La réponse à la relaxation induit des modifications temporelles du transcriptome dans le métabolisme énergétique, la sécrétion d’insuline et les voies inflammatoires.

Dans cet article scientifique de 2013, intégralement et gratuitement disponible via ce lien, les chercheurs ont fait le lien plus qu’évident entre la pratique régulière de la relaxation et la bonne santé.

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La réponse de relaxation (RR) est le pendant de la réponse au stress. Des pratiques millénaires évoquant la RR incluent la méditation, le yoga et la prière répétitive. Bien que l’élicitation de la RR soit une intervention thérapeutique efficace qui contrecarre les effets cliniques négatifs du stress dans des troubles tels que l’hypertension, l’anxiété, l’insomnie et le vieillissement, les mécanismes moléculaires sous-jacents qui expliquent ces avantages cliniques restent indéterminés. Afin d’évaluer les changements génomiques rapides dépendant du temps (temporels) pendant une session de pratique de la RR chez des praticiens en bonne santé ayant des années de pratique de la RR et également chez des novices avant et après 8 semaines de formation à la RR, nous avons mesuré le transcriptome dans le sang périphérique avant, immédiatement après et 15 minutes après l’écoute d’un CD d’incitation à la RR ou d’un CD d’éducation sanitaire. Les pratiquants à court et à long terme ont évoqué des changements temporels significatifs dans l’expression des gènes, avec une plus grande importance chez ces derniers par rapport aux novices. La pratique de la RR a augmenté l’expression des gènes associés au métabolisme énergétique, à la fonction mitochondriale, à la sécrétion d’insuline et au maintien des télomères, et a réduit l’expression des gènes liés à la réponse inflammatoire et aux voies liées au stress. Les analyses de réseau interactives des voies affectées par la RR ont identifié l’ATP synthase mitochondriale et l’insuline (INS) comme étant les molécules critiques les plus régulées à la hausse (focus hubs) et les gènes de la voie NF-κB comme étant les focus hubs les plus régulés à la baisse. Nos résultats indiquent pour la première fois que l’élicitation de la RR, en particulier après une pratique à long terme, peut évoquer ses avantages pour la santé en aval en améliorant la production et l’utilisation de l’énergie mitochondriale et en favorisant ainsi la résilience mitochondriale par la régulation à la hausse de l’ATPase et de la fonction de l’insuline. La résilience mitochondriale pourrait également être favorisée par la régulation à la baisse, induite par la RR, des cibles amont et aval associées à NF-κB qui atténuent le stress.