phase avec mes valeurs, avec mes actions, est-ce que j’agis dans un environnement qui me convient, est-ce que l’environnement correspond à mes valeurs, est-ce que la manière de faire correspond à mes valeurs ?…

Dans son livre  » Croyances et Santé », Robert Dilts (P.109) évoque la résistance au changement quand les clients disent :

« si je fais ce que vous dites, je vais vraiment changer « 

peur de changer, pas seulement la croyance, mais des répercussions sur le quotidien. « les clients ne sont pas sûrs de vouloir changer d’identité » écrit R Dilts.

Croyances, Environnement, Valeurs et Identité : par une croyance, on peut changer de vie.
Exemple : « les hommes sont tous des salauds, maintenant je m’occupe des animaux » peut conduire à changer de vie. La personne peut par exemple donner de son temps à une association animalière. Mais, c’est ce qui arrive plus souvent, elle peut éliminer la compagnie des humains (ou des hommes), vivant de plus en plus pour et par le bien-être des animaux, organisant tout son quotidien autour des boules de poils qui  « elles au moins ne sont pas tordues comme les humains » ...  aider les animaux sera un moyen d’avoir de la compagnie et d’éviter les humains, et la personne va continuer de souffrir de sa croyance, en recouvrant la croyance de ses bonnes actions pour les animaux, ce qui est louable !

C’est donc tout son quotidien qui est touché. Cette personne comme nous tous va trouver des amis qui ont les mêmes centres d’intérêts.
Cette personne va développer des comportements, des valeurs et une identité conformes à sa croyance que les humains sont mauvais par nature.

Guérir d’une croyance peut déstabiliser

Si un jour elle se rend compte d’un malaise en elle, et si par bonheur elle va consulter un coach en PNL, le coach ne va pas effacer l’ancienne croyance, (et va même lui laisser le choix) mais il va prendre soin de remplacer l’ancienne croyance par une ou des autres. En même temps, la libération d’une croyance limitante sera accompagnée des stratégies pour que l’écologie soit respectée.

Car en se débarrassant seulement d’une croyance, on procède à une remise en cause de son quotidien. Elle dira peut-être disant « ok, j’aime profondément les animaux, ils m’apportent beaucoup, mais en définitive je trouve cette existence déséquilibrée et je veux autre chose » … Cette personne devra trouver l’écologie à sa nouvelle croyance que tous les humains ne sont pas méchants, et le coach va l’aider à trouver de nouvelles stratégies pour trouver son bonheur nouveau, libéré de sa croyance limitante.

De l’importance de l’écologie
Si un changement de vie n’est pas accompagné, il peut mener tout droit à la dépression. Imaginez une personne qui a décidé du jour au lendemain de changer de vie. Par exemple quitter le conjoint suite à une « prise de conscience » (ce qui est une nouvelle croyance). Si la personne n’accompagne pas sa nouvelle vie pour la rendre écologique, elle peut se retrouver en état de dépression, avec seulement la perte de son ancien monde, sans le nouveau monde. Ce genre de changements s’accompagne régulièrement d’un changement profond de cadre de vie, d’habitudes, d’entourage. C’est très déstabilisant.

Changement d’environnement choisi ou subi, Valeurs et Identité touchées
« et la personne quittée » ? : idem, elle sera obligée de trouver un nouvel équilibre de vie suite à l’évènement d’avoir été quittée.

Le Coaching d’accompagnement pour réparer les dégâts
Pour les personnes qui subissent un choc de changement, le coach va d’abord utiliser des techniques de PNL pour libérer la domination émotionnelle du raisonnement. Dans toute situation post-traumatique, les émotions vont plus vite que la pensée, et si le traumatisme n’est pas traité, on trouvera les fameux syndromes post-traumatiques, ou névroses, qui en sont les résultats. Nous avons tous des névroses, seulement elles sont plus ou moins maladives.

Le Coach ne va pas porter de jugement. D’ailleurs, la source de l’évènement n’a pas d’importance, c’est la manière de le vivre, de l’intégrer et de s’y adapter qui est vraiment très importante.

 

Une réflexion sur la réincarnation

La question de la réincarnation

D’anciens textes de la Chine antique nous disent parfois qu’on peut être ré-incarné en foie de lapin, ou en bout d’os.

Ceci ouvre une autre question : n’est-ce pas un peu prétentieux de penser que nous serions automatiquement réincarnés en humains ? C’est pour moi une vision vaniteuse du monde, celui qui place l’homme au-dessus des autres formes de vie, ce qui a mené cette planète dans cet état…

Les anciens sages Chinois nous disaient, par ces évocations de réincarnation en foie de lapin ou en bout d’os, que nous sommes énergie. D’ailleurs, selon la médecine chinoise, nous sommes le fruit de la rencontre entre un shen « esprit » (ou énergie) céleste, le Hun, et le shen « esprit » (énergie) terrestre, le Po, et qu’à la mort, les énergies respectives retournent d’où elles viennent.

Si l’on accepte l’idée que la Vie n’est pas chair, elle n’a pas besoin de commencement. La question du début n’existe pas dans une notion d’éternité, car l’éternité n’a pas de fin, mais pas non plus de début.

Dans ce cas, pourquoi serions-nous ainsi ré-incarnés dans le futur, dans un « après » ? L’Être n’est pas lié au temps, le temps est lié à la matière. Le temps c’est celui qui traverse le paysage de la Vie. Alors, il n’y a pas ni futur ni passé, pour l’âme, pour l’Être.

Ce qui est incarné, c’est quoi ? la matière ? la Vie ?

La matière est liée au temps, le temps est lié à la matière, et si le « je suis » est immuable en moi, si je suis c’est mon âme, mon Être profond qui ne bouge pas depuis que je suis tout petit, alors « je suis ».

Ce « je suis » de la Vie, n’a pas besoin de temps, ni d’espace, ni de passé ni de futur. « je suis » EST, tout simplement.

Alors pourquoi serions-nous réincarnés ? Pour vivre la matière ? C’est une possibilité. Ce serait une mise en matière de la Vie. Pourquoi alors serions-nous humains après avoir été humain ? pourquoi pas un bout d’or, une fleur, un bout de foie de lapin ?

Mais plus que cela, pourquoi existerait-il un futur à cette incarnation nouvelle ? La Vie est dénuée de passé et de futur, qui sont des inventions de l’esprit humain. Le passé et le futur sont des constructions humaines, et la réincarnation ne peut être inscrite dans le futur, ni dans le passé.

Si incarnation il y a, elle serait donc ni future ni passée. Ce qui peut être incarné est la Vie, pas la matière ni sa production humaine, à savoir les pensées et la croyance que l’incarnation se ferait dans le futur, qui n’existe que sans l’esprit des humains.

La temporalité physique

Il existe bien un temps physique. C’est maintenant. Dans une minute, il y a 60 maintenants d’une seconde, si toutefois on peut réduire un instant à une seconde, mais admettons. Le maintenant que je viens de vivre n’existe plus, je vis un autre maintenant, qui disparait aussitôt qu’il est vécu.

Une incarnation serait donc une suite à une mise en marche. C’est le train qui passe dans le paysage, et le paysage reste le même. C’est le passager qui défile, pas le paysage.

En quoi aurais-je besoin d’être réincarné après que mon voyage soit fini ? Les croyants de la réincarnation pensent que c’est pour progresser. L’idée de progrès est elle aussi une croyance purement humaine. Nous pensons que nous sommes dans le progrès, dans l’expansion, dans l’amélioration plus ou moins continue. C’est une vision faussement Darwinienne de la Vie. Elle sous-tend qu’il y aurait une progression.

Mais qu’est-ce qui aurait besoin de progrès ? Qu’est-ce qui pourrait progresser ? Ce n’est pas mon « Être », mon « âme », cette part de moi qui justement est immuable, cette part de moi qui est faite d’amour pur. Cette part de moi est la même depuis que je suis dans cette existence, elle n’a pas besoin de progresser, car elle EST Amour.

Ce qui pourrait avoir besoin de progresser, c’est mon comportement dans mon environnement, c’est de travailler mon alignement entre mon identité, mes valeurs, mes actes et mon comportement vis-à-vis de mon environnement. En somme, ce qui peut avoir à progresser, c’est l’éclat de Vie dans la matière.

En ce sens, l’incarnation serait une progression de la Vie dans la matière. Et plus on progresse, plus la Vie peut éclater dans les yeux d’une personne. En somme, la « personne » est le contenant de « l’Être ».

Cette idée me plait, cependant elle est anthropomorphique.

Reste à savoir comment définir ce qui est progression. Chaque culture et chaque groupe humain a sa propre vision de la progression. Quand on parle de réincarnation, on pense à l’élévation spirituelle. Mais pourquoi ce serait seulement cela ? Et si d’autres pensaient que c’est par exemple la richesse en argent ? Donc, doit-on, peut-on s’approprier la notion d’incarnation et lui donner un sens défini, obligé ? N’est-ce pas une vision humaine de l’incarnation ? Est-ce qu’un oiseau se réincarne en oiseau jusqu’à ce qu’il soit un « bon » oiseau ? C’est quoi un bon oiseau ? Là, on entre dans les notions de bien et de mal, qui sont des inventions judéo-chrétiennes. Peut-être peut-on simplement parler d’harmonie ?

L’idée serait donc de s’élever pour devenir une personne qui soit en harmonie avec son environnement ? A savoir que le voyageur serait en harmonie avec le paysage dans lequel il défile lui ? Un oiseau n’a pas besoin de réfléchir à son harmonie. Il mène sa vie, c’est tout. Un humain ne devrait pas avoir à réfléchir à son harmonie. Il devrait seulement vivre sa vie, c’est tout.

Vivre sa vie d’humain sans temps, sans passé ni futur, sans vouloir dominer le paysage, en se contentant d’être un voyageur qui observe et contemple le paysage. En laissant tomber notre vanité, cette tendance à voir le monde en fonction de nos croyances ancestrales, celles dans lesquelles nous avons été élevés, nous ferions un grand pas vers l’incarnation : que notre Être incarne le corps, au lieu que la matière veuille toujours définir l’Être, en pensant que l’avoir est supérieur.

L’avoir, c’est vouloir changer le paysage, c’est ce qui a mené l’homme à détruire son environnement. Après lui, l’Être sera toujours là, mais peut-être pas l’humain, pas l’enveloppe. Car la Vie EST

L’expérience de Vie pour la ressentir

L’expérience de Vie pour la ressentir

C’est dans la matière que je fais cette expérience de Vie. Je peux ressentir la Vie au travers de la matière. La matière me permet de ressentir la Vie. La Vie, elle, n’a pas besoin de ressentir ou d’être ressentie. Elle EST, c’est tout ! Elle n’a aucun besoin, n’a pas besoin de but.

La matière dans laquelle je suis actuellement me permet de ressentir la Vie. C’est une expérience unique, riche, et je suis heureux de la ressentir à chaque instant si je veux la ressentir. Il suffit de me tourner vers elle, vers la Vie en moi, pour la ressentir.

Par moments, elle est tapie au fond de moi, quand je suis submergé par les émotions, ou alors quand je suis submergé par les pensées, la réflexion, ou encore par les préoccupations matiérialistes.

Mes convictions peuvent même m’éloigner de cette perception de la Vie en moi. Cette perception devient alors subtile, non pas parce que la Vie est faible, mais parce que moi j’ai mis des barrières : le manque d’ouverture d’esprit, l’absence ou l’incapacité d’introspection.

Pourtant, la Vie est toujours là, disponible. Elle peut être ressentie à chaque instant. Pas besoin d’aller au bout du monde pour ça. Pas besoin d’argent pour ça. Pas besoin de connaissance, ni de reconnaissance. Juste être soi !

Certaines personnes n’ont pas à se « connecter » avec la Vie en eux, ils la vivent de manière différente, dans l’action. Selon nos métaprogrammes, nous avons ou non besoin de nous arrêter, ou d’être dans l’action, d’être sérieux ou léger, etc…

L’important c’est que la Vie puisse être libre en nous, puisse bouger, s’exprimer. C’est ce qui rend une personne vivante, ce qui forme l’aura, l’eclat des yeux, c’est ce qui fait nos connexions intenses avec n’importe qui.

L’hôtel de la Vie, l’hôte est l’hôte.

L’hôtel de la Vie, l’hôte est l’hôte.

Le mot hôte veut dire à la fois celui qui accueille et celui qui est accueilli : ce n’est pas un hasard . Pour que la Vie se sente bien en moi, je respecte la matière, pour qu’elle soit un bon hôte pour l’énergie de Vie, qui est son hôte. Voilà pourquoi respecter le corps est important.

Je peux lui donner une nourriture saine : l’alimentation est une chose, mais la manière est encore plus importante. Manger dans une bonne ambiance a plus d’effets favorables qu’une alimentation bio; De la même manière, respirer de façon saine, profondément par le ventre, en allongeant l’expir, alimente tout le corps d’un oxygène d’une meilleure énergie, même si l’air n’est pas celui des montagnes.

Evidemment, un environnement sain, c’est à dire une nourriture en air, aliments, et spiritualité sains, facilite l’investissement d’une énergie de Vie forte.

Le corps vieillit, et il va mourir, la Vie est son invitée, et je suis la Vie tout autant que je suis son hôte.

La mort : pourquoi dois-je mourir ?

 » pourquoi dois-je mourir ? « 

veux-tu continuer de vivre éternellement ? Quel est le sens d’une vie éternelle ? qu’est-ce que l’éternité ?

Je suis né, j’ai grandi, et je vieillis. C’est bien une évolution à laquelle j’ai assisté, moi qui suis dans cette existence. Vouloir vivre éternellement n’est pas compatible avec un début. L’éternité n’est pas éternité si elle doit ne pas avoir de fin mais garder un commencement. Autrement dit, si l’éternité n’a pas de fin, elle n’a pas non plus de commencement.

Être est-il forcément l’existence corporelle ?

Les différents moments de l’existence ne sont que des états. Mon corps vieillit, mais mon moi intérieur, la conscience qui EST, ce qui fait que je suis moi, n’a pas vieilli d’un iota.

Oui, d’un côté les cellules de mon corps se renouvèlent en permanence. Je ne suis plus le même qu’hier, des cellules ont remplacé les anciennes. Globalement, le nombre de cellules baisse et continuera à baisser et un jour, une fonction vitale s’arrêtera. Le corps a des possibilités de vivre infiniment plus longtemps, mais la chimie du corps ne le permet pas

D’un autre côté, je me sens être « moi » comme hier, et qu’il y a un mois ou un an. Je ne « suis » plus le même dans les cellules, mais je suis toujours là, toujours moi, toujours le même depuis tout petit que je me sens être.

Je ne « suis » donc pas mes cellules ! Je « suis » autre chose, quelque chose de permanent. Alors pourquoi la fin de mon existence dans ce corps signifierait-elle forcément la fin de mon « être » ?

Ouvrir un peu l’esprit

Ce discours peut paraitre abstrait ou absurde ? Ce sont là des jugements, simplement parce que l’idée développée ne correspond pas à ce qui est communément admis ? Heureusement que Galilée, Einstein ou d’autres n’avaient pas un esprit aussi fermé … Pour avancer et créer autre chose, il faut commencer par ouvrir l’esprit, car par définition, le nouveau est autre chose que l’ancien.

Peut-être que je peux aussi élargir un peu mes conceptions ? Pourquoi rester enfermé dans ce à quoi je suis tellement habitué à croire comme vrai et comme faux ?

Quelle éternité ? L’éternité de quoi ?

Si je m’ouvre à l’idée que ce qui fait vraiment moi, ce qui EST en moi, est le même qu’hier et qu’il y a 10 ans et plus, je peux m’ouvrir à l’idée d’une éternité de ce  » je suis « .

Et partant de là, je peux même considérer que, étant donné que je suis dans un corps en constant renouvèlement, au milieu d’autres personnes et animaux qui sont eux-aussi en constant renouvèlement, et dans un monde qui change en permanence, ce  » je suis  » est déjà dans une forme éternité : j’existe, moi ce « je suis », dans ma propre éternité, c’est mon éternité qui fait le « je suis », et « je suis » est l’éternité, la mienne. En somme, le monde change alors que je suis toujours moi, la notion d’éternité n’est pas quelque chose d’extérieur, mais elle est intéreure.

L’éternité, absence de temps

L’éternité, c’est l’absence de temps. Le temps n’a pas de cadre, il n’existe pas dans l’absolu. Je suis le même depuis tout petit, le temps n’a pas de prise sur « je suis ». Ce « Je suis » permanent est dispensé du temps. La voilà encore, l’éternité, toute aussi relative que le temps d’Einstein.

Imagine être dans un train, le train de la Vie qui passe : on dit que le paysage défile. Alors que non, c’est le train qui avance. Le paysage est la Vie, la Vie existe et n’a pas besoin ni de temps ni d’espace.

Dans ce sens, mon existence c’est le voyage en train au travers d’un paysage, celui de la durée d’une Vie humaine. Mon train à moi a pris sont départ en 1967, et il s’arrêtera je ne sais quand. Mais la Vie, elle, ce qui est immuable, c’est le paysage.

Ce qui au fond de moi EST, ce qui au fond de moi ne change pas depuis que je suis né dans cette existence, c’est la Vie, c’est le paysage. J’aime cette image.

 

Gjeilo : Firefly écriture intuitive

quand je pense à ton pas, je suis avec toi mon amie
quand je pense à mon pas, tu es tout près

quand tu penses à mon pas, tu es avec toi mon amie
quand tu penses à mon pas, je suis tout près

Quand les vagues montent si haut, là haut
quand les vagues montent encore un peu plus

Dans les cimes des arbres de mon sentiment de paix
je te trouves plantée entre deux branches

 

si le papillon, s’élève, encore, encore plus haut, il lui dans la nuit des étoiles,
si, si toi aussi, toi qui rêves encore, là bas dans la profondeur des galaxies,
et moi qui voudrais tant te rejoindre, pouvoir l’être, je t’écris cette l’être,
toi.

Viens, viens par ici, dans les champs colorés de l’été, sous la lune chaude, les ombres voguent dans les clairières, animaux broutant, juste ici juste sous nos sens en éveil, rien ne vient, rien ne vient par ici, troubler notre harmonie

Si tu veux, nous irons encore une fois, une fois encore dans ces champs quand la saison sera passée, si tu es encore là, si je suis encore de cette existence. Si non, nous nous retrouverons là bas, sous la l’une, sous d’autres cieux, dans le Soleil.

Là haut, dans les cyrus, sous le voile de lumière, planent les voix, des échos lointains, le chant des anges, vision sfumato, respire, léger, jusqu’au plus loin dans l’expir, si peut-être, des peut-être, des incertains, et c’est bien ainsi, et le ciel reste ouvert

La réalité

La réalité n’est que le reflet du monde intérieur

 

Ma réalité est le reflet du monde intérieur. Je partage une partie de mon monde intérieur, et donc de la réalité, avec mes congénères. C’est la culture. Ce sont des croyances et des concepts.

Une partie de mon monde intérieur est héréditaire. Je veux rappeler ici que ce qui est héréditaire n’est pas figé, on peut le modifier, mais ce n’est pas – encore – le propos.

Une bonne partie de mon monde intérieur est issue de mon enfance. C’est le conditionnement familial. Celui qui protège, et qui limite aussi, par la même occasion, la liberté de penser et d’agir, donc d’expérimenter. Selon mes peurs, je serai plus ou moins en capacité d’expérimenter l’inconnu. L’inconnu est pour la plupart des gens quelque chose qui fait peur. C’est aussi la nouveauté. On ne peut pas avoir de nouveauté sans aller dans l’inconnu.

L’école est un grand formatage.

Par la suite, les centres d’intérêt, les groupes sociaux, les cercles amicaux formeront des différences dans le monde intérieur avec d’autres qui ne sont pas dans les mêmes cercles.

Ensuite encore, les évènements de la Vie forment des particularités dans un monde intérieur. Selon son vécu, on peut se forger un monde plutôt beau, donc une réalité plutôt souriante, ou l’inverse.

La façon de penser est elle aussi un grand formatage. Si on pense le même évènement en termes destructeurs, de deuil ou de mauvaise intention, on contribue à se forger un monde intérieur plutôt sombre, et donc une réalité sombre. Si pour le même évènement, on y voit une résurrection, une transformation, une intention positive, on se forgera un monde intérieur optimiste, malgré la  » mauvaise nouvelle « , on fait « contre mauvaise fortune bon coeur » mais l’émotion reste attachée à l’évènement.

Alors que si pour un même évènement on a des pensées qui ne jugent pas, on se forgera un monde intérieur détaché de cet évènement et donc une réalité détachée de l’émotionnel.

L’émotion fait partie de nous, elle doit être reçue et vécue, mais doit-elle former notre réalité à ce point ? je ne pense pas.

Quand on vit un deuil par exemple, ou alors même plusieurs évènements tristes à la suite, il est normal d’être submergé par les émotions. Les nombreux rituels de deuil existent dans la plupart des cultures humaines pour des raisons sanitaires : la santé du coeur, celle des émotions, Philae, et la santé de l’esprit, celle du spirit, Agapré, et la santé du corps, celle de la chair, Eros. Seulement, nos sociétés occidentales n’autorisent plus les rituels, se sont des pratiques qui ne sont pas enseignées, et même, elles sont pourchassées par les commissions qui classent en sataniste, sectaire, etc… toutes les pratiques qui ne sont pas en lien direct avec la pensée unique…

Les émotions précèdent la pensée; Donc, il n’y a pas de pensée libre d’émotion, l’émotion est passée avant !

Une autre réalité, choisie ?

Et puis il y a ceux qui choisissent parfois de ne pas partager une partie du monde intérieur des autres. Donc c’est choisir Une réalité différente, particulière.

Le choix peut être conscient ou non, orienté selon des croyances alternatives ou alors des valeurs, valeurs qui peuvent être communes à d’autres qui ont d’autres réalités.

Cela peut aussi être un choix, alors c’est un choix réfléchit de ne pas suivre des croyances communes, quand par exemple quand on estime qu’une nouvelle croyance n’est pas conforme à des valeurs.

La crise covid nous a montré à quel point les croyances peuvent correspondre puis ne plus correspondre à des mêmes valeurs. On peut s’être senti conforté dans une valeur de solidarité quand des mesures ont été annoncées comme étant prises « pour le bien de tous ». Puis on peut ne plus retrouver cette même valeur dans ces mesures de restrictions de liberté, quand on tient compte des effets produits. Car oui, l’important n’est pas le sujet, mais les effets produits.

A partir de là, on peut soit fermer les yeux en se disant que les effets destructeurs ne me regardent pas, que c’est peut être pas si grave, et on ressort l’excuse bidon absolue qui aurait excusé jusqu’à des meurtres de masse

je ne m’inquiète de rien

Tout est fait de la même énergie, je ne m’inquiète de rien, ne me fixe pas de but, car vivre est ma seule mission de vie.

Le succès est dépendant de l’approbation d’autres, alors que la satisfaction est propre à chaque un, intérieure et intime. Elle ne dépend que de l’amour, celui que je ressens, et il n’y a pas d’amour sans connexion. Si je dois trouver une mission de vie, alors c’est celà, la connexion aux autres êtres vivants. Faits de la même énergie que moi, en leur apportant ma présence, mon intégrité, mon honnêteté, je contribue donc à ma propre satisfaction. La satisfaction se ressent quand je suis aligné avec moi m’aime, dans mes valeurs, mes croyances, mes façons de faire, de parler et même de penser.

Il n’y a pas de rupture ni d’union dans cet état, il n’y a que des connexions profondes, dans l’énergie. Il y a des moments où je suis loin, d’autres proches, tout est bien car tout est vrai quand je suis dans la sincérité de ce qui arrive dans cette expérience de vie.

Je ne m’inquiète pas des gens qui sont contre moi, car c’est juste que je ne suis pas disposé, dans ma sincérité, à partager leur message.

Personne n’est contre moi, je ne suis contre personne, il n’y a que des harmonies, celles qui provoquent en moi des émotions montantes, celles qui provoquent en moi des énergies descendantes. Mais je ne dois pas confondre les émotions associées à une connexion, et la personne dans cette connexion. L’émotion est en moi, elle ne vient pas de l’autre. L’autre est un être humain, qui a sa route, son chemin. L’autre peut me faire du mal, mais il ne me fait pas de mal à moi, il fait du mal à ce qu’il/elle pense que je suis.

Je ne SUIS pas ce que l’autre pense, et l’autre n’EST pas ce que je pense de l’autre. Personne ne peut être moi, je ne peux être personne d’autre. Donc, je ne peux que penser l’autre, en moi.

Ces pensées sont miennes, elles sont constituées de tout ce que je crois, ait vécu, toutes mes références. Si je pense que ce que l’autre dit est faux, eh bien je pense que c’est faux, mais ce n’est qu’un jugement de ma part, cela ne vient pas de l’extérieur. Alors je provoque en moi des émotions négatives, douloureuses même. Et si je me mets à penser qu’un ami, que je tenais en haute estime pour le partage des opinions, et donc des émotions positives générées par ce partage, si je me mets à penser d’une manière différente de cet ami et que cette connexion génère en moi soudain des émotions négatives, je vais mal vivre cette relation, et c’est même le changement lui-même qui va me faire souffrir, qui va me désorienter, déstabiliser.

De la même manière je peux ressentir dans ma chair ce que l’autre fait sur moi, physiquement. Je peux ressentir dans mon moi émotionnel et corporel ce que l’autre provoque en moi. Si je pense que ce que l’autre me fait, me fait du mal, alors je ressentirai la douleur et la souffrance. Si ce même acte est pratiqué alors que je pense que c’est pour mon bien, alors il n’y aura pas de souffrance, seulement la douleur.

Les pratiques sado-masochistes nous enseignent que la douleur peut être acceptée, mais même recherchée. Mais il n’y a pas de souffrance, et s’il y a addiction à la douleur, la souffrance sera même de ne pas ressentir de douleur.

Les relations narcissiques nous enseignent que les relations peuvent même être alternativement souffrances et apaisement. Dans ce cas interviennent les émotions, qui sont l’objet du jeu de ce type de relations, contrairement à la douleur.

La souffrance est liée aux émotions. Si je me blesse, et qu’on me recoud une plaie, ça fait mal, mais c’est pour mon bien. J’ai mal mais je ne souffre pas. Si ce même geste de piquer la peau de part en part est pratiqué de manière subie par une personne qui  » me veut du mal « , je vais avoir mal, et certainement beaucoup plus mal, mais de plus, je vais en souffrir : la souffrance est liée au jugement que je fais, elle est liée à l’égo, qui juge que cette personne me veut du mal à moi, personnellement, et au jugement que cette personne est mauvaise.

Mais sans le jugement, sans le fait de rapporter les actes à soi, sans prendre les choses de façon personnelle, il n’y a pas de souffrance, car il n’y a pas d’émotion libérée. De la même façon, si je ne prends pas de façon personnelle un  » je t’aime « , ou même un  » je t’apprécie, tu es un super ami  » je ne vais pas libérer d’émotion montante. Mais justement, j’ai le choix, celui de prendre pour moi ou non, de m’en enorgueillir ou alors d’en tirer simplement de la Joie.

Les émotions font partie de nous et c’est bien ainsi. Elles ont le droit d’être, mais je dois faire attention à ne pas ÊTRE l’émotion. Je peux ÊTRE un sentiment, à savoir soit la JOIE soit la PEUR (dans laquelle on trouve la colère, la méchanceté, l’angoisse, l’anxiété, les addictions, les passions-folles, les obsessions, les dévotions à l’amour, les certitudes, les guérisseurs…)

Un enfant vit son émotion puis passe à autre chose. Il n’est pas fidèle, il n’est pas rancunier, il n’a pas d’attachements. Il est brut. Par la suite, il va apprendre à mentir, pour vivre en société, et pour rêver, pour rêver sa vie.

Si nous apprenions à nous dire les choses de manière non personnelles, nous serions heureux avec les autres, et non pas contre les autres en nous. Si je ne me mets pas à la place de l’autre, si je ne mets pas l’autre dans ma tête, et dans mon corps, alors je peux me détacher des représentations de l’autre, et laisser l’autre libre d’être telle qu’il/elle est. Ne pas ressentir à la place de l’autre me permet de le laisser libre, et donc d’entrer dans une autre connexion.

Seulement, on nous a éduqués dans l’illusion que nous serions tous pareils, que la réalité est quelque chose d’extérieur, de stable, d’établi, et surtout qu’elle est déterminée par d’autres que nous, que nous n’en sommes pas les maitres, individuellement.

Or, chaque-un possède sa propre réalité, à partir de sa carte du monde intérieur dont elle est le reflet. Et la carte n’est pas le territoire.

Je suis énergie, la même que tout être vivant.

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