Étiquette : peur des araignées

Les émotions vont plus vite que les pensées

Les deux hémisphères de notre cerveau sont « spécialisés ». Le cerveau gauche est le siège de la logique, de la pensée rationnelle, on dira celui de la pensée réfléchie. Le cerveau droit est ainsi le siège de nos émotions, de la créativité et des sentiments, mais aussi celui de nos réactions animales, instinctives.

Il s’avère que les connections entre les deux hémisphères sont plus nombreuses du cerveau émotionnel vers le cerveau logique que l’inverse.

Ainsi, même dans nos décisions les plus anodines, le cerveau droit, celui des émotions, va intervenir. Est-ce que je vais me servir une autre tasse de café ? Humm, le cerveau émotionnel répond en premier, ensuite seulement le cerveau logique. Par exemple, le cerveau droit peut répondre oui je voudrais du café, c’est seulement ensuite que le cerveau gauche de la raison va intervenir. Il peut en résulter une frustration, même, selon le contexte ou la puissance du cerveau droit.

Les émotions perturbées = décisions perturbées
Si le cerveau droit est perturbé par des émotions de frustration, si les besoins fondamentaux comme l’amour, la sécurité, ou le statut ne sont pas remplis, il va donc envoyer des messages perturbés dans le cadre d’une décision. Ainsi on peut en arriver à boire trop de café, ou trop d’alcool, ou à développer des comportements qui ne sont pas bons.

Le cerveau droit est plus rapide que son ombre
On peut le comprendre du fait que nous devons pouvoir réagir rapidement devant un danger imminent, la réaction instinctive est primordiale, on réfléchira plus tard à ce qui nous est arrivé : devant un chien qui vous saute dessus, vous n’allez pas d’abord consulter les statistiques de risque d’agression sur votre smartphone, vous allez courir !

Les émotions priment sur la logique
Parfois, après avoir échappé à un danger, on se rend compte qu’on  » aurait pu mieux réagir » : non ! Un cerveau gauche, le logique, n’aurait pas choisi de se jeter dans le fossé pour ne pas percuter l’animal qui traversait la route ; Le cerveau logique n’aurait pas tendu la main sur le siège passager pour sauver le panier de courses de se renverser quand un autre véhicule vous obligeait à freiner brusquement ; Vous n’auriez pas paniqué si vous aviez reconnu le bourdon qui ne sait pas piquer et avez réagi comme devant un frelon …

Quand nous sommes en danger, ou croyons l’être (le cas du bourdon) nous mettons en route automatiquement des processus inconscients qui sont programmés pour nous sauver d’un danger.

Ces processus sont inconscients et font partie des 95% de nos actions automatisées de notre quotidien. Ces processus de fuite et combat sont automatiques. Mais ils sont aussi appris, et peuvent être rectifiés.

Le subconscient ne connait pas le jugement
Le subconscient ne sait pas différencier le vrai du faux, le cerveau de la logique est fait pour ça, mais lui ne sait pas faire le distingo entre le vrai du faux, le bon du mauvais. On a vite fait d’apprendre des réactions fausses à un enfant, et certains adultes ont un don naturel pour instiller des croyances aux gens qui génèrent des réactions totalement incompréhensibles, parfois à grande échelle.

Le traumatisme est un apprentissage accéléré
On peut les acquérir après un seul évènement. Par exemple, on peut avoir une peur panique de monter dans une voiture après un grave accident. Ou encore, on peut craindre de façon peur-panique les personnes d’un certain type physique suite à une agression.

Ne pas négliger les évènements traumatiques imaginés
Ce qui nous traumatise n’est pas l’évènement, mais le ressenti de la personne. Un évènement traumatisant n’a donc pas besoin d’être réellement arrivé. Il est important de ne pas nier l’aspect traumatisant d’un vécu.Ne pas juger est essentiel. Une réaction de moquerie, ou nier la peur, peut avoir des conséquences désastreuses dans une relation, notamment chez les enfants.

Différence entre le sujet et le processus
Si je mets deux personnes en face d’une araignée, l’une aura peut-être une peur-panique, l’autre restera tranquille. Ce n’est pas le sujet qui est important, mais le ressenti. En coaching, on ne s’intéresse pas au sujet, mais au ressenti.

L’ancrage qui sauve ou pas
Ce qui s’est passé, c’est qu’à un moment donné de votre vie, vous avez inconsciemment mis en place une réaction de sauvegarde devant un évènement.  Une fois de plus ne pas juger : Les réactions automatiques sont irrationnelles ou non, elles ont en commun de vous sauver d’un danger.

L’araignée qui mange les hommes
Prenons le cas de l’araignée. La réaction de fuite devant une araignée est irrationnelle, ok, mais le subconscient ne sait pas ce qui est vrai ou pas, il apprend un programme puis l’applique. Dans le cas de l’araignée, on pourra trouver à un moment donné de votre vie un récit, un documentaire, d’autres personnes parlant des mygales ou d’araignées mortelles, qui n’existent pas sous nos latitudes. Pour alimenter votre peur, vous trouverez même des récits, faux généralement, de mygales qui se baladent dans les rues…etc… : ce qui est important là, ce n’est pas la logique, mais la peur du programme automatique !

Les chiens gentils ou méchants
La réaction de fuite devant des chiens qui foncent sur vous n’est pas imaginaire, elle est « réelle ». Pourtant, si on ne vous a jamais appris que les chiens peuvent aussi être dangereux, et si vous n’avez toujours que vu des chiens gentils, et qu’on vous a donné une vision idylique des chiens, parfois par amour des chiens, vous aurez peut-être une réaction inadaptée, car vos automatismes ne sont pas programmés contre ce danger. Vous réagirez tardivement, quand vraiment vous vous rendrez compte qu’il y a quelque chose de différent à ces chiens qui montrent leurs dents. Donc, imaginaire ou non, peu importe, ce qui vous fait réagir ou non, c’est l’automatisme dans votre subconscient.

Changer son mode de réaction automatisé
Si je vous explique par A + B qu’il n’y a pas de raison rationnelle d’avoir une peur-panique de l’araignée, peut-être que vous serez persuadé. Nous allons utiliser le cerveau logique. Mais pour autant, vous n’aurez probablement pas modifié votre réaction instinctive. Car nous n’avons rien modifié dans la réaction émotionnelle gérée par le cerveau émotionnel. Et rappelez-vous, ce dernier étant chargé de vous protéger devant un danger imminent, il est rapide et va plus vite que la pensée logique. Vous direz ensuite peut-être  » c’est plus fort que moi, je n’arrive pas à me raisonner « .

Pour modifier votre réaction instinctive, il faut donc parler au subconscient
Ceci pour lui demander de modifier un automatisme qui dérange. C’est pour cela qu’on utilise – selon les professionnels – la PNL, l’hypnose Ericksonienne, ou encore l’EMDR ou d’autres techniques. Et rassurez-vous, le subconscient ne va accepter que ce qu’il juge bon pour vous. C’est le garde-fou.

En PNL
En PNL, nous n’allons pas nous endormir sur un divan comme en hypnose. Au contraire, nous allons rester actif. La PNL fonctionne avec le corps, car le subconscient gère tous les mouvements corporels automatisés. Si vous venez chez moi pour du coaching et que nous voulons modifier une réaction automatique, je vous demanderai de vous lever et nous allons être dans l’action, à savoir faire des pas, debout, vers une nouvelle situation.

CHANGE TA MANIERE DE VOIR LES CHOSES ET LES CHOSES CHANGENT

CHANGE TA MANIERE DE VOIR LES CHOSES ET LES CHOSES CHANGENT

Prends une araignée. Tu en as peur ? Oui ? Non ? Prends une personne qui a peur d’une araignée, une autre qui n’a pas peur.

La personne qui a peur des araignées : La peur n’est pas à voir comme quelque chose de mauvais. C’est un réflexe de défense. Toutes nos peurs naissent dans un état légitime. Par exemple, enfant on nous a appris que les araignées causent de graves morsures et qu’on peut en mourir. Souvent ce n’est pas vrai, car nous n’avons aucune araignée vraiment dangereuse sous nos latitudes. La croyance que l’araignée est mortelle est alors assimilée par le subconscient, lequel ne fait pas la différence entre vrai et faux, il ne sait pas raisonner. La peur est basée sur la survie. Elle est donc légitime. Ce qui ne l’est pas, c’est la dangerosité de l’araignée.

En se moquant d’une personne qui a peur des araignées, on se moque de son instinct de survie. C’est une chose à ne pas faire ! C’est profondément dévalorisant, on montre alors à cette personne que sa vie ne vaut rien !

La personne qui n’a pas peur des araignées : Cette personne sait qu’une araignée n’est pas dangereuse pour sa vie, sait aussi que son venin peut être désagréable. Cette personne va soit tuer l’araignée si elle ne réfléchi pas, ou alors elle va simplement sortir l’araignée pour qu’elle soit utile ailleurs, car c’est très utile une araignée.

Cette personne n’a pas activé le réflexe de survie à la vue de l’araignée, et a su garder un raisonnement réfléchi.

Dans les deux cas : l’araignée est la même et elle est au même endroit ! Le problème n’est pas l’araignée, mais la manière de l’interpréter et de réagir !

Le processus, pas le sujet ! Quand nous allons aborder le problème en coaching, nous n’allons pas nous intéresser au sujet, l’araignée, ni même remettre en cause la personne puisque la peur de mourir est légitime et il serait destructeur de la remettre en cause. Nous allons nous intéresser au processus : si la personne le souhaite, et seulement si elle le souhaite, nous allons pouvoir désactiver la peur panique des araignées, simplement par la parole.

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