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Maladies et médecines : La cause n’est pas la source

Dans notre monde moderne, tout doit avoir une cause. Si on est malade, il faut trouver ce qui a déclenché. Et si derrière la cause, il y avait la source ? 

“On ne peut pas guérir un arbre en coupant les feuilles malades sans soigner ses racines.”

Cause vs Source : une confusion aux effets secondaires

Prenons un exemple simple. Une rivière est polluée. On cherche la cause : un déversement, une fuite, une poubelle tombée à l’eau. On nettoie. Mais si la source de pollution – une usine plus haut – continue de déverser, la pollution revient. Soigner une cause sans identifier la source, c’est écoper un bateau sans colmater la brèche.

Dans le domaine de la santé, c’est pareil. La cause est l’événement déclencheur : un choc, une infection, une mauvaise alimentation, une fatigue chronique…

La source est ce qui, en profondeur, a rendu le corps vulnérable, ou a entretenu le terrain propice : un déséquilibre ancien, un vide énergétique, une dynamique non résolue, une manière d’habiter son corps, ou de vivre sa vie.

“Chercher la cause, c’est éteindre la flamme. Trouver la source, c’est arrêter l’incendie.”

 

 

Une belle métaphore pour comprendre l’urgence de dépasser le déclencheur immédiat.

 

Médecine occidentale : la cause comme cible prioritaire

Dans les approches biomédicales, on cherche l’agent pathogène, la molécule défaillante, la fracture. C’est précis, efficace, rapide. Et indispensable dans bien des cas.

Mais une fois le symptôme calmé, il arrive que la maladie revienne. Autre organe, autre forme, mais même fond. Ce n’est pas une rechute, c’est la source qui n’a pas été entendue.

 

Médecines traditionnelles : écouter ce qui cherche à se dire

Dans la pensée orientale (et plus largement dans de nombreuses médecines traditionnelles), le symptôme est un langage. Il parle d’un déséquilibre. Le soigner, oui, mais surtout : remonter le courant, rétablir les équilibres pour aider le corps à guérir (car nul médicament ne guérit, ni aucune médecine ne guérit)

 

“Le symptôme est la nswletter que le corps nous envoie, la source est le message qu’il essaie de faire passer.”

 

 Pour une alliance des regards

Ce n’est pas un combat entre deux mondes. C’est un appel à la complémentarité.  Les médicaments sont nécessaires. Les thérapies d’urgence, vitales. Les interventions ciblées, salutaires.

Mais à côté, il y a tout un monde de compréhension du vivant. Des approches qui regardent l’humain dans sa globalité. Son corps, son énergie, ses émotions, ses rythmes. Pas pour rêver d’un monde sans douleurs. Mais pour accueillir la santé comme un mouvement, une écoute, une responsabilité.

 

Changeons de niveau

On ne peut pas réparer la vie comme on répare une machine.
Car le vivant n’est pas un moteur, c’est un système complexe aux mille relations et interdépendances.

Et ce n’est pas seulement la branche tombée dans l’eau qui fait barrage. C’est peut-être la montagne en amont qui s’érode depuis des années.

 “La maladie ne naît pas soudainement, elle est la conséquence d’un déséquilibre ancien.

C’est là que commence le vrai soin, celui qui regarde l’histoire complète.

 

Cerveau gauche, cerveau droit, cerveau intégré.

Cerveau gauche, cerveau droit, cerveau intégré.

La médecine occidentale est celle du cerveau gauche. Elle décortique, analyse, dissèque. C’est une grande force ! Elle arrive même, avec l’imagerie, à entrer dans les corps pour y « voir » ce qui s’y passe. Radio, écho, scanner, IRM sont des révolutions. Elle pourrait certainement, si elle s’y intéressait, analyser les flux électro-chimiques, électro-magnétiques, de nos cerveaux et de nos coeurs. Pour le moment, la médecine rejette en bloc ces aspects.

La médecine occidentale n’aborde par des êtres vivants, mais des maladies. Voilà pourquoi les médecins n’ont plus besoin de prendre du temps en consultation. Ils sont à l’affut des maladies.

La médecine occidentale aborde le corps par le cerveau gauche, celui de la focalisation. Et les progrès de cette focalisation amène à une hyper-spécialisation des médecins. A tel point que chaque spécialiste ne voit plus qu’une partie de plus en plus ténue du spectre du corps humain. Le revers de cette hyper-connaissance est que la personne, l’être humain avec ses complexités et sa singularité, est de plus en plus ignorée. Et la médecine passe ainsi à côté de tout un tas de paramètres qui sont décisifs pour la maladie.

La médecine occidentale accumule des informations et les déclare « connaissance ».

J’ai eu un exemple frappant : une médecin « en dehors » qui est médecin généraliste qui aborde toutes les pathologies selon l’interprétation des rêves et l’homéopathie exclusive. Je pensais avoir trouvé la perle rare. Mais après quelques consultations, j’ai constaté que la mentalité de cette personne reste celle d’une médecine braquée, exclusive, excluante, et bien des médecins « classiques » sont plus ouverts aux soins « non officiels » que cette personne hyper-spécialisée, et hyper-focalisée au point d’en perdre le discernement.

La focalisation est une activité du cerveau gauche, la spécialisation en est un paroxysme. Il manque quoi ? il manque le discernement, la prise de recul, la vue large. Ca, c’est le travail du cerveau droit !

Et notre société manque cruellement de cerveau droit ! Notre médecine aussi !

La MTC offre un équilibre, un bi-partisme.

 

Les 5 Elements en Médecine Chinoise

Les 5 Elements en Médecine Chinoise

 

Le massage tuina est une des 5 branches de la médecine chinoise. Il s’appuie donc sur les principes de celle-ci.

Les « éléments » de la médecine chinoise peuvent être plutôt considérés comme des « mouvements ». Les 5 éléments correspondent aux différents aspects de la Vie, et sont profondément ancrés dans les mouvements naturels.

Ainsi, on retrouve les saisons, les mouvements de l’énergie, les saveurs, les odeurs, les sons, les aspects spirituels, les rêves, les émotions, les couleurs, les nombres (numérologie), etc …

Ce qu’il y a de remarquable, ce sont les liens entre les éléments, qui forment un tout : la Vie, la nature, les êtres vivants. On retrouve tous les mouvements des 5 éléments dans la nature, tout autant qu’on retrouve leurs liens, leurs luttes, leurs déséquilibres et leurs pouvoir d’équilibrage.

Les 5 mouvements ne sont donc pas des éléments constitutifs de la Vie, mais ils correspondent aux différents mouvements de la Vie, le Qi, le souffle, la force vitale.

Par exemple, quand on dit que « l’élément bois engendre l’élément feu », on pense au fait que le bois nourrit le feu, quand il brûle. Ce qui provoque entre autres l’odeur « rance » liée à l’élément feu. Mais on dit aussi que (l’élément) eau contrôle (l’élément) feu, puisque l’eau éteint le feu. De même, la (l’élément) terre contrôle l’eau, dans le sens où l’on peut ériger des digues avec la terre pour canaliser l’eau. Et encore un exemple « l’eau engendre le bois » dans le sens où les végétaux ont besoin d’eau pour croitre. Et ainsi de suite, on peut trouver de multiples applications de ces 5 mouvements dans la nature, mais aussi dans notre corps, dans notre spiritualité aussi.

Peut-être qu’une correspondance simple à saisir sera celle des saisons : le bois correspond à la naissance, celle du printemps, quand les plantes émergent après l’hiver. Sa couleur est logiquement le vert. C’est la première saison. Vient ensuite l’été, qui est la saison de la croissance, le feu, sa couleur est le rouge. L’automne symbolise la récolte, et l’hiver la conservation.

On peut continuer ainsi très longtemps à commenter les symbolismes et les inte-relations.

O notera en particulier le sens des 5 mouvements : descendant, montant, en contraction, en expansion, et celui plus neutre recentrant. Cet aspect sera important en pratique clinique de médecine chinoise. Si les mouvements sont déséquilibrés, cela se traduit au travers de ce qu’on appelerait des maladies. Et par exemple, si un mouvement est excessif, on pourra le calmer, ou s’il est trop faible, on pourra le favoriser. On choisira ainsi une stratégie de traitement qui vise non seulement l’énergie en question mais aussi l’énergie qui va aider au traitement. Par exemple, un mouvement qui devrait être montant, celui du coeur, peut être excessif. On peut le calmer et lui adjoindre le mouvement du contrôle, celui de l’eau, donc de l’organe Rein. Cela se fait au travers du massage tuina, des points d’acupression, de préférence accompagné par une nourriture adaptée.

On peut aller très loin dans cette réflexion, et il faut plusieurs vies pour maitriser toutes les implications, qui sont pourtant toutes logiques. Et quand on se perd un peu, il suffit de se poser la question « comment ça se passe dans la nature » pour retomber sur ses pieds.

 

 

MTC Les points Shu du dos et points Mu antérieurs

Shu signifie « transporter »

Les 12 points Shu du dos correspondent aux 12 Zangfu.

Les points Shu transportent le Qi à leurs organes respectifs.

Dans les maladies Yin, il faut traiter le Yang  » : En pratique clinique, les points Shu du dos sont utilisés pour les tableaux des organes Zang (Yin), tandis que les points Mu sont préférés pour traiter les entrailles Fu (Yang)

Les points Mu et Shu du dos sont des outils de bilan, car leur sensibilité reflète les affections de leurs ZangFu respectifs.

Les points Shu et Mu sont souvent associés dans le traitement, à savoir :

Poumon : V13 Feishu + P1 Zhongfu
Maitre Coeur : V14 + Ren17
Coeur : V15 + Ren14
Foie : V18 + F14
VB : V19+VB24
Rate : V20 + F13
Estomac : V21 + Ren12
TR : V22 + Ren5
Rein : V23 + VB25
GI : V25+E25
IG : V27+Ren4
V : V28+Ren3

 

Einstein et le Qi

Einstein en 1905 démontre que E=mc2, que toute énergie suit la loi de la lumière.

dans un article très court qu’il publie en septembre 1905, Einstein fait l’hypothèse qu’on dispose d’un corps qu’on chauffe et qui donc émet de la lumière, alors si la température de ce corps est faible la lumière émise par ce corps sera de la lumière infrarouge donc invisible. Mais c’est quand même de la lumière. Cette lumière comme on sait n’a pas de masse, donc quand on chauffe un corps il émet des ondes électromagnétiques, qui elles-mêmes n’ont pas de masse. Ce que montre Einstein, c’est que même si les particules émises par ce corps sont sans masse, le corps perdra de la masse du seul fait qu’il perd de l’énergie. Et ce que montre Einstein par sa formule c’est que la quantité de masse perdue par le corps est égale à l’énergie qu’il a perdu divisé par le carré de la vitesse de la lumière. Même si la forme sous laquelle le corps perd de l’énergie n’est pas lumineuse, ce sera quand même E = MC2 qui sera la formule permettant de comprendre le bilan énergétique du processus. La vitesse de la lumière n’est plus seulement la vitesse d’un phénomène physique particulier qu’on appelle la lumière, elle devient une constante fondamentale de la physique qui intervient dans tous les processus par lesquels un corps peut perdre de l’énergie, y compris les processus non lumineux.

 

Tout ce qui est manifesté est énergie, et par là même, tout ce qui n’est pas manifesté est énergie potentielle. L’énergie est dans tout ce qui est (la masse), c’est la potentialité du Ciel Antérieur, et elle se manifeste par le mouvement, c’est le Ciel Postérieur. Du moment qu’elle est en mouvement, elle se transforme. Et quand Etienne Klein parle de dégradation, cela correspond en MTC à l’érosion de l’existence.

La prise de décisions en MTC

Selon Maciocia

dans le processus de prise de décision on trouve

la vésicule biliaire qui qui nous donne le courage de prendre les décisions
l’intestin grêle la capacité de discernement
le cœur pour la clarté et l’intégrité

 

La Médecine Chinoise n’est pas qu’une médecine

Ce qu’on appelle la médecine chinoise n’est pas qu’une médecine, au sens qu’on le comprend en Occident. Ce n’est pas une discipline qui s’intéresse au corps humain. C’est toute une façon de voir le monde, une philosophie, et même une cosmogonie : une façon de concevoir l’Univers, la Vie !

« Le Yang et le Yin représentent le Ciel et la Terre, de la rencontre des deux émerge l’être vivant : la connaissance du vivant, entre autres la médecine. Pour comprendre l’humanité il faut comprendre les voies du Ciel et les voies de la Terre, comprendre cela donne longue vie
les ignorer provoque des désastres » dit le Yuangdi Neijing

 » Pour comprendre la vie il y a deux façons. Vous pouvez river vos yeux sur un microscope pour essayer de voir comment ça se passe c’est ce qu’on fait dans la bio médecine occidentale la biologie moléculaire ; Ou alors vous sortez, vous écarquiller les yeux vous regardez comment tout ça tourne ensemble » (Patrick Shan) : la Médecine Chinoise et de façon générale les médecines traditionnelles ont cette approche globale.

Car nous ne sommes pas des organes assemblés : nous sommes des entités, et nos organes sont des parties d’un tout, indivisible.

L’humain est plus important que la maladie

La MTC cherche à comprendre l’humain, avant de comprendre la maladie. Comme le mécanicien comprend comment un moteur fonctionne à quoi servent toutes ces pièces ensemble et pas seulement séparément. Si on comprend comment tout ça fonctionne ensemble on peut comprendre les pannes : on n’a pas besoin de faire la somme de toutes les pannes pour comprendre comment fonctionne l’humain. D’ailleurs, on continue de découvrir chaque jour des pannes et des bouts de fonctionnement et l’ensemble devient de plus en plus complexe.

Les systèmes nerveux, immunitaires, vasculaires, hormonaux, lymphatiques etc sont tous interconnectés, et ont donc des interactions. Or, les spécialités de médecine sont de plus en plus pointues et par conséquent les connaissances des interactions apparaissent de plus en plus lacunaires.

Une médecine de la santé, versus la médecine de la maladie

La médecine chinoise est une médecine de la santé, de la prévention : la santé c’est l’absence de maladie, et non pas soigner la maladie. Par conséquent quand la maladie arrive, c’est que le médecin a mal fait son travail. On ne pourchasse pas la maladie comme on pourchasse des ennemis parce qu’on fait la guerre sans arrêt, mais au contraire on cherche l’équilibre avec des amis parce qu’on cherche la paix.

C’est une médecine du questionnement, versus celle des certitudes

Le Huangdi Neijing pose des questions/réponses (comme le fait le soufisme, ou encore le boudhisme, et les Grecs). Il vise à explorer et à comprendre l’origine en s’intéressant à la personne. A l’inverse, la Médecine allopathique assène des vérités toutes faites par le traitement de la maladie, et ne cherche pas à régler leur origine. D’ailleurs, le médecin d’aujourd’hui n’a plus besoin de poser des questions à la personne, mais cherche la maladie pour ensuite prescrire la maladie, et pas à la personne.

C’est le cerveau qui contient l’intelligence ?  Vraiment ?

Le cœur et le cerveau, le soleil et la lune

En Tradition Chinoise, le cœur est le soleil, le cerveau la lune : le soleil éclaire, le cerveau réfléchit. Mais le cerveau n’est pas ce qui donne la lumière : ce n’est pas par la pensée que nous donnons la vie à notre corps ou à nos pensées. Une pensée sans cœur n’est pas fertile, pas créatrice, pas vivante ! C’est le cœur, le Shen, qui donne le sens à cette énergie Qi. Et le Shen est partout, à partir de son cœur, le cœur.

La cœur est la lampe, le cerveau est le livre : le cerveau contient l’information, cependant le cœur est la lampe qui permet de lire, de donner un sens, de mettre les mots du livre en vie : une information n’a pas de valeur en soi sans qu’elle soit mise en vie, en contexte.

Voilà pourquoi la médecine chinoise est centrée autour du cœur : il est le centre de l’intelligence au sens que c’est par la mise en mouvement de la vie que l’information peut circuler et prendre sens.

Le cerveau n’existe pas sans mouvement : sans circulation sanguine, sans influx nerveux, sans les hormones, le cerveau n’est rien !

Médecine Chinoise : La théorie des Cinq Elements et les débuts de la médecine scientifique, il y a 3000 ans.

Médecine Chinoise : La théorie des Cinq Elements et les débuts de la médecine scientifique, il y a 3000 ans.

Dans son ouvrage les Principes Fondamentaux de la Médecine Chinoise, le plus grand spécialiste mondial de cette médecine Giovanni Maciocia écrivait, chapitre 2 dans  » les cinq éléments dans le nature » :

 » On pourrait dire que la théorie des Cinq Éléments et ses applications à la médecine marquent les débuts de ce que l’on pourrait appeler la médecine « scientifique » et le recul du chamanisme. Les guérisseurs ne recherchent plus une explication surnaturelle aux maladies ; Désormais, ils utilisent à la fois des procédés inductifs et déductifs pour observer la Nature et s’efforcer d’y découvrir des schémas qui, par extension, peuvent être utilisés pour interpréter les maladies  »

 » la théorie du Yin-Yang et celle des Cinq Elements représentent un bond historique dans la médecine, passant d’une vision de la maladie comme provoquée par des esprits à une vision naturaliste de la maladie comme provoquée par le mode de vie  »

 » Il est intéressant de noter que c’est à peu près à la même époque que les Grecs ont élaboré leurs théories sur les éléments. Dans son essai «sur le mal sacré», Hippocrate s’est lancé dans une critique en
profondeur de la théorie surnaturelle sur l’étiologie de l’épilepsie.  »

 

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