Catégorie : Méditation&Spiritualité (Page 10 of 58)

Hypnose permanente

Quand on fait quoi que ce soit, on n’est pas conscient de soi. Et quand on devient conscient de soi, on perd le fil de ce qu’on faisait, on sort de ce qu’on faisait.

Ca se remarque le plus dans des moments de stress du genre trac. Il m’est arrivé de sortir de ce que je faisais ou disais, pour me retrouver en train d’écouter ou d’observer ce que je venais de dire ou de faire. Alors, je perdais le fil, je n’étais plus « concentré » : plus concentré sur ce que je faisais. Ca peut arriver quand on est en train de parler avec quelqu’un, ou quand on fait l’amour, ou quand on est devant un public.

Je dois me reconcentrer sur ce que je faisais, pour me replonger dans l’action. Je me replonge alors dans ce qu’on appelle un état de conscience modifié, l’action que je faisais : à ce moment-là, je ne suis plus conscient de moi-même, car mon attention est portée sur l’action. C’est un des nombreux état d’hypnose.

Qui donc est celui qui agit en état d’hypnose ? c’est moi, dans un état « absent ». Qui donc est celui qui rompt cette hypnose ? C’est toujours moi, dans un autre état, celui de l’observateur.

Mais qui agit, dans mon quotidien ? Qui fait avancer les choses ? Qui se concentre sur des tâches et produit mon à-venir au travers de ce que je fais ? C’est celui qui se met dans des états d’hypnoses successifs tout au long de la journée. Que ce soit pour tout ce que je fais par automatisme entre le lever et le départ pour le travail, mais ensuite aussi les tâches que j’accomplis au travail, les unes après les autres.

Finalement, l’observateur n’est pas présent de toute la journée, sauf si soit je suis en état de stress, soit je me mets intentionnellement dans la position de l’observateur. Quoique : en portant mon attention sur l’observation, je me coupe également de tout le reste, et l’analyse en elle-même est aussi un état d’hypnose.

Au bout du compte, au bout de la journée, je serai passé d’un état d’hypnose à un autre, sans interruption.

Il en est de même pour les distractions : j’étais en train d’écrire ces réflexions quand mon attention portée sur les mots qui s’enchainent dans ma tête était distraite par un oiseau qui chante à l’extérieur. Mon attention est sortie de la rédaction de ce texte pour se porter sur l’oiseau. Mais je suis juste passé d’un hypnose à une autre, d’un état de conscience à un autre, modifié, d’où le terme « état de conscience modifié » pour décrire l’hypnose légère.

Parfois cependant, je voudrais sortir de cet enchainement d’états d’hypnose. Alors comment faire ?

La méditation ? La méditation est aussi un état de conscience modifié, qui est cependant plus calme, apaisé, avec une attention portée sur l’intérieur de soi.

Le moment que je préfère citer pour tenter une approche de sortie d’hypnose serait la connexion. C’est quand je ne me sens plus être moi, quand je n’ai plus conscience de ce que je suis, quand je me connecte aux branches de l’arbre qui sont balancées par le vent, quand je SUIS l’arbre : mon attention est restée derrière. C’est quand je m’abandonne à la Vie. C’est aussi les moments de l’abandon de l’étreinte amoureuse, pour ceux qui la vivent. C’est aussi les moments de grâce de la gratitude. C’est aussi les moments de connexion avec un enfant, pour ceux qui en ont. Ce sont des moments rares, et chers, qui correspondent à un lâcher-prise, un laisser-aller, quand la conscience n’est plus.

Alors : « le sentiment éphémère de nos vies se cristallise à nouveau, et dans cet état d’éveil nous participons à l’essence de l’inconscient »

En ce sens, nous rêvons nos vies, et nos vies sont faites de rêves. Dans le monde naturel, chaque forme de vie procède a ses occupations en toute hypnose bienveillante. Il n’existe apparemment pas de conscience externe. Le chat traverse la rue dans le but de manger, l’oiseau va de branche en branche dans un but précis, etc…

On passe ainsi sa vie en état d’hypnose, l’attention portée à ce qu’on fait.

 

Out of the box : « tu manques d’ancrage »

Out of the box : « tu manques d’ancrage »

 

Partir dans tous les sens, être très aérien, perché, manquer de constance, appliquer difficilement rigueur et méthode, peuvent illustrer l’expression: « tu manques d’ancrage ». Pourquoi éviter cette phrase, et quelques astuces pour « faire autrement »…

 

Eviter, primo parce que c’est un jugement de l’autre, et que tout jugement (bilan, évaluation, diagnostic, vérité, opinion) fige et ferme. Je ne peux que percevoir, depuis mon point de vue et avec mes outils, selon mes références. Si ça se trouve (certainement, même), cette personne possède un ancrage très fort dans des secteurs de sa vie que je ne connais pas.

Deuxièmement, cette phrase est régulièrement adressée aux personnes qui présentent une faible estime de soi (par des personnes qui ne l’ont pas perçue). Quand mon estime de moi est faible, je suis facilement déstabilisé, je n’arrive pas à rester dans un lien durable et stable au concret. Alors un « tu manques d’ancrage » va déclencher tout sauf une remontée de cet « ancrage », et va me figer.

Une troisième raison de ne pas prononcer ce « tu manques d’ancrage » est que quand on jette l’ancre, on ne bouge plus ! … donc ce n’est pas comme ça qu’on avance : ni celui qui est jugé comme tel, ni celui qui juge !

 

Quelques moyens simples

Une relation, pas un face à face

Dans toute relation, je dois me mouiller, être un partenaire, dans un rapport où chaque personne a sa place et sa légitimité propre, et où chaque singularité est reconnue, respectée et valorisée. Considérer l’autre en tant qu’être humain, et non en tant que rôle, métier (qui sont des fonctions) change totalement le relationnel.

Clarifier

Au lieu de poser un bilan sur la table, je peux poser des questions. A commencer par ce que j’entends moi par « manque d’ancrage » : par rapport à quoi ? Par rapport à quel référentiel ? Le référentiel est-il clarifié ? Sa signification est-elle partagée ? La carte n’est pas le territoire et plus de de 90% des conflits ne sont que des mal-entendus, ou plutôt des mal-compris. Dans toute relation, il est de l’intérêt mutuel que la signification soit bien comprise.

Valoriser

Je peux faire un pas de coté par rapport à mon impression de manque d’ancrage pour identifier ce que la personne « apporte » déjà, et le lui exprimer. Je peux aussi aller vers elle en lui demandant régulièrement sa météo interne, car même si je ne peux rien faire pour l’ensoleiller, lui témoigner mon estime aura un effet sur la sienne, et je peux peut-être la soutenir et lui proposer d’être une béquille (plutôt qu’un juge).

Relancer

Je peux lui demander comment elle pense pouvoir faire ce qu’elle n’arrivait pas à faire, ce dont elle dispose déjà qu’elle n’a pas identifié, ce dont elle aurait besoin, lui demander quelle serai sa manière à elle de faire, lesquelles de ses valeurs peuvent être mises en œuvre dans cette activité, et si c’est éco-logique : laisser la personne être elle-m’aime va l’ancrer !

Voir le potentiel

Une personne qui manque d’ancrage est une personne qui a du « potentiel », car en acquérant une estime plus « ancrée », elle apportera + de sa richesse propre (à la relation, au collectif, à son projet), alors qu’un ancrage ancien et figé reste dans un quant-à-soi. Et je pense qu’il est plus difficile de faire bouger un bateau ancré que de lever les voiles avec un équipage motivé.

 

Out of the box 2 mai 2024

PARDONNER

Part-donner, donner sa part, c’est donner la part de moi qui est encore dans la représentation de l’autre en moi, pour la laisser partir, m’en détacher. Pour pardonner, il faut donner sa part à l’autre. L’autre, ce n’est pas l’autre personne ! C’est la représentation de l’autre en soi !

Car je ne suis pas celui que tu perçois de moi, et inversement. Tu me perçois selon la représentation que tu as de moi. Cette représentation est dirigée par ton vécu avec moi. Si ton vécu de ma présence dans ta vie est positive, ou négative, ta représentation de la personne que je suis y correspondra. Ca explique notamment pourquoi deux personnes peuvent s’aimer puis se détester : tu n’es pas en moi, je ne suis pas en toi, je te perçois selon mes filtres, selon mes possibilités, et comme dit selon le vécu accumulé. Et vice-versa. C’est parfois très fort, puisque nous « vivons » carrément les autres en nous ! Nous ressentons des émotions fortes. Mais nous ne sommes pas les autres, et les autres ne sont pas en nous.

Part-donner, donner sa part, c’est donner la part de moi qui est encore dans la représentation de l’autre en moi, pour la laisser partir, m’en détacher.

Tant que je donnerai de l’énergie à cette part de lui/elle en moi, j’y serai attaché(e), je ne lâcherai pas, et je ressentirai tristesse, colère, dégoût, frustration.

Mais parfois on a besoin de garder cette part de « soi dans l’autre », car elle fait partie de soi : par-donner, c’est un deuil interne, tout autant qu’une libération.

L’Amour est la seule réponse, la haine est la racine du cancer, alors…

Dimanche matin, le culte protestant. Je n’y vais que très, très rarement. Mais là, j’y suis, guidé que j’ai été hier par cet appel intérieur subtil que certains nomment intuition. Bref, ce matin-là, à peine installé, voilà que je croise ma filleule avec son copain. Et je ne m’y attendais pas. C’est que je ne le connais pas, ce gars-là. C’est que je ne veux pas le rencontrer. Nazillon, ou nazi, que ma sœur me l’avait décrit. Mais voilà, il est là, et voilà, après que ma filleule vienne m’embrasser, toute heureuse de me présenter son chum, que je serre la main de ce … de ce quoi ? …

L’Amour est la seule réponse, la haine est la racine du cancer, alors…

Alors, par ce contact, j’observe mon dégoût, j’observe aussi … mon abandon. Car que je sois contre ou pas, que je refuse de lui serrer la main ou pas, que j’exprime mon dégôut ou pas, eh bien c’est pareil, ça ne changera pas le contexte qui est devant moi. Mais surtout, je suis en train, alors, d’avancer sur un chemin, comme eux, celui de la haine. Alors, je me rappelle que l’Amour est la seule réponse, la haine est la racine du cancer, alors…

Et je me demande si serrer la main d’un nazillon connu par moi fait quelle différence avec serrer la main, tous les jours peut-être, d’autres nazis qui ne se déclarent pas de la sorte ? La différence, c’est que je le sais ! Qui le sait ? moi ! Donc, la différence est en moi, dans mon égo. Mais je n’en suis plus là, à cultiver mon égo, car l’Amour est la seule réponse, la haine est la racine du cancer, alors…

Evidemment, si je me projette moi aussi dans les camps d’extermination, je n’aurai certainement pas le même courage, la même abnégation. Je serai terrifié, probablement, et je ferai n’importe quoi, peut-être.

Aujourd’hui je sais que la seule chose qui est atteignable, la seule chose qui peut être glorifiée ou horrifiée, c’est mon égo. Mais mon Soi, lui, est en Paix, Il ne peut être troublé, et ne peut l’être encore moins par d’autres parties de Soi, celles incarnées en d’autres égos, qui n’ont généralement de cesse de vouloir se sentir exister, crier, adorer, tuer, toutes ces manifestations aigues de l’existence dont le Soi n’a pas besoin.

L’Amour est la seule réponse, la haine est la racine du cancer, alors…

 

Juste Triste

Tu es juste triste.
Tu n’es pas en train de te plaindre, tu es juste triste
Tu n’es pas moins bien que d’autres, tu es juste triste
Tu n’es pas en demande d’amour, tu es juste triste
Tu n’es pas dans un mauvais trip, tu es juste triste

Ne dites jamais à une personne triste « tu te plains de quoi ? » car elle ne se plaint pas, elle est triste. Pouvez-vous comprendre ce qu’est la tristesse ? Celle qui vous emmène au plus profond de vous même, là où il a de l’amour ?

Ne dites jamais à une personne triste qu’elle devrait voir le positif, car elle est juste triste, ce n’est pas une question de comparaison, de valeur, de point de vue. La tristesse n’est pas une émotion, c’est un sentiment, un beau sentiment.

Ne dites jamais à une personne triste qu’elle « devrait », car cela va séparer la relation entre vous, et elle saura que vous n’avez pas d’empathie. D’une manière générale, ne faites jamais l’erreur de vouloir changer les personnes comme vous voudriez qu’elles soient.

Une personne triste, emmenez-là en balade, parlez-lui de ce qu’elle aime, ou aimait, aimerait, de façon anodine, de façon de plus en plus concrète, pour faire fonctionner son cerveau gauche. Ou alors, ne lui parlez pas, si elle préfère. Ou alors, invitez-là à respirer. Ou alors, parlez-lui d’une personne qui a eu un parcours similaire et qui a ré-émergé.

Laissez-lui du temps, remonter d’une tristesse met du temps, et il y a des moments plus difficiles.

Mais plus que tout, soyez présent, ne la laissez pas tomber, restez là, car les personnes tristes sont seules, trop seules, parfois parce que leur tristesse est déprimante pour les autres, parfois parce que les autres n’ont pas d’intérêt pour elles.

 

Quelques pas de côté avec Ramana Maharshi : Les Dieux comme tout chose

Les mémoires ou enseignements de Ramana Maharshi sont des transcriptions de dialogues que le maitre spirituel avait avec ses visiteurs.

Question : Les Dieux existent-ils vraiment ?
R : Ils existent vraiment
Q : S’il en est ainsi, où existent-ils ?
R : En vous
Q : Mais alors, ce sont simplement des idées que je peux créer et contrôler ?
R : Il en va ainsi de toute chose

Voilà une notion compliquée à comprendre pour nous, je trouve. Qu’en pensez-vous ? Et à mon avis, elle montre la connexion entre la spiritualité et le quotidien.

Car « toute chose » est nécessairement créée et contrôlée par notre cerveau. « Tout chose » c’est cette chaise, ce téléphone, cet arbre, ce chant d’oiseau, cette pomme, et même moi, et toi.

Nous avons attaché des significations à tout ce qui nous entoure. Tout, vraiment tout est chargé de significations. Le livre qui est posé sur la table serait quoi s’il n’était un livre ? Le livre c’est quoi ? Des bouts de papier et de l’encre, seulement, qui n’ont aucun intérêt, aucun contenu, ni agréable ni désagréable.

Les significations, les utilités, l’agréable et le désagréable, les couleurs, les sons, les odeurs, les goûts, toutes les sensations sont où ? Elle ne sont pas dans les objets ! L’orange n’a pas d’odeur ni de goût, c’est un décodage de ses arômes et de sa texture qui me fait attribuer ces propriétés à l’orange ! L’orange, elle, n’a rien de tout ça ! L’orange est juste une orange !

Il en est de même pour tout : nous attribuons des propriétés aux choses, et leur donnons des significations : Nous les créons et les contrôlons selon nos croyances, nos besoins, nos choix, selon la culture dans laquelle nous sommes, selon l’éducation reçue, selon l’influence de l’environnement dans lequel nous sommes, et même parfois par obligation.

Cette personne qui, ce jour-là interrogeait Ramana Maharshi pensait peut-être à des Dieux réel, en chair et en os ? Qu’une chaise soit ici, dans cette pièce, ou non, sa signification est la même. Ce qui change, c’est la matérialité.

Pourtant, la matérialité ne donne pas le sens, elle ne fait que donner une forme, perceptible par nos sens. La matérialité d’une chaise ne donne pas son utilité. Le sens qu’on donne à toute chose lui donne sa véritable existence, sa signification.

Nous avons besoin de signifiants dans nos vies, c’est vital. Pourtant, les significations se trouvent dans notre cerveau, elles n’existent pas par elles-mêmes.

Je vois là le lien entre ce qui existe et le réel, et ce sont deux notions différentes. Ce qui existe ne nous sert à rien, en tant que tel. Le réel qu’on attribue à toute chose, lui, sort de nos cerveaux, il est créé et nous le contrôlons. Le réel est relatif, personnel, discutable. Signifiant.

Quelques pas de côté, spiritualité orientale

Le Tao manifeste n’est pas le Tao; S’abstenir de chercher à connaître ce que la connaissance ne peut connaître, voilà le mieux.
Qui connaît l’éloquence sans paroles et le discours muet atteint au trésor du Ciel. Il s’emplit sans jamais déborder, il se déverse sans jamais se vider.

 

Aujourd’hui, j’ai déjà été …

Aujourd’hui, je prends le temps de contempler la journée se dérouler. Chaque instant m’offre son moment présent. Ainsi, aujourd’hui, j’ai déjà vécu tout un tas de petits moments au présent. Certaines n’ont pas été agréables, quand il s’est agit de retrouver un mot de passe. Mais la plupart sont magnifiques, il fallait seulement que je porte mon attention sur les moments de joie. Comme si les moments de joie n’avaient pas le même poids que les moments de non-joie. Ces petits moments de non-joie portent encore leur trace en moi, dans une envie de me détendre. Leurs traces s’accrochent en moi. Traces émotionnelles. Pourquoi n’ai-je pas encore appris à passer au travers sans générer autant de négativité en moi ? Pendant ce temps, les moments de joie sont plutôt inscrits dans l’instantaneïté, ils ne laissent pas de grandes traces en moi. N’ai-je simplement pas appris à les mettre en valeur ? Quand je pense à quelques beaux moments qui se sont passés juste il y a quelques minutes, je trouve qu’ils sont inscrits dans le passé : cette odeur de linge qui sèche près du radiateur, ces chants d’oiseaux, cette jolie mélodie au piano que j’entendais.

La Joie est un muscle, tout comme la non-joie. Cette dernière semble bien plus musclée que la première, chez moi.

Alors je ferme les yeux, je respire profondément, et je pense d’abord au moment de Joie passé, cette odeur de linge qui sèche, et je m’en imprègne : « oui, cette belle sensation est toujours là, elle est légitime, elle existe toujours en moi » Oui, car elle n’est pas dépendante du linge mais de ce qui se passe en moi, pas besoin que le linge dégage toujours cette belle odeur pour que je la ressente en moi, puisque ça se passe en moi. J’ai parfaitement le droit de revivre le passé heureux, si c’est mon choix. Ce qui m’importe n’est pas si c’est vrai ou pas, ce qui est important c’est « est-ce que ça me fait du bien ? »

Et pour le moment désagréable, celui du mot de passe perdu, celui dont je ressens encore les relents et même dans mon corps ? C’est pareil, je peux laisser aller, la situation est passée, elle n’existe plus, la situation ne m’impose rien. Donc, je peux, si je le choisis, respirer profondément, par le ventre, et laisser aller cette sensation désagréable. Je peux même utiliser une petite technique pour débarrasser l’émotion, qui ne m’appartient pas et que je partage : Où se situe l’émotion désagréable dans mon corps ? Quel est le trajet qu’elle fait ?  je définis petit à petit son trajet. un début, une fin. Et une fois le trajet ressenti ou visualisé, quel est le sens du spin du tourbillon de cette émotion sur le trajet ? La question semble étrange, je sais, mais dans quel sens tourne-t-elle ? Si elle devait tourner sur elle-même en tourbillonnant, dans quel sens ? Une fois défini le sens et le trajet, du début à la fin, je peux passer à l’étape suivante : Partir de la fin du trajet, inverser le sens du tourbillon, et faire le trajet inverse, jusqu’au point de départ initial. Ensuite je respire profondément, et j’observe. S’il le faut je referai ce trajet retour dans le sens inverse du spin. Jusqu’à sentir que l’émotion est détachée du moment. Je peux laisser aller ce moment, il est dans mon passé, il s’est produit, mais je ne le garde pas en moi, je peux le laisser partir, en paix.

Je reviens à la bonne odeur du linge qui sèche, et je m’en emplis encore une fois, et je fais grandir la sensation en moi. Elle prend toujours plus de place, elle m’emplit, elle parfume mon coeur. Que me dit-elle de beau, cette odeur ? Est-elle florale ? puissante ? pourquoi me plait-elle tant ? C’est cette odeur de douce chaleur, ces souvenirs d’enfance, quand Maman repaissait le linge, la quiétude que dégage ce phénomène de séchage, rien ne brusque, ça se passe en douceur, c’est une odeur de cocon, protectrice, l’enfant en moi se sent au chaud. Peut-être me vient-il d’autres belles choses à propos de ce moment où j’ai ressenti cette odeur, l’endroit où j’étais, ce que j’étais en train de faire, de regarder, avec qui j’étais, et je laisse grandir le beau moment, en moi, toujours un peu plus, grandir.

Pour moi, dans mon cas, c’était un moment fugace, ça n’a duré que deux secondes. Mais j’ai parfaitement la légitimité de faire grandir ce court moment, de le garder en moi, tout autant que je choisis de garder ou de ne pas garder ce que je veux de cette existence. Car ma réalité est faite d’une foule de ces petits moments, auxquels j’ai accroché des émotions, qui me font voir la vie d’une façon belle ou moche. C’est mon choix, finalement. Et je choisis d’être en paix.

 

L’enseignement de Ramana Maharshi

P39 Comment empêcher les distractions du mental ? Vous ne voyez les objets que lorsque vous oubliez votre propre Soi. Maintenez-vous dans le Soi et vous ne verrez pas le monde objectif
Ou encore : Quand on est en dehors du Soi, on est assailli par le désir de conformer le monde à ses volontés. Alors, on perçoit envies, angoisses et anxiétés, regrets et désirs obsessionnels. Se maintenir dans le Soi permet de rester en paix avec ce qu’on perçoit, avec ce qui est, avec ce qu’on vit, dans l’instant présent. Se maintenir dans le Soi, c’est notamment ne pas attacher trop de poids aux significations de nos perceptions. C’est par exemple analyser non pas ce qui s’est passé mais ce qu’on a perçu, et interroger en toute bienveillance la perception : est-il possible qu’une autre façon de voir cet évènement puisse conduire à une conclusion différente ? Est-ce que je veux continuer à considérer l’évènement comme je le perçois, avec ses désagréments, ou bien est-ce que j’ai envie de lui donner une autre signification qui allègerait ses conséquences émotionnelles ?


P39-40 Cela ne sert à rien de répéter des mantras, de faire du Yoga ou de la méditation si on n’a pas de volonté d’ouverture, d’ouverture spirituelle, d’introspection, fait un pas de côté.


P40 Pourquoi les Ecritures disent-elles que le Sage est comme un enfant ? Comme le Sage, l’enfant ne porte attention à tout évènement, joyeux ou triste, que tant qu’il dure, et quand il a pris fin, l’enfant n’y pense plus. L’enfant vit dans l’instant présent, sans confectionner de signification. A partir des significations, l’humain adulte renforce ses idées, renforce ses peurs ou alors ses désirs. Evidemment, les émotions nous impactent durant un évènement. Mais pourquoi les cultiver, ressasser, nous y attacher ? Cela crée des dépendances à nos évènements malheureux passés, ou des dépendances aux personnes qui étaient là quand on était dans un moment de bonheur. Alors, porter un regard distancié sur les évènements une fois qu’ils sont passés nous permet de faire la part des choses. Utiliser la PNL ou l’hypnose douce Ericksonienne peut aider, la médication n’est pas forcément l’unique solution.


P41 ‘Le Karma peut-il prendre fin ? Le Karma porte en lui les semences de sa propre destruction ». Le destin, c’est ce que je crée à chaque instant, par mes pensées, mes paroles, mes actes, mes intentions. A chaque instant, je crée ce que je vais vivre dans l’instant d’après, ou dans le jour qui suit et ainsi de suite.
Par exemple, si je m’oppose à mon voisin qui fait du bruit, il y a de fortes chances qu’il sera ensuite plus bruyant encore, rien que pour m’embêter. Si je l’aborde d’une autre manière, je vais avoir des chances de générer un changement de son comportement et donc de ma tranquillité.
Autre exemple, si je mange mal, je vais générer des maladies, de l’insomnie, des mauvaises relations, etc… j’accuserai un karma que j’ai pourtant créé.
Très rares sont les moments où une personne ne pourra pas, au fond d’elle-même, reconnaitre les origines de ses « malheurs ». Et quand on ne comprend pas, justement, c’est là qu’on parle du mauvais karma; C’est généralement une énergie qui est désaxée, une fatigue inconsciente; Il n’y a pas qu’une seule forme de fatigue. On peut être fatigué de corps, mentalement ou énergétiquement. Donc, quand rien ne va, ralentir, s’arrêter, faire une pause s’impose. Et un auto-soin énergétique peut aider à remettre les choses d’équerre. Quand rien ne va, on a tendance à ne pas se rendre compte que comme pour une autre fatigue, il faut s’arrêter, se reposer. Et on peut être tenté de se diriger vers des soins, énergétiques ou médicaux. Et alors, pourquoi ne font-ils pas l’effet escompté ? Imaginez que j’écrase l’accélérateur de ma voiture; la vitesse excessive va peut-être générer de votre part, docteur ou thérapeute, un coup de frein. Mais tant que je reste le pied sur l’accélérateur, je vais continuer de générer une vitesse excessive.

P42 « Les habitudes du mental empêchent la réalisation du Soi. L’ego crée des obstacles, ensuite l’égo souffre de la perplexité que font naitre d’apparents.  Cherchez qui pose les questions et vous trouverez le Soi »
Par exemple : Je ne peux pas faire une chose quelconque ? Le problème n’est pas dans ce que je ne fais pas, mais dans ma volonté de faire, qui est contrariée. Je ne veux rien faire ? Idem, le problème n’est pas là, mais dans la contrariété avec ce qu’impose mon environnement. Qui est contrarié ? Ce n’est pas le sujet de la contrariété, ni les personnes que j’accuse. Qu’est-ce que je veux en cherchant à faire ce que je veux faire ? Est-ce que je peux le faire ? Facilement ? Existe-t-il d’autres solutions ? Est-ce que la méthode est la plus efficace ? Suis-je désintéressé de fierté, de principes, de « il faut » ? Bref, est-ce qu’il y a moyen de faire autrement ? Les obstacles sont situés à un niveau différent de mon moi profond. Car les obstacles sont des désirs non réalisés. Mon moi profond, il n’en a rien à faire, en fait, des avoirs et des faires, du statut social ou encore des relations dites mondaines. Tout ça se joue à un niveau qui ne vaut peut-être pas la peine que je me ruine la santé mentale et physique, que je m’obstine ? Est-ce que là, maintenant, ici, j’ai à manger, un toit, des vêtements ? Qu’est-ce qui est vraiment important, en fait ? Est-ce que si je fais le bilan de ce que je suis, là maintenant, je peux percevoir la paix intérieure quand je respire profondément ? Et ressentir du soulagement par rapport à toutes les injonctions, qui sont les plus souvent les miennes.

 

Réflexions autour de la lecture du livre de Stephen Hawking « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? »

 

Réflexions autour de la lecture du livre de Stephen Hawking « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? »  – les passages en italique sont extraits ou quasi extraits du livre

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Le réalisme modèle-dépendant : notre cerveau interprète nos perceptions sensorielles en formant un modèle du monde. Lorsque ce modèle permet d’expliquer les événements, nous avons tendance à lui tribu le statut de réalité ou de vérité absolue.

L’histoire des sciences nous a proposé successivement différents modèles ou théories qui permettent de modéliser une même situation, chaque modèle faisant appel à ses propres éléments ou concepts fondamentaux.

Il faut adopter ensemble de modèles pour concevoir une réalité. On peut prendre pour exemple un Atlas, pour lequel on ne peut représenter l’intégralité de la surface terrestre sur une seule carte. Pour cartographier fidèlement la Terre tout entière, il faut un ensemble de cartes, selon différents modèles. Il n’y a donc pas de vérité unique, selon un modèle unique.

De la même façon qui n’existe aucune carte plane capable de représenter l’intégralité de la surface terrestre, il n’existe aucune représentation qui permette de rendre compte des observations physiques dans toutes les situations.

Echo : Il en est ainsi pour tous les aspects de notre vie, selon l’angle de vue, selon l’historique, selon l’objectif visé. De la politique aux courses, du branchement d’une lampe au travail, des plantes vertes aux vacances, on adoptera des modèles différents selon l’objectif. Si je veux partir en vacances le mois prochain, je ne vais pas m’étaler sur l’origine du mot vacances, ni sur les statistiques du nombre de jours de congés dans les différents pays, qui sont toutes des considérations valables des vacances, mais je vais m’attacher à définir où, avec qui, comment je vais organiser mes vacances. Je vais utiliser des modèles qui sont différents. De même, je vais utiliser un modèle différent qui j’utilise le verbe étaler au sens figuré ou au sens propre. Notre quotidien est truffé de modèles, que nous utilisons de manière automatisée. Cet automatisme est bien pratique car il permet d’aller vite, cependant il nous coupe aussi de l’ouverture à la nouveauté, donc de solutions à nos problèmes : on ne peut résoudre un problème sans sortir de nos automatismes. De ce fait, l’ouverture d’esprit, qui n’est pas une fracture du crâne, est utile et même salutaire pour initier la nouveauté. Les grands esprits ont tous été des briseurs de vérités, de Galilée à Einstein, de Mandela à ML King, de Jésus aux lanceurs d’alerte emprisonnés, et à ceux qui aujourd’hui sont traités de débiles ou de complotistes du moment qu’ils n’ont pas la pensée unique. C’est dans nos vies courantes que ça se passe : quand on rit d’un collègue qui a des idées à la con, quand on s’offusque d’une personne qui est raillée par un préfet ou par un ministre pour avoir dit des choses inadmissibles, ou d’une jeune personne qui refuse d’aller dans le sens du vent : ce sont des occasions de revoir nos vérités trop inscrites dans le marbre.

 

La lente émergence de la science dans l’histoire de la conception de la réalité des humains

autrefois les calamités étaient souvent le signe d’une offense faite aux Dieux. Ignorant les voies de la nature, les peuples des temps anciens ont inventé les dieux. Sans possibilité de saisir le lien naturel entre causes et effets, l’humanité était à la merci des Dieux.

L’humain est obsédé par la compréhension des choses, au point d’en oublier parfois leur simplicité et leur beauté. Aujourd’hui encore, ce qui n’est pas explicable est voué à des forces étranges et les Dieux ont été remplacés par d’autres forces qui restent inexpliquées.

Cependant, il vient 2600 ans Thalès eu l’idée que la nature obéissait à des principes que l’on pouvait déchiffrer. Depuis lors, les dieux et leur règne ont progressivement été supplantés par un univers gouverné par des lois, un univers dont la création suivait un schéma que l’on pourrait un jour comprendre.

L’idée d’un univers non anthropocentrique n’a pourtant été accepté seulement près de 20 siècles plus tard avec Galilée, et encore, celui-ci fut emprisonné pour ses idées révolutionnaires, lesquelles sont des vérités pour nous. Galilée serait aujourd’hui un dangereux agitateur, et nul doute que nos descendants adopteront certaines des idées que nous jugeons aujourd’hui insensées.

C’est à Laplace que l’on attribue la première formulation du déterminisme scientifique : si l’on connaît l’état de l’univers à un instant donné alors son futur et son passé sont entièrement déterminés par les lois physiques.

La science classique repose sur la croyance qu’il existe un monde extérieur réel dont les propriétés sont clairement déterminées et indépendantes de l’observateur qui l’étudie.

Cependant la science quantique nous apprend qu’une particule ne possède ni vitesse ni position définie tant que celle-ci on n’est pas mesurée par un observateur.

Le réalisme modèle-dépendant s’applique au modèle scientifique, mais égalent aux modèles mentaux conscients ou inconscients dont nous avons besoin pour comprendre et interpréter le monde. On ne peut extraire l’observateur – nous-mêmes – de notre perception du monde, car celle-ci est créée par nos perceptions sensorielles, notre façon de penser et de raisonner : notre réalité est construite à travers la lentille de l’interprétation de notre cerveau.

Le réalisme modèle-dépendant suite : Tout comme les humains, deux ondes qui se rencontrent ont tendance à se renforcer ou à s’atténuer mutuellement. Quand on lance un caillou dans une mare les vaguelettes se diffusent petit à petit. Quand on lance 2 cailloux dans l’eau, s’ils sont lancés pile au même moment leurs vagues vont se renforcer, dans le cas contraire elles vont s’annuler. Les vaguelettes formées sont des ondes, tout en étant constituées de particules. Les ondes répondent à une mécanique ondulatoire, tandis que l’eau réponde à une mécanique de matière classique. Mais Einstein a démontré que dans le domaine de l’infiniment petit, le photon de lumière se comporte à la fois comme une onde et comme une particule : deux modèles théoriques très différents rendent compte du même phénomène, chaque théorie peut rendre compte de certaines propriétés, mais aucune ne peut prétendre répondre à toutes les questions, ni être meilleur ou « plus réelle » que l’autre.

 

Qu’est-ce que la réalité ? si c’est ce que je perçois, et seulement cela, les ultrasons n’existeraient pas, puisque je ne peux pas les entendre. La radioactivité pas non plus, et bien d’autres choses que je considère comme exacts. Ces choses que je ne perçois pas étaient pures fantaisies avant leurs découvertes, et il n’y aucune raison à ce que nous soyons arrivés au bout des découvertes.

Par ailleurs, si seul existe ce que je peux percevoir avec mes 5 sens, si je quitte une pièce où se trouvent une chaise et une table, est-ce que ces deux objets y sont toujours quand j’ai quitté la pièce ? Si je reviens et qu’ils sont là, je peux constater qu’ils sont là, ok, et en être certain, mais je ne peux pas prouver qu’ils étaient là pendant que j’étais absent, n’est-ce pas ? Limiter la réalité du monde à nos sens est déjà une notion dépassée, donc peut-être que nous devrions avoir l’intelligence de laisser au doute sa place, et être moins certains de nos vérités, qui sont provisoires, provisoires d’ici à ce que d’autres après nous aient découvert d’autres aspects de ce que nous appelons la réalité.

De fait, peu de choses sont réellement réelles, et le réel est sujet au doute. Cela ne doit pas nous faire peur, ni arrêter nos activités, nous nous fions à ce que nous savons aujourd’hui, et construisons notre monde en fonction. Ces dernières décennies ont été un bond immense en terme de confort de vie, mais en même temps nous avons détruit la planète en la considérant comme une ressource, inépuisable de surcroit ; Aujourd’hui, les réalités d’hier changent, nos défis aussi, et nous devons composer avec des réalités nouvelles sans chercher à les nier.

 

Dans la physique newtonienne les objets matériels ont une existence propre, sont localisables avec précision et suivent des trajectoires bien définies, etc… Par contre dans la physique quantique, un objet ne peut pas être localisé avec précision, sa trajectoire et même le passé et l’avenir ne sont pas précisément déterminer. Les deux théories sont vraies et on peut rappeler ici que la théorie quantique n’a jamais été démentie, et à maintes fois été démontrée.

À une échelle quantique, celle des particules élémentaires, les objets se comportent d’une manière bien étrange par rapport à notre intuition naturelle. Même si en effet nous sommes constitués d’un nombre inimaginable d’atomes, qui répondent à ces lois étranges de la physique quantique, notre monde matériel est celui des grands assemblages que sont l’estomac, les ballons de football ou les navets. En conséquence, même si les constituants des objets de la vie courante y compris nous-mêmes sont quantiques, le fait que tous ces objets soient agrégés en paquets fait que ce sont bien les lois de Newton qui décrivent leur propriétés physiques observables.

On peut résumer cela de la manière suivante : les objets élémentaires répondent à la physique quantique, tandis que les objets macroscopiques répondent à la physique Newtonienne. On peut faire un parallèle, réducteur, entre les comportements d’une goutte d’eau versus le comportement d’un lac, ou encore le fait qu’un neurone ne définit pas le comportement du cerveau. A savoir que les échelles et les propriétés ne sont pas les mêmes et ne répondent pas aux mêmes modèles.

La physique quantique nous emmène dans un domaine qui est hallucinant pour nos esprits conformés aux normes Newtoniennes. La physique classique nous parle du monde que nous percevons et ressentons. Nous ressentons qu’un pierre tombe, nous ressentons notre propre poids, si on envoie la balle dans telle direction, elle va s’y rendre selon une trajectoire rectiligne, etc… La physique quantique répond à d’autres lois. Elle concerne des objets infiniment petits, dont nous sommes faits et dont tout l’Univers est fait. Elle ne concerne pas notre monde d’objets plus denses, car ces lois-là ne fonctionnent plus dans le monde des objets plus grands que l’infiniment petit. Le fait qu’il existe une autre « loi » physique est proprement hallucinant, non ? Ca veut dire qu’un autre principe physique existe, en dehors de celui que nous percevons. En plus, cette autre physique est mise en application dans notre quotidien, dans nos smartphones, ordinateurs, le laser, les outils technologiques de la médecine etc…

 

 

 

 

 

Le principe d’indétermination de Heisenberg nous dit que pour une particule élémentaire, plus la mesure de la vitesse est précise, plus la mesure de sa position est imprécise, et inversement. Ainsi, si on mesure la position d’un électron avec une précision d’environ la taille d’un atome, le principe d’incertitude nous interdit de déterminer sa vitesse à 1000 km par seconde près, ce qui manque cruellement de précision.

De même en physique quantique la nature ne dicte pas l’issue d’un processus ou d’une expérience, mais elle autorise un certain nombre de choix possibles, chacun ayant une probabilité de se produire. si l’on considère l’état d’un système à un instant donné, les lois de la nature déterminent non pas le futur et le passé avec certitude, mais des probabilités de futurs et de passés possibles.

Feyman a proposé un modèle qui nous permet de nous figurer ce principe : imaginez le trajet d’un objet entre le point de départ et le point d’arrivée. On peut diviser le trajet en une suite de flèches qui se suivent.

  • Pour les objets plus lourds les petites flèches se suivent de façon rectiligne et forment une trajectoire rectiligne : la trajectoire répond aux lois de la physique newtonienne.

 

  • Pour un objet quantique, chacune des petites flêches aura une trajectoire totalement aléatoire : répondant au principe d’indétermination). Dans le modèle quantique, la particule n’a pas de position définie entre le point de départ et son arrivée. Ceci ne veut pas ceci ne veut pas dire qu’il y a absence de trajectoire, mais que les particules peuvent suivre toutes les trajectoires possibles entre le point de départ et l’arrivée.

 

 

 

Ca à l’air d’être de la science-fiction : entre le point de départ et le point d’arrivée, un objet quantique peut faire le tour de la cuisine ou celui de la planète Vénus et venir se planter à l’endroit de son arrivée.

 

Pas de passé, pas de futur, juste des possibilités

L’influence de l’observation sur l’évolution d’un système la physique la physique quantique nous dit que pour réaliser une observation vous devez interagir avec l’objet que vous étudiez. Dans la vie courante éclairer une citrouille n’a que peu d’effet sur elle. On pourra revenir plus tard et déduire que la citrouille n’a pas évolué entretemps, ni dans sa position ni dans sa comestibilité, sauf si on la laisse là pendant des mois, en tout cas on peut aisément déduire son passé, et son futur. En revanche éclairer une particule quantique, c’est-à-dire la bombarder de photons, montre que l’observation, c’est à dire le fait d’observer, altère les mesures ultérieures. Plus tard donc, une nouvelle mesure sera aléatoirement différente de la première, et il sera donc impossible de connaitre le passé d’un objet quantique. Et il en est de même pour le futur. Seules se présenteront un spectre de possibilités.

L’univers lui non plus n’a pas une histoire unique, mais toutes les histoires possibles, une observation sur son état actuel affecte son passé et détermine les différentes histoires de l’univers.

 

 

 

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