Les maladies chroniques trouvent leurs origines dans l’environnement stressant pour 95 %.
Voyons voir un peu la journée type :
Réveil avant l’heure du réveil naturel : c’est un stress pour le corps.
Je checke les facebook, whatsapp, mail, instagram, etc … et je suis envahi de nouvelles qui sont loin d’être harmonieuses, le tout par ces relations distantes et irréelles. Ce plongeon immédiat dans le monde agité est un stress pour l’organisme.
Direction la salle de bain avec une radio qui braille soir des news, soit des musiques saccadées soit encore des pseudos-comiques qui « font rire » avec un humour cynique, dégradant. Totalement dysharmonieux.
Ensuite petit déjeuner de sucre et de pain blanc et de jus de fruits froids, avec une autre radio qui braille. Du moment qu’il faut un café pour se réveiller, c’est signe de mauvaise récupération, de mauvais état de l’organisme.
Ensuite on est déjà en retard. Alors on se dépêche. Stress.
Circulation auto ou transports en commun : stress.
Le travail : Stress, rien que par l’ambiance induite de compétition interne, les délais, les objectifs.
Déjeuner sur le pouce, ou rapide, ou dans un environnement bruyant, sans vraiment le choix des mets, pas un déjeuner calme et joyeux. Stress.
Re-travail.
Toute la journée est douleurs, le dos, ou l’estomac, ou la tête, ou les pieds. Stress.
Le soir, vite faire à manger, faire des choses vite. Stress.
Se mettre devant la télé et regarder les news une série policière. Le cerveau enregistre toutes l’anxiété des images de faits divers, les agressions dans les séries et films. Stress.
Enfin on dort, et si on dort bien et assez longtemps et en continu on a de la chance. Sinon, Stress.
Entre tous ces moments, on aura eu quelques moments de joie. Un bisou, une embrassade, une rigolade, un moment de sport cool sans chrono ni performance, un regard, un autre bisou, un gentil message, peut être un peu de yoga. Mais au final, quand on fait le total de tous les moments de stress, et de joie, quelles sont les proportions ?
Assieds-toi par terre sur un coussin ferme qui soulève le bassin tout en laissant les genoux en contact avec le sol place-le à peu près sous tes hanches de sorte que la moitié inférieure de ton corps forme une base solide le dos et droit la tête posée sur le cou les épaules complètement détendues tu peux essayer de les monter vers les oreilles puis les laisser simplement retomber les mains sont sur les genoux ou jointes confortablement posées sur les cuisses
Quand tu te sens à l’aise ferme doucement les yeux tout en dirigeant ton attention sur le flux de ta respiration sentant chaque inspiration et chaque expiration observe simplement ta respiration sans tenter en aucune façon de la changer ni de la réguler
maintiens ton corps immobile et assis avec un sentiment de dignité un sentiment de détermination un sentiment de complétude un sentiment d’intégrité ta posture reflétant ce sentiment d’intégrité
et tout en demeurant ici et maintenant représente-toi le mieux possible en toi-même la montagne la plus belle que tu connaisses, que tu aies vu ou que tu puisses imaginer maintiens simplement cette image et la sensation de cette montagne en toi laisse-la devenir de plus en plus nette observe sa forme générale sa cime majestueuse s’élevant dans le ciel sa large base ancrée dans le roc de la croûte terrestre ses versants abruptes ou légèrement pentus note comme elle est massive solide immobile splendide de loin comme de près
peut-être y-a-t-il de la neige au sommet et des arbres à la base peut-être vois-tu une cime imposante plusieurs cimes ou un haut-plateau quelle que soit sa forme et son apparence demeure simplement assis et respire avec l’image de cette montagne observe et note ses particularités
et quand tu te sens prêt vois si tu peux intégrer la montagne dans ton propre corps de sorte que votre corps assis ici et la montagne d’une certaine façon ne fassent qu’un de sorte qu’assis ici tu partage la massivité l’immobilité et la majesté de la montagne que tu deviennes la montagne ancrée dans la posture assise ta tête devient la cime majestueuse soutenue par le reste du corps et offrant une vue panoramique tes épaules tes bras les versants de la montagne tes fesses et tes jambes le socle solide enraciné dans le coussin ou la chaise tu éprouves dans ton corps une sensation d’élévation puisée au plus profond de ton bassin et de ta colonne vertébrale à chaque souffle toujours assis tu deviens une montagne une montagne qui respire inébranlable dans son immobilité complètement au-delà ce que tu êtes au delà des mots et des pensées une présence enracinée immobile
à présent assis ici tu es attentif à la course du soleil dans le ciel qui modifie la lumière les ombres et les couleurs presque instant après instant dans l’immobilité granitique de la montagne la nuit succède au jour et le jour à la nuit la voûte étoilée la lune puis
à nouveau le jour peu importe la montagne reste simplement assise elle expérimente le changement à chaque instant et elle change constamment tout en demeurant toujours la même, elle reste immuable malgré les saisons qui s’enchainent et le temps qui change d’instant en instant, de jour en nuit et de nuit en jour, le calme accompagnant tout changement elle demeure toujours la même d’instants en instant
le calme accompagnant tout changement
en été il n’y a pas de neige sur la montagne hormis peut-être sur les cimes ou sur les faces et dans les crevasses qui ne sont pas exposées au soleil en automne la montagne peut revêtir un manteau éclatant de mille feux en hiver une couverture de neige et de glace en toute saison elle peut se voiler de nuages ou de brouillard, ou subir l’assaut des pluies verglaçantes les gens peuvent venir voir la montagne s’extasier sur sa beauté ou regretter qu’il y ait trop de nuages trop de pluie ou de brouillard ou qu’il fasse trop sombre rien de tout cela n’affecte la montagne
qui en toutes circonstances demeure imperturbablement elle-même les nuages peuvent apparaître les nuages peuvent disparaître les touristes peuvent l’apprécier ou non la magnificence et la beauté de la montagne ne change en aucune façon que les gens la voient ou non, qu’il fasse beau ou non, ensoleillée ou dans les nuages brûlante ou glacée, de jour comme de nuit
elle demeure assise
restant elle-même parfois la montagne essuye de violentes tempêtes
la neige la pluie et des vents d’une force incroyable qu’importe, elle est assise quand vient le printemps les oiseaux se remettent à chanter les feuilles sont de retour les fleurs éclosent dans les prairies d’altitude la neige fond et fait déborder les ruisseaux qu’importe la montagne est toujours assise insensible au temps à ce qui se passe en surface au monde des apparences
et de la même manière que nous nous asseyons en méditation nous pouvons apprendre à faire l’expérience de la montagne nous pouvons incarner la même immobilité et le même enracinement inébranlable malgré les changements dans notre vie au fil des secondes des heures des années nous expérimentons constamment la nature changeante du mental et du corps et du monde extérieur
nous avons nos propres moments de lumière et d’obscurité nos moments de couleur nos moments de grisaille nous sommes inévitablement soumis à des tempêtes d’intensité de violence variable dans le monde extérieur par notre mental et notre corps
aux prises avec les vents le froid et la pluie nous traversons des périodes d’obscurité de souffrance mais également de joie et d’élévation même notre apparence change constamment
expérimentant son propre temps
en devenant la montagne dans notre pratique méditative
nous pouvons nous connecter à sa force et à sa stabilité, et les adopter pour nous-mêmes, nous pouvons utiliser ses énergies pour soutenir notre énergie
pour accueillir chaque moment avec conscience et clarté
il peut être utile le voir nos pensées nos sensations aux préoccupations nos tempêtes et nos crises émotionnelles comme le climat dans la montagne, nous avons tendance à en faire une affaire personnelle, alors que c’est quelque chose d’impersonnel, la météo de notre vie n’a pas à être ignorée ou niée, elle doit être prise en compte, ressentie et connue pour ce qu’elle est ainsi nous faisons l’expérience d’un silence d’un calme et d’une sagesse plus profonds les montagnes ont ceci à nous enseigner et bien plus si nous avons écouter
alors si tu trouves que la force et la stabilité de la montagne raisonne en toi quand tu médites assis il peut t’être utile de l’intégrer de temps à autre dans ta pratique, pour te rappeler ce que signifie être assis en pleine conscience
avec détermination et éveil dans une véritable mobilité
Ce qu’on appelle l’éternité c’est maintenant
il n’y a pas une éternité qui soit ailleurs
elle est là ici et maintenant
puisque le maintenant n’a pas besoin de temps
le futur et le passé en besoin d’autres choses
ils ont besoin de maintenant
ils ont besoin de penser
ils ont besoin de projets
ils ont besoin de mémoire
mais le maintenant a besoin de rien !
il n’a pas besoin de se rapporter au passé ni au futur
il EST
il est maintenant
maintenant à chaque instant
il est éternité.
Avant d’arriver à un sommet, avant d’arriver à un objectif, tu peux imaginer le sommet, tu peux imaginer tout un tas de choses
mais comment ça va être là-haut, comment ça va être dans toi, quand tu seras arrivée au sommet ? tu peux imaginer tu peux projeter tu peux penser tu peux même projeter des émotions à l’avance,
et peu à peu tu avances vers le sommet, tu imagines tu imagines tu imagines encore,
même quand tu es près du sommet tu continues d’imaginer,
imagine que tu aies vu une partie, une des faces de la montagne, que tu es en train de le vivre symboliquement ou alors physiquement, tu peux regarder toutes les faces de la montagne, mais tu ne la verras jamais toute, en même temps et entièrement
et tu ne verras jamais ce qu’on voit depuis le sommet
alors tu imagines à chaque fois comment ça va être, mais est-ce que tu prends soin de profiter de ta montée de ton ascension de chaque pas que tu fais vers ce sommet ? est-ce que tu en prends soin ?
c’est seulement quand tu arrives réellement au sommet que tu peux avoir cette vue du sommet, c’est à ce moment-là seulement que tu as une vue d’ensemble, et que tu peux te rendre compte que tout ce que tu as imaginé, ce n’était pas ce qui EST ! Ce que tu vis au moment où tu es au sommet n’est jamais comme tu l’as imaginé avant !
C’est aussi ce qui rend ce moment d’arriver au sommet unique, unique pour toi unique en toi, personne d’autre ne l’aura vécu comme toi, et ce que tu auras imaginé sera éffacé
Ce n’est pas le fait d’être au sommet qui te rendra plus fort ou meilleur, c’est le chemin parcouru, c’est le moment vécu ! C’est en contemplant un paysage depuis un sommet que tu oublies tout le reste, note comme tout te paraît futile, comme toutes les pensées toutes les émotions négatives tous les remords tous les regrets toutes les ruminations n’existent plus dans ce moment-là !
Il n’existe que le beau, qui se déploie sous les yeux, c’est ton regard éclairé qui embrasse le monde entier, ton monde transformé par ton ascension.