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Dimanche 16 Avril 2023 – Notes diverses

 

La réalité n’est pas la réalité

S’attacher à la réalité est donc dangereux. S’attacher à la réalité, c’est attacher une part de son identité à une certaine forme. C’est ensuite se limiter. Nous avons tous besoin de sécurité, mais la réalité ne doit pas devenir un pôle spirituel. Si la réalité scientifique devient une religion, dans le sens où la religion relie une certaine forme de réalité, alors elle devient une spiritualité. Or, la science doit rester libre, elle est fondamentalement une mise en doute permanente de ce qui est prouvé. C’est à dire qu’elle cherche à prouver, démontrer, certifier, par le fait même qu’elle cultive le doute. Il n’y a pas de certitude qui ne soit né d’une question. Il est impossible d’avoir des vérités scientifiques qui ne soient issues de questionnements.



Personne n’a jamais mesuré la Vie, pourtant elle existe

Ni ne l’a observée : Pour observer quoi que ce soit, il faut soit utiliser nos sens, soit construire un instrument pour le faire.


L’essence des sens

Nos sens sont limités. Limités de deux manières. D’une part, par leurs capacités intrinsèques, par exemple le spectre des ondes sonores que l’oreille humaine peut percevoir. Mais cette limitation est également issue de nos habitudes de vie, et liées aux autres sens. Par exemple, les aveugles privés de vision ne peuvent voir s’ils sont proches ou moins proches d’un obstacle. Ils développent alors l’écholocalisation, qui est une extension de l’utilisation de l’ouie. Nous aussi sommes capables de cet autre usage de l’ouie, mais le fait d’évoluer dans un monde électrisé et d’avoir la vue ne nous y amène pas. De la même manière, peut-être existe-t-il d’autres usages de nos sens, auxquels nous n’étions pas encore confrontés, ou alors auxquels nous ne sommes plus confrontés depuis X générations ? Nos capacités sensorielles, mais aussi physiques et psychiques ne sont donc pas forcément celles qu’on croit ! Et ce qui est « anormal », « paranormal », « bizarre », « extraordinaire », « génialissime » selon le jugement qu’on donne, ne l’est peut-être pas !


L’intuition et le hasard sont les moteurs des découvertes scientifiques

Attention quand on affirme que quelque chose n’existe pas parce que cette chose n’est pas prouvée scientifiquement ! La plupart des découvertes scientifiques ont été faites soit par des idées, donc quelque chose de non « réel » qui est toujours plus ou moins lié à l’intuition, soit par hasard, encore une hérésie scientifique. Par conséquence, la science nait d’abstrait.


Le cas des ondes sonores

Je note qu’avant l’invention, c’est à dire la découverte, des ondes sonores que nous ne percevons pas, elles n’existaient pas, selon les croyances, donc les vérités de l’époque. Quand il y a encore 100 ans vous affirmiez que les sons guident certains animaux, ou encore que le son s’étend à d’autres choses que ce qu’on entend, vous vous faisiez traiter d’hérétique, de complotiste, de fou.

Les premiers qui ont pensé que d’autres ondes sonores existaient ont été traités de fous, de rêveurs, de complotistes, de dangereux agitateurs … il se passe parfois des siècles avant que d’autres pensent à cela, et encore d’autres années avant que l’on invente ensuite un instrument pour mesurer.

Le système de radar qu’utilisent les chauves-souris, à savoir l’écholocalisation, a été d’abord l’objet d’une intution. Il y a plus de 2 sicèles, un italien qui touchait à tout se demandait pourquoi ces animaux, des mammifères je le rappelle, se déplaçaient avec tant de facilité et de précision dans des cavernes sans aucune lumière. Dans ses recherches, il constatait qu’elles n’avaient pas besoin de leurs yeux pour s’orienter. Il en déduisait qu’un autre sens les y aidait, mais il ne pouvait pas savoir lequel. Un msytère était né, je note qu’un mystère n’existe pas sand questionnement.

Mais l’explication de ce mystère était ensuite le fruit d’une autre intuition ! 150 ans plus tard, on mit au point le radar. Ce sont ensuite des naturalistes qui avaient entendu parler du principe du radar qui se demandaient si les chauves-souris n’utilisaient pas justement cette capacité pour s’orienter. Et ce fut le cas ! ils sont partis de cette idée et ont ensuite affiné leur intuition pour découvrir que ces animaux utilisent un système de sonar très performant.

Cet exemple nous montre que :
L’interdisciplinarité est utile : aller voir ailleurs, être curieux, ne pas rester sur son quant-à-soi, s’ouvrir permet de nourir ses propres centres d’intérêt.
Savoir questionner les questionnements : ces naturalistes sont aller chercher des réponses ailleurs que dans leur domaine. Ils ne sont pas restés dans leur spécialité pour expliquer l’orientation de ces animaux.
Les instruments de mesure sont essentiels pour modeler la réalité : après cette « découverte », la réalité des chauves-souris a changé, la particularité devient objet de curiosité, d’admiration, et l’instrument dénommé radar a pris lui aussi une autre réalité.


Les instruments de mesure ne sont pas neutres, ils ont une intention et sont issus de la foi

Pour constuire un instrument il faut d’abord croire en ce qu’on veut montrer par cet instrument. On a une idée, et pour le montrer aux autres. Mais pour construire d’autres idées qui sont des certitudes et ensuite d’autres idées pour finalement construire des objects, il faut avoir la foi. Souvent beaucoup de foi ! Bien des scientifiques plus ou moins officiels ont passé la vie et sont morts avant d’avoir mis au point un instrument permettant de mesure ce qu’ils avaient l’intention de mesurer. Car on n’invente pas un instrument sans intention ! Donc, s’il y a une intention, il n’y a pas de neutralité ! Il y a une intention, une direction, dans chaque instrument.


 

Mercredi 12 Avril 2023

On trouve de l’assurance dans le travail, un cadre, des certitudes, des valeurs, des façons de faire … servies sur un plateau, il suffit de faire comme il est prescrit.

Cependant, tout ceci correspond seulement aux valeurs, certitudes, façons de faire du patron ou des managers.

En embrassant pleinement ces items, nous laissons de côté les nôtres. Ca fait partie du package. D’ailleurs, même les indépendants doivent se conformer à certaines façons de faire qui ne sont pas les leurs.

Trouver son équilibre dans un environnement de travail est parfois difficile. Aujourd’hui, on nous demande moins d’executer des tâches que d’avoir des attitudes. Les tâches ont été confiées à des machines. On ne nous demande pas non plus de réfléchir. On nous demande d’agir intellectuellement selon un code, celui de l’entreprise, celui des méthodes de management, des processus industriels.

Tout ça est « normal » … tant que l’on conserve sa partie « moi je ». Je peux laisser ce « je » de côté pendant mes heures de travail, mais il est important de s’octroyer des pauses, des moments à soi, pour le « je », des bouffées d’oxygène. Et avant et après le travail, être soi. Ceci implique qu’il y ai un « avant » et un « après » le travail !

Mais ça ne suffit pas. L’idée des approches orientales et naturaliste est de mettre de l’équilibre dans chaque journée : composer sa journée. Y intégrer l’affection des relations proches, le rire, la créativité, la distraction, le silence, le rêve, un sommeil de qualité aux heures du sommeil, une vie spirituelle.

La vie spirituelle ne veut pas dire religion ! cela peut parfaitement être de parler à ses fleurs ou de cultiver une « foi » qui nous grandit, saine et vivante.

La foi n’est pas une croyance, c’est une évidence. On peut avoir foi en la grandeur de l’univers, ou foi en la puissance étrange et pourtant manifeste des relations à distance, peu importe, quelque chose en lequel on croit sans avoir besoin de croire, sans justification, c’est intime et sincère.

 

 

Inspiré de Virginia Satir

Les rôles que nous jouons en permanence nous privent d’être nous.

Le fait d’être mari et femme, père, mère, frère, sœur etc… n’est pas une identité. Le fait d’être ouvrier, mécanicien, médecin ou quelque métier que ce soit n’est pas une identité. Le fait que quelque soit bien ou mal ne définit pas nos identités.

De ces rôles découlent tout un tas de limitations de nos identités d’êtres humains que VS met en scène par paires. Paire de femmes, d’hommes, homme-femme. En donnant des rôles. Déjà, le fait de décrir les paires par typologie sexuelle sort les personnes de leur être ; Décrire : Mari-Femme, Maman-Papa, Patron-Salarié, Grand-Père/petit-fils, policier-citoyen, enfant-adulte, etc… les rôles sont basés sur le pouvoir, qui a besoin de la peur : la peur est à la base des relations, c’est le principe des relations d’attentes, La victimisation est issue de cela,  c’est une posture. La plupart des relations sont basées sur la relation dominé-dominant, et c’est même toute la structure de la société qui est construite autour de cette idée. Nous n’imaginons pas possible une société sans nos rôles, hiérarchies, obligations et droits. Ces rôles nous mènent à des comportements, et étant donné que nous sommes contraints, cela crée du stress entre les besoins de l’être profond et les besoins des rôles. De là, les rôles mènent aux addictions, aux fuites, aux déviances diverses pour remplir nos rôles. Y compris les rôles de victime, de méchant, de rebelle, y compris les rôles de bons, de gentils, de personne intègre, fidèle etc… jusqu’à ce que ça craque quand la contrainte rompt : la grande majorité des dépressions, suicides, et actes de violence se produisent à cause et dans un cadre familier ou familial.

Ces rôles nous empêchent d’avoir des connexions, ou à minima nous empêchent d’avoir des connexions libres. Ce n’est pas en renversant les rôles ou en les alternant qu’on arrange les choses. Si on arrête tel ou tel comportement, souvent par la force ou la loi, on ne fait rien pour la personne « victime » ; Souvent on travaille sur des problèmes pour que les uns arrêtent de faire quelque chose à quelqu’un d’autre et c’est l’objectif principal.

Dans sa démo elle montre des « couples ». L’un est aux pieds de l’autre (relation dominé-dominant). Quand le dominé se rapproche du dominant, l’autre va instinctivement : le repousser, ou alors va se tourner et va vouloir prendre la fuite ; Et le dominé va se sentir rejeté ou abandonné.

VS dit qu’elle n’a jamais vu, dans des milliers de couple qu’elle a vu évoluer avec des relations qui avaient dans leur relation un principe de dominant-dominé, aucun couple avec une relation d’égalité. Aucun. Pour les aider on s’attaque à la manipulation, aux stratégies, aux secrets, aux mensonge, à la la solitude, et aux activités.

Or, on a affaire à deux comportements, et on va travailler avec chacune des personnes. Il faut redresser chacun sur des pieds, afin que la réconciliation soit naturelle, instinctive, car elle est générée par le sentiment de liberté.

Anne Lamott – Extraits

Anne Lamott

Notre vraie personne est hors du temps et de l’espace mais en regardant mes papiers, je peux voir que je suis née en 1954. Mon moi intérieur est hors du temps et de l’espace. Il n’a pas d’âge.

il n’y a presque rien en dehors de vous qui vous aidera de façon durable. Vous ne pouvez pas acheter, atteindre ou planifier la sérénité et la tranquillité d’esprit. c’est un travail interne.

Les autres : nous ne pouvons pas prévoir la paix, une amélioration durable pour les gens que nous aimons le plus au monde. Ils doivent trouver leurs façons de faire, leurs propres réponses. Vous ne pouvez pas courir aux côtés de vos enfants devenus adultes avec de la crème solaire et un baume à lèvres durant leur voyage de héro. Vous devez les libérer. Le contraire serait irrespectueux. Si c’est le en général, notre aide n’est pas bénéfique. Notre aide est souvent nocive. L’aide est le versant ensoleillé du contrôle. Arrêtez d’aider autant. Ne répandez pas votre aide et votre bonté partout.

 

tout le monde est perturbé, brisé, collant et effrayé, même ceux qui semblent les plus sains d’esprit. Ils vous ressemblent bien plus que vous ne le croyez alors essayez de ne pas comparer votre intérieur avec l’extérieur des autres. Cela ne fera qu’empirer votre état.

 

Si régler les problèmes, sauver ou essayer de secourir est futile, le soin radical de soi est prodigieux et il irradie vous vers l’atmosphère, comme un peu d’air frais. C’est un énorme cadeau au monde. Quand les gens répondent en disant : « Elle est imbue d’elle-même », souriez obliquement comme Mona Lisa et préparez-vous une tasse thé. Être plein d’affection envers son soi loufoque, égocentrique, grincheux, désagréable c’est être chez soi. C’est la que débute la paix dans le monde.

 

la grâce. La grâce est un lubrifiant spirituel. Le mystère de la grâce est que dieu aime Henry Kissinger et Vladimir Putin et moi tout autant qu’Il ou Elle aime votre nouveau petit-enfant. Allez savoir pourquoi. Le mouvement de la grâce est ce qui nous change, nous guérit et guérit notre monde. Pour invoquer la grâce, dîtes « à l’aide » et attachez votre ceinture. La grâce vous trouve exactement où vous êtes mais n’a pas à vous laisser où elle vous a trouvé. Le téléphone sonnera ou un courrier arrivera et, contre toute attente, vous retrouverez votre sens de l’humour à votre sujet. Le rire est de la sainteté gazeuse. Il nous aide à respirer encore et encore, nous fait nous retrouver et nous donne la foi en la vie et en l’autre. Souvenez-vous, la grâce arrive toujours dernière.

 

Onze : dieu est bonté. Ce n’est vraiment pas si effrayant. Cela signifie le divin ou une intelligence aimante et animée ou, Emerson a dit que la personne la plus heureuse du monde est celle qui apprend de la nature les leçons de la dévotion. Alors sortez et levez les yeux.  Le secret de la vie.

 

Finalement : la mort. Numéro douze. Wahou et aïe. Il est si dur de supporter la mort des quelques personnes sans qui vous ne pouvez pas vivre. Vous ne vous remettrez jamais de ces pertes et malgré ce que dit la culture, vous n’êtes pas censé vous en remettre. Nous chrétiens aimons voir la mort comme un changement de domicile majeur mais, dans tous les cas, la personne vivra pleinement dans votre cœur si vous ne le fermez pas. Leonard Cohen l’a dit : « Il y a une faille dans toute chose, c’est par là qu’entre la lumière. » C’est ainsi que nous ressentons nos proches à nouveau pleinement en vie.

Les gens vous feront rire dans les moments les plus inopportuns et c’est une excellente nouvelle. Mais leur absence sera aussi un cauchemar permanent de mal du pays. La peine et les amis, le temps et les larmes vous guériront en partie. Les larmes vous baigneront et baptiseront et hydrateront, vous et le sol sur lequel vous marchez.

Savez-vous quelle est la première chose que dieu a dit à Moïse ? Il a dit : « Ôte tes souliers ». Car c’est le sol sacré, en l’absence de preuve du contraire. C’est difficile à croire mais c’est la chose la plus vraie. Quand vous serez un peu plus vieux, comme ma petite personne, vous réaliserez que la mort est aussi sacrée que la naissance. Ne vous inquiétez pas, continuez votre vie. Presque toutes les morts sont faciles et douces, vous êtes entouré des meilleures personnes aussi longtemps que nécessaire. Vous ne serez pas seul. Ils vont aideront à traverser vers ce qui nous attend. Comme Ram Dass l’a dit : « Au bout du compte, nous ne faisons que nous raccompagner les uns les autres à la maison. »

Pâques 2023 pas du tout romantique

Vendredi Saint, le jour où les chrétiens célèbrent la crucifixion de Jésus. Voici une proposition pas du tout romantique, et inscrite dans le temps présent…de l’époque, pas celui du romantisme. D’ailleurs, si cet épisode de la vie de Jésus n’avait pas été romantisé, que resterait-il de Pâques ? … je vous préviens, si vous êtes chrétien, ce qui suit est décevant.

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Le vendredi en question, personne ne savait que Jésus était le sauveur des chrétiens. Les chrétiens n’existaient pas encore.
Jésus est un prénom comme un autre.
De même, personne ne savait qu’il allait « ressusciter », car on était vendredi !
Et puis, personne n’avait lu la Bible, forcément, elle n’était pas écrite !
Enfin, dans la ville de Jérusalem peu de gens connaissaient un dénommé fauteur de trouble du nom de Jésus.
Ce qui se passait, c’était un procès public. Peut-être pas le seul d’ailleurs, c’était peut-être souvent le cas le vendredi, qui correspond à notre samedi aujourd’hui. Ce qui excitait la foule, c’était le procès public organisé.

Cette foule, c’est toujours les mêmes qu’aujourd’hui ! à savoir ceux qui sont toujours en train de juger de ce qui est bon ou mauvais, ceux pour qui toute opinion non-conventionnelle est à condamner, il ne doit pas y avoir de questionnements, ceux qui questionnent sont des complotistes, et même s’ils ne le sont pas on dira qu’ils le sont quand même parce qu’on veut pas s’emmerder avec des emmerdeurs …

Ce jour-là, le juge qui était déjà aussi le gouverneur comme aujourd’hui, puisque les hommes qui ont le pouvoir font la loi, ce jour le juge donnait le pouvoir de décider au peuple. Les Romains ont toujours eu l’intelligence de s’allier aux pouvoirs locaux, ce qui leur a permis d’étendre leur Empire bien au-delà de leurs possibilités du maintien de l’ordre. Bref.

Ce Jésus était présenté comme un illuminé qui se prenait pour le fils de Dieu : blasphème ! Comment peut-on ? Ce serait comme affirmer aujourd’hui en 1610 que la Terre tourne autour du soleil ! Ou alors pourquoi ne dirait-on pas aujourd’hui en 1859 que l’Homme fait partie de l’arbre de Vie tout comme les autres animaux, sans être à part ! Blasphèmes, blasphèmes, blasphèmes ! Et pourquoi ne pas dire aujourd’hui en 1982 que les pédés ne doivent plus être jetés en prison, tant qu’on y est !

Non ! les vérités sont les vérités, nous on a raison, les autres ont tort ils sont irraisonnés et ils doivent être punis, car nous voulons une société unie dans cette division organisée, nous voulons continuer ce comportement immature qui sépare le bon du mauvais selon notre conception du bon ! Pourquoi serions-nous à l’écoute de tous, alors que c’est nous qui dominons ! ce serait être faibles !…

… Une fois la sentence prononcée par le peuple, les dirigeants Juifs étaient contents, ce dangereux meneur allait débarrasser le plancher, et le peuple était avec eux, ils avaient même renforcé la confiance du peuple. Ce Jésus leur avait finalement rendu service.

Ensuite, l’histoire est redevenue anonyme et classique : Quelques personnes assistaient à la crucifixion de ce criminel parmi tant d’autres, sa mère et sa femme le pleuraient, puis un homme généreux s’occupait ensuite d’ensevelir ce dénommé Jésus.

Et l’histoire du Vendredi Saint s’arrête là.

…  La suite est un peu plus romantique : grâce à l’onguent répandu sur lui la veille, ce Jésus pas tout à fait mort à son ensevelissement allait se réveiller de ses malaises dans la nuit, il allait être soigné mais on n’a pas de traces de ça.

On allait retrouver son tombeau ouvert que bien plus tard, le Dimanche matin, et puis c’est plus tard encore qu’on allait retrouver Jésus qui avait intérêt à se faire discret si déjà il avait échappé à la mort !

Après une semi-cavale de 40 jours, il allait se résoudre à disparaitre, changer de pays et d’identité pour mener une vie tranquille, en arrêtant de prétendre être le fils d’un Dieu, c’était trop dangereux à cette époque … et aujourd’hui pareil : personne ne voudrait accepter une tel discours, il faudrait enfermer un tel illuminé, ou alors plutôt le soigner pour trouble de la personnalité.

Joyeuses Pâques.

 

 

Spinoza – l’Ethique – Bruno Guiliani – Les chaines

Les chaines nous attachent aux jouissances matérielles et psychiques, aux possessions et à la réputation. Il est impossible d’être libre en étant attaché.

 

P52 – Tant que le plaisir est présent, l’esprit est baigné dans un flot d’hormone du plaisir. L’esprit ne peut pas, dans ces moments, raisonner de manière claire, car embrumé par son plaisir.

Dès que le plaisir s’arrête, le manque se fait et la tristesse monte : sous toutes ses formes : pulsions, colère, frustration, tristesse, sentiment d’abandon, les blessures d’enfance remontent. Nous avons tous des blessures, mais elles ne nous dérangent pas quand on est dans le bonheur.

Quand le plaisir baisse, l’humain cherche à retrouver le plus vite possible son niveau de plaisir juste passé.

Alors il amasse des possessions, car il pense garder ainsi le plaisir, le garder, le conserver.

Alors il veut s’approprier les personnes qui lui procurent du plaisir, qu’il soit intellectuel, sexuel, physique.

Mais la vie est mouvement, et ses goûts changent. Mais les hormones du plaisir sont moins intenses, alors il faut toujours plus de plaisir, toujours plus d’argent, toujours plus d’oubli.

Car un esprit clair serait enclin à s’éloigner de cette perdition dans le toujours plus. Un esprit occupé n’a pas besoin de réfléchir. Voilà pourquoi certaines personnes ont horreur du vide, ne supportent pas le silence.

Le plaisir des sens correspond à l’instinct de vie

Nous sommes attachés aux plaisirs des sens parce qu’ils correspondent à la sensation de vivre. On se sent vivant au travers des sensations de plaisir. Et plus la vie s’en va en nous, plus on ressent le besoin d’augmenter les sensations. L’ivresse des sens fait baisser les sensations, les capteurs de plaisir que sont le gôut, le toucher, l’odorat, l’ouie et la vue baissent d’intensité au cours de la vie. Alors on en veut plus, pour combler le manque. J’observe que l’ordre des sens est inverse à celui de l’organisation sociétale, où c’est la vue qui est le sens le plus important, suivi par l’ouie, puis par l’odorat, le toucher et le goût qui est le plus délaissé (on peut discuter de l’ordre intermédiaire).

Le problème n’est pas le plaisir, comme l’explique Spinoza. Toute la réflexion du philosophe tourne autour de la notion de la recherche active du plaisir ou de l’apport passif du plaisir.

Un plaisir passif est un plaisir extérieur : regarder un match de foot à la télé est un plaisir passif. Les sensations sont intérieures, mais la source est extérieure. Elle ne m’appartient pas par l’action. La sensation est un résultat. mais le résultat n’est pas vivant, c’est une fin, un aboutissement : Le résultat est inerte. Quand un champion termine premier d’une course, c’est fini : il n’y a plus rien à obtenir, c’est l’action qui l’a mené à ce résultat. L’action est vivante, le résultat n’est plus vivant. Le résultat inerte met fin à l’action vivante. Voilà pourquoi personne ne veut mourir : la mort est le résultat de la Vie, de toutes les actions que nous menons au cours de nos existences. le fait même de ne pas chercher la mort, nous fait retourner encore et encore dans l’action, dans le non-résultat. Nous ne cherchons pas les résultats de nos vies, mais les suites à nos actions. Ainsi un champion rassasié voudra-t-il autre chose, à peine a-t-il obtenu ce qu’il cherchait. Soit il voudra refaire la même chose, pour un même résultat, soit il voudra encore plus, soit encore il voudra changer de discipline. Toujours à la recherche du plaisir.

 

Bien et Mal

Nous appelons bien ce qui nous procure de la joie, et mal ce qui nous fait souffrir – B Spinoza

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Pour vérifier le bien-fondé de toute idée, il suffit d’en vérifier la présence dans le monde réel de na nature. Or, le bien et le mal n’existent pas dans la nature. A chaque fois que nous voyons le bien ou le mal dans la nature, c’est notre interprétation qui est aux commandes. L’amour d’une biche pour son faon, ou bien la cruauté du lion envers ses petits ne sont que des idées d’humains. Mais concrètement, le bien et le mal n’existent pas : c’est nous les humains qui voyons de l’amour ou de la cruauté. Le fait est que la biche lèche son petit et que le lion tue le sien, le reste est interprétations.

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Nous pouvons donc commencer par considérer que le bien et le mal sont des notions humaines, sorties de notre image-ination : ils n’existent pas en dehors de notre cerveau. Pourtant, nous partageons ces notions. On nous les a appris étant petits, « pour notre bien ». Parce qu’on ne nous a pas appris à agir avec amour, en prenant soin de nous, donc des autres. Parce qu’on ne nous a pas appris à mettre en priorité la recherche de l’harmonie avec les autres et la recherche de la sérénité de l’existence. On nous a appris à rechercher le pouvoir, la possession, et on nous a appris que c’est le pouvoir et la possession qui nous protègent du mal, des méchants, de la maladie, de la misère.

Ainsi, la position sociale de bien-pensance et le pouvoir sont devenus des synonymes de « le bien » : ils permettent, selon cette théorie, d’obtenir la paix, la sérénité, l’abondance, le bonheur.

Pourtant, un bonheur qui est bonheur aux dépens d’autres, aux dépens de la planète, qui s’arrête à la porte d’entrée, est-il ce que je recherche ? Non. Il engendre la méfiance, les guerres, les convoitises, la séparation, la haine : c’est l’autre le fautif, c’est l’autre.  Tant que je suis dans le camp des « bons », tout va bien, et je n’ai qu’à me barricader, me protéger des « mauvais ». C’est pour ça que j’ai des moyens, cette abondance me permet de me protéger, de m’armer. Je ne m’arme que pour me protéger, pas pour agresser. Je n’agresse personne, je veux juste qu’on me laisse profiter tranquillement de ce que j’ai mérité. J’ai fait des études, j’ai fait des sacrifices, je fais attention à ma famille et à mes amis, je ne vois pas ce que je fais de mal.

Tu ne fais rien de mal, et tu ne fais rien de bien !

le bien et le mal étant des notions humaines, ils sont définis par nos conceptions. Ce qui est « bien » et « mal » pour toi, aujourd’hui et ici, dans ta vie, n’est peut-être pas si bien ou mal si tu étais quelqu’un d’autre, d’une autre culture que la tienne, d’une autre origine que la tienne, d’un autre parcours de vie que le tien.

Le bien et le mal sont mouvants

Fut un temps où penser que la Terre est ronde était une hérésie. Aujourd’hui, les « platistes » sont moqués. Selon que tu étais né avant ou après ce qui te parais aujourd’hui une « évidence », tu étais quelqu’un de « bien » ou de « mal ».

Fut un temps, il y a quelques dizaines d’années, l’homosexualité était mal vue, et passible de prison. Le bien et mal sont traduits en lois par les humains.

Les idéologies

Le bien et le mal sont traduits en lois, en enseignements, en traités, en sujets de recherche et en science. Ce sont des systèmes de pensée, des idéologies.

Le nazisme était la solution à la grave crise identitaire, politique, économique et sociale qui sévissait depuis la fin de la première guerre mondiale en Allemagne. Les nazis ont relancé l’économie, redonné du travail aux allemands, redonné de l’espoir et une fierté nationale après 15 ans d’humiliation et de pauvreté. Sont nés des concepts comme la voiture du peuple, la voiture pour tout le monde, solide et pas chère, ou encore les autoroutes. Autant de « bonnes » choses. Certes, les Juifs en étaient les victimes, mais comparé aux bienfaits qu’apportaient ce régime socialiste, on pouvait se dire qu’aucun régime n’est parfait, et puis d’une certaine manière, c’est que, certainement, si ce gouvernement qui nous apporte tant de bonnes choses agit ainsi c’est surement pour notre bien. Ce discours te choque ? Essaye de te transporter dans les années 30, dans une Allemagne dévastée, pauvre, humiliée, très mal gouvernée : si un homme propose de relancer l’économie, de redonner une fierté, un dynamisme économique, ne serais-tu pas prêt à fermer les yeux sur quelques excès, comme aujourd’hui on maudit les non-vaccinés  » qui l’ont bien cherché un peu, quand même  » …

Ces notions de bien et de mal sont relatives : aux époques, aux cultures, aux origines, à l’histoire personnelle. Qu’est-ce qui me permettrait de juger que seule ma notion de bien et de mal sont « bonnes » ? Qui serais-je ? Quelle arrogance m’habiterai ? Une arrogance signe de manque de réflexion, de manque de maturité, en fait.

Gouvernés par des immatures

Nous sommes gouvernés par des immatures, qui se sont arrêtés à des notions de bien et de mal pour diriger le monde selon des conceptions imaginées : le bien et le mal n’existent pas dans la nature, comment prétendre gouverner le monde du réel avec des notions aussi peu fiables ?

Il veulent changer le monde pour espérer un bonheur extérieur

ce que veulent ces gens qui nous gouvernent, et ce qu’ils nous enseignent, c’est qu’il faut changer le monde, le modeler à la forme de notre « bonheur » : or, nous le voyons, changer le monde n’est pas source de bonheur, au contraire, aujourd’hui même les riches perçoivent les effets de leur manque de vision.

Vivre en harmonie avec le monde ne signifie en rien le changer, mais de vivre avec lui, dans lui, en symbiose.

le bien et le mal sont les moteurs d’une vie passive

Tout ce qui est « bien » et « mal » peut être rapporté à des conceptions passives, externes. Tout ! Et ce sont des jugements. Or, je ne veux pas d’une existence faite de jugements, passive, mais je veux une existence de vie, active, où j’estime ce qui est bon pour moi : si je réfléchis à cela, je ne peux que rechercher l’harmonie avec mon environnement, puisque du moment que je maltraite mon environnement relationnel ou naturel, je dégrade mon cadre de vie, donc je dégrade mon bonheur.

Alors si on allait voir ailleurs ?

 » Mais si on doit gouverner sans bien et mal, ce serait l’anarchie !!!  » : pas selon une absence d’organisation de la société ! Cependant, lorsque les sources de joie sont actives, lorsque je recherche l’harmonie avec mon monde, je peux être dans un bonheur qui est plus réel, plus concret, qui n’est pas dépendant des idées de bien et e mal, qui sont des idées humaines.

 

L’espoir, étape vers la liberté

l’espoir porte le jour nouveau, le jour porte l’espoir nouveau.

Il y a dans tout espoir la peur de perdre ce qu’on n’a pas. L’espoir porte en lui un avenir différent, un avenir conforme à ce dont on rêve. L’espoir crée le rêve.

Et que veut dire s’éveiller ? S’éveiller à quoi ? à un nouveau jour, différent.

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Spinoza explique que l’espoir est suspendu à la crainte ; L’espoir est, selon lui avec mes mots, une joie liée à la crainte de perdre ce qu’on n’a pas, ce qu’on espère.

En lui-même, l’espoir est donc indissociable de la crainte de perdre une joie qui n’existe pas encore.

Cependant, l’espoir porte en lui un futur plus heureux que le présent.

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Comment réagir face à une personne en état de tristesse : vous pouvez y inclure un large spectre de dénominations dont les dénominateurs communs sont le pessimisme, une faible estime de soi, des convictions absolutistes en version tout blanc / tout noir (de préférence tout noir d’ailleurs), une confusion mentale souvent ancrée dans une pseudo rationalité : les faits disent que tout va mal, donc ça va mal. On y trouve toutes les formes de dépression, colère, malaise, burn-out, maladies à répétition, système immunitaire déficitaire, rationalité excessive, absence d’exercice, absence de spiritualité…

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Susciter l’espoir est une étape essentielle. Il ne vient jamais de l’extérieur. De l’extérieur ne viennent que les « passions » de Spinoza, c’est-à-dire les solutions illusoires qui ne correspondent jamais longtemps à un épanouissement.

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APPORT EXTÉRIEUR PASSIF OU MOUVEMENT ACTIF INTERNE

Mais l’espoir n’est qu’une étape, et il ne doit jamais s’appuyer sur des options passives : tout ce qui vient de l’extérieur est passif ; La sortie de tout état de tristesse, inclus les états dits déprimés au sens d’un déséquilibre interne dénommé la dé-pression, ne peut être qu’interne, et en conséquence actif.

La perte d’harmonie, d’alignement, de joie, d’une personne n’est jamais externe : on ne peut pas perdre une joie externe, le bonheur est forcément intérieur.

Voilà pourquoi les solutions ne peuvent pas être externes ! Voilà l’origine de grandes erreurs en thérapies ! A tel point que je ne veux surtout pas être « traité » de thérapeute, tant ce mot est devenu synonyme d’intervention externe, que ce soit par la médication, par des méthodes ou même par des conseils. Et les livres et internent foisonnent de ce qui ne sont que des sparadraps.

Par conséquent, passer à l’action est la condition essentielle d’une remise en route chez une personne en état de tristesse.

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Voilà où entrent en scène les techniques de TUINA de la Médecine Traditionnelle Chinoise, ou encore la promenade, ou encore des activités de PNL qui sont tous des acteurs de mouvement : remettre du mouvement, dégager les stagnations, libérer le chemin, ces termes donnent l’espoir et cependant se réalisent concrètement dans la mise en œuvre.

 

 

 

Le printemps éveille

le printemps m’éveille d’un long sommeil. Celui où je me suis plongé dans un océan de travail, un espace préservé, celui de s’agiter en permanence, celui d’avoir des préoccupations qui ne sont pas les miennes, mais celle d’une entreprise, celle qui m’embauche.

accumulation de matins creux, de soirées inertes, seul le travail et son univers fait de valeurs dont la signification ne sont pas les miennes remplissait tout l’espace de mon énergie du jour.

C’est une ivresse, je me suis saoulé de travail, il y a une perdition. Il faut une crise pour dire stop, ou une période d’arrêt, pour relever la tête du guidon, et ça fait du bien !

 

 

La perception, la réalité, la vérité

La chauve-souris est comme l’homme un mammifère, ce n’est pas un oiseau.

Elle voit le monde au travers des ultras-sons, avec une acuité sonore digne des meilleurs yeux, j’en ai fait l’expérience : posté debout dans un pré (pas trop loin d’une forêt) à la tombée de la nuit en été dans un endroit à insectes (moustiques et autres), la chaleur que dégage l’humain attire les insectes et les chauve-souris viennent les chasser en me frôlant presque, je peux parfois sentir le souffle d’air de leurs battements de mains, puisque leurs ailes sont en fait des mains …

Chaque espèce perçoit le monde selon ses sens. Nous connaissons 5 sens, à ce jour.  Certains animaux sont bien plus forts que nous en vision par exemple, d’autres plutôt pour l’odorat, etc…

Un chien se représente le monde – entre autres paramètres – selon ses sens, et selon l’acuité de ses sens. Il entend mieux que nous, mais voit moins bien.

Certains animaux sont même « sans » certains sens, comme la vue ou l’audition. Remarque : ces caractéristiques ne leur manquent pas, puisqu’ils ne savent pas ce que c’est. Et ça ne les empêche pas de vivre leur vie.

Notre représentation du monde est déterminée par nos sens. Bien que d’autres paramètres entre en jeu, notre représentation du monde est déterminée par nos sens. Imaginez que nous ayons une mauvaise vue et une audition bien plus fine. Nous n’aurions peut-être pas développé une société autant tournée vers le visuel.

La science est déterminée par nos sens : Ceci me mène à une première observation : pourquoi la réalité du monde serait-elle limitée par les sens humains ? Pourquoi d’autres sens ne pourraient-ils pas participer, ou même être déterminants, dans les fonctionnalités du monde ? Il n’y a même aucune raison que le monde soit limité à nos 5 sens ! Est-ce parce que nous sommes ignorants que ça n’existe pas ? La science parfois ouvre des voies, parfois les referme, mais les inventions ne sont pas de l’ordre de la science.

La science n’a jamais fait aucune découverte : elle les accompagne ou permet de les mesurer, mais seul un esprit ouvert peut inventer. Inventer c’est découvrir, découvrir c’est s’ouvrir à l’inconnu, c’est donc plonger dans le non-connu, dans les hypothèses, dans les expériences de pensées qui ont fait le succès de personnes comme Albert Einstein et bien d’autres. Sans l’ouverture à l’inconnu, sans ce que presque tout le monde appelle la folie, il n’y a pas d’invention ! C’est un point essentiel à comprendre : on ne peut pas s’ouvrir à l’inconnu en restant dans ses vérités établies. Il faut donc commencer par se désidentifier de ses propres certitudes, et ouvrir son intuition, un mot qui gratte pourtant les scientifiques … ou ceux qui se croient scientifiques rationalistes.

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En sciences dures, nous voulons mesurer ce que nous voulons étudier. Nous avons donc mis au point des techniques et des technologies qui nous permettent de mesurer. Mais, c’est une évidence pourtant, nous les avons développé pour que nous puissions percevoir ce que nous voulons mesurer : selon nos sens ! A quoi ça nous servirait de développer des instruments de mesure que seule une chauve souris peut percevoir ?

Nous avons alors aussi développé des instruments de mesure pour nous représenter les spectres lumineux ou sonores que nous ne pouvons pas percevoir, en les traduisant en signaux lumineux par exemple, en tracés de courbes par un autre exemple.

Je trouve cela très intéressant : nous avons trouvé le moyen de mesurer, grâce à la technologie, des perceptions que nous ne pouvons pas expérimenter : ultrasons, infrasons… mais pourquoi avons-nous fait cela puisque nous ne pouvons pas les percevoir ? Parce que nous nous y sommes intéressés ! Quelqu’un un jour a eu un esprit ouvert, assez ouvert pour croire qu’il existait autre chose au-delà de ses propres perceptions. Inventer, c’est avoir l’esprit ouvert.

Mais qui dit que nous avons fini de découvrir des sens, ou des dimensions dans les sens ? L’affirmation de l’existence des ultrasons peut parfaitement être déclarée comme affabulation ! Jusqu’à ce que quelqu’un mesure, et encore, il faut que cette mesure soit admise comme valable.

Donc, les ultrasons ne peuvent pas « exister » tant que leur existence est admise par une communauté scientifique. Cela veut donc dire que leur existence est possible non pas par leur découverte, mais d’abord par l’admission qu’ils puissent exister !

Ce qui existe doit trouver un sens, une signification, pour être admis comme étant réel. Or, le sens, la signification des choses est limitée par ce qu’on connait déjà. Par conséquence, toute nouvelle invention est limitée par la parenté possible avec ce qui est déjà connu : l’existence des ultrasons a été possible seulement après qu’on mette un nom sur le sens de l’audition, mais aussi sur les instruments de mesure. C’est seulement après qu’on a pu imaginer ou trouver par hasard que les ultrasons sont mesurables, donc ils existent. Donc, les ultrasons n’existent que depuis qu’on a inventé les instruments pour les mesurer : est-ce à dire que les hirondelles, qui se rassemblent sur les fils avant leur migration, n’existaient pas avant l’invention du téléphone ? Ou plus sérieusement, peut-on dire que les virus n’existaient pas avant la découverte des techniques permettant de les mesurer ?

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Cela me mène à croire qu’il doit exister bien d’autres découvertes déjà faites qui ne sont pas reconnues, ou pas connues, ou ont été rejetées parce que l’image renvoyée soit disconvient à la communauté scientifique par exemple quand elle suit une logique qui n’est pas admise, ou encore qu’elle remet en cause des vérités trop établies, ou plus communément que l’on considère qu’elle est sens objet ou sens intérêt. Enfin, le plus souvent, les inventions (qui veut dire découvertes) ne sont pas connues.

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Je pense que nous aurions beaucoup à gagner, dans la conjoncture d’épuisement des ressources particulièrement en Europe, à PERMETTRE l’inventivité, au lieu de déclarer hérétique tout ce qui ne sort pas des standards toujours plus rigides à mesure qu’ils montrent leurs limites, notamment en termes de médecine et d’énergie.

 

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