Auteur/autrice : Eric LANGERMANN (Page 44 of 101)

Module 7 | Comprendre la concentration et attention – Mark Tyrrell – Psychotherapie

 

Module 7 | Comprendre la concentration et attention

 

 

Comprendre la concentration et l’attention

 

nous nous concentrons vraiment sur la façon dont les gens focalisent leur attention, mais le chemin vers cette mono-focalisation est souvent celui d’une division intentionnelle de l’attention.

 

La façon dont nous concentrons notre attention peut déterminer la douleur que nous ressentons, ainsi que notre degré de dépression, d’anxiété, d’exaltation, de curiosité, de positivité, de perspicacité, de mécontentement, de satisfaction et d’ouverture à l’apprentissage.

 

L’amour romantique et sexuel fort et la haine venimeuse exigent tous deux, je dirais même exigent, que votre attention soit focalisée fortement, étroitement et avec intention. C’est grâce à notre concentration et à notre attention que nous avons pu produire l’art rupestre, l’architecture, la musique, la médecine, le vol et les voyages spatiaux.

 

La concentration nous a permis de guérir des maladies, de fonder des religions, de découvrir les terres invisibles, la physique quantique, l’électromagnétisme etc

 

Ce sur quoi nous nous concentrons et la manière dont nous le faisons déterminent en grande partie qui nous sommes et qui nous devenons, en tant qu’individus. Si vous voulez savoir comment est une personne, concentrez-vous pendant un certain temps sur ce sur quoi elle se concentre dans sa vie. Cela déterminera ce qu’elle apprécie, valorise, croit et fait.

Comment utilisez-vous le précieux don de la concentration et comment vos clients l’utilisent-ils ?

 

Et bien sûr, ce qui peut être utilisé peut être mal utilisé. Nous pouvons nous concentrer sur l’intérieur, comme avec la méditation, l’hypnose ou l’inquiétude et la production de fantasmes jaloux, et nous pouvons nous concentrer sur l’extérieur, sur la vie, l’univers et tout. Sur quoi allons-nous nous concentrer dans ce module ?

 

Comment encourager une concentration saine

 

En tant que thérapeutes, notre mission est de découvrir comment les gens concentrent leur esprit et de les aider à se concentrer de manière à mieux répondre à leurs besoins physiques et émotionnels.

 

Dans ce module, nous nous pencherons davantage sur l’établissement du « moi observateur » en thérapie et dans la vie en général – la capacité de ce que l’on appelle parfois la « pleine conscience ». Mais nous examinerons également certains des dangers de se perdre dans une focalisation intérieure, et comment cela peut nuire aux gens.

Nous irons également plus loin et examinerons le fonctionnement mystérieux de « l’observateur caché », qui semble être un tout autre aspect de la conscience, et explorer comment nous pourrions utiliser l’observateur caché dans le travail de transe.

L’hypnose et toute forme de concentration font partie intégrante de l’expérience humaine.

 

Que savons-nous de la concentration ?

 

Que la force soit avec vous

 

La concentration de l’attention peut être comparée à une force. Elle peut être puissante, faible, brisée, utilisée à bon ou mauvais escient. Elle peut nous permettre de faire des choses. L’attention et la concentration, ainsi que la capacité à établir des correspondances, à être conscient et à réfléchir à l’expérience, sont toutes des composantes de ce que nous appelons la conscience. Nous ne savons pas tout ce qu’il y a à savoir sur la conscience. Nous ne savons pas, par exemple, jusqu’où elle s’étend, ni si elle peut précéder la vie et/ou se poursuivre après la mort, ou si elle peut voyager au-delà du cerveau physique. (1)

 

Mais nous savons que pour répondre au mieux à nos besoins, nous devons nous concentrer sur les bonnes choses au bon moment. Par exemple, nous nous concentrons parfois sur nous-mêmes alors que nous devrions nous concentrer sur l’extérieur – c’est ce que fait la personne souffrant d’anxiété sociale lors d’une fête. Et parfois, nous laissons notre attention être dirigée par un aspect de la réalité extérieure – les médias sociaux ou le divertissement, par exemple – alors que nous ferions mieux de nous concentrer sur nous-mêmes pour trouver des réponses et exercer notre créativité.

 

La façon dont nous nous concentrons peut nous causer des problèmes, car nous apprenons en concentrant notre attention, et cet apprentissage peut devenir une habitude, ce qui peut, bien sûr, nous aider mais aussi nous nuire.

 

 

Concentration habituelle

 

La façon dont nous nous concentrons peut devenir habituelle, comme dans le cas de la concentration addictive.

 

Par définition, tout ce qui devient un modèle de correspondance bien ancré focalise votre esprit d’une manière particulière. Quelqu’un fume à chaque fois qu’il boit un café et, très vite, les deux s’accordent et semblent « naturels » ensemble. Boire du café sans fumer peut sembler « bizarre », comme si quelque chose manquait. Ou bien quelqu’un s’automutile chaque fois qu’il se sent incompris ou qu’il subit un autre stress émotionnel, et très vite, l’esprit commence à se concentrer habituellement sur l’espoir de couper, ou de boire excessivement, pendant les périodes de stress.

 

Dans le cas de ce fumeur, le café est devenu un dispositif habituel pour focaliser les attentes de la personne. Quand nous utilisons l’hypnothérapie pour aider un client à décrocher ces associations, nous l’aidons à faire en sorte qu’une telle correspondance ne soit pas contre nature (ce qui est le cas, bien sûr) en l’aidant à focaliser son esprit d’une nouvelle manière.

 

 

Entrer dans l’état REM en étant éveillé

 

L’autre chose importante à comprendre au sujet de la concentration profonde est qu’il s’agit d’une façon d’entrer l’état REM. Les personnes qui font preuve d’une forte concentration, en particulier vers l’intérieur, peuvent devenir très immobiles, et vous pouvez même observer des mouvements oculaires rapides (REM) minimes.

Lorsque nous nous concentrons de cette manière, nous entrons dans un état d’apprentissage ou de conditionnement très ouvert.

Cela se produit que nous soyons

– nous faisons l’expérience d’un choc (qui peut nous « apprendre » à être traumatisés)

– nous nous concentrons sur quelque chose qui provoque une forte émotion en nous,

ou bien

– en intériorisant de nouvelles connaissances et en se concentrant vraiment.

 

Croire qu’une transe de type hypnotique ne se produit que lors d’une thérapie ou d’un spectacle sur scène, c’est méconnaître la nature de l’expérience humaine et de la concentration. Pour rendre les choses encore plus confuses, nous pouvons avoir des noms différents pour ce qui est essentiellement le même état d’accès au REM.

 

 

L’exclusivité de la concentration

 

Considérez les scénarios suivants :

– Jane est totalement concentrée sur un projet personnel, elle y passe des heures et des heures, sans se rendre compte du temps qui passe.

– Mike marche le long de la route, mais il a presque oublié où il se trouve, tant il est préoccupé par ses finances.

– Un groupe de personnes méditent dans un ashram ou font du Tai Chi et sont soit

totalement concentrées sur leurs mouvements et leur respiration ou bien elles pensent à ce qu’elles vont manger pour le dîner.

 

Que se passe-t-il ici ? L’attention est divisée. Pour concentrer l’esprit, nous devons devenir temporairement aveugles et sourds à certaines autres choses.

Ainsi :

– En lisant ces mots, vous pouvez oublier de prêter attention à votre rythme respiratoire (jusqu’à ce que je le mentionne).

– Lorsque vous êtes vraiment pris par votre livre, vous pouvez, pendant un moment, oublier de prêter attention aux autres personnes dans le bus ou même au fait que vous êtes dans un bus.

– Lorsque vous rêvez la nuit, vous avez filtré la chambre dans laquelle vous dormez, les sons environnants et tout ce qui n’est pas lié au scénario du rêve imaginaire que vous appréciez (avec un peu de chance).

– Une personne déprimée ou ayant un préjugé négatif filtrera les réactions positives discordantes jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment calme ou qu’elle ait appris à inclure ces éléments de vie et de possibilité.

– Et lorsque vous êtes hypnotisé, vous êtes encouragé à ne pas prêter autant d’attention à la réalité extérieure, c’est pourquoi de nombreuses personnes sont encouragées à fermer les yeux pendant la concentration hypnotique. Ainsi, lorsque vous observez comment quelqu’un concentre son esprit, essayez toujours de voir quels éléments de la réalité qu’il n’inclut pas.

 

Lorsque nous, en tant que thérapeutes, comprenons que la focalisation a à voir avec l’inclusion et l’exclusion de la conscience, nous sommes beaucoup plus à même d’aider les gens à se concentrer et nous sommes beaucoup plus à même d’induire l’hypnose de manière conversationnelle.

 

POINT D’ACTION : Lisez maintenant ce court blog sur la façon d’utiliser la dissociation. Vous l’avez lu ? Bien, car c’est très important. Lorsque vous savez comment diviser la conscience de quelqu’un et utiliser l’état naturel de dissociation, hypnotiser quelqu’un de manière conversationnelle devient très facile. En fait, nous pouvons observer cet effet de dissociation ou de « séparation » dans toutes les conversations.

 

Lorsque vous rencontrez un ami dans la rue et que vous lui demandez comment s’est passé son récent voyage à la Barbade, vous l’invitez à vivre une légère expérience dissociative – vous lui demandez d’accéder à quelque chose de la réalité du passé tout en étant ici dans le présent. L’hypnose est simplement un approfondissement de ce processus. Et je pense que vous trouverez également utile de lire cet article sur la préparation d’un client à la transe. Maintenant, avoir une concentration divisée n’est pas vraiment la même chose qu’avoir une concentration fracturée.

 

L’esprit de singe

 

Nous divisons notre concentration lorsque nous nous mettons dans un état de haute performance ou lorsque nous nous concentrons sur une seule chose pendant une période prolongée. Ainsi, lorsque vous jouez au tennis en étant totalement « dans la zone », dans un état de flux – un état de concentration idéal pour votre esprit – tout semble facile. Vous avez l’impression qu’il n’y a pas de « séparation » entre vous et le jeu, et vous êtes temporairement dissocié de la notion normale de temps, de lieu et d’autres choses qui ne sont pas liées au tennis, ou même des pensées du type « Vais-je gagner ? » ou « Pourquoi ai-je perdu/gagné le match précédent ? ». Le moment présent est tout ce qui existe – mais le moment présent est éternel dans cet état.

 

Le flux peut se produire en transe, pendant le sport (« in the zone »), quand on fait l’amour, ou même simplement en se promenant. Lorsque vous vous concentrez vraiment sur votre travail ou vos loisirs et que vous perdez le sentiment d’être séparé de ce que vous faites, c’est l’état de fluidité. Mais la distraction est une autre chose. Si nous sentons que nous ne pouvons pas nous concentrer, ou que notre esprit saute d’une chose à l’autre, il y a un élément de dissociation, c’est vrai, mais il est incontrôlé et va à l’encontre de ce dont nous avons besoin à ce moment-là et à cet endroit-là.

 

Être capable de se concentrer de manière positive sur des tâches et des activités agréables est, je crois, la pierre angulaire d’une bonne santé mentale. (2) Et la distraction peut aussi être un outil psychologique important pour nous aider à oublier une inquiétude ou une compulsion, ou même pour nous permettre d’échapper à la dépression. Mais je dirais aussi que les distractions répétitives, comme les notifications incessantes de courriels et de messages textes, les sonneries de téléphone incessantes, les collègues de travail ou les membres de la famille qui ont besoin d’une attention immédiate, et les nouvelles tâches inattendues qui se présentent juste au moment où nous essayons de nous concentrer sur une autre tâche, peuvent, avec le temps, corroder la concentration et le bien-être et contribuer à la détresse mentale, voire à la maladie mentale.

Nous pouvons nous habituer à une vie si distraite que, même lorsque les interruptions cessent pendant un certain temps, nous nous retrouvons à rechercher anxieusement des distractions. Il est prouvé que le fait d’avoir un esprit vagabond, de ne pas être concentré sur ce que l’on ce que vous êtes en train de faire et que le fait d’étendre votre concentration peut rendre les gens malheureux. (3)

 

Bien qu’il soit possible que le fait de se sentir malheureux entraîne un plus grand vagabondage de l’esprit, car la personne cherche intérieurement ou extérieurement à se distraire, probablement un peu des deux. Les chercheurs ont découvert que ce qui nous rend malheureux ou heureux à long terme, ce ne sont pas les grands événements négatifs ou positifs de la vie que nous rencontrons, mais l’effet progressif d’une multitude de petites frustrations ou de petits plaisirs sur une base continue. Ce sur quoi nous nous concentrons, bien sûr, a également un impact majeur sur notre bien-être général. On a constaté, par exemple, que la pratique de la gratitude augmentait les niveaux de bonheur de 25 % (4), mais apprendre à apaiser l’esprit peut avoir de réels avantages pour le bien-être. Apprendre à vos clients à entrer en hypnose et à tout calmer est un merveilleux cadeau pour le bien-être. Une excellente façon d’y parvenir est d’encourager les gens à observer et à ne pas essayer de lutter contre leurs pensées.

 

 

Le calme en pleine conscience

 

Il y a beaucoup à dire sur l’observation. Une façon de gérer une crise d’angoisse (dans le cadre d’une approche globale) consiste à observer l’angoisse plutôt que d’essayer de la nier ou de la combattre. Le corps est déjà en mode de fuite ou de combat, et se battre davantage ne sert à rien. Mais le simple fait d’observer vos propres sentiments comme s’ils étaient distincts de vous peut aider à les atténuer, car la partie observatrice, remarquée et analytique de l’esprit – le « moi observateur » – est activée, ce qui signifie que l’anxiété n’est pas tout ce qui existe. Vous n’êtes pas aussi associé à la peur parce qu’une partie de vous s’en tient à l’écart et peut commencer à la regarder s’atténuer comme si elle n’existait pas.

 

De même, le fait de calmer le corps et de prendre le temps d’observer et de regarder ses pensées… en les laissant entrer et sortir de la conscience… comme on regarde des nuages se déplacer dans le ciel ou des feuilles flotter à la surface d’une rivière, peut vraiment aider les gens à commencer à ralentir leur esprit.

 

Dans le téléchargement hypnotique « Quiet Mind », j’utilise l’image du trafic qui se déplace le long d’une autoroute lointaine alors que le soleil se couche… les voitures sont vos pensées… et très vite, vous en remarquez de moins en moins. J’ai constaté que toute technique visant à calmer l’esprit peut être plus puissante si l’imagerie hypnotique est utilisée. Voici quelques exemples que j’ai utilisés avec succès avec des clients :

 

– Faites l’expérience de sentir ou de voir un jeune chat ou chien… faisant les cent pas… enjoué… se précipitant ici et là… mais commençant très vite à ralentir et à avoir l’air un peu endormi… puis commençant à devenir immobile et peut-être à s’asseoir… et à bâiller… et à s’installer confortablement… et à fermer les yeux.

 

(Le parallèle ici, bien sûr, est que le fait de sauter ou de « faire les cent pas » peut commencer à « ralentir » de lui-même et s’arrêter assez vite).

 

– Imaginez que vous puissiez vous observer de l’extérieur et que vous puissiez réellement voir des tas de pensées aléatoires tournoyer autour de votre corps. (Notez la correspondance avec la distractibilité initiale qui évite de risquer de rompre le rapport en essayant de les faire se sentir immobiles et calmes trop rapidement). Les pensées peuvent prendre la forme de formes colorées ou de lumière et peuvent tourbillonner ici, là et partout très très vite. Très vite, vous pouvez remarquer que ces formes ralentissent… et disparaissent… et vous observez que vous avez l’air détendu… alors que les pensées commencent à décélérer au ralenti… jusqu’à ce que vous vous voyiez intérieurement presque libre de toute pensée, l’air serein et immobile. Et si des pensées reviennent, vous pouvez les voir tournoyer pendant un moment jusqu’à ce qu’elles ralentissent à nouveau… et disparaissent.

 

[L’esprit pensant est influencé, voire conduit, par l’esprit émotionnel, donc le fait de calmer les émotions aura tendance à ralentir et à adoucir les pensées ; mais le fait de ralentir les pensées calmera également la physiologie de la personne. C’est une voie à double sens].

 

– Toute technique hypnotique d’apaisement qui utilise la relaxation progressive et les suggestions d’observation et de calme peut rapidement calmer un esprit frénétique. Prendre le temps de se concentrer sur le corps, comme avec l’induction du « scan corporel », peut être un excellent moyen de tout calmer, car lorsque les gens sont très « dans leur tête », ils peuvent perdre le sens de leur physicalité.

 

– L’imagerie hypnotique liée à une métaphore de la « réflexion claire » dans l’esprit tout en aidant simultanément à développer cette clarté immobile peut être particulièrement efficace – Et… c’est juste comme lorsque… nous regardons dans un lac pendant qu’une tempête fait rage… toute réflexion qu’il y a… est toute déformée… et dentelée… et nous montre une telle… version inexacte de la réalité… mais… alors que vous voyez l’eau commencer à se calmer… que le vent fouettant… s’apaise doucement et… se calme… et que les nuages se dissipent ou… s’installent dans le calme… dans le ciel au-dessus… vous pouvez simplement observer la surface du lac… devenir complètement immobile et calme… et ce que vous voyez est un reflet clair, calme et précis… de la façon dont les choses sont… et c’est si bon de… simplement réfléchir calmement… La pleine conscience au quotidien

 

Bien entendu, le moi observateur – la partie d’une personne qui se situe au-dessus et au-delà des sentiments et des pensées – est sollicité lorsque nous aidons les gens à surmonter toutes sortes de peurs et de dépendances, d’inquiétudes et de doutes, ainsi que des croyances autodestructrices et incomplètes profondément ancrées. Il peut être très bien utilisé pendant le calme profond de la transe hypnotique. Mais le moi observateur peut également être utilisé dans des situations très simples de la vie quotidienne. Par exemple, nous entrons dans le moi observateur dans notre esprit lorsque nous nous disons « Je suis nerveux », ou « En ce moment, je suis à 6 sur l’échelle d’anxiété » (sur une échelle de 0 à 10)

 

À première vue, cela peut ne pas ressembler à de la « pleine conscience », mais cela en fait partie car cela fait appel à l’observation et, aussi simple que cela puisse être, cela aide à diluer l’association émotionnelle complète avec le sentiment négatif, et donc à calmer l’esprit. Essayez-la. La prochaine fois que vous vous sentirez excessivement nerveux ou que vous ressentirez une émotion forte qui ne vous semble pas utile, prenez le temps de vous concentrer sur votre respiration et de chiffrer ce sentiment, puis observez la fluctuation de ce chiffre.

 

Le dialogue avec soi-même pour améliorer l’humeur et les performances

Nous réagissons directement et émotionnellement aux événements et, au départ, nos réponses sont généralement peu réfléchies. Mais peu après, nous pouvons réfléchir à ces événements – le traitement post-événement. Si c’est le cas, nous pouvons commencer à utiliser le « self talk ».  La plupart d’entre nous utilisent parfois le dialogue avec soi-même. Nous pouvons nous gronder ou dire intérieurement – ou même extérieurement – quelque chose comme : « Espèce d’idiot ! » ou « Pourquoi ai-je dit cela ? Je dois être stupide ! » Ou, si nous sommes un peu plus gentils avec nous-mêmes, nous pourrions dire quelque chose comme : « Allez, je peux le faire ! Je l’ai déjà fait des milliers de fois et je vais m’en sortir ! » ou d’autres mots encourageants. Cela vaut la peine de demander aux clients s’ils ont déjà utilisé le discours sur soi et, si c’est le cas, de leur enseigner une nouvelle façon de le faire qui les aide à l’utiliser plus efficacement pour s’aider eux-mêmes.

 

 

 

La meilleure façon de parler de soi

 

Le chercheur Ethan Kross, de l’Université du Michigan, a effectué de nombreuses recherches (5) sur le discours personnel et plus particulièrement sur le meilleur type de discours personnel pour se sentir mieux. Son équipe a découvert, en mesurant l’activité électrique dans les lobes frontaux et les zones limbiques du cerveau, que l’utilisation de pronoms personnels tels que « je » et « moi » pour parler de soi avait tendance à aggraver la situation. En revanche, lorsque les personnes s’adressent à elles-mêmes comme si elles étaient quelqu’un d’autre et, surtout, qu’elles utilisent leur propre nom, elles parviennent à mieux gérer leurs émotions et à se sentir plus calmes, plus heureuses et plus positives. Donc, lorsque je continue à envoyer des balles dans le filet pendant un match de tennis très important à mon club de tennis, je me dis : « Je suis un idiot ! » ou même « Allez, je peux le faire ! » peut en fait me faire sentir moins bien et être moins performant. Mais dire : « Allez, Mark, tu peux le faire ! Reste stable, Mark, et retrouve la forme. Tu vas t’en sortir ! » peut avoir des effets bénéfiques surprenants. J’ai essayé cela en jouant au tennis, et dans d’autres sports, et j’ai trouvé cela très efficace. Parlez donc à vous-même comme si vous étiez quelqu’un d’autre et utilisez votre nom lorsque vous le faites. Il s’agit d’une stratégie très simple que nous pouvons enseigner à nos clients et les encourager à pratiquer s’ils ont tendance à se rabaisser ou à être perfectionnistes. Je suppose qu’elle fonctionne si bien parce qu’elle aide les gens à sortir du sentiment d’être associés (et perdus) à leur moi émotionnel, et à utiliser le moi calme et apaisant, plus objectif et observateur.

 

Ainsi, lorsque nous traitons avec l' »esprit de singe » distrait, nous pouvons utiliser des techniques hypnotiques de pleine conscience, mais aussi des stratégies de pleine conscience plus quotidiennes, telles que l’utilisation de chiffres pour évaluer nos sentiments ou l’utilisation du dialogue avec soi-même de la manière que je viens de décrire.

 

Lorsque nous parlons de « concentration de l’attention » ou de « conscience », nous faisons généralement référence à la conscience consciente. Mais il semble y avoir une partie plus mystérieuse de la conscience humaine, ou peut-être pourrions-nous parler d’un aspect plus profond, moins conscient, de ce que nous appelons normalement le « moi observateur ».

 

 

L’observateur caché

 

Nous nous concentrons consciemment, mais l’esprit inconscient a son propre centre d’intérêt. Cette focalisation n’est pas toujours apparente pour l’esprit conscient, et fonctionne parfois en opposition avec lui. L’esprit conscient rationalise souvent le fonctionnement de l’esprit inconscient (qu’il n’observe pas – et ne peut pas observer directement). Cela implique parfois ce que l’on appelle la « logique de la transe ».

 

Exemple de cas – Un doigt sur le nez

 

J’ai suggéré à un homme, alors qu’il était profondément hypnotisé, que lorsqu’il se réveillerait brièvement de la transe et que je toucherais mon nez avec mon doigt, il se sentirait obligé d’aller ouvrir la fenêtre. Je l’ai alors réorienté et réveillé de la transe, et quelques minutes après le début de notre conversation, j’ai touché mon nez avec désinvolture. Il s’est immédiatement levé de sa chaise et a ouvert la fenêtre.

Je lui ai demandé pourquoi il avait ouvert la fenêtre et il m’a répondu sans hésiter qu’il avait soudain très chaud et que cela lui semblait une bonne idée d’ouvrir la fenêtre pour laisser entrer un peu d’air. Il n’avait aucune conscience (consciente) de la suggestion que je lui avais faite, ni du contact de mon nez avec la gâchette. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir combien de fois nous pouvons utiliser cette « logique de transe », cette capacité à « donner un sens » à la concentration et à la conscience inconscientes, de manière très subtile dans la vie quotidienne.

 

Savoir sans savoir

 

En un sens, cet observateur caché plus profond opère que nous le sachions ou non, comme si une partie de nous connaissait la nature des choses, savait ce qui se passe réellement, même si nous ne le savons pas consciemment. Ce savoir à un niveau et ce non-savoir à un autre niveau peuvent expliquer l’intense pression émotionnelle qui s’accumule en nous lorsque nous savons inconsciemment quelque chose mais que nous le nions consciemment, ou que nous ne le reconnaissons tout simplement pas. Cela produit parfois une dissonance cognitive ou ce que l’on appelle un déni. Si nous ne savons pas (consciemment) ce que notre observateur caché sait, alors nous sommes dans un état de dissociation. Et c’est probablement ainsi que les choses se passent tout le temps pour nous, car il y a des éléments de la réalité que notre esprit conscient n’a pas besoin de connaître ou, même, qu’il vaut mieux ne pas connaître. Cela deviendra plus clair lorsque je parlerai du rôle de l’observateur caché dans la gestion hypnotique de la douleur.

 

Le Hidden Observer n’est pas une invention ou une découverte de ma part. L’histoire est intéressante.

Je vous entends mais je ne le fais pas

Ernest Hilgard était un psychologue américain de l’université de Stanford qui s’intéressait particulièrement à l’hypnose et au contrôle de la douleur, ainsi qu’aux différences individuelles dans la réactivité aux inductions hypnotiques standardisées. Un jour, Hilgard hypnotisait un étudiant aveugle dans le cadre d’une démonstration d’hypnose.

L’étudiant était un sujet hypnotique extrêmement capable et Hilgard a suggéré qu’en comptant jusqu’à trois, il deviendrait sourd et que son audition serait restaurée lorsque Hilgard placerait sa main sur l’épaule droite de l’étudiant. Hilgard a compté jusqu’à trois, puis un associé a frappé bruyamment des blocs de bois à côté de la tête du sujet. Le sujet n’a pas réagi. Il était à toutes fins utiles sourd. Il ne répond pas non plus aux communications verbales de Hilgard ou de son associé. Un autre étudiant a alors suggéré qu’une partie du sujet hypnotisé entendait peut-être ces sons – après tout, il n’y avait rien d’anormal dans ses oreilles. Hilgard, intrigué par cette idée, a suggéré à l’étudiant :

« Bien que vous soyez hypnotiquement sourd, peut-être qu’une partie de vous entend ma voix et traite l’information. Si c’est le cas, j’aimerais que l’index de votre main droite se lève pour indiquer que c’est le cas ». Le doigt de l’élève s’est levé, puis l’élève a pris la parole et a demandé si son audition pouvait être restaurée afin qu’il puisse savoir ce qui se passait. Hilgard a ensuite suggéré à l’étudiant que la partie inconsciente « cachée » deviendrait consciente au signal d’Hilgard. Selon les mots d’Hilgard : « Bien sûr, lorsque j’ai posé ma main sur son bras, il a pu rapporter exactement combien de sons forts avaient été émis, quelles questions la classe avait posées et ce que j’avais dit qui avait fait lever son doigt ». Hilgard est fasciné par ces résultats et commence à étudier le fonctionnement de ce qu’il appelle « l’observateur caché ».

 

Une douleur indolore

Hilgard a constaté avec des sujets qui étaient hypnotisés pour ne pas ressentir de douleur que lorsqu’il demandait à leur Observateur Caché de communiquer avec eux.

à leur observateur caché de communiquer avec lui par le biais de mouvements de doigts ou de réponses des doigts ou des « réponses idéomotrices » (RIM), ils rapportaient qu’ils pouvaient ressentir la douleur même s’ils étaient heureux et, en fait, très bien portants être heureux et, à toutes fins utiles, subir une opération chirurgicale sans douleur.

Les possibilités de la partie « observateur caché » du soi observateur sont pour le moins intrigantes. Il se peut que l’Observateur Caché puisse être communiqué plus facilement avec les bons sujets hypnotiques, mais peut-être vit-il en nous tous, guidant certains de nos instincts et nos intuitions. Parfois nous pouvons demander aux gens, mais pas à la partie consciente, ce qui doit se passer pour qu’ils aillent mieux. Peut-être que cette partie d’eux sait parfois, même s’ils ne le font pas consciemment.

Bien sûr, les idées d’Hilgard ont suscité des réactions négatives et beaucoup ont suggéré que ses sujets ne faisaient que répondre aux suggestions qu’il leur faisait, à savoir qu’il y avait cette une partie « cachée » de leur esprit. Et il se peut qu’il y ait eu un élément de cela. Mais je pense que nous devons garder l’esprit ouvert sur ce sujet. Après tout, c’est votre cerveau et votre esprit qui gèrent votre réponse immunitaire et la réparation des cellules, et il est clair que vous n’êtes pas conscient de tout cela, donc il y a des parties « cachées » dans le fonctionnement de l’esprit.

Il est bon de se rappeler que ces concepts sur le fonctionnement de l’inconscient sont des « constructions » théoriques inventées par l’homme, et non des réalités objectivement vérifiables. Vous ne pouvez pas ouvrir un cerveau et trouver un « observateur caché » identifiable dans la matière grise. Il n’est même pas possible de désigner une partie du cerveau et de montrer qu’elle est le siège de « l’inconscient », comme on peut désigner l’amygdale comme le siège de la réaction de fuite ou de combat. Néanmoins, ces concepts et modèles sont utiles car ils correspondent aux expériences intérieures rapportées par les gens et aident à donner un sens « utile » à ces expériences. C’est ce que nous voulons faire en tant que thérapeutes. Au fil des ans, j’ai vu beaucoup de ce qui semble être une preuve du travail de l’observateur caché. Et peut-être que l’histoire de la femme qui aimait mais n’aimait pas son futur mari dans le blog ci-dessous est un exemple clair de quand il a semblé être à l’œuvre, sans aucune suggestion de ma part.

 

 

Billet : les news répétives sont de la manipulation et pas de l’hypnose collective

J’entends parfois dire que les news répétitives de chaines info sont de l’hypnose, dans le but d’hypnotiser le peuple.

Je voudrais remettre les choses à leur place.

PRIMO : L’hypnose est un processus naturel et courant que nous rencontrons et utilisons couramment, sans le savoir.

Imaginez une scène de votre enfance, une scène heureuse avec plein de joie, de soleil, de personnes que vous aimez. Eh bien, quand vous imaginez cette scène, vous quittez le ici et maintenant et partez en hypnose. Ce n’est pas plus compliqué que ça, l’hypnose.

L’hypnose thérapeutique est simplement une hypnose qui est là pour vous aider à régler un problème, par exemple pour arrêter de fumer.

Mais pouvez-vous être hypnotisé sans votre consentement ? Pendant un état d’hypnose, il y a toujours une partie de vous qui est connectée. Par exemple, vous marchez dans la rue en rêvassant à vos prochaines vacances, vous vous placez en état d’hypnose, mais une partie de vous est toujours présente car vous marchez droit et faites même attention aux obstacles, de façon « automatique ». Mais si cet automatisme est rompu par exemple par un vélo qui roule sur le trottoir où vous marchez, vous allez vous « réveiller » de votre rêve.

Ou alors, si je vous demande d’imaginer (hypnose) une scène de vacances, et que soudain j’y introduis une scène d’horreur qui vous insupporte, vous n’allez pas me « suivre » et vous allez sortir de l’hypnose.

Ou encore, ne vous est-il jamais arrivé qu’on vous raconte une anecdote et que vous n’avez pas eu la réaction « attendue » parce qu’un élément du récit correspond à un mauvais souvenir chez vous ?

Ou encore, on vous raconte une histoire banale dans laquelle intervient un homme dont la description correspond à un personnage qui vous a fait du mal par la passé : l’hypnose est immédiatement rompue.

En fait, l’hypnose n’est pas en dehors de vous, et tout ce qui ne vous convient pas ne peut pas convenir à l’hypnose.

*****

Les news à répétition sont de la manipulation, ce sont les émotions qui sont hypnotiques !

Les émotions nous plongent dans un état d’hypnose : par exemple quand je suis en colère, j’en viens immédiatement à ignorer la sensibilité des personnes à qui j’adresse ma colère, le besoin de les respecter, et même mon besoin de rester en connexion avec les autres.

Quand je suis dans la peur, je me replie sur moi-même, j’ai peur des autres, et je peux développer de la haine, de l’anxiété, de la frayeur, de la peur-panique.

Les médias ne sont que des stimulateurs d’émotions, et ce sont les émotions qui sont hypnotiques

 » ben, c’est pareil  » : non !

Prenons un exemple, une information te met en colère ou te fait peur ou te dégoutes, et pas moi, je reste distant. Eh bien, tu vas développer un état émotionnel qui va te mettre dans l’état d’hypnose correspondant, et pas moi.

Prenons un exemple plus précis : Les médias disent que les Russes vont lancer une bombe nucléaire sur la France. Ca peut te faire peur, moi ça me met en colère, et le voisin ça l’indiffère. Eh bien, l’information diffusée par les médias est un déclencheur potentiel, mais pas automatique, de nos états émotionnels respectifs !

Ca dépend de la manière dont nous réagissons !

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de réagir, mais par contre, nous pouvons porter attention aux conséquences de nos réactions. Si je réagis avec colère, cette colère peut me mener à dire ou faire des choses qui ne correspondent pas à mes valeurs, comme commencer à haïr un collègue qui a des origines Russes, par exemple. Sous le coup des émotions, donc dans un état de conscience modifié par rapport à une réflexion posée et calme, nous pouvons être amenés à prendre des décisions lourdes de conséquences.

En écoutant sans cesse les médias qui diffusent toujours le même discours, le message répétitif devient hypnotique dans le sens où ceux qui regardent en boucle vont de plus en plus céder à la peur, ou à la colère, ou souvent aux deux.

Mais n’oublions pas que ce message des médias n’est qu’un déclencheur, et que c’est notre choix de regarder ou de ne pas regarder les médias, surtout ceux qui diffusent des informations en boucle qui génèrent des émotions fortes.

La colère et la peur sont mauvaises conseillères, comme on le sait. Mais nous avons parfaitement le choix.

NOUS AVONS LE CHOIX

Sur un JT, 99% des nouvelles alimentent nos angoisses, nos peurs et nos haines. Donc à quoi ça sert ?

Essayez donc de vérifier pour chaque news le principe suivant : ce qui est dit est-il exact ? , est-il bon , est-il utile ?

Utile : Les faits divers n’ont aucune sorte d’utilité. Ce n’est pas le fait de savoir qu’un chien s’est fait écraser pour la troisième fois au même endroit qui est utile, mais ce qui peut l’être, c’est de modifier la priorité à cet endroit, par exemple.

Bon : est-ce que l’information apporte un plus, une valeur, une valeur ajoutée ?

Exact : Une information peut être factuelle et contextuée et pourtant inexacte. Exemple : « un cycliste s’est fait renverser par une voiture roulant à 100 km/h », ou alors, « un cycliste ivre s’est fait renverser après avoir fait 13 kilomètres à contresens sur l’autoroute un matin de grosse affluence, 5 personnes se sont blessées en l’évitant, le conducteur de la voiture qui a fini par le toucher est dans en état de choc psychologique, le cycliste n’a rien « .

On touche là aussi un autre problème de nos « médias » : ils font des raccourcis, et déforment donc grossièrement les choses. De plus, les médias sont installés dans des bureaux à Paris, et affirment « recouper » (vérifier) les informations … généralement avec des internautes qui ne sont pas non plus sur le terrain. Au final, de plus en plus d’infos qui n’en sont pas. Bref, là n’est pas le sujet.

 

la différence entre l’hypnose et la méditation

quelle est la différence entre l’hypnose et la méditation est un peu comme demander quelle est la différence entre l’alcool et le vin.

l’hypnose est partout présente dans notre quotidien : quand je lis un livre, je m’hypnotise en imaginant les scènes du livre ;

Quand tu me parles de tes vacances, je suis sous hypnose, car j’imagine plein d’images, de sons, de lieux, de lumières etc… : pourtant je suis là avec toi à t’écouter !

Quand tu me dis que ton frère est tombé sur le bras et s’est fait une grosse plaie, je peux non seulement imaginer mais même ressentir la douleur vive et brulante d’une telle blessure : l’hypnose me donne même des sensations : pourtant je suis là avec toi à t’écouter !

Quand tu me dis qu’un gros rat est entré dans ta cuisine hier, je peux avoir un dégoût physique : pourtant je suis là avec toi à t’écouter !

Du moment que l’esprit n’est pas dans l’ici et maintenant, il est dans ce qu’on appelle un état de conscience modifié, c’est ça l’hypnose tout simplement.

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Différence entre méditation de hypnose

La méditation peut constituer une utilisation spécifique et spécialisée d’un type d’état hypnotique, tout comme ce que je viens de citer. Dans la méditation, je peux viser une certaine qualité d’hypnose qui me procure de la joie interne.

Par exemple, la méditation marchante est un exercice d’hypnose formidable qui associe la marche à la méditation.

On peut donc comparer l’hypnose et la méditation comme l’alcool et le vin, la méditation étant un application spécialisée de l’hypnose, tout comme l’est par exemple le musicien « pris » dans son art de jouer d’un instrument.

 

Auto Induction de Guérison – Essai du 2612022

Une partie de moi sait ce qui s’est passé avec cet oeil droit,

cette partie de moi qui sait pourquoi et comment ce qui s’est passé avec cet oeil droit

je vais lui demander de réparer toutes les lésions, qu’elles soient symboliques et physiques

et cette partie de moi qui a le pouvoir de guérir

je lui demande maintenant d’accélerer le processus de guérison

je n’ai pas peur et cette partie de moi qui est en lien avec cet oeil droit n’a pas peur,

tout va bien et tout est en confiance

NAMASTE

Auto-Hypnose pour bien dormir

Préalables :

  • arrêter les écrans une heure avant
  • éviter l’alimentation chaude le soir
  • faire un balayage énergétique
  • respirer profondément plusieurs fois

« Il y a une partie de moi qui sait comment dormir profondément et s’endormir de la bonne façon… et je veux faire une petite demande à cette partie de moi pour plus tard… la partie de moi qui connaît tous ces moments où je commence doucement à glisser dans un beau sommeil profond et réparateur… »

la dissociation naturelle comme un outil thérapeutique puissant – Outil de Coaching

la dissociation naturelle comme un outil thérapeutique puissant

Par Mark Tyrrell

comment utiliser le « langage dissociatif » pour faciliter l’hypnose et la thérapie ?

1 Parler directement à la partie que vous devez atteindre

Cette approche commence immédiatement à  » diviser  » le sujet – une condition préalable à une hypnose efficace.

Cette partie inconsciente s’occupe de la gestion toutes les toxines, celle qui régule votre tension artérielle et votre fonction pulmonaire, celle qui veut que vous viviez une partie de vous pense qu’elle veut continuer à fumer, mais une autre partie, celle qui doit en fait s’occuper pleinement le plus longtemps possible, la partie inconsciente de vous, est la partie à laquelle je vais m’adresser aujourd’hui…

Le corps de chaque fumeur veut qu’il arrête de fumer. C’est donc à la partie du cerveau responsable de la santé du corps que nous devons faire appel, et non à la partie qui a été conditionnée à fumer.

2 Parler de l’esprit inconscient

Ici je décris explicitement la séparation conscient/inconscient comme une induction hypnotique en soi. L’une des façons les plus efficaces d’hypnotiser quelqu’un est de lui décrire l’hypnose.

Maintenant, vous avez un esprit conscient, la partie qui analyse ce qui se passe, qui évalue les choses logiquement… et vous avez un esprit inconscient, la partie qui rêve pour vous la nuit et apprécie les choses spontanément sans que vous ayez à y penser, la partie qui régule votre réaction de clignement lorsque vous n’êtes pas conscient… et c’est cette partie de vous qui peut vraiment apprécier ce processus d’entrée en transe…

3 Donnez à l’esprit conscient quelque chose à faire

Ok, maintenant, alors que vous comptez à rebours dans votre tête de cent à un, une autre partie de vous peut commencer à remarquer que la relaxation se répand dans tout le corps…

4 Gardez l’expérience et l’identité séparées sur le plan linguistique

Parler en termes de  » cette dépression  » ou de  » ces mauvais sentiments  » permet de distinguer et de séparer l’identité réelle d’une personne de la dépression qu’elle peut ressentir.

« Je veux que vous vous relaxiez plus profondément est un appel à l’esprit conscient et dans un moment ou deux, une partie de vous [l’esprit conscient] peut commencer à remarquer que la relaxation se répand dans ces jambes… »

 

Paix sur Terre, Paix en Ciel

Comment pourrais-je en vouloir aux Hommes ? D’avoir inventé tant de prodiges, de ce qu’on nomme le progrès, ce confort et cette abondance chérie !

J’ai appris ici-bas, j’ai appris ce que j’avais à apprendre, le parcours d’un humain, simple et discret, c’est ce que je veux être.

J’ai du mal à trouver mon lien avec les humains. On peut dire de moi que je manque de convenance. En effet, je n’ai pas le réflexe de souhaiter un joyeux noël, ça ne me parle pas, je ne trouve pas de sens en cela. Par contre, je souhaite des joyeux anniversaires de tout coeur, profondément, intensément.

Je me sens mieux là bas, dans le « Ciel ». Là bas, je suis entouré, je me sens bien, protégé, nourri par l’absence de besoin de nourrir un corps.

Dans mon autre Vie, la Vie éternelle, la Grande Vie – puisque ici je suis de passage – je ne suis jamais seul, je suis connecté en permanence. Je suis inclus dans mes sensations. Je suis sensations, je suis sens.

En effet je n’y ai pas besoin de sens, au sens figuré, le sens propre des sens suffit : c’est l’essence même !

C’est comme s’il y avait, ici bas dans cette vie éphémère, une séparation entre ce qui est et ce que je suis : ce qui est entre en moi par le vecteur des sens. Alors que dans ma Vie Eternelle, dans l’Essence, les sens ne sont pas des vecteurs, puisque je suis ce que les sens humains me transmettent.

Ici bas, je suis dépendant de l’acuité de mes sens pour percevoir plus ou moins bien. Ici bas, j’interprète les signaux que m’envoient mes sens.

 

Sur Terre, parfois dans les moments de grâce, je me connecte à la pluie, aux arbres, à une personne chère par la pensée, ou à un objet, ou une sensation. Ceci dit, je suis presque toujours en dehors. C’est la grâce du moment qui me permet, pour quelques instants, d’être ce que je vois, sens, entend, hume, touche. L’essence de l’Être réside, au moins partiellement je pense, dans cette co-union (communion) avec toute forme d’énergie, puisque je suis moi aussi énergie, je suis cette même énergie.

 

 

Observer c’est guérir

Jung  définissait la conscience selon 4 fonctions à savoir
la sensation
l’intuition
la pensée
le sentiment, à savoir la représentation, la signification des choses.

Dans mon monde je suis facilement conscient de mes pensées. Ou plutôt, je crois que je fonctionne avec mes pensées. Je confonds les pensées et les croyances : quand je dis  » je pense que », je dis en vérité  » je crois que ».

Reprenons Jung : je sais que j’ai des pensées, mais je ne suis pas vraiment « conscient » de mes sensations, ni de mes émotions, et probablement pas non plus de mon intuition.

De prime abord, j’ai l’impression que j’ai UNE intuition, et DES émotions. Qu’en est-il des pensées, des sensations ?

J’essaye de capter une réponse à la question : est-ce que je n’ai pas forcément DES pensées, mais j’ai UNE pensée qui est omniprésente, et se déroule toujours de la même manière, selon mon mode de fonctionnement personnel ?

En somme, ce serait MA pensée, qui a son fonctionnement plus ou moins maléable en fonction du contexte ?

Par exemple, si je pense à décortiquer les concepts de Jung, j’ai une pensée analytique, et si je pense à une amie j’ai une pensée de tendresse et de solidité, si je pense à une amie intime j’ai une pensée sexuée, passionnée, impulsive.

Ces différentes façons de penser ne sont pas des pensées, mais ce sont des bulles conceptuelles inconscientes qui mélangent la pensée, les sensations, les émotions et les significations.Une pensée analytique est toujours influencée par le passé et par l’intuition, et même par les émotions.

Par exemple, j’étais à l’instant en train de réfléchir à ces notions quand j’ai reçu un message d’une amie dont une amie a des soucis relationnels. OK. Mais cet échange a apporté un grain de sel à ma réflexion, et celle-ci a progressé. A l’inverse, je peux aussi être perturbé par une distraction et perdre le fil de ma réflexion.

La réflexion est analytique, la pensée est autre chose de plus vaste.

Le mode de fonctionnement dans lequel j’ai été élevé est très centré autour de la croyance en la pensée dominante. Je pense avec ma tête, et je crois que la pensée est indépendante de l’intuition, des émotions et des schémas, ce que Jung appelle le sentiment et la signification.

Plus encore, j’ai dans mon monde intérieur l’idée qu’une pensée claire doit être la plus éloignée possible des émotions et de l’intuition. Comme si c’étaient des ennemis de la pensée.

Or, je ne peux pas me départir de mes émotions, ni de mon intuition. Elles sont à l’oeuvre en permanence !

De plus, le quatrième élément est totalement négligé, à savoir les schémas réactionnels (pattern) et toutes les significations que je donne aux constituants de ma réflexion. Je n’entends jamais les scientifiques, ni les psys, dire qu’il faudrait se méfier des pattern. Or, ce sont eux qui donnent forment au langage commun, au socle de toute réflexion, au point de départ stabilisé de toute réflexion.

En résumé, je crois ( » je pense que » qui correspond à une conviction en moi) la pensée claire qu’on m’a appris, est celle d’une réflexion qui serait soit-disant éloignée des émotions et de l’intuition, et aveugle des schémas.

Evidemment, vous l’aurez compris, je n’adhère pas à cette façon de penser la pensée claire.

Reprenons ce qui pourrait être d’abord une pensée claire :

* Les émotions : elles sont omniprésentes, il suffit de les observer. Une pensée claire émotionnellement, selon mon idée, est une pensée qui se déroule dans un contexte émotionnel apaisé. Par exemple, je ne peux pas avoir une pensée calme quand je suis au milieu de gens qui s’agressent, ou dans un contexte dramatique, émotionnellement intense. Dans nos vies quotidiennes, nous pouvons parfois estimer à postériori que nous avons, ou plus souvent « ils ont » pris la mauvaise décision dans un contexte de crise, c’est à dire un moment émotionnellement intense.

* L’intuition : Elle est omniprésente aussi. A un niveau inconscient, nous sommes influencés en permanence par l’intuition. L’intuition est ce mélange d’apprentissage subtil que nous avons tous en nous, elle est propre à chaque personne. Elle nous fait nous sentir soit inspiré vers ou alors nous sentir mal à l’aise avec une situation. Elle est faite des énergies du passé, du futur et du présent. Elle puise dans les sensations. Par exemple, l’intuition est ce qui fait qu’on n’a pas envie d’aller à un évènement, on  » ne le sent pas « , et souvent c’est basé sur les expériences passées. De même, on peut être marqué par un évènement passé traumatisant pour se sentir mal à l’aise dans un contexte qui rappelle cet évènement, et avoir une pensée déformée.

* Les sensations : comment avoir une pensée claire quand par exemple on a mal au crâne en permanence ? Ou alors quand on vient de se blesser ? Ces sensations perturbent une pensée apaisée. Mais les sensations, c’est aussi le bruit, la luminosité, les odeurs… je suis pas persuadé qu’avoir une pensée claire dans un odeur immonde soit facile.

* Les Schémas, Pattern, Sentiments : C’est la signification qu’on donne aux choses avec les réactions automatiques associées. C’est un aspect dont nous ne sommes souvent pas du tout conscients. Bien qu’on commence à prendre au sérieux l’existence des émotions, on peut d’ailleurs les mesures, on ne parle jamais des schémas.

Ils sont indispensables, mais ils nous enferment aussi. Par exemple, l’autre jour je racontais à une collègue que je n’ai pas de télé chez moi, depuis 3 ans. Elle me disait  » je ne sais pas comment tu fais « . Parce que simplement, cette personne a dans ses schémas, dans sa normalité, dans ses automatismes, l’utilisation de la télé. Mais peut-être peut-on vivre sans tv ? Oui certes, si on réfléchit, ça peut être une option.

Mais pour d’autres choses, les schémas sont devenus obligatoires. Il était et est encore scandaleux que des gens ne soient pas vaccinés contre le covid. « Scandaleux » c’est quand une manière de faire, de penser ou de parler heurte la normalité établie.

Mais ces normalités évoluent. Par exemple, les personnes homosexuelles étaient emprisonnées voici quelques dizaines d’années, en France. La France n’était pas un pays rétrograde ni totalitaire. C’était normal de regarder les homos comme des déviants. C’était scandaleux. On n’imaginait pas deux hommes se tenir par la main. Aujourd’hui j’ai du mal à vous faire admettre que les idées que vous trouver totalement scandaleuses ne le seraient peut-être pas. Car vous êtes totalement certain de  vos certitudes, de vos croyances. Mais pourtant, que ce soit pour la science, les techniques, la médecine, les relations, la psychologie, l’Histoire, ou quelque domaine que ce soit, nous sommes en fait pleins de croyances.

Ces croyances sont associées à des schémas de réaction. Et nous en avons besoin pour fonctionner en société. Par exemple, aujourd’hui être contre les homos, c’est une forme de racisme, et c’est condamnable. La société, pour vivre de façon harmonisée, doit avoir des façons de fonctionner partagées. Il en résulte une culture, et ce qu’on peut appeler un insconcient collectif. Nous avons des façons de fonctionner commune, partagées, automatiques. Elles sont nécessaires, sinon on ne pourrait pas fonctionner en société humaine. Mais aussi, elles nous font agir de façon automatique, de façon inconsciente. Et là, ça peut dériver. Les allemands des années 1930 n’étaient pas un peuple assassin tout entier, mais le sont devenus en laissant dériver cet inconscient collectif qui cultivait la haine des juifs, des homos et de tous ceux qui n’entraient pas dans le cadre commun, collectif, admis.

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Au final, pour avoir une pensée claire, les émotions, l’intuition, les schémas et les sensations doivent être les plus apaisées possibles.

 

POUR APAISER : OBSERVER

Observer : Observer ses émotions, observer ses sensations, observer son intuition. Voilà des choses que je n’ai pas été éduqué à faire. Et pourtant, observer permet d’apaiser !

Par exemple, des techniques PNL nous apprennent qu’observer les sensations corporelles d’une situation émotionnellement intense permet de réduire l’intensité des émotions, et d’apaiser.

Mais on peut aussi questionner les schémas, c’est d’ailleurs très utile aussi pour se rendre compte qu’on agit parfois de façon conttaire à ses propres convictions.

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On ne pense pas, on fonctionne :

Au final, je crois que je pense une situation, mais en fait, je suis en train d’assembler la réflexion dans un contexte qui inclut les émotions, les sensations et l’intuition.

Penser et Croire

Ensuite, quand je dis  » je pense « , je dis en fait  » je crois que « , car ce que je pense est issu d’un mélange de tout un tas de choses, que j’ai été habitué à croire comme « vraies ».

Qu’est-ce qui est vrai ?

Peu de choses sont vraies. Il fait jour ou il fait nuit, c’est vrai. Mais il fait froid n’est pas une réalité.

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Quand les émotions dominent les pensées : le mauvais « rêve » éveillé

Quand par exemple moi-même ou une personne est dominée par ses émotions, les émotions dominent la pensée.

Mais la personne qui n’a pas appris à observer n’est pas consciente de cela : elle croit qu’elle est en train de raisonner avec une pensée claire. Elle croit ses pensées, qui sont fortement influencées par ses émotions négatives ou positives.

Quand on croit à ses pensées, on « rêve », c’est à dire qu’on est peu connecté à la réalité.

En plus de cela, la plupart du temps, nous pensons que nous sommes en train de penser alors que nous sommes en train de penser avec nos émotions, nos sensations et nos schémas réactionnels.

Nous pensons cela parce que nous ne sommes pas conscients que nos émotions dominent nos pensées. Je me pose la question pourquoi. Pourquoi nous serions-nous pas conscient que nous sommes en train de nous faire embarquer par les émotions. Ensuite concernant l’intuition, je ressens très fort l’intuition quand elle se présente en moi sauf que je ne la cultive certainement pas suffisamment pour en profiter pleinement. Je profite pleinement de la pensée et peut-être même trop mais je laisse peu de place à l’intuition. Concernant les sensations c’est la même chose elle m’envoie beaucoup de signaux je les interprète de façon inconsciente mais peut-être aurais-je un grand bénéfice à être beaucoup plus conscient de mes sensations. D’ailleurs lorsque je le fais alors j’arrive à décoder certaines choses j’arrive également à en profiter parce que je trouve agréable d’être conscient des sensations que j’ai. Me rendre conscience de la sensation des sensations me permet d’annuler très souvent les effets négatifs des émotions. Une émotion crée une sensation en mon corps du moment que je prends conscience de la sensation que je la décortique c’est-à-dire en couleur en forme en lit en connexion en direction et cetera alors j’aurais équilibre les émotions

Me reposer en ton Amour

Voilà tant d’années que mon coeur est à l’abandon, tant d’années que je l’ai délaissé au profit du cerveau, des mots, des réflexions, des livres et des pensées.

Je voudrais tant me reposer entre les bras de ton amour, me coucher sur la chevelure de tes tendres pensées, tes émocoeurs et tes bisous au téléphone et ceux pour de vrai qui tracent des sillons de douceur dans les champs de mon absence,

Coeur labouré de violences ordinaires, je voudrais tant me sentir au  chaud dans le foyer de ce doux feu de lien affectif aux senteurs de cannelle et de mandarine, les épices du désir reposant dans les bols vibrants, nous deux en chien de fusil dans le canapé devenu trop petit soudain.

Energie chez les animaux

https://cloud.leviia.com/f/313577305

L’énergie de l’environnement et les besoins des animaux

La planète fournit une certaine énergie. Celle-ci se disperse en chaleur, est consommée et en partie recyclée par les consommateurs que sont les organismes vivants.

 

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LES NIVEAUX TROPHIQUES

à partir des ressources initiales naturelles de la biomasse, chaque niveau trophique bénéficie d’une certaine quantité d’énergie qui se réduit d’une unité à chaque étage.

ils vont déterminer les capacités porteuses.

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Carrying Capacity – Capacité porteuse : C’est la taille maximale d’une certaine population qu’un milieu donné peut supporter (alimenter en énergie).

Chaque niveau trophique va se voir correspondre une capacité de développement dépendant de la biomasse de l’endroit. Elle sera donc très variable en fonction des environnements. Exemples : la capacité porteuse sera :

– Riche et abondante dans les régions riches en matière organique et en renouvèlement de cette biomasse à disposition par exemple dans les régions tropicales, où la richesse des milieux va supporter plus de populations en nombres d’individus de façon continue,

– ou alors pauvre dans les régions où la vie est moins prolifique,

– Sera plus stable dans les régions sans effet saisonnier, ou avec des très grandes variations en fonction des saisons dans les régions polaires : beaucoup de plancton en été pour les baleines, et très peu de plancton en hiver, les baleines n’y viennent pas.

Les populations Inuits ont ainsi besoin d’un territoire beaucoup plus grand que les populations des forêts tropicales, les Inuits doivent s’adapter et se déplacer plus que les populations tropicales.

Donc, quand on est en haut de la pyramide, pour les super-prédateurs, il faut une biomasse de base qui soit très riche. Ainsi les chimpanzés n’ont besoin que d’un territoire de quelques km carrés, alors que les chasseurs-cueilleurs ont parfois besoin de 60 000 km2 !

COMMENTAIRE : l’homme est un super-prédateur et a donc besoin d’une grande quantité d’énergie. Il a donc besoin d’un grand territoire.

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