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Cerveau gauche, cerveau droit, cerveau intégré.

Cerveau gauche, cerveau droit, cerveau intégré.

La médecine occidentale est celle du cerveau gauche. Elle décortique, analyse, dissèque. C’est une grande force ! Elle arrive même, avec l’imagerie, à entrer dans les corps pour y « voir » ce qui s’y passe. Radio, écho, scanner, IRM sont des révolutions. Elle pourrait certainement, si elle s’y intéressait, analyser les flux électro-chimiques, électro-magnétiques, de nos cerveaux et de nos coeurs. Pour le moment, la médecine rejette en bloc ces aspects.

La médecine occidentale n’aborde par des êtres vivants, mais des maladies. Voilà pourquoi les médecins n’ont plus besoin de prendre du temps en consultation. Ils sont à l’affut des maladies.

La médecine occidentale aborde le corps par le cerveau gauche, celui de la focalisation. Et les progrès de cette focalisation amène à une hyper-spécialisation des médecins. A tel point que chaque spécialiste ne voit plus qu’une partie de plus en plus ténue du spectre du corps humain. Le revers de cette hyper-connaissance est que la personne, l’être humain avec ses complexités et sa singularité, est de plus en plus ignorée. Et la médecine passe ainsi à côté de tout un tas de paramètres qui sont décisifs pour la maladie.

La médecine occidentale accumule des informations et les déclare « connaissance ».

J’ai eu un exemple frappant : une médecin « en dehors » qui est médecin généraliste qui aborde toutes les pathologies selon l’interprétation des rêves et l’homéopathie exclusive. Je pensais avoir trouvé la perle rare. Mais après quelques consultations, j’ai constaté que la mentalité de cette personne reste celle d’une médecine braquée, exclusive, excluante, et bien des médecins « classiques » sont plus ouverts aux soins « non officiels » que cette personne hyper-spécialisée, et hyper-focalisée au point d’en perdre le discernement.

La focalisation est une activité du cerveau gauche, la spécialisation en est un paroxysme. Il manque quoi ? il manque le discernement, la prise de recul, la vue large. Ca, c’est le travail du cerveau droit !

Et notre société manque cruellement de cerveau droit ! Notre médecine aussi !

La MTC offre un équilibre, un bi-partisme.

 

Le corps et l’Esprit

Giovanni Maciocia explique que la matière (le corps) et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi.

La médecine occidentale est une médecine de la matière. Y compris la psychiatrie qui aborde les troubles psychiques par la logique de la matière, le cerveau, le diagnostic, la décortication.

Or, nous sommes certes matière, mais pas que ! Nous sommes également « formés » de non-matière. On peut d’ailleurs en apercevoir pour partie sa manifestation, quand on peut mesurer le signal électro-magnétique de ce qui se passe dans notre cerveau, par exemple. Mais on ne « voit » pas ce qui est la source de ces signaux : par exemple, on ne peut pas « voir » une pensée.

La médecine occidentale n’a pas de méthodologie pour aborder le psychisme selon des critères et paramètres spécifiques au non-matériel. Tout comme on ne peut par appliquer aux ondes des calculs de matière, le psychisme n’obeït pas aux mêmes lois que le corps.

De plus, la pensée occidentale sépare le corps du psychisme. Par justement le fait qu’elle aborde les objets, et n’a pas d’approche contextuelle.

La médecine chinoise offre une approche globale, « globalisante », qui ne sépare donc pas la matière du corps de la non-matière du psychisme : « le corps et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi ». Elle nous aborde par le contexte, c’est-à-dire par la personne dans sa globalité, entière, et singulière.

La médecine chinoise donne une existence intégrée à ces parties plus subtiles de notre existence, que ce soit le raisonnement, la créativité, les émotions, les pensées …  :  » La matière (le corps) et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi « .

Ces aspects mentaux, émotionnels sont d’ailleurs totalement intégrés au corps. Les 5 organes Yin sont tout autant des systèmes et des fonctions auxquels correspondent leurs respectifs aspects de Qi non-condensé.

Mais en plus, leur correspondent aussi des aspects spirituels, des notions d’âmes : l’âme éthérée, et l’âme corporelle en sont des aspects importants.

Tous ces aspects peuvent perdre un cerveau occidental, qui jugera peut-être tout cela en disant que la MTC mélange tout. On peut aussi voir cela d’une manière plus large : la MTC intègre tout !

Car il s’agit de la même origine : la matière (vivante) et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi.

 

Le vide existe-t-il ?

Pour Zhang Zai, philosophe néo-confucéen de l’époque Han, l’élément de base de l’univers est le Souffle : le Qi. Dans sa forme condensée, il prend forme et se manifeste à nos sens. Sans condensation, le Qi reste indifférencié et reste encore équivalent au Grand Vide (Taixu). On trouve déjà cette idée dans le Tao Te King.

Selon cette philosophie, le vide est rempli de Qi, sous une forme informe, plus subtile que les formes subtiles proches de la matière et de sa manifestation.

Si le vide était vide, comment pourrait-on voir au travers ? Comment pourrait-on en calculer les étendues ? Quand quelque chose est constitué de rien, est-il pour autant vide ?

Prenons un aliment qui est mis sous vide d’air. Si on passe le sachet dans la machine à faire du vide, le sachet se rétracte peu à peu autour de la matière, et il ne reste en principe pas une seule bulle d’air à l’intérieur du sac. Dans ce cas, l’aliment, donc la matière, est la seule chose qui « existe ». Si je fais le parallèle avec l’univers, si le vide était vide, tout ce qui est matière, les étoiles et les planètes et tous les objets « matière » seraient ratatinés en un seul bloc.

Ce qui m’amène à penser que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de matière que quelque chose n’est pas « investi ». Par quoi ? Par, je pense, ce que la philosophie chinoise ancienne appelle le Qi.

 

 

 

 

« Qu’êtes-vous ? Qu’est-ce que vous êtes ? Existez-vous vraiment ? ».

La logique du non-soi

« Qu’êtes-vous ? Qu’est-ce que vous êtes ? Existez-vous vraiment ? ».

Pour être, quelque chose doit être permanent. Selon le bouddhisme, le moi, ce que je suis, est formé de cinq agrégats : la forme, les sensations, les perceptions, les pensées-fabrications, et la conscience. Mais on observe qu’aucun de ces éléments n’est permanents. Par conséquent, si je suis formé de ces 5 agrégats, je ne suis pas un « moi » durable, permanent. Donc, suivant cette logique, je n’ai pas de « soi », je ne suis pas.

Cette logique implique que pour être, je devrais « contenir », « héberger », « incarner » quelque chose qui est permanent. On peut se demander pourquoi. En effet.

Seulement je ne sais pas vous, mais moi, je ressens quelque chose qui est permanent depuis que je suis petit, depuis que ma conscience d’être est éveillée. Je nomme « ça » la « vie en moi », ou encore « mon âme », « l’essence », quelque chose de plus subtil que les 5 agrégats, quelque chose qui me relie à l’essence de la Vie. Cette seule non-chose est fondamentalement « ce que je suis », c’est ce qui me fait vibrer, c’est ce qui me retient à la vie, à l’instinct de vie, c’est là que se trouve ce qui est différent des émotions et des désirs, à savoir l’Amour, la Vie, la flamme de Vie, le Qi.

Selon la philosophie bouddhiste, je n’ai pas besoin d’être ce que je suis, au contraire je ne dois pas l’être. Car quand je me mets à être moi, je m’identifie aux agrégats et là, je me sépare des autres, de la vie, de la connexion.

Mais je pense qu’il y a confusion. Le « je suis » de l’amour universel n’est pas le « moi-identifié » aux agrégats. Si je m’identifie aux agrégats, je cultive en effet l’égo. Mais cette flamme de vie en moi n’est pas le moi.

Cette flamme de vie est uni-vers-celle, vers l’extérieur de ce « moi ». Cette énergie de flamme de vie est justement ce qui me départi de l’identification à un 1 divisé, l’individu.

Et pour me sentir vivant, pour me sentir connecté à l’autre et faire le bien autour de moi, je dois exister. Je ne peux pas devenir un être qui fait le bien pour les autres sans que quelque chose de moi aille vers l’autre.

Et aucun des 5 agrégats n’est tourné vers l’extérieur, ce sont seulement des repères pour que la conscience d’être puisse se repérer, dans l’intérieur, dans l’absence de connexion.

Ce qui sépare les humains du reste de l’humanité

Ce qui sépare les humains du reste de l’humanité et de la connexion à l’univers, c’est la conscience d’être soi. Cette conscience isole l’être et le rend 1-dividu.

Car le coeur est uni vers, uni vers l’autre, uni vers l’extérieur de soi. Le coeur n’a pas d’intérieur ni d’extérieur, car le soi est inscrit dans la conscience. Une fois la conscience levée, mise de côté, aucune séparation n’existe plus.

Le coeur ne juge pas, il n’a pas besoin de nommer des valeurs car tous les coeurs ont la même valeur, celle de l’Amour. Je ne parle pas d’amour amoureux, ni d’amour béni-oui-oui.

C’est la con-science qui nous sépare, avec ses préceptes, ses informations, ses principes, ses vérités et ses opinions, et tous les enfants et petits-enfants du jugement. Ils sont des repères pour l’être devenu un-divise-du, lequel est perdu dans un monde interne sombre.

Que pouvons-nous faire ? Nous pouvons laisser moins de place à notre cerveau, à cette conscience de soi, et davantage à l’être, au coeur et sa connexion naturelle avec les autres coeurs, avec la nature, avec ce qui est.

Corps et esprit, états d’une même énergie.

Du corps au plus spirituel de ce qui nous compose, tout est énergie, tout est Qi. En médecine chinoise, la seule chose qui différencie ce qui est matériel et ce qui ne l’est pas est la condensation de l’énergie.

Tout ce qui nous compose de corporel, nos organes et nos membres, ce que nous voyons et que nous percevons, et même ce que nous croyons de nous sans l’avoir jamais vu directement mais par imagerie, sont des états condensés d’énergie.

Nous percevons en nous, et bien plus directement même, des états plus subtils, comme les pensées, la réflexion, les émotions, les sentiments, les élans du coeur, l’âme, la connexion de coeur, la connexion d’âme, et peu importe le vocabulaire que nous employons, et peu importe les croyances car tout le monde a déjà observé qu’il est en train de penser, de ressentir une émotion.

En MTC, il n’y a pas de séparation entre ces types d’énergie, il s’agit seulement d’états de condensation différents.

Mais chez les autres aussi, il existe les mêmes agitations internes de formes de Qi subtiles.

Et quand il n’y a plus d’énergie, l’être meurt. L’être meurt parce qu’il n’y a plus de combustible.

toi, moi, amour-eux

Juste un peu de toi, juste un peu de moi, un peu de nous, un peu d’amour-eux, deux êtres unis, unique union.

Juste avoir quelqu’un à aimer, quelqu’un à qui penser, quelqu’un à manquer et quelqu’un à retrouver, à enlacer, à embrasser avec la fougue de l’amour amoureux.

Avec ce juste, mon coeur sera plus léger, les matins seront plus joyeux, les soirs plus calmes, les nuits, partagées ou non, seront plus paisibles.

Avec ce juste, les moments seront moins importants, notre bulle nous enveloppera, nous protégera, nous serons.

Viens, révèle-toi, dis-le, je t’attends, tu ne risques rien.

Je t’aime et j’aime notre amour

J’aime t’aimer, car tu n’es jamais un moyen d’arriver à mes fins. Tu es, je suis. Nous nous sommes rencontrés dans cette connexion à l’instant présent qui n’a pas d’objectif.

Tu ne sers à rien dans ma vie. Je ne sers à rien dans la tienne. Nous sommes libres d’être des moyens destinés à satisfaire des fins.

Généralement, les relations humaines font de l’autre, ou de soi, ou des deux, une part ou la totalité de moyens dans les objectifs. Le commerçant me vend des aliments, sa première existence est un moyen, pas une fin. Le collègue est d’abord un moyen, ensuite une fin. etc…

Nous choisissons souvent les amis parmi les gens qui sont des moyens d’atteindre une fin : une personne qui partage une même passion.

Nombre de relations amoureuses remplissent un objectif, celui d’être heureux, au travers de la présence aimante de l’autre. L’autre est alors davantage un moyen qu’une fin. C’est particulièrement le cas des coups de foudre : on aime ce que l’autre nous renvoie, on a besoin de l’autre pour être heureux, l’autre est donc un moyen, pas une fin.

Il n’y a que les relations très personnelles, celles qu’on choisit juste pour ce qu’elles sont, qui soient donc dénuées de l’attribution à-priori de ‘ »moyen » destinée à satisfaire une fin, la fin étant de se sentir en joie.

Rares sont ces relations humaines libres de moyen-isation. Dans ce cas précis, les deux personnes ne sont pas des moyens, mais des partenaires, car il n’y a pas d’objectif à atteindre ! Le simple fait d’être suffit.

C’est ce cette manière que je t’ai rencontrée, c’est de cette manière que j’ai commencé à t’aimer, c’est de cette manière que je t’aime, et j’aime t’aimer comme ça. Une manière directe d’aimer, que je nomme inconditionnelle.

Alors qu’est-ce qui différencie un tel amour inconditionnel de celui pour un enfant ou un parent ? C’est que nous nous sommes choisis dans cet amour sans destination, dans cet amour instantané.

 

Soir de mars

La nuit est tombée comme tombe le rideau de toile épaisse au toucher rassurant,

le chien lointain aboit, je ne l’ai jamais vu ni entendu de jour, existe-t-il à la lumière ?

la lumière du lampadaire se fraye un chemin au travers des branches de l’épicéa, tombant en franges négligées,

et une ampoule abatjourée éclaire une cuisine là-bas, dans une des petites maisons, un petit foyer de ce quartier,

des gens y vivent, y papotent, y font la cuisine, un enfant penché sur ses cahiers fait ses devoirs, j’imagine …

Et tu n’es pas là, et tu es là, lovée dans mon coeur, toi ma muse, mon éternelle inconnue que j’aime de tout mon coeur, tu réchauffes mon soir de mars, et je t’aime.

lointaine

Tu es lointaine et tu me manques comme me manquent les forêts et les fougères, comme me manquent le silence et le vent, comme me manquent la pluie et la douce chaleur du premier soleil de printemps. Il n’existe pas d’amour plus profond, plus inconditionnel, plus lumineux que celui qui m’habite en toi. Tu ne le sauras probablement jamais, je n’ai jamais aimé autant personne comme je t’aime, je suis à la fois l’ado épris de son premier grand amour en toi, et à la fois celui qui voudrait brûler son coeur dans ton amour, de toutes mes forces, de tout mon coeur abimé. Je t’aime de coeur, encore bien plus que de corps, et je ne savais pas que ça pouvait exister.

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