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Fascia et sollicitation

Quelle que soit la demande que vous faites au corps, vous obtiendrez la réponse du corps.

 

Si vous ne stimulez pas suffisamment la cellule, vous obtiendrez une fibrose et un manque de flexibilité et un manque de force. Si vous en faites trop, vous obtiendrez un autre type de fibrose et d’œdème autour de la cellule. Et si vous en faites juste assez, vous maintiendrez le statu quo.

 

la pratique régulière de la course à pied, à la longue forme le corps du coureur, parce que c’est une demande de course. Tout comme l’haltérophile forme le corps de l’athlète.

Mais les corps sont également de forme différentes de façon naturelle, et sont adaptés à des demandes différentes, qu’il faut respecter et ne pas négliger les spécificités de chacun.

 

Mais les entraîneurs recherchent l’idée verte de renforcer le fascia. Or, le fascia se construit plus lentement que le muscle ! Le système fascial ne peut pas se développer aussi rapidement qu’un muscle ! C’est pourquoi beaucoup de gens se blessent en basant leur entrainement sportif sur le rythme de formation des muscles.

 

Ralentir l’entraînement, c’est… la plupart des gens qui viennent à l’entraînement ont cette mentalité d’objectif plutôt que de processus. Et c’est le travail de l’entraineur de les ralentir un peu. Si vous m’imaginez avec un sac en plastique, si je le tire lentement, le sac va s’étirer, si je le tire rapidement, il se déchirera. La lenteur est donc un atout pour éviter les blessures dues à la surutilisation. Le yoga, le tai-chi, le QiGong.

On peut aussi faire des mouvements de biomorphisme, comme des mouvements d’imitation d’animaux, ou de la danse naturelle libre, pour faire des flux et des vagues qui passent à travers le corps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les muscles sont reliés entre eux dans le corps pour créer ce que j’appelle des trains anatomiques ou des méridiens myofasciaux. la manière dont le schéma corporel fonctionne comme une tenségrité. afin de comprendre comment ces choses sont communiquées d’un endroit à l’autre, comment le problème de la voûte plantaire devient un problème dans le genou devient un problème dans le dos.

Le Fascia

 

 

 

LE FASCIA

 

Le Fascia est un système, et pas un élément. Ce système global recoupe à plus de 90% les méridiens tendino-musculaires de la Médecine Traditionnelle Chinoise ! Laquelle considère l’être humain comme un ensemble global et unique, auquel on accorde une attention contextuelle plutôt que symptomatique. Il n’est donc pas étonnant que le massage TUINA est donc tout indiqué !

 

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Il s’agit d’un réseau tridimensionnel qui ne recouvre pas seulement les muscles, mais le système fascial est un grand réseau unitaire qui s’étend sur tout le corps, pas seulement les muscles, mais il y a du fascia autour des os, du fascia autour et dans le cartilage, du fascia autour des organes.

 

UN SYSTEME UNITAIRE

L’anatomie classique nous fait voir une image massive de ce qui se passe à l’intérieur du corps. Le système fascial est un grand réseau unitaire qui s’étend sur tout le corps. Le système fascial est constitué de cellules, et il est unitaire de la tête aux pieds, et de la naissance à la mort.

 

C’est tout un système de toile d’araignée adaptable et tridimensionnelle de connexions qui change à chaque instant, au fur et à mesure que les muscles bougent et que les forces changent.

 

Ce système myofascial tire de et vers l’intérieur, et il définit l’équilibre qui constitue notre démarche, notre posture en action, le modèle reconnaissable de mouvement que nous avons tout au long de notre vie.

 

Quand on étire les muscles par ex en faisant du yoga, on ressent le fascia six fois plus que les muscles, car vous avez six fois plus de terminaisons dans votre fascia que dans vos muscles, en moyenne. Vous sentez donc vraiment ce système lorsque vous l’étirez, et il vous dit ce qui se passe.

 

Le fascia possède 4 propriétés très importantes, la viscosité, l’élasticité, la plasticité et le remodelage.

 

C’est aussi un système hydrodynamique, il a besoin d’eau, il faut que ces couches fasciales glissent facilement les unes sur les autres. C’est ce qui nous permet d’avoir une grande amplitude de mouvement et une coordination facile des mouvements. Lorsqu’il devient sec, sous utilisé ou surutilisé, il se dessèche, il perd sa fluidité, et on risque l’inflammation, les fascias se collent les uns aux autres. Toutes les blessures – en particulier avec une blessure chronique – ont une composante fasciale.

 

Nos 70 0000 Milliards de cellules doivent être à la fois tissées et collées pour rester là où elles sont, pour être autorisées à se déplacer, à être remplacées… La peau est l’interface directe avec le monde extérieur, mais le fascia est ce qui maintient la forme du corps. Les fibres de collagène sont pour nous ce que la cellulose est pour les plantes, c’est ce qui nous maintient ensemble. Mais nous sommes aussi collés ensemble avec des mucopolysaccharides, en d’autres termes du mucus, c’est l’interface entre le tissu et les cellules. Et l’état de ce gel est vraiment crucial. Les substances gluantes, les mucopolysaccharides, ne doivent pas être trop collantes. Il peut se déchirer à la suite d’une blessure, et il s’effiloche avec l’âge. C’est ce qui explique, les déformations progressives de notre corps. Or, plus on mange de sucre, plus cette substance devient collante. Plus il est collant, moins il laisse passer les nutriments vers les muscles, le foie, etc…

 

Des millions de cellules appelées fibroblastes fabriquent la fibre, elles sont littéralement munies de petits crochets, et laissent une sorte de bave derrière elles. Et qu’arrive-t-il à ces traînées de bave ? Eh bien, pour une personne qui a une activité physique, cette bave se transforme en tout ce qu’il faut pour faire fonctionner le corps : os, cartilage, tendon, ligament, etc… tout ce qu’il faut pour répondre aux besoins de renouvellement, car nous devons en permanence renouveler nos cellules. Mais si la personne ne bouge pas elles restent des traînées de bave et se déposent en glaires qui empêchent l’énergie de circuler dans le corps.

 

Un système à prendre en compte dans les blessures : La relation entre le fascia et les os est une relation où les os « flottent » à l’intérieur d’un ensemble équilibré de tractions fasciales innombrables. Lorsque l’on se blesse et qu’une partie se fige, le reste du système ne réagit donc pas correctement. Et la douleur peut se retrouver ici, même si la blessure est là-bas. Quand Tiger Woods faisait son swing, comme tout golfeur montait sur l’extérieur de son pied droit et sur l’intérieur du pied gauche, en d’autres termes, en supination à droite et en pronation à gauche. Au moment de l’impact, il passait en appui sur l’intérieur du pied droit et sur l’extérieur de mon pied gauche au cours de la phase de suivi. Dans les premiers temps, son pied gauche restait au sol. Dans cette posture, l’énergie de la rotation est transmise à l’articulation suivante, dans son genou gauche. Or, les problèmes du genou gauche étaient dus à l’absence de mouvement du pied gauche ! Nous avons tendance à nous concentrer sur la partie blessée, sans tenir compte du contexte dans lequel la défaillance s’est produit. C’est pourquoi, en particulier pour les blessures chroniques, il est utile de réfléchir au fascia de façon dynamique, et de façon spécifique à la personne, que ce soit l’athlète, la personne qui vieillit, la personne qui a des problèmes de santé, la personne qui a des problèmes neurologiques ou des problèmes post-blessure. Nous pouvons restaurer ce type d’équilibre dynamique d’une façon intégrative, spécifique à chaque personne, avec une intelligence globalisante.

 

Le Dr Jean-Claude Guimberteau a  introduit une micro-caméra dans ses patients pendant qu’il effectuait des opérations de transfert de tendon. Cf « Strolling under the skin »

 

 

 

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