Mon Amour, ma belle inconnue, ingénue, muse de mes plus subtiles émotions, tu es absente, encore. Mon Amour, tu restes là où tu étais déjà quand j’avais 15 ans, quand je t’imaginais dans les nuages blancs, quand je croyais déjà te rencontrer un jour au-delà de l’horizon. Maintes fois j’ai cru te reconnaitre, dans ces femmes que j’ai eu le plaisir d’approcher, chacune portait en elle une part de toi.

L’Amour, il est là, au creux de mon cœur, et je le porte partout où je vais. Et toi, l’amour-femme, tu vogues dans mon vague à l’âme, je ressens cette petite douleur, celle de ton absence, sans visage et sans corps défini, qui se retourne les matins calmes dans ce grand lit froid, qui glisse ses pieds froids sous mes cuisses dans ce canapé, qui passe sa main dans mon dos pendant que je te prépare ton thé d’absente. Car l’amour-femme est en chaque femme, et pourtant il ne sera jamais en aucune d’entre les femmes.