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La suite des agrégats

Les 5 agrégats de la philosophie bouddhiste peuvent prendre cette forme : Le corporel, les sensations, les perceptions, les formations mentales et la conscience. Ces agrégats forment la base de notre personne.

Pourtant, nous ne sommes aucun d’entre eux, car ils sont tous (et ensemble) impermanents. Mon corps évolue à chaque instant, mes sensations aussi, les perceptions que j’en tire également, tout comme les pensées, et finalement ma conscience d’être tout autant.

Les agrégats sont par ailleurs entrelacés dans une suite logique. C’est dans le corps que se trouvent les organes des sensations. Je les reçois selon mes perceptions, et je les interprète selon mes significations. J’en tire des pensées. Enfin, la conscience est une sorte de support qui est toujours là, c’est ce qui me permet de prendre conscience de tout ce qui précède, et je peux utiliser la conscience à tout moment.

Ai-je conscience des enchainements qui m’ont mené à penser ce que je pense, le processus qui a mené à me représenter, moi et le monde extérieur, de la manière dont je suis en train de le faire ?

L’idée est la suivante : se mettre à l’écoute, c’est-à-dire prendre conscience des agrégats dans leur enchainement. A l’écoute  du corps, des sensations, de mes interprétations, des pensées générées.

Les méthodes de PNL utilisent le panel des agrégats. En PNL, on passe par le corps, les significations, les sensations, pour modifier les interprétations et donc les pensées.

 

Aversion, Attachement, Sagesse une autre vision du bien-être

D’où vient le bonheur ? De façon plus large, je parle ici de ma tranquillité, de ma sérénité, de mon bien-être physique et psychique.

Est-ce que le bonheur c’est quelque chose qui devrait nous être apporté, offert de façon automatique? Est-ce que le bonheur c’est quelque chose qui doit venir de personnes et de circonstances extérieures ? Donc, est-ce que je suis dépendant de facteurs extérieurs pour mon bonheur ?

Par exemple, est-ce que c’est ma partenaire qui doit m’apporter le bien-être au quotidien ? C’est donc sur elle que repose mon bonheur ? Ou bien aussi sur mes enfants ? Ils devraient être comme ci et comme ça pour préserver ma paix, et me faciliter mon rôle de parent ? Au travail c’est mon patron qui devrait m’assurer mon cadre de travail paisible ? Le gouvernement, les médecins et les enseignants devraient être là pour mon bien-être ? C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont payés avec mes impôts, non ?

Est-ce que j’ai le droit de faire ça, si j’aime vraiment ma partenaire, mes enfants, mes amis ? Qui suis-je pour attendre de mes proches, des dirigeants ou des fonctionnaires qu’ils devraient se comporter comme moi je l’entends ?

Si je fais cela, je mets mon bonheur entre les mains des autres, et notamment entre celles de personnes qui me sont inconnues. Et je ne suis pas sûr d’aimer cette conception de la vie, de ma vie !

D’ailleurs, mon bonheur à moi, ma paix et mon plaisir de vivre, est très différent de celui de toute autre personne ! Les uns aiment le salé, les autres le sucré, les uns la ville d’autres la campagne, les uns aiment le foot d’autres aiment la musique, etc…  Comment pourrais-je attendre des autres qu’ils nourrissent, eux, mon bonheur propre, singulier ? Si je crois au Père Noël, je peux lui écrire la lettre de ce que voudrais comme bonheur. Non, franchement, je n’aime pas quand c’est les autres qui décident à ma place ils ne font jamais exactement les choix que moi j’aurais fait.

Le monde ne peut pas tourner selon ma volonté ! Réaliser cela, c’est réaliser que l’égo est surdimensionné en moi : le monde ne tourne pas comme moi je le voudrais, et si je passe ma vie à combattre la vie qui se présente à moi, parce qu’elle n’est pas comme je l’imagine : Parce qu’il faut remplir des obligations je devrais en être dispensé et que le pays tournerait mieux si c’était mieux organisé ; Parce que la météo est mauvaise et qu’elle devrait toujours être comme moi je voudrais ; Parce que mon voisin devrait plutôt aller se faire soigner chez docteur bidule il serait moins chiant à vivre ; Parce que ce con ne démarre pas assez vite au feu, il devrait accélérer ; etc …  mais quelle vie !!!  Quelle vie !

C’est aussi les autres et la vie qui me prive de bonheur : si j’avais plus d’argent je pourrais m’acheter voiture de mes rêves ; Si j’étais plus beau je pourrais sortir avec des belles femmes ; Je voudrais avoir un frigo rempli de fruits. Etc… Mais je n’ai pas tout ça, et je suis privé de ma tranquilité intérieure.

 

Premier constat : je ne peux pas trouver de bonheur de sérénité, de tranquillité et d’apaisement si je suis dans le combat de trouver la paix ! On ne peut pas être en guerre et en paix en même temps !

Première question : Peut-être que je peux cesser mes guerres internes ?

Qu’est-ce qui m’empêche d’être heureux vraiment et durablement ?

D’une part, si je réfléchis à tous les désagréments, tout ce qui empêche mon bien-être intérieur, je remarque que tout tombe dans deux familles d’émotions :

D’une part l’aversion c’est à dire toutes mes mouvements de recul, qui vont du simple mouvement de recul devant quelque chose qui me déplaît, par exemple le mouvement de recul que j’ai devant un aliment qui me déplaît, en passant par la frustration, le rejet, la colère jusqu’à la haine. Tout ça, ce sont des aversions, quand je veux m’éloigner de ce qui se présente à moi. C’est un mouvement de repli qui s’exprime vers l’extérieur : quand je me mets en colère, je repousse ce qui se présent à moi, je mets des barrières, des panneaux « il est interdit de », et je peux passer beaucoup de temps et d’énergie à cela. Ce qui me mène à des pensées des paroles et des actes qui sont dirigés vers le fait de me protéger de ce qui me déplait : le rejet sous toutes se formes, y compris les plus violentes. Sinon, je suis colérique.

Pourtant, il existe l’antidote ! C’est le détachement, le lâcher prise, la prise de recul, le fait de calmer l’égo, d’arrêter de vouloir que le monde tourne comme je veux, d’arrêter de forcer les évènements, de laisser aller, d’être plus tolérant. Accepter et aimer de qui est.

D’autre part, l’autre sentiment qui m’empêche d’être heureux c’est l’attachement, c’est un mouvement inverse que le rejet, c’est la volonté d’attirer vers moi ce que je voudrais avoir, être, faire. Je voudrais la voiture que je ne peux pas avoir, je voudrais avoir plus d’argent, je voudrais faire tel métier, je voudrais voyager, je voudrais que telle personne m’aime etc…  en somme c’est tout ce que je n’ai pas et que je voudrais avoir ! Ce qui me mène à des pensées des paroles et des actes qui sont dirigés vers le fait de combler ces désirs : remplir, même si c’est en trichant un peu ou beaucoup avec les choses et les gens, pour obtenir ce que je veux. Sinon, je suis malheureux.

Pourtant il existe une antidote ! C’est le détachement, c’est le discernement, c’est calmer l’égo, c’est arreter de vouloir que la vie soit comme je voudrais, c’est cesser de forcer, être tolérant, accepter ce qui est, aimer ce qui est.

Oui, l’antidote est la même, c’est une vision un peu plus haute, éclairée, celle qui permet de prendre de la distance avec les évènements et de considérer le contexte.

Philosophie bouddhiste

Philosophie bouddhiste

Comprendre la Fondation les 2 vérités conventionnelle et ultime permet de parcourir
la Voie constituée de méthode et de sagesse pour atteindre
le Résultat de l’état de Bouddha à savoir le corps de forme (Rupakaya) et le corps de vérité (Dharmakaya, l’esprit purifié)

« la nature de l’esprit est claire et lumineuse, les impuretés qui le voilent sont temporaires »

 Les phénomènes

Le dharma se traduit par phénomène. Les différents problèmes qui surviennent dans le monde viennent à la base de certaines perturbations mentales de l’esprit. Les perturbations mentales nous poussent à faire des actions négatives envers nous-mêmes ou envers les autres. Elles sont toutes basées sur une racine commune qu’est une ignorance fondamentale de la réalité. On peut se libérer de son ignorance en développant l’antidote à cette ignorance donc la connaissance ou la sagesse. Vu que la connaissance est le remède principal à toutes nos souffrances, connaître la nature des phénomènes est très important.

 

Ce qu’on appelle un phénomène (dharma) équivaut à une chose qui existe. Et tout ce qui existe est soit de nature éphémère (impermanent), ou non-éphémère (permanent).

 

Un phénomène permanent : correspond à tout ce dont la nature ne change pas avec le temps, qui ne se transforme pas, ne se désagrège. Par exemple, l’espace qu’occupe mon corps, l’espace dans lequel repose cet arbre ou plus tard quand l’arbre sera tombé l’espace dans lequel ne reposera plus cet arbre : l’espace lui-même ne change pas sa nature au fil du temps, il ne se décompose pas, il se transforme pas, alors que mon corps et l’arbre se transforment.

 

La majeure partie des phénomènes sont impermanents.

la forme : tout ce qui concerne la matière, la forme, la nature, la matière.

Les connaisseurs : tout ce qui est relié à la conscience, nos facteurs mentaux

 

Les phénomènes impermanents sont aussi des causes et aussi des effets. Tous les phénomènes impermanents sont toujours en transformation. Un arbre est un effet de sa graine, et l’arbre est aussi la cause des futures graines. Ma personne est un composé non associé : je ne suis pas mon corps, je ne suis pas ma conscience etc… et mon prénom est juste une désignation, le nom qui a été apposée par mes parents sur un ensemble de phénomènes impermanents qui constitue ma personne.

 

Les phénomènes impermanents sont compris dans les 5 agrégats. Une voiture est composée de tout un tas de pièces auquel on a donné une désignation.

Un forêt est un nom qui a été apposé sur un ensemble de choses impermanentes : les arbres, la terre, les minéraux, les animaux qui l’habite. Un hôpital n’est pas ses briques, ni ses appareils, ni ses facilités, qui sont tous impermanents.

 

Les 5 agrégats :

La forme : la matière, par exemple nos corps

Les sensations : agréables ou désagréables

Le discernement : nos jugements au travers de la signification qu’on donne au choses

Les formations composées : les facteurs mentaux, les émotions, l’attention, la concentration

La conscience : les 5 consciences extérieures liées au 5 sens, et la conscience intérieure comme la pensée conceptuelle, ou encore l’état du rêve, l’imagination…

 

 

 

La méditation

 

Qu’est-ce qui médite ? l’esprit. La méditation, c’est la familiarisation de l’esprit.

Deux formes de méditation

  • Le calme mental (shamata) par la focalisation : de l’esprit sur un objet et d’y rester et de familiariser l’esprit de demeurer calme, pour atteindre le calme mental.
  • La méditation analytique (vipashana) : une réflexion qui est en accord avec la Vie, qui permet la clarté d’esprit sur la nature des choses, d’accepter, de s’abandonner à la nature des choses.

Les deux méditations se complètent : grâce à un esprit plus calme, on va pouvoir mieux analyser calmement et profondément. Et grâce à une bonne analyse, on va être plus calme.

tout l’enseignement du bouddha est inclus dans ces deux formes de méditation

 

 

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