Auteur/autrice : Eric LANGERMANN (Page 1 of 101)

Maladies et médecines : La cause n’est pas la source

Dans notre monde moderne, tout doit avoir une cause. Si on est malade, il faut trouver ce qui a déclenché. Et si derrière la cause, il y avait la source ? 

“On ne peut pas guérir un arbre en coupant les feuilles malades sans soigner ses racines.”

Cause vs Source : une confusion aux effets secondaires

Prenons un exemple simple. Une rivière est polluée. On cherche la cause : un déversement, une fuite, une poubelle tombée à l’eau. On nettoie. Mais si la source de pollution – une usine plus haut – continue de déverser, la pollution revient. Soigner une cause sans identifier la source, c’est écoper un bateau sans colmater la brèche.

Dans le domaine de la santé, c’est pareil. La cause est l’événement déclencheur : un choc, une infection, une mauvaise alimentation, une fatigue chronique…

La source est ce qui, en profondeur, a rendu le corps vulnérable, ou a entretenu le terrain propice : un déséquilibre ancien, un vide énergétique, une dynamique non résolue, une manière d’habiter son corps, ou de vivre sa vie.

“Chercher la cause, c’est éteindre la flamme. Trouver la source, c’est arrêter l’incendie.”

 

 

Une belle métaphore pour comprendre l’urgence de dépasser le déclencheur immédiat.

 

Médecine occidentale : la cause comme cible prioritaire

Dans les approches biomédicales, on cherche l’agent pathogène, la molécule défaillante, la fracture. C’est précis, efficace, rapide. Et indispensable dans bien des cas.

Mais une fois le symptôme calmé, il arrive que la maladie revienne. Autre organe, autre forme, mais même fond. Ce n’est pas une rechute, c’est la source qui n’a pas été entendue.

 

Médecines traditionnelles : écouter ce qui cherche à se dire

Dans la pensée orientale (et plus largement dans de nombreuses médecines traditionnelles), le symptôme est un langage. Il parle d’un déséquilibre. Le soigner, oui, mais surtout : remonter le courant, rétablir les équilibres pour aider le corps à guérir (car nul médicament ne guérit, ni aucune médecine ne guérit)

 

“Le symptôme est la nswletter que le corps nous envoie, la source est le message qu’il essaie de faire passer.”

 

 Pour une alliance des regards

Ce n’est pas un combat entre deux mondes. C’est un appel à la complémentarité.  Les médicaments sont nécessaires. Les thérapies d’urgence, vitales. Les interventions ciblées, salutaires.

Mais à côté, il y a tout un monde de compréhension du vivant. Des approches qui regardent l’humain dans sa globalité. Son corps, son énergie, ses émotions, ses rythmes. Pas pour rêver d’un monde sans douleurs. Mais pour accueillir la santé comme un mouvement, une écoute, une responsabilité.

 

Changeons de niveau

On ne peut pas réparer la vie comme on répare une machine.
Car le vivant n’est pas un moteur, c’est un système complexe aux mille relations et interdépendances.

Et ce n’est pas seulement la branche tombée dans l’eau qui fait barrage. C’est peut-être la montagne en amont qui s’érode depuis des années.

 “La maladie ne naît pas soudainement, elle est la conséquence d’un déséquilibre ancien.

C’est là que commence le vrai soin, celui qui regarde l’histoire complète.

 

polycrise ou bien une seule grande crise ?

Ces derniers temps, un mot a pris ses quartiers dans les médias, les rapports d’experts et les conférences en costard : polycrise. Le mot a l’air intelligent, presque rassurant — comme si le fait de nommer les choses leur donnait une forme de maîtrise. Pourtant, à force de l’entendre, quelque chose m’a gratté l’oreille.

Et si ce terme, en apparence pertinent, nous faisait justement passer à côté de l’essentiel ?
Et si ce n’était pas plusieurs crises… mais une seule, immense, globale, enracinée dans un regard trop longtemps fragmenté sur le monde ?

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Polycrise : un mot pour nommer… ou pour compartimenter ?

Le mot « polycrise » semble moderne, pratique. Il désigne une situation où plusieurs crises se manifestent en même temps : climat, économie, géopolitique, santé, démocratie, relations sociales… À première vue, il a le mérite de reconnaître l’ampleur et la simultanéité des tensions. Il est d’ailleurs utilisé par des institutions comme le Forum économique mondial de Davos ou la Banque mondiale pour tenter de comprendre cette complexité.

Nommer n’est pas toujours relier.

Derrière le confort apparent du mot “polycrise”, se cache une logique de séparation. Comme s’il s’agissait d’une série de problèmes indépendants qui, par malchance, se manifesteraient tous en même temps. Comme s’il suffisait de résoudre chaque « crise » dans sa colonne Excel pour rétablir l’équilibre général.

Or, c’est précisément cette manière de penser en silos — en « domaines », en « secteurs », en « spécialités » — qui nous a conduits là où nous sommes.

 

Ce qui craque, c’est une vision du monde

Regardons de plus près. Ce qui s’effondre aujourd’hui, ce n’est pas seulement le climat, ou les marchés, ou la biodiversité, ou la santé mentale collective.

Ce qui s’effondre, c’est un imaginaire, un système de croyances, une manière de se représenter la réalité.
C’est l’idée que l’humain est séparé de la nature.
Que la croissance est infinie.
Que la technologie nous sauvera toujours à temps.
Que l’on peut contrôler le vivant comme on ajuste une machine.

Cette crise globale est ontologique avant d’être écologique, économique ou politique. C’est une crise du sens, une crise de notre lien au vivant, une crise de la relation – aux autres, à soi, au monde.

Le vivant ne connaît pas les silos

Dans le vivant, tout se répond, tout s’engendre, tout circule.

Une sécheresse ici déplace des populations ailleurs, ce qui agite des tensions sociales là-bas, ce qui fait grimper l’extrême droite ici, ce qui influence des politiques climatiques ailleurs encore.

Ce n’est pas une chaîne causale linéaire, c’est un réseau. Un tissu. Une danse. Quand on tire sur un fil, c’est toute la trame qui frémit.

Les anciens savaient cela intuitivement. Et aujourd’hui, même les sciences dures redécouvrent l’interdépendance : des microbiotes intestinaux à la régulation du climat, tout est connecté. Le monde est relation, pas entités isolées.

 

Ce que nous appelons “polycrise” ressemble à une mue

Et si cette soi-disant “polycrise” n’était pas un empilement d’échecs, mais le râle d’agonie d’un ancien monde… et peut-être, déjà, le premier cri d’un monde en gestation ?

Ce moment où tout semble se déliter pourrait bien être une mue civilisationnelle.
Mais attention : une mue n’est pas une opération sans douleur. Le serpent ne se débarrasse pas de sa peau d’un coup de baguette magique. Il frotte, il gratte, il se tord.

Un regard historique : ce n’est pas la première fois

L’histoire humaine est tissée d’effondrements. Et ce qui est frappant, c’est que ces basculements majeurs ont toujours été multiformes, comme aujourd’hui.

Prenons la fin de l’Empire romain.
Ce n’est pas une seule crise qui l’a emporté, mais une conjonction :

épuisement du modèle économique basé sur l’esclavage,

délitement du tissu social,

pressions extérieures (invasions, mais aussi migrations),

perte de légitimité des institutions,

et au fond, perte de sens collectif.

On pourrait dire la même chose des Mayas, des civilisations de l’Indus, ou même de l’effondrement de la modernité soviétique. Ce sont toujours des systèmes entiers qui s’essoufflent, non pas à cause d’une cause unique, mais par saturation interne et résonance externe.

Alors, que faire de tout cela ?

Il serait tentant de céder au fatalisme. De se dire que “c’est foutu”, ou au contraire de foncer tête baissée vers des solutions techniques censées tout régler (IA, géo-ingénierie, décroissance brutale ou fantasmes de retour à la terre).
Mais peut-être faut-il d’abord changer de regard.

Plutôt que de chercher à “résoudre” la polycrise, nous pouvons apprendre à lire les signes.
À ralentir. À sentir ce qui, dans cette grande agitation, cherche à naître.

Et surtout, à désapprendre la séparation.

Conclusion : Une seule crise… celle du lien

Finalement, il n’y a peut-être pas beaucoup de crises, mais une seule, immense, traversante : la crise du lien.

Le lien entre l’humain et la nature.
Le lien entre notre pensée et nos actes.
Le lien entre les vivants, visibles et invisibles.

Redonner place à ces liens, c’est peut-être le début d’une réponse.
Pas une solution miracle, non.
Mais une posture vivante, enracinée, ouverte. Une posture qui ne prétend pas tout maîtriser, mais qui accepte l’imprévisible comme une composante du réel.

Et si ce n’était pas la fin du monde… mais la fin d’un monde ?
Et donc, le début d’un autre ?

Eric Langermann

l’Esprit et le cerveau en MTC

l’Esprit et le cerveau

En MTC le Shen l’Esprit réside au Cœur. L’Esprit est la conscience de ce qui se passe dans le cerveau.

Le cerveau est une sorte de grosse machinerie subtile de neurones, de synapses, d’influx électriques, etc… mais le fait d’avoir conscience d’être réside dans le Shen du Cœur. D’ailleurs, seul le Cœur peut ressentir les émotions. Les émotions sont rattachées aux Organes et sont signalées par des manifestations dans les systèmes lymphatiques, hormonaux, immunitaires, nerveux, cardio-vasculaires etc… mais toutes ces manifestations n’en font pas qu’elles sont conscientisées par la personne. Le Shen du Cœur lui seul possède la conscience d’exister.

Par exemple, les pensées se forment dans le cerveau, on peut en suivre des signaux électriques mais personne n’a jamais observé une pensée, sinon la personne qui en a pris conscience. Ou encore et dans la même idée, observer ses pensées est une activité exécutée par le cerveau, mais observée, ou plus exactement « mise en conscience » par le Shen du Cœur.

Des 5 agrégats de la philosophie bouddhiste, on peut dire que la forme, les sensations, les perceptions, les pensées-fabrications se passent dans le corps et dans le cerveau, mais la conscience se conscientise dans le Shen du Cœur. Ce qui permet à être sensible d’être conscient qu’il est sensible, c’est le Shen du Cœur.

 

Seul, oui, mais amoureux

Seul, oui, mais amoureux. Quand je pense à toi, des vagues de tendresse parcourent mon coeur et mon corps, et je te sens toute contre moi, tu es là, mon amour impossible.

Tu es là, dans tous ces poèmes de la nature,

Tu es là dans le rayon de soleil filtré par les feuilles des arbres,

Tu es là dans le vert tendre des jeunes feuilles du printemps,

Tu es là dans le balancement des herbes hautes de ces près anciens porteurs de mille espèces sauvages,

Tu es là dans le regard curieux du chevreuil à l’arrêt avant de se sauver dans les sous-bois,

Tu es là dans l’écorce à la fois lisse et rugueuse de cet arbre plusieurs fois centenaire, et je voudrais y graver nos initiales avec un coeur qui les unit,

Tu es là dans les strates des pierres taillées laissées là par des humains d’il y a quelques centaines d’années, et là j’y grave la courbe si harmonieuse de ton initiale, un plus et les angles de la mienne,

Tu es là, dans l’indicible, dans le sentiment le plus profond, celui tapi au fond de mon coeur, tendre et fort à la fois, soyeux avec des bords un peu rugueux, je croirais caresser ma grande Toi, avec ce presque qui fait toute la différence …

Tu es loin, tu restes loin c’est ton choix, tu as choisi et je porte avec moi ma solitude triste et douce à la fois,

Tu es loin là-bas, et c’est sûrement ce qui me pousse à toujours aller te cherche plus loin, dans d’autres paysages, d’autres montagnes, d’autres plaines, d’autres embruns et d’autres nouveaux vents d’ailleurs,

Tu es dans ces ailleurs, tu es mon absence, tu es ma douleur, cet autre sang qui coule sur la joue de mes errances.

Oui, je ne trouve pas l’amour ailleurs comme tu me le souhaites, ou alors comme tu te le souhaites à toi m’aime, je ne sais pas,

Oui, je ne le peux pas trouver l’amour ailleurs, mon coeur est amoureux, jusque dans mes cellules de mon corps je porte notre union de coeur, d’esprit et de corps

Oui, c’est dans l’union de la matière que l’amour s’élève dans les étoiles, et j’irai te retrouver dans les étoiles, un jour, trop tard, mon amour.

Se faire suivre par un psy, mais aller de l’avant avec le coaching

Le Coaching « CARE » prend toute son ampleur pour les personnes qui sont dans un mal-être, qui prennent soin d’eux, mais qui n’arrivent pas à se débarrasser d’un mal-être qui est chronique sans même s’en rendre compte …

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Le piège du parcours psy

Le risque d’un parcours régulier avec une/un psychologue, (au-delà de quelques semaines), c’est que ce « moment avec mon/ma psy » devienne une bouffée d’oxygène dans un quotidien lourd.

En quoi c’est un piège ? C’est que le quotidien, lui, reste lourd ! Un conflit peut naitre, sourd, qui oppose la lourdeur du quotidien au moment avec le/la psy, qui devient alors une douce habitude, un compromis qui est compromission, en mode survie.

C’est un schéma dans lequel il n’y a pas d’évolution : la personne reste dans l’environnement qui crée son mal-être, elle arrive juste à le vivre moins mal.

Certes, certaines personnes ont des particularités qui ne leur permettraient pas de vivre mieux. Mais ce sont des exceptions. La grande majorité des consultants de psychologues auraient les capacités d’agir sur leur mal-être.

Et là, on nous déballe les « blessures » et les « hyper-sensibilités », comme si elles devaient nous condamner : non !

Ce compromis  » je reste dans mon mal-être et je vais voir ma/mon psy  » peut même aller jusqu’à refuser d’évoluer positivement. Car si la lourdeur du quotidien s’allégeait, la parenthèse avec le/la psy perdrait de son effet cocooning. Alors, pour conserver ce jardin intime de douceur, parce qu’on ne sait pas comment s’y prendre, (et aussi, avouons-le, par une certaine paresse) on reste dans le compromis de la compromission. Ce n’est pas une accusation, c’est du vécu.

 

Psy et accompagnement, deux rôles complémentaires.

Le parcours avec une/un psy a énormément de vertus, mais il ne prépare pas à un futur dans le bien-être épanoui, valorisé (et sans psy !). La psychologie s’appuie sur le diagnostic, sur ce qui existe déjà, sur du rationnel. C’est bien, mais il manque la construction du futur.

Il manque l’impulsion vers le futur ! Une impulsion qui est construite, concrète, avec des perspectives réjouissantes ! C’est une (excellente) chose de traiter ses blessures et ses traumas, mais pour un futur différent, il faut une personne différentes : se découvrir des talents, se sentir valorisé et se valoriser, choisir ses croyances, être aligné avec son être, construire son nouveau soi.

Car on ne peut pas aller vers un avenir différent en continuant à penser et agir comme avant ! Et ça, ça ne s’apprend pas dans les manuels de développement personnel, car chaque personne est unique, c’est dans la singularité que se trouve notre shen, ce qui nous fait rayonner, et ce qui fait illuminer nos vies ne se trouve pas dans les tutos. Un accompagnement doit être tout aussi unique, personnalisé, centré sur la personne, concret, approprié, ciblé !

 

Une journée avec ou sans perspective

Imaginez : Le matin au réveil, vous vous réveillez

cas 1 psy seul – Les problèmes de la veille sont passés. OK. Et après ? Vous allez évoluer dans le même quotidien. Vous voulez changer des choses pour aller mieux, mais comment faire ? vous regardez des tutos et lisez des livres de développement personnel. Ca peut durer des années, comme votre parcours psy.

cas 2 psy + CARE* – Non seulement vous sentez vos soucis, mais  vous vous sentez léger, car avez plein de perspectives qui vous réjouissent. Ca vous booste, vous avez confiance en vous, vous êtes valorisé, vous êtes accompagné(e), vous êtes pleine d’entrain.

Je pense qu’il est plus intéressant d’associer les rôles. La psychologie a son rôle, l’accompagnement au changement a le sien. Les démarches ne sont pas identiques, mais elles sont complémentaires.

Alors si vous êtes en parcours psy depuis trop longtemps, et que vous avez envie que ça change, contactez moi.

Eric LANGERMANN

* CARE : Coaching d’Accompagnement Rogérien en Empathie.

Cerveau gauche, cerveau droit, cerveau intégré.

Cerveau gauche, cerveau droit, cerveau intégré.

La médecine occidentale est celle du cerveau gauche. Elle décortique, analyse, dissèque. C’est une grande force ! Elle arrive même, avec l’imagerie, à entrer dans les corps pour y « voir » ce qui s’y passe. Radio, écho, scanner, IRM sont des révolutions. Elle pourrait certainement, si elle s’y intéressait, analyser les flux électro-chimiques, électro-magnétiques, de nos cerveaux et de nos coeurs. Pour le moment, la médecine rejette en bloc ces aspects.

La médecine occidentale n’aborde par des êtres vivants, mais des maladies. Voilà pourquoi les médecins n’ont plus besoin de prendre du temps en consultation. Ils sont à l’affut des maladies.

La médecine occidentale aborde le corps par le cerveau gauche, celui de la focalisation. Et les progrès de cette focalisation amène à une hyper-spécialisation des médecins. A tel point que chaque spécialiste ne voit plus qu’une partie de plus en plus ténue du spectre du corps humain. Le revers de cette hyper-connaissance est que la personne, l’être humain avec ses complexités et sa singularité, est de plus en plus ignorée. Et la médecine passe ainsi à côté de tout un tas de paramètres qui sont décisifs pour la maladie.

La médecine occidentale accumule des informations et les déclare « connaissance ».

J’ai eu un exemple frappant : une médecin « en dehors » qui est médecin généraliste qui aborde toutes les pathologies selon l’interprétation des rêves et l’homéopathie exclusive. Je pensais avoir trouvé la perle rare. Mais après quelques consultations, j’ai constaté que la mentalité de cette personne reste celle d’une médecine braquée, exclusive, excluante, et bien des médecins « classiques » sont plus ouverts aux soins « non officiels » que cette personne hyper-spécialisée, et hyper-focalisée au point d’en perdre le discernement.

La focalisation est une activité du cerveau gauche, la spécialisation en est un paroxysme. Il manque quoi ? il manque le discernement, la prise de recul, la vue large. Ca, c’est le travail du cerveau droit !

Et notre société manque cruellement de cerveau droit ! Notre médecine aussi !

La MTC offre un équilibre, un bi-partisme.

 

Le corps et l’Esprit

Giovanni Maciocia explique que la matière (le corps) et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi.

La médecine occidentale est une médecine de la matière. Y compris la psychiatrie qui aborde les troubles psychiques par la logique de la matière, le cerveau, le diagnostic, la décortication.

Or, nous sommes certes matière, mais pas que ! Nous sommes également « formés » de non-matière. On peut d’ailleurs en apercevoir pour partie sa manifestation, quand on peut mesurer le signal électro-magnétique de ce qui se passe dans notre cerveau, par exemple. Mais on ne « voit » pas ce qui est la source de ces signaux : par exemple, on ne peut pas « voir » une pensée.

La médecine occidentale n’a pas de méthodologie pour aborder le psychisme selon des critères et paramètres spécifiques au non-matériel. Tout comme on ne peut par appliquer aux ondes des calculs de matière, le psychisme n’obeït pas aux mêmes lois que le corps.

De plus, la pensée occidentale sépare le corps du psychisme. Par justement le fait qu’elle aborde les objets, et n’a pas d’approche contextuelle.

La médecine chinoise offre une approche globale, « globalisante », qui ne sépare donc pas la matière du corps de la non-matière du psychisme : « le corps et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi ». Elle nous aborde par le contexte, c’est-à-dire par la personne dans sa globalité, entière, et singulière.

La médecine chinoise donne une existence intégrée à ces parties plus subtiles de notre existence, que ce soit le raisonnement, la créativité, les émotions, les pensées …  :  » La matière (le corps) et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi « .

Ces aspects mentaux, émotionnels sont d’ailleurs totalement intégrés au corps. Les 5 organes Yin sont tout autant des systèmes et des fonctions auxquels correspondent leurs respectifs aspects de Qi non-condensé.

Mais en plus, leur correspondent aussi des aspects spirituels, des notions d’âmes : l’âme éthérée, et l’âme corporelle en sont des aspects importants.

Tous ces aspects peuvent perdre un cerveau occidental, qui jugera peut-être tout cela en disant que la MTC mélange tout. On peut aussi voir cela d’une manière plus large : la MTC intègre tout !

Car il s’agit de la même origine : la matière (vivante) et l’Esprit ne sont rien d’autre que des états différents de condensation et d’agrégation du Qi.

 

Le vide existe-t-il ?

Pour Zhang Zai, philosophe néo-confucéen de l’époque Han, l’élément de base de l’univers est le Souffle : le Qi. Dans sa forme condensée, il prend forme et se manifeste à nos sens. Sans condensation, le Qi reste indifférencié et reste encore équivalent au Grand Vide (Taixu). On trouve déjà cette idée dans le Tao Te King.

Selon cette philosophie, le vide est rempli de Qi, sous une forme informe, plus subtile que les formes subtiles proches de la matière et de sa manifestation.

Si le vide était vide, comment pourrait-on voir au travers ? Comment pourrait-on en calculer les étendues ? Quand quelque chose est constitué de rien, est-il pour autant vide ?

Prenons un aliment qui est mis sous vide d’air. Si on passe le sachet dans la machine à faire du vide, le sachet se rétracte peu à peu autour de la matière, et il ne reste en principe pas une seule bulle d’air à l’intérieur du sac. Dans ce cas, l’aliment, donc la matière, est la seule chose qui « existe ». Si je fais le parallèle avec l’univers, si le vide était vide, tout ce qui est matière, les étoiles et les planètes et tous les objets « matière » seraient ratatinés en un seul bloc.

Ce qui m’amène à penser que ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de matière que quelque chose n’est pas « investi ». Par quoi ? Par, je pense, ce que la philosophie chinoise ancienne appelle le Qi.

 

 

 

 

« Qu’êtes-vous ? Qu’est-ce que vous êtes ? Existez-vous vraiment ? ».

La logique du non-soi

« Qu’êtes-vous ? Qu’est-ce que vous êtes ? Existez-vous vraiment ? ».

Pour être, quelque chose doit être permanent. Selon le bouddhisme, le moi, ce que je suis, est formé de cinq agrégats : la forme, les sensations, les perceptions, les pensées-fabrications, et la conscience. Mais on observe qu’aucun de ces éléments n’est permanents. Par conséquent, si je suis formé de ces 5 agrégats, je ne suis pas un « moi » durable, permanent. Donc, suivant cette logique, je n’ai pas de « soi », je ne suis pas.

Cette logique implique que pour être, je devrais « contenir », « héberger », « incarner » quelque chose qui est permanent. On peut se demander pourquoi. En effet.

Seulement je ne sais pas vous, mais moi, je ressens quelque chose qui est permanent depuis que je suis petit, depuis que ma conscience d’être est éveillée. Je nomme « ça » la « vie en moi », ou encore « mon âme », « l’essence », quelque chose de plus subtil que les 5 agrégats, quelque chose qui me relie à l’essence de la Vie. Cette seule non-chose est fondamentalement « ce que je suis », c’est ce qui me fait vibrer, c’est ce qui me retient à la vie, à l’instinct de vie, c’est là que se trouve ce qui est différent des émotions et des désirs, à savoir l’Amour, la Vie, la flamme de Vie, le Qi.

Selon la philosophie bouddhiste, je n’ai pas besoin d’être ce que je suis, au contraire je ne dois pas l’être. Car quand je me mets à être moi, je m’identifie aux agrégats et là, je me sépare des autres, de la vie, de la connexion.

Mais je pense qu’il y a confusion. Le « je suis » de l’amour universel n’est pas le « moi-identifié » aux agrégats. Si je m’identifie aux agrégats, je cultive en effet l’égo. Mais cette flamme de vie en moi n’est pas le moi.

Cette flamme de vie est uni-vers-celle, vers l’extérieur de ce « moi ». Cette énergie de flamme de vie est justement ce qui me départi de l’identification à un 1 divisé, l’individu.

Et pour me sentir vivant, pour me sentir connecté à l’autre et faire le bien autour de moi, je dois exister. Je ne peux pas devenir un être qui fait le bien pour les autres sans que quelque chose de moi aille vers l’autre.

Et aucun des 5 agrégats n’est tourné vers l’extérieur, ce sont seulement des repères pour que la conscience d’être puisse se repérer, dans l’intérieur, dans l’absence de connexion.

Ce qui sépare les humains du reste de l’humanité

Ce qui sépare les humains du reste de l’humanité et de la connexion à l’univers, c’est la conscience d’être soi. Cette conscience isole l’être et le rend 1-dividu.

Car le coeur est uni vers, uni vers l’autre, uni vers l’extérieur de soi. Le coeur n’a pas d’intérieur ni d’extérieur, car le soi est inscrit dans la conscience. Une fois la conscience levée, mise de côté, aucune séparation n’existe plus.

Le coeur ne juge pas, il n’a pas besoin de nommer des valeurs car tous les coeurs ont la même valeur, celle de l’Amour. Je ne parle pas d’amour amoureux, ni d’amour béni-oui-oui.

C’est la con-science qui nous sépare, avec ses préceptes, ses informations, ses principes, ses vérités et ses opinions, et tous les enfants et petits-enfants du jugement. Ils sont des repères pour l’être devenu un-divise-du, lequel est perdu dans un monde interne sombre.

Que pouvons-nous faire ? Nous pouvons laisser moins de place à notre cerveau, à cette conscience de soi, et davantage à l’être, au coeur et sa connexion naturelle avec les autres coeurs, avec la nature, avec ce qui est.

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