Auteur/autrice : Eric LANGERMANN (Page 43 of 101)

Voeux et Résolutions, magie et coaching

« Ne te rendors pas, car la brise du matin te murmure des secrets »  (Rumi)

Quel secret me dis-tu ce matin, toi l’insondable, l’indicible, l’inavoué part céleste, toi … l’esprit ?

Le mot esprit se rapporte à la spiritualité, le spirit. Or, la spiritualité ne trouve pas son siège dans le cerveau. Quand en langue Français on parle de l’esprit, généralement on évoque le cerveau. Or, l’acception générale du cerveau, c’est de réfléchir, de raisonner, de mouliner, et c’est bien utile pour résoudre les préoccupations du quotidien. Le cerveau est aussi le siège des mémoires, des automatismes, etc… mais pas de l’esprit.

Quand je capte une part de l’esprit, ce n’est pas un raisonnement. C’est plutôt un éclat, une intuition, un vécu même, et ce sont des associations parfois étranges. L’esprit évolue dans un sfumato, d’où sa manifestation dans les toutes premières heures du jour, quand le cerveau qui raisonne, lui, est encore endormi, dans ses ondes alpha, pour que puisse résonner d’autres images, venues d’ailleurs, captées par le cerveau calme.

 

Hier, au 1er Janvier, j’ai pensé à ces vœux qu’on forme pour ce nouveau cycle de Vie qui commence dans l’hiver. Les vœux du nouvel an sont d’autant plus facilités que je suis débarrassé de l’ancienne année. Un légèreté offerte, c’est évidemment dans la tête que ça se passe, on peut très bien, chaque jour, se sentir libre de ce qui s’est passé la veille ou l’année d’avant. D’ailleurs, heureusement que je ne fais pas chaque jour le bilan des 365 derniers jours ! le bilan ne me sert qu’à mieux me projeter v vers autre  chose : ce n’est pas en faisant la même chose que je vais pouvoir générer autre chose que ce qui est déjà arrivé, voilà pourquoi les bilans ne sont que le compte de ce que je ne veux plus faire, mais l’utilité du passé s’arrête là, autrement je referai toujours les mêmes choses, et j’irai dans les mêmes impasses, encore et encore.

Et pour générer autre chose, je dois donc m’ouvrir à l’inconnu. L’inconnu, ce n’est pas un inconnu extérieur. C’est l’inconnu intérieur. C’est ce que je n’ai pas encore fait, c’est d’autres manières de faire, c’est explorer d’autres de mes talents ou alors de les mettre en valeur d’une manière différente, c’est explorer mes valeurs, et même mon identité. Observer, explorer, faire autrement ne sont pas des trahisons de ce que je suis. Je suis est toujours le même et le restera. Du moment que je choisis d’observer et d’explorer, je n’ai pas à avoir …. Peur ! Car j’ai, comme presque tout le monde, peur de l’inconnu. J’ai été élevé dans la croyance que l’inconnu est mauvais, et j’évolue dans une société qui est actuellement totalement recroquevillée dans ses peurs, rapport je pense à une population vieillissante, et quand on vieillit on a plus peur. Peur de quoi ? de perdre ! Car nous avons des besoins fondamentaux, ceux de la protection et de la sécurité sont forts, de me retiennent dans l’acquis. Et il n’y a rien de mieux que l’acquis pour me figer.

Quelle est donc la différence entre les vœux et les résolutions ?

Le vœu : il est lancé dans le airs, c’est une intention. C’est beau et ça fait rêver. J’ai besoin de magie, de rêver, de croire, de m’évader du cerveau pour rejoindre ma part céleste, et de le faire régulièrement. Ma part céleste, c’est la magie en moi, celle que je perçois parfois dans le chant d’un oiseau, lors d’un coucher de soleil ou dans le silence d’une église de campagne … cette magie n’a pas besoin que je réalise des résolutions, du concret, car la magie est déjà parfaite, elle est là, à disposition, il suffit que je la cueille ici et là. Les vœux, c’est une bénédiction, une intention divine, chamanique, ce que tu voudras, et c’est important, profond. Le vœu de la nouvelle année, c’est une prière, c’est notre façon moderne de nous adresser aux Dieux pour leur demander qu’ils nous offrent ce à quoi nous attachons de l’importance. Généralement, c’est souhaiter des bonnes récoltes, et la paix. En Occident, dans cette minorité de gens trop bien nourris, nous souhaitons des choses beaucoup plus abstraites comme le bonheur, la santé, la joie, comme si c’était justement la preuve que l’abondance matérielle n’apporte pas le bonheur, mais ça, c’est une autre histoire… bref. Le vœu, c’est un souhait magique, chamanique, il confère au religieux, aux croyances, et c’est bien ainsi. Ceci dit, un vœu reste dans le domaine de la magie, et ma vie concrète n’est pas magie.

Les résolutions : Ce sont toutes les choses que je voudrais faire, concrètement. Mais souvent, les résolutions ne vont pas très loin. Et il y a des raisons à cela. On ne peut pas réaliser ce qui n’est pas défini. Je ne peux pas atteindre l’endroit de mes rêves si je n’ai pas défini où il se trouve ! Je ne peux pas revêtir l’habit de mes rêves si je n’ai pas défini quelle est sa forme, sa couleur, son tissus, et si je n’ai pas trouvé le tailleur qui saura le fabriquer. Je ne peux pas acheter la voiture de mes rêves si je n’ai pas défini ce qu’elle est : elle est différente d’une personne à l’autre, tout comme les vacances de rêve sont différentes d’une personne à l’autre.

Il est donc indispensable, pour réaliser une résolution, de savoir d’où on part, et où on va. Pour qu’une résolution, ou quoi que ce soit d’ailleurs, soit réalisée, elle doit être réaliste ! Souvent on commence par le passé, ce qu’on ne veut plus. Cependant, faire la liste de ce qu’on ne veut plus ne donne pas la destination. Donc, se posent des questions comme : Qu’est-ce que je veux, exactement ? Comment je rends spécifique ma résolution ? j’ai même tendance à dire, quel est l’ordre que je veux donner à mes résolutions ? car chacune doit être menée de façon rigoureuse pour être réalisée. Définir clairement ce qu’est un objectif est indispensable pour le poursuivre !

Car si je poursuis ce qui n’est pas clairement défini, je poursuis quelque chose qui ne correspondra peut-être pas à ce que JE veux, moi, en fonction de mes préférences, mes références, mes valeurs !

Voilà pourquoi souvent, suivre les recettes toutes faites qu’on trouve dans des bouquins ou sur internet ne mènent pas très loin. Prenez « le régime bidule », il ne fonctionne que pour les personnes qui fonctionnent plus ou moins comme l’auteur du régime, mais la grande majorité des gens ne réussissent pas à maigrir sur le long terme. Chaque régime est pertinent…pour la personne sur laquelle ça fonctionne ! Il en est de même pour toutes les méthodes. La méthode est le chemin, la recette qui assemble les ingrédients pour arriver à un résultat. Or, quand on réalise un objectif, les résolutions en font partie, on concocte SA propre recette ! Ce n’est pas un plat de quelqu’un d’autre ! La méthode est donc unique.

Pour ma part, je vise plutôt la démarche inverse, que ce soit en médecine chinoise ou en coaching : c’est chaque personne qui trouve sa manière de réaliser ses objectifs, ses résolutions !

Une fois que j’ai défini mon objectif, c’est comme un voyage : quelles sont les étapes de la réalisation ? quelles sont mes ressources pour y aller ? Comment je saurai que je suis arrivé à destination ? Quels sont les repères que je sème pour retrouver mon chemin si je me perds en cours de route ? Là, la résolution prend forme, et souvent, je me rends compte qu’il a fortement évolué depuis la première fois où j’ai émis cette résolution. Elle s’est transformée, précisée, remodelée en fonction de ce que je veux vraiment moi, et pas selon les rêves d’autres. Cette personalisation me donne de l’estime et de la confiance en moi, en plus ! Je découvre des ressources dont je n’étais pas conscient, ou que je n’ai plus utilisées depuis longtemps, ou pas de cette manière-là … ça aussi, ça me donne confiance et estime ! Au final, le cheminement est souvent plus épanouissant que l’objectif en lui-même !

Lao Tseu disait : « il n’y pas de chemin du bonheur, le bonheur est dans le cheminement »

Cette méthode, c’est le coaching génératif que je propose, celui qui permet à chacun d’entre nous de mettre sur pied la suite de sa propre vie, selon ses propres valeurs et façons de fonctionner, en mettant en valeur les talents naturels dont souvent nous ne sommes pas conscients. C’est un cheminement de joie et de révélation !

Voeux 2023

Bonne Année 2023 !

Y’a-t-il autre chose à souhaiter ? … j’ai l’impression que les voeux envoyés sont des miroirs de ce qu’on voudrait pour soi ! Comment tu le ressens, toi ?

Donc, je te souhaite simplement que se réalise pour toi la suite de ta vie dans la plus grande harmonie possible, avec le moins possible de blocages de Vie.

Et je souhaite : que la Vie n’ait pas besoin de sens

C’est ma réflexion du matin, en ce 1er Janvier 2023 : Quand tout va bien, quand l’état de grâce EST, quand je me sens dans la béatitude (hélas je n’y arrive pas assez souvent), alors je n’ai plus besoin de « sens » à ma vie. Dans ces moments-là, la Vie EST, et c’est tout, je n’ai plus de besoin, puisque la Vie coule d’elle-même.

Ce sont les blocages, tous les heurts et obstacles de la fluidité de la Vie en moi qui génèrent ces besoins, et ces besoins de sens.

D’ailleurs, le besoin de sens est-il le préalable à la béatitude ? Dans le sens que si je lutte pour avoir à manger chaque jour, je n’ai pas besoin de sens, le sens de mon quotidien est de trouver à manger. C’est dans les pays riches que l’esprit libéré ne trouve plus de sens, car les besoins les plus fondamentaux sont nourris. C’est plus haut, quand on atteint l’absence de besoin, que le sens de la vie n’a plus de sens, n’est plus un besoin.

Mais la richesse matérielle n’est pas un préalable à la béatitude. Car une fois atteinte la béatitude, les besoins du quotidien sont minces : un peu de nourriture pour le corps, du lien, une oeuvre, de l’exercice, et de la contemplation.

Que font les humains, sinon cela ? Que leur manque-t-il ? Seulement les heurts dans la fluidité de la Vie en eux, qui les empêchent de se sentir heureux, dans l’heure, la bonne-heure.

Alors ce que je me souhaite pour cette année, c’est plus de moments de béatitude, ces moments qui semblent être carrément des moments d’absence : absence de soucis, absence de projection dans le futur, absence de ruminations du passé, absences de jugements.

L’absence de jugements nous lient les uns aux autres dans la joie partagée. Plus j’avance dans l’absence de jugement, plus je ressens de la proximité avec mes semblables, et avec la nature, et avec la Vie, l’Univers, le subtil, l’Essence, Dieu ou les Dieux, selon les approches tout est bien. L’absence de jugement génère de la paix, de l’acceptation, de l’abandon.

Ce que je me souhaite pour cette année, c’est de me départir beaucoup plus des plaisirs malins, du surplus de certaines nourritures, pour ouvrir les voies à d’autres nourritures. C’est comme si j’avais une certaine capacité de nourriture, dont je suis responsable d’alimenter les différents besoins fondamentaux : corporelle, spirituelle, intellectuelle, ludique … je le ressens, si j’alimente beaucoup mon intellect, le corps finit par être en manque, et inversement, le corps trop nourrit, l’intellect est mou. Equilibre, une fois de plus.

Alimentations : je suis un Être dynamique, en mouvement perpétuel, l’enjeu de chaque journée est de garder ou de reconquérir un équilibre, le mien propre. Je me souhaite donc un quotidien plus vertueux, pour mieux profiter de l’ensemble de mon existence actuelle, peut-être sûrement moins dans l’éclat, mais plus en profondeur, dans la durée.

Un flux de Vie qui coule de façon harmonieuse m’emmène toujours vers l’état de béatitude, lequel est fluctuant le long d’une ligne de base : quand je suis en randonnée, je ressens différentes sensations, et ces sensations se font dans un corps et dans un environnement, et sont provoquées par le corps et par l’environnement, le tout bouge en permanence. En effet, l’état de béatitude n’est pas un état extatique de bonheur parfait permanent. Car je ne pourrais pas connaitre cet état de grâce si je ne connaissais pas le non-état de grâce.

C’est plutôt donc un état le plus heureux possible que je vise, que je souhaite.

Ces souhaits, il ne tient qu’à moi de les réaliser, finalement. Mon bonheur ne dépend que de moi. Car c’est mon bonheur, ma façon de concevoir le bonheur, à nul autre pareille. Chacun possède sa propre carte du monde, et encore, la carte du monde se remodèle à chaque expérience nouvelle : je découvre des nouveaux rivages, des nouvelles îles, des nouvelles terres à chaque nouveau jour que je vis ici-bas.

Un jour, tout ça va s’arrêter. Peu importe quand, finalement. Et peu importe où je serai. J’aurai parcouru le chemin que j’avais à parcourir, j’aurai appris ce que j’avais à apprendre, il n’y a pas de but à atteindre avant de partir d’ici, pas de durée à atteindre, pas de regrets à avoir. Tout est bien, y compris la suite, la suite de cette existence. Car je crois en l’éternité, et l’éternité n’a pas de fin, et donc pas non plus de début : je ne suis pas né avec ce corps, je suis bien au-delà, avant et après cette existence dans ce corps, dans ce prénom, dans cette histoire familiale. Le je suis qui s’anime en moi est né dans cette famille, dans ce corps, dans ce prénom et dans ce pays, et ce je suis s’en arrange tant bien que mal, au fil du temps. Certaines âmes ont du mal à évoluer dans leur existence, et souffrent beaucoup. D’autres repartent rapidement, quand le corps ne tient pas la route. Etc… chacune de ces existences est unique. Pour ma part, je me sens être dans cette existence et je ne fais que commencer à profiter de ma richesse, de cette unicité magnifique, à mesure que je me libère des poids de l’environnement familial, qui pour moi est lourd et contraignant, alors que pour d’autres la famille est un espace de liberté et d’épanouissement. Non, ma famille ne m’a jamais obligé, elle m’a toujours laissé être libre, mais d’un autre côté, elle reste figée dans les conceptions.

J’ai toujours eu besoin de liberté, de liberté de penser, de penser, d’imaginer un autre monde, et c’est pour ça que j’ai toujours eu besoin de me libérer des cadres indispensables des familles. C’est juste une des contreparties de mon talent … non, c’est une partie de mon talent, rien n’est contre.

Je me souhaite de rester libre, et d’être un peu plus proche des autres, d’arriver à me faire accepter tel que je suis, à me faire aimer activement. Je ressens comme certains êtres aiment que je les aime, c’est très gratifiant. J’aimerais arriver à être aimé aussi, de temps en temps, qu’on vienne vers moi, qu’on me dise que je suis beau, bon, et que ce n’est pas automatique. Je crois que tout le monde a besoin de cela, de cette reconnaissance, de cette gratitude gratuite.

En cet autre 1er Janvier sur Terre,
Je souhaite dire à tout le monde que j’aime chaque Être,
que chaque Être est digne d’être aimé,
que chaque Être est unique et magnifique, lumineux et brillant,
et que nous sommes comme autant d’étoiles uniques unis dans le même ciel.
Namaste

Médecine Chinoise : La théorie des Cinq Elements et les débuts de la médecine scientifique, il y a 3000 ans.

Médecine Chinoise : La théorie des Cinq Elements et les débuts de la médecine scientifique, il y a 3000 ans.

Dans son ouvrage les Principes Fondamentaux de la Médecine Chinoise, le plus grand spécialiste mondial de cette médecine Giovanni Maciocia écrivait, chapitre 2 dans  » les cinq éléments dans le nature » :

 » On pourrait dire que la théorie des Cinq Éléments et ses applications à la médecine marquent les débuts de ce que l’on pourrait appeler la médecine « scientifique » et le recul du chamanisme. Les guérisseurs ne recherchent plus une explication surnaturelle aux maladies ; Désormais, ils utilisent à la fois des procédés inductifs et déductifs pour observer la Nature et s’efforcer d’y découvrir des schémas qui, par extension, peuvent être utilisés pour interpréter les maladies  »

 » la théorie du Yin-Yang et celle des Cinq Elements représentent un bond historique dans la médecine, passant d’une vision de la maladie comme provoquée par des esprits à une vision naturaliste de la maladie comme provoquée par le mode de vie  »

 » Il est intéressant de noter que c’est à peu près à la même époque que les Grecs ont élaboré leurs théories sur les éléments. Dans son essai «sur le mal sacré», Hippocrate s’est lancé dans une critique en
profondeur de la théorie surnaturelle sur l’étiologie de l’épilepsie.  »

 

3 techniques spécifiques pour établir un rapport – Outil de Coaching

3 techniques spécifiques pour établir un rapport

  1. N’oubliez pas : le moment est déterminant

Si quelqu’un me dit en passant qu’il adore le ski nautique mais qu’il n’en a pas fait depuis des années, je pourrais bien sûr le reprendre et en parler sur le champ. Mais si je ne relève pas particulièrement ce détail sur le moment (comme si je ne l’avais pas entendu) mais que j’y fais référence beaucoup plus tard, l’impact de mon rappel de ce détail – et donc la démonstration de l’attention que je porte à ce qui compte pour mon client – sera d’autant plus grand. Ainsi, dans le cas de notre skieur nautique, si une occasion appropriée se présentait, je peux également utiliser ce détail comme une ressource potentiellement transférable : l’équilibre, la détermination et l’habileté nécessaires pour faire du ski nautique.

  1. N’en faites pas trop

Plutôt que de dire : Maintenant vous savez comment vous avez mentionné précédemment que vous aimiez faire du ski nautique… vous pouvez simplement évoquer le ski nautique (ou tout autre sujet) dans la conversation, comme je l’ai illustré ci-dessus, sans attirer l’attention sur ce que vous faites. Le client se rendra compte que vous vous êtes souvenu d’un détail, petit mais important, et réagira en conséquence. Vous n’avez pas besoin de le mettre en lumière.

  1. Écrivez tout de suite !

Lorsque votre client est parti, notez toujours les détails de ce qu’il vous a dit – les noms des personnes qui comptent, les dates, les heures des événements, les choses qu’il vous a dit être importantes et les petits détails. (Évidemment, vous devez garder ces informations sous clé pour des raisons de confidentialité). Avant de les revoir, répétez sous hypnose l’utilisation de ces détails pour qu’ils vous paraissent naturels. L’ajout de détails précis sur la vie du client (surtout s’il ne l’a mentionné qu’une seule fois) est la potion magique du rapport, car il lui donne le sentiment d’être compris tout en vous aidant à le comprendre.

Les types de détails que vous pouvez utiliser sont les suivants :

– les noms – partenaires, membres de la famille, collègues, amis, personnes importantes (chaque nom que vous mémoriserez vous apportera une brique supplémentaire dans la construction du rapport)

– les lieux – où ils sont allés en vacances, où ils ont grandi, où ils ont rencontré des personnes importantes pour eux (vous n’êtes pas obligé de demander tous ces détails – soyez simplement prêt à les mentionner s’ils le font)

– les faits – par exemple, si vous voyez un fumeur, rappelez-vous s’il a déjà arrêté de fumer et combien de temps il est resté sans fumer, l’âge des personnes dans sa vie, ce qu’il vous a dit sur ce que les gens font ou ont dit

– les intérêts, les goûts et les aversions

– des anecdotes sur les séances de thérapie elles-mêmes – cela peut sembler futile de dire que… Ah, la semaine dernière, il pleuvait à verse quand vous êtes arrivé ; c’est bien de voir le soleil cette semaine ! cela transmet le message suivant « je me souviens de notre séance en détail »

Psychothérapie Module 8 Partie 2 : Etablir le Rapport – Mark Tyrrell – Coaching

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PARTIE 2

Rapport

Dans cette partie, nous allons voir comment établir un rapport avec nos clients afin de pouvoir réellement les aider à surmonter leurs difficultés.

Établir un rapport avec un client doit vraiment devenir une partie instinctive en tant que thérapeutes. C’est déjà une partie instinctive de ce que nous faisons en tant qu’êtres humains. À moins qu’un bébé ne soit autiste, il cherchera instinctivement à établir un rapport avec sa mère dès le premier jour. Les bébés vont chercher le contact visuel et imiteront les expressions faciales et même les sons. Et à mesure que nous grandissons dans la vie nous recherchons souvent un sentiment de « nous », et pas seulement de « moi ». Le besoin et la capacité de se connecter avec les autres sont profondément ancrés en nous, dans les cellules mêmes de notre esprit.

 

Le miroir de moi

Lorsque nous voyons une personne qui souffre, qui rit de façon hystérique ou qui est très heureuse, nous, en tant qu’êtres humains, pouvons dans une certaine mesure nous identifier à elle en fonction des circonstances et de notre psychologie personnelle, et générer une activité cérébrale similaire dans notre cerveau. Cela semble se produire par l’intermédiaire de ce qu’on appelle cellules miroirs du cerveau, dans lesquelles des réseaux de cellules similaires sont activés lorsque nous observons d’autres personnes, en particulier si elles ont un comportement similaire. Lorsque nous observons d’autres personnes, surtout si elles et leur expérience sont significatives pour nous. Donc, vous pouvez voir une mère ou un père ouvrir sa bouche pour nourrir un bébé, ou un homme grimacer quand il voit quelqu’un se blesser. On peut se sentir gêné pour quelqu’un d’autre, ou bien en colère ou triste « pour lui ».

 

Le siège de l’empathie ?

Il se peut donc que le fonctionnement des cellules miroirs combiné à l’utilisation de l’imagination forment le siège de l’empathie et de la coopération chez les êtres humains. Pour éprouver de l’empathie, nous devons imaginer l’expérience d’une autre personne. Et lorsque nous le faisons de manière authentique, les gens ont tendance à penser que nous les comprenons et sont donc plus disposés à accepter notre aide.

 

Reconnaître et communiquer l’impact émotionnel

Du point de vue du client, il peut être pris dans l’engrenage de savoir ou de croire que son comportement n’est pas acceptable, de savoir son comportement « stupide » tout en se sentant émotionnellement dévasté par ce comportement.

D’autres personnes ont peut-être essayé de les dissuader avec des platitudes comme « l’avion est le moyen de transport le plus sûr !  » ou « Les araignées de ce pays ne peuvent pas vous faire de mal » ou « Il y a des gens bien plus mal lotis que vous dans le monde » …

Pour établir une relation, vous devez montrer que vous reconnaissez l’impact émotionnel de la situation de leur point de vue, quel que soit le problème ou même s’il n’est pas ou ne sera jamais un problème pour vous personnellement. En procédant ainsi, la voie est libre pour que toute intervention thérapeutique soit beaucoup plus facile.

 

Le rapport n’est pas la même chose que d’aimer quelqu’un

Le rapport est une question d’adéquation entre les personnes. Nous pouvons être « en sympathie » ou « avoir une compréhension » avec quelqu’un même si nous ne semblons pas nous entendre. Ce n’est pas aussi étrange que cela puisse paraître. Par exemple, si quelqu’un est constamment antagoniste et grossier et que nous répondons en étant constamment poli et gentil, alors nous rompons le rapport. Mais adopter une attitude qui ne soit pas opposée transmet le message suivant : « Je suis un peu comme vous ». Une fois que nous avons établi un rapport, nous pouvons commencer à « diriger » la personne en nous détendant et en relaxant notre langage et notre rythme de parole, de notre vitesse d’élocution et ainsi de suite. Si la connexion est là, ils vont se détendre aussi.

Ainsi, nous pouvons établir un rapport avec un client en trouvant un moyen de correspondre à son expérience actuelle, en reconnaissant sincèrement sa perception de l’environnement et de la vie, en reconnaissant sincèrement la perception qu’il a de son problème et en ne remettant pas directement en question ou en dépréciant ses croyances et ses convictions.

Le « Vous avez tort ! » fonctionne rarement. Essayer de parler directement à quelqu’un pour le sortir d’un problème fonctionne rarement. Souvent, d’autres personnes ont déjà essayé.

Même – ou peut-être surtout – si quelqu’un souffre d’un délire psychotique, alors, pour lui ou pour elle, il n’y a pas d’autre solution.

Si vous sortez par une journée ensoleillée avec un ciel bleu au-dessus de vous et que quelqu’un essaie de vous dire que le ciel n’est pas bleu, comment vous sentiriez-vous ? Nous devons accepter la réalité de quelqu’un non pas comme une « réalité » mais comme « sa réalité actuelle ».

Comme nous le savons tous, les gens sont prêts à mourir pour leurs croyances. S’opposer directement ou à la croyance ou à l’illusion de quelqu’un n’est pas seulement dangereux, c’est aussi le moyen le plus rapide pour de rompre le rapport avec cette personne.

Il est important de comprendre que nous ne disons pas que leur croyance est vraie, mais qu’elle est vraie pour eux

 

 

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Le charpentier

Alors qu’il travaillait dans un hôpital, Milton Erickson a rencontré un homme qui qui croyait être Jésus-Christ. Au lieu de le contester, Erickson a dit au patient qu’il avait entendu dire que son père était charpentier. Comme cette déclaration correspondait à l’illusion, l’homme ne pouvait pas en nier la validité. Erickson a alors pu convaincre cet homme d’aider à construire des étagères à l’hôpital. Le comportement de l’homme est progressivement devenu plus « normal ». Un comportement normal et constructif tend à normaliser la psychologie d’une personne. Finalement, il a pu quitter l’hôpital et exercer la profession de menuisier…

En plus d’être un exemple instructif de l’art d’établir un rapport, ce cas est également  un excellent exemple du principe d' »utilisation », où même les éléments problématiques qu’un patient apporte à la thérapie ne sont pas rejetés mais utilisés et peuvent jouer un rôle important, voire central, dans le processus thérapeutique.

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Miroir, correspondance et direction

Regardez autour de vous et vous verrez que les personnes qui sont en relation ou qui s’entendent bien ont tendance à adopter des postures similaires à celles des autres. Lors d’une rencontre sociale, même la vitesse à laquelle on boit du café, du vin ou de la bière aura tendance à être la même chez les personnes qui sont en bonne relation. Il s’agit d’une communication physique qui dit « Je suis comme toi » et « Nous sommes semblables ».

Lorsque le rapport est rompu, une personne peut croiser les bras ou se pencher en arrière lorsque l’autre se penche en avant. Lorsque deux personnes marchent ensemble de manière synchrone, il se peut qu’elles s’entendent bien, mais si elles se disputent, l’une d’elles peut s’arrêter de marcher, comme si la symétrie physique n’était plus la bonne. Les vendeurs et de nombreux thérapeutes apprennent à faire correspondre ou à refléter le langage corporel, l’expression du visage et le débit de la parole afin d’établir un rapport avec leur interlocuteur. Ce miroir est parfois appelé « pacing ». Lorsque vous apprenez à utiliser cette compétence de manière consciente et délibérée, elle peut sembler plutôt rigide et artificielle, mais avec de la pratique, elle peut devenir tout à fait naturelle.

« S’associer » au client fait de la thérapie un effort commun, et non un affrontement. Si vous adoptez une posture similaire, utilisez la même tonalité de voix et le même rythme d’élocution, et vous lui renvoyez les mêmes types de mots que le client a utilisés pour parler de son problème, il se sentira compris.

Certains thérapeutes apprennent à avoir l’air « sympathique » ou « concerné » en permanence, mais cela comporte le risque de devenir un mode de communication par défaut qu’ils ne peuvent pas désactiver, et ils peuvent finir par « avoir l’air d’un thérapeute » même lorsqu’ils ont des relations sociales ou qu’ils doivent s’affirmer.

 

Ne me dites pas, montrez-moi

L’établissement d’un rapport non verbal vise à minimiser les décalages entre vous et votre client et à lui montrer que vous êtes en harmonie avec son point de vue (plutôt que de lui dire). Mais sans tomber dans un mimétisme évident, qui ébranlerait et briserait le rapport.

 

Miroir : Lorsque nous reflétons un client, nous  » reflétons  » littéralement ses mouvements ou sa position. Ainsi, s’il s’assied sur sa chaise, nous faisons de même. S’il gesticule, nous faisons de même. S’il reste assis, nous restons assis. Cela doit être subtil. Le danger ici, comme je l’ai dit, est que cela peut devenir trop évident et conscient. Cependant, quand vous faites vraiment une bonne thérapie, ce miroir sera un résultat naturel de votre concentration, travaillant en arrière-plan.

Correspondance : Nous pouvons également rejoindre un client en faisant correspondre son comportement. Cela implique de reprendre un élément de ce qu’il fait. Par exemple, un client peut taper du pied pendant qu’il vous parle. Le refléter en tapant du pied pourrait être distrayant et peut-être inapproprié. Mais vous pouvez tambouriner légèrement vos doigts ou taper sur votre stylo, ce qui correspond à l’élément de tapotement, et donc à l’expérience du client.

 

Le son du rapport (quel est le message inconscient ?) : La tonalité de la voix est un élément de la communication qui peut être adapté de manière utile, tout en respectant le besoin de subtilité. Si quelqu’un vous parle sur un ton de colère et que vous répondez trop calmement, le message inconscient que vous délivrez est le suivant : « Je ne suis pas concerné et je ne suis pas affecté par ta colère ». Il est évident que vous ne voulez pas répondre en criant, mais vous pouvez augmenter l’intensité de votre voix – pas, peut-être, à leur niveau, mais plus que d’habitude – pour qu’ils aient l’impression que leur réalité correspond. Adoptez le même ton que lui pour pouvoir ensuite diriger.

 

Diriger : Si vous voyez une petite dame âgée, peut-être malvoyante et très fragile, sur le point de traverser une rue très fréquentée et que vous voulez l’aider à traverser, mais que vous êtes de l’autre côté, quelle est la meilleure façon de l’aider ? Eh bien, vous pourriez simplement lui faire signe de traverser depuis l’autre côté de la rue quand vous pensez que c’est sûr. Ou vous pouvez aller la rejoindre et marcher avec elle pour la conduire vers un meilleur endroit.

 

Et respirez… Quand mon fils cadet était tout petit, il souffrait d’asthme. Une nuit, j’ai remarqué qu’il  respirait rapidement, comme si une crise allait survenir. Il était très somnolent et je me suis assis avec lui et j’ai fait correspondre sa respiration. J’ai rejoint son rythme pendant un moment, puis j’ai commencé à ralentir ma propre respiration. J’ai remarqué que sa respiration suivait la mienne et commençait aussi à ralentir. Assez rapidement, il s’est endormi. Mais sans d’abord faire correspondre ma respiration à la sonne, je ne suis pas sûr que j’aurais pu diriger sa respiration pour qu’il ralentisse.

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Si un client est très anxieux, nous pouvons adapter son débit de parole, sa respiration et sa posture corporelle tendue (dans une moindre mesure), mais petit à petit – une fois que nous avons établi ce rapport physique – nous pouvons commencer à diriger leur réalité et à nous détendre. Si nous le faisons progressivement et que nous avons établi un rapport suffisamment bon, vous remarquerez qu’ils suivent également votre exemple et commencent à se détendre.

L’adaptation à la respiration et à la voix de votre client envoie le message suivant :  » Je suis comme vous « , ce qui signifie également « je vois la même chose que vous dans ce domaine ». Ce qui, pour en revenir à mon analogie, signifie « Je suis du même côté de la rue que vous, maintenant nous pouvons la traverser ensemble ».

 

En sommes-nous arrivés là ?

Vous pouvez tester le rapport en relâchant progressivement votre posture et en observant ce qui se passe. Si le client commence à faire inconsciemment de même, alors vous le « guidez ». Cela ouvre la voie à vos suggestions thérapeutiques, qui seront plus facilement acceptées. Cependant, si quelqu’un ne suit pas votre comportement de leader, cela ne signifie pas nécessairement que vous n’avez pas établi de relation avec lui. Cela peut signifier qu’elle a besoin d’habiter son état un peu plus longtemps et que vous devez continuer à vous concentrer sur l’adaptation de sa réalité, surtout s’il a l’impression que personne ne l’a fait pour lui depuis longtemps. Rappelez-vous que ce dont nous parlons ici est subliminal et inconscient.

 

Les dangers du langage professionnel

J’ai entendu des thérapeutes parler à leurs clients dans un jargon professionnel. Je pense que les thérapeutes – chacun d’entre nous – doivent apprendre le langage du client, sans attendre de lui qu’il fasse tout le travail d’apprentissage. Écoutez vos clients et renvoyez-leur leurs propres mots et phrases. S’ils décrivent leur vie comme « embrouillée », utilisez ce mot dans votre réponse plutôt que de substituer votre propre mot préféré (comme « compliqué »). Il est essentiel de se placer du point de vue de votre client si vous voulez l’aider.

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Exemple de cas – C’est son affaire

Milton Erickson avait affaire à un enfant qui suçait son pouce. Il sentait que le garçon n’appréciait pas l’intervention de ses parents dans ce problème. Erickson a soudainement et inopinément banni les parents de la pièce, en disant que si le garçon voulait sucer son pouce, c’était son affaire. En agissant de la sorte et en présentant l’affaire du point de vue du garçon (« C’est son affaire »), Erickson a établi une relation de confiance avec le garçon, à partir de laquelle il a pu l’amener progressivement à un point où il ne voulait plus sucer son pouce.

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Faire l’expérience du client – parce que le physique accompagne le psychisme

Lorsque nous traitons des fumeurs nous devons habiter leur réalité, et même souligner les merveilles et les avantages (apparents) du tabagisme, avant d’essayer de les éloigner de son emprise et de les amener à une vie meilleure. C’est très important pour éviter la résistance, qui n’est souvent qu’une peur du changement. S’adapter et refléter la physicalité de nos clients peut nous apprendre quelque chose à nous, tout en aidant potentiellement nos clients. Lorsque vous adoptez la posture de quelqu’un, vous pouvez être en mesure de ressentir quelque chose de sa réalité, de sa perspective. Il est maintenant clair que lorsque nous ressentons une émotion, celle-ci affecte notre posture et notre physique. Mais il s’agit d’une voie à double sens, la façon dont vous utilisez votre corps aura également un impact sur ce que vous ressentez.

Si vous voulez savoir comment quelqu’un se sent, vous pouvez lui demander, bien sûr, mais vous pouvez aussi adopter sa façon de s’asseoir, de se tenir debout, de marcher et de parler pendant un moment, et en faire l’expérience par vous-même : très éclairant !

 

Méthaphores

Ressources

Vous pouvez construire vos propres métaphores et espérer que le client les assimilera, mais le fait de renvoyer au client ses propres métaphores contribue à établir un rapport. S’il dit qu’il a « plein le dos », qu’il est « accablé » ou qu’il se sent est « enfermé », il vous donne un formidable matériel de communication.

Les mots sont des métaphores : Tous les mots sont des « métaphores » dans la mesure où ils correspondent à quelque chose qui n’est pas un mot, le remplace ou le symbolise. Et certains mots sont plus abstraits (et nécessitent donc une recherche intérieure pour leur donner un sens) que d’autres. Par exemple, un mot comme « voiture » ou « brique » est plus concret et facile à saisir que des mots plus nébuleux comme « réalisation » qui nécessite plus de recherche pour en tirer un sens.

Les clients utilisent souvent des nominalisations lorsqu’ils parlent de leurs problèmes. Nous pouvons également les utiliser pour établir une relation et former la base des métaphores. Les nominalisations sont des noms ou des adjectifs abstraits, souvent dérivés de verbes. Par exemple, « relaxation » est une nominalisation dérivée du verbe « relaxer ». Les nominalisations sont des mots « hypnotiques » en ce sens qu’il s’agit de termes vagues et non spécifiques dont nous créons le sens pour nous-mêmes. Le mot ‘relaxation’, par exemple, aura une signification différente pour différentes personnes.

Nous pouvons utiliser des nominalisations telles que bien-être, confort, calme, relaxation, joie, repos, ressources, tranquillité, etc. pour stimuler les schémas réactionnels correspondants. En entendant de tels mots, l’esprit se met en quête de leur signification et la personne entre en transe.

Les nominalisations que nos clients utilisent sont liées à leurs valeurs personnelles et à leurs émotions et sont également susceptibles d’induire une transe, mais pas nécessairement dans le bon sens.

Lorsque vous renvoyez à un client ses propres nominalisations, il aura l’impression que vous le comprenez vraiment – pour autant que ce soit le cas. J’observais un étudiant qui travaillait avec un client lorsque ce dernier a dit : « Ma vie est une litanie de malheurs  » Peu de temps après, l’étudiant a dit avec sympathie :  » Les choses ont dû vous sembler terriblement malheureuses pour vous. » Le client s’est immédiatement mieux senti et a dit que c’était formidable de parler à quelqu’un qui comprenait.

POINT D’ACTION : Lisez aussi CET ARTICLE  pour obtenir d’autres idées sur la façon de se souvenir et d’utiliser les détails pour améliorer le rapport.

Il est plus facile d’établir un rapport avec certains clients qu’avec d’autres, soit parce que nous soit parce que nous avons naturellement plus de points communs avec eux, soit parce qu’ils sont eux-mêmes doués pour établir un rapport. Ils sont peut-être dotés d’une personnalité agréable. Mais nous pouvons trouver un point de contact avec n’importe quel client.  Et quand nous l’avons, nous, le thérapeute et le client, pouvons vraiment commencer à se concentrer sur les objectifs réels de la thérapie.

Coaching : Utiliser la croyance d’une personne pour la rendre créatrice – Outil de Coaching

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Le charpentier

Alors qu’il travaillait dans un hôpital, Milton Erickson a rencontré un homme qui croyait être Jésus-Christ. Au lieu de le contester, Erickson a dit au patient qu’il avait entendu dire que son père était charpentier. Comme cette déclaration correspondait à l’illusion, l’homme ne pouvait pas en nier la validité. Erickson a alors pu convaincre cet homme d’aider à construire des étagères à l’hôpital. Le comportement de l’homme est progressivement devenu plus « normal ». Un comportement normal et constructif tend à normaliser la psychologie d’une personne. Finalement, il a pu quitter l’hôpital et exercer la profession de menuisier…

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En plus d’être un exemple instructif de l’art d’établir un rapport, ce cas est également un excellent exemple du principe d' »utilisation », où même les éléments problématiques qu’un patient apporte à la thérapie ne sont pas rejetés, mais utilisés ! Et peuvent jouer un rôle important, voire central, dans le processus thérapeutique.

 

FUTURISATION Outil de PNL – Etat dépressif

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Pour un Objectif donné (spécifique) ou pour aider une personne triste / déprimée à sortir de son état :

1  – questions

Questions sur la physiologie :
dans un état « fort »
comment vous tiendrez-vous?
comment parleriez-vous?
comment respireriez-vous?
quelle serait l’expression de votre visage?
Notez les modalités et sous-modalités : quelles seraient les sensations, les couleurs, les sons ? (à adapter en fonction du VAKOG de la personne)
Notez-les réponses.

Questions sur les Représentations mentales :  dans un état « fort »
à quoi penseriez-vous ?
comment vous structurez votre journée ?
vos actions ?
croyez-vous en vous ?
Notez les réponses.

Ces réponses permettent déjà une première dissociation de l »état déprimé. S’il le faut, faites faire une double dissociation du genre  » si vous voyez « (prénom) » de l’extérieur quand « (prénom) » est en pleine forme et heureux… » puis posez les questions.

 

2 -Recadrage

Mettez la personne dans l’état physiologique et mental dans lequel elle serait sur elle avait atteint l’objectif.
Note : pour une personne qui est déprimée, la faire retourner à un état non-déprimé est une chose, mais essayez d’apporter un « plus » dans le nouvel état.

A partir des réponses données précédemment :
associez oralement l’objectif fixé et, de façon dynamique, debout et en avançant en marchant vers l’avant (vers l’objectif) :
– Faites prendre l’état physiologique décrit en état fort
– Associez les représentations mentales décrites en état fort
Vérifiez si la personne se sent mieux
+ on peut associer des ancrages.

Dans les cas de forte dépression, on ne cherchera pas un résultat terminé lors de la première séance, mais on demandera à la personne de pratiquer une marche tous les jours jusqu’à la prochaine séance.

Ne rien faire rend dépressif, exercer le cerveau la guérit – Une étude sur le cerveau

Dune étude intitulée  » Troubles dépressifs : Altération focale de la perfusion cérébrale mesurée par imagerie par résonance magnétique avec marquage par spin artériel. , par Lui, L. M. Parkes, X. Huang, K. Zou, R. C. K. Chan, H. Yang, L. Zou, D. Li, H. Tang, T. Zhang, et al. Radiology, May1,2009; 251(2): 476 – 484.

https://pubs.rsna.org/doi/10.1148/radiol.2512081548

L’Objectif était d’évaluer la perfusion cérébrale focale chez des patients souffrant de troubles dépressifs réfractaires, des patients souffrant de troubles dépressifs non réfractaires et des sujets sains en utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) avec marquage de spin artériel (ASL). La perfusion cérébrale est un indicateur de l’activité cérébrale.

Conclusion : La diminution de l’activité du cortex préfrontal au repos, en particulier du côté gauche, est cohérente avec les résultats (d’imagerie cérébrale) de la dépression. La gravité de la dépression est souvent liée au degré d’hypométabolisme frontal. Plusieurs études ont indiqué que l’hypométabolisme se normalise après traitement si l’humeur du patient s’améliore.

Lorsque les patients déprimés effectuent une tâche de concentration, le cortex préfrontal gauche s’active souvent à des niveaux normaux, ce qui a pour effet d’améliorer leur humeur.

Le fait de ressasser les problèmes a pour effet de diminuer l’activation du cortex préfrontal gauche et d’abaisser l’humeur.

Sortir de la Dépression implique d’atteindre une destination

Bonjour,

 

Pour le coach d’accompagnement que je suis, un cheminement contre la dépression, c’est d’abord en sortir ! Ca vous parait logique ? Humm, mais est-ce bien clair pour les deux parties ?  Ce premier point est à vérifier impérativement.

– Le client peut avoir légitimement envie de rester dans la dépression, et tous les bénéfices qu’il peut en tirer : assistanat, plainte, victimisation et médicaments sont des conforts qu’il est parfois difficile de quitter.

– Quand le « thérapeute », souvent des psys, reçoit le « patient » pour que cdelu-ici lui raconte encore et encore son parcours douloureux, j’estime que c’est alimenter la rumination. Je pense qu’un parcours contre la dépression qui dépasse les 6 mois est un constat d’échec.

Oui, les deux parties peuvent trouver un confort dans ce fonctionnement, il n’est pas question de juger, mais je propose simplement autre chose.

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Concernant l’approche, et cela va concerner tout accompagnement de coaching, je vous propose de vous poser quelques questions simples, de « bon sens » :

– Faire un parcours pour sortir de la dépression, comme pour tout parcours, c’est bien poursuivre l’objectif d’arriver à un autre endroit de celui où on est : aller de la dépression vers un état de bien-être, qui sera défini ensemble avec l’accompagnant, de manière spécifique.

– La dépression est un état de stress : quand on est perdu dans une ville inconnue, le stress empêche de trouver son chemin, je suis là pour vous aider à trouver votre chemin.

– Oui, je suis là pour vous écouter, sans vous juger, et pas pour faire à votre place.

– Vous ne passez pas non plus des heures à parler à votre accompagnateur de tous les endroits où vous ne voulez pas aller, car il ne saura pas vous aider si la destination n’est pas définie !

– Vous allez, grâce aux questions de votre accompagnant, définir clairement la destination ; car tout ce qui compose votre espoir clarifie petit à petit le paysage. Car on n’avance nulle part dans le brouillard.

– Vous avez besoin de définir votre parcours étape par étape, sur la façon de vous rendre à votre destination. Les personnes qui ont défini la perspective de leur parcours ont de meilleures chances de réussir !

– Il peut être utile de savoir quels signaux le long du chemin vous permettront de savoir que vous êtes sur le chemin que vous visez : « le marché sera sur votre gauche, le pont sur le Rhin sur votre droite ».

– Vous avez besoin que votre parcours soit concret, de ressentir les effets de votre cheminement. Afin que votre parcours ne soit pas seulement une respiration, car vous ne voulez pas survivre, mais vivre!

– Si vous vous perdez en cours de route, vous saurez que comme sur un sentier forestier, vous ne serez pas dans une lamentation statique : « je suis perdu, oh je suis perdu ». Simplement, vous saurez que c’était une impasse. Alors, vous rebrousserez tranquillement chemin jusqu’au dernier carrefour, pour prendre en toute quiétude une autre option.

– Enfin, vous avez besoin d’avoir une idée claire de VOTRE propre manière de refaire ce parcours si nécessaire, si un jour vous vous perdez. Ne serait-ce que pour conforter votre confiance, votre autonomie.

– Vous avez besoin de savoir comment vous saurez que vous êtes arrivé à destination. Exemple : « vous verrez une énorme statue de Zeus à gauche du pont »).

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Voyez-vous, l’approche du coaching d’accompagnement est concret, et vous propose d’atteindre une destination. La motivation du client est donc ESSENTIELLE, mais l’accompagnant fait office de béquille, que le client peut quitter en étant arrivé à destination pour marcher en toute autonomie, en ayant regagné en confiance et en estime. Voilà tout ce que je vous souhaite !

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