Mois : juin 2025

Maladies et médecines : La cause n’est pas la source

Dans notre monde moderne, tout doit avoir une cause. Si on est malade, il faut trouver ce qui a déclenché. Et si derrière la cause, il y avait la source ? 

“On ne peut pas guérir un arbre en coupant les feuilles malades sans soigner ses racines.”

Cause vs Source : une confusion aux effets secondaires

Prenons un exemple simple. Une rivière est polluée. On cherche la cause : un déversement, une fuite, une poubelle tombée à l’eau. On nettoie. Mais si la source de pollution – une usine plus haut – continue de déverser, la pollution revient. Soigner une cause sans identifier la source, c’est écoper un bateau sans colmater la brèche.

Dans le domaine de la santé, c’est pareil. La cause est l’événement déclencheur : un choc, une infection, une mauvaise alimentation, une fatigue chronique…

La source est ce qui, en profondeur, a rendu le corps vulnérable, ou a entretenu le terrain propice : un déséquilibre ancien, un vide énergétique, une dynamique non résolue, une manière d’habiter son corps, ou de vivre sa vie.

“Chercher la cause, c’est éteindre la flamme. Trouver la source, c’est arrêter l’incendie.”

 

 

Une belle métaphore pour comprendre l’urgence de dépasser le déclencheur immédiat.

 

Médecine occidentale : la cause comme cible prioritaire

Dans les approches biomédicales, on cherche l’agent pathogène, la molécule défaillante, la fracture. C’est précis, efficace, rapide. Et indispensable dans bien des cas.

Mais une fois le symptôme calmé, il arrive que la maladie revienne. Autre organe, autre forme, mais même fond. Ce n’est pas une rechute, c’est la source qui n’a pas été entendue.

 

Médecines traditionnelles : écouter ce qui cherche à se dire

Dans la pensée orientale (et plus largement dans de nombreuses médecines traditionnelles), le symptôme est un langage. Il parle d’un déséquilibre. Le soigner, oui, mais surtout : remonter le courant, rétablir les équilibres pour aider le corps à guérir (car nul médicament ne guérit, ni aucune médecine ne guérit)

 

“Le symptôme est la nswletter que le corps nous envoie, la source est le message qu’il essaie de faire passer.”

 

 Pour une alliance des regards

Ce n’est pas un combat entre deux mondes. C’est un appel à la complémentarité.  Les médicaments sont nécessaires. Les thérapies d’urgence, vitales. Les interventions ciblées, salutaires.

Mais à côté, il y a tout un monde de compréhension du vivant. Des approches qui regardent l’humain dans sa globalité. Son corps, son énergie, ses émotions, ses rythmes. Pas pour rêver d’un monde sans douleurs. Mais pour accueillir la santé comme un mouvement, une écoute, une responsabilité.

 

Changeons de niveau

On ne peut pas réparer la vie comme on répare une machine.
Car le vivant n’est pas un moteur, c’est un système complexe aux mille relations et interdépendances.

Et ce n’est pas seulement la branche tombée dans l’eau qui fait barrage. C’est peut-être la montagne en amont qui s’érode depuis des années.

 “La maladie ne naît pas soudainement, elle est la conséquence d’un déséquilibre ancien.

C’est là que commence le vrai soin, celui qui regarde l’histoire complète.

 

polycrise ou bien une seule grande crise ?

Ces derniers temps, un mot a pris ses quartiers dans les médias, les rapports d’experts et les conférences en costard : polycrise. Le mot a l’air intelligent, presque rassurant — comme si le fait de nommer les choses leur donnait une forme de maîtrise. Pourtant, à force de l’entendre, quelque chose m’a gratté l’oreille.

Et si ce terme, en apparence pertinent, nous faisait justement passer à côté de l’essentiel ?
Et si ce n’était pas plusieurs crises… mais une seule, immense, globale, enracinée dans un regard trop longtemps fragmenté sur le monde ?

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Polycrise : un mot pour nommer… ou pour compartimenter ?

Le mot « polycrise » semble moderne, pratique. Il désigne une situation où plusieurs crises se manifestent en même temps : climat, économie, géopolitique, santé, démocratie, relations sociales… À première vue, il a le mérite de reconnaître l’ampleur et la simultanéité des tensions. Il est d’ailleurs utilisé par des institutions comme le Forum économique mondial de Davos ou la Banque mondiale pour tenter de comprendre cette complexité.

Nommer n’est pas toujours relier.

Derrière le confort apparent du mot “polycrise”, se cache une logique de séparation. Comme s’il s’agissait d’une série de problèmes indépendants qui, par malchance, se manifesteraient tous en même temps. Comme s’il suffisait de résoudre chaque « crise » dans sa colonne Excel pour rétablir l’équilibre général.

Or, c’est précisément cette manière de penser en silos — en « domaines », en « secteurs », en « spécialités » — qui nous a conduits là où nous sommes.

 

Ce qui craque, c’est une vision du monde

Regardons de plus près. Ce qui s’effondre aujourd’hui, ce n’est pas seulement le climat, ou les marchés, ou la biodiversité, ou la santé mentale collective.

Ce qui s’effondre, c’est un imaginaire, un système de croyances, une manière de se représenter la réalité.
C’est l’idée que l’humain est séparé de la nature.
Que la croissance est infinie.
Que la technologie nous sauvera toujours à temps.
Que l’on peut contrôler le vivant comme on ajuste une machine.

Cette crise globale est ontologique avant d’être écologique, économique ou politique. C’est une crise du sens, une crise de notre lien au vivant, une crise de la relation – aux autres, à soi, au monde.

Le vivant ne connaît pas les silos

Dans le vivant, tout se répond, tout s’engendre, tout circule.

Une sécheresse ici déplace des populations ailleurs, ce qui agite des tensions sociales là-bas, ce qui fait grimper l’extrême droite ici, ce qui influence des politiques climatiques ailleurs encore.

Ce n’est pas une chaîne causale linéaire, c’est un réseau. Un tissu. Une danse. Quand on tire sur un fil, c’est toute la trame qui frémit.

Les anciens savaient cela intuitivement. Et aujourd’hui, même les sciences dures redécouvrent l’interdépendance : des microbiotes intestinaux à la régulation du climat, tout est connecté. Le monde est relation, pas entités isolées.

 

Ce que nous appelons “polycrise” ressemble à une mue

Et si cette soi-disant “polycrise” n’était pas un empilement d’échecs, mais le râle d’agonie d’un ancien monde… et peut-être, déjà, le premier cri d’un monde en gestation ?

Ce moment où tout semble se déliter pourrait bien être une mue civilisationnelle.
Mais attention : une mue n’est pas une opération sans douleur. Le serpent ne se débarrasse pas de sa peau d’un coup de baguette magique. Il frotte, il gratte, il se tord.

Un regard historique : ce n’est pas la première fois

L’histoire humaine est tissée d’effondrements. Et ce qui est frappant, c’est que ces basculements majeurs ont toujours été multiformes, comme aujourd’hui.

Prenons la fin de l’Empire romain.
Ce n’est pas une seule crise qui l’a emporté, mais une conjonction :

épuisement du modèle économique basé sur l’esclavage,

délitement du tissu social,

pressions extérieures (invasions, mais aussi migrations),

perte de légitimité des institutions,

et au fond, perte de sens collectif.

On pourrait dire la même chose des Mayas, des civilisations de l’Indus, ou même de l’effondrement de la modernité soviétique. Ce sont toujours des systèmes entiers qui s’essoufflent, non pas à cause d’une cause unique, mais par saturation interne et résonance externe.

Alors, que faire de tout cela ?

Il serait tentant de céder au fatalisme. De se dire que “c’est foutu”, ou au contraire de foncer tête baissée vers des solutions techniques censées tout régler (IA, géo-ingénierie, décroissance brutale ou fantasmes de retour à la terre).
Mais peut-être faut-il d’abord changer de regard.

Plutôt que de chercher à “résoudre” la polycrise, nous pouvons apprendre à lire les signes.
À ralentir. À sentir ce qui, dans cette grande agitation, cherche à naître.

Et surtout, à désapprendre la séparation.

Conclusion : Une seule crise… celle du lien

Finalement, il n’y a peut-être pas beaucoup de crises, mais une seule, immense, traversante : la crise du lien.

Le lien entre l’humain et la nature.
Le lien entre notre pensée et nos actes.
Le lien entre les vivants, visibles et invisibles.

Redonner place à ces liens, c’est peut-être le début d’une réponse.
Pas une solution miracle, non.
Mais une posture vivante, enracinée, ouverte. Une posture qui ne prétend pas tout maîtriser, mais qui accepte l’imprévisible comme une composante du réel.

Et si ce n’était pas la fin du monde… mais la fin d’un monde ?
Et donc, le début d’un autre ?

Eric Langermann

l’Esprit et le cerveau en MTC

l’Esprit et le cerveau

En MTC le Shen l’Esprit réside au Cœur. L’Esprit est la conscience de ce qui se passe dans le cerveau.

Le cerveau est une sorte de grosse machinerie subtile de neurones, de synapses, d’influx électriques, etc… mais le fait d’avoir conscience d’être réside dans le Shen du Cœur. D’ailleurs, seul le Cœur peut ressentir les émotions. Les émotions sont rattachées aux Organes et sont signalées par des manifestations dans les systèmes lymphatiques, hormonaux, immunitaires, nerveux, cardio-vasculaires etc… mais toutes ces manifestations n’en font pas qu’elles sont conscientisées par la personne. Le Shen du Cœur lui seul possède la conscience d’exister.

Par exemple, les pensées se forment dans le cerveau, on peut en suivre des signaux électriques mais personne n’a jamais observé une pensée, sinon la personne qui en a pris conscience. Ou encore et dans la même idée, observer ses pensées est une activité exécutée par le cerveau, mais observée, ou plus exactement « mise en conscience » par le Shen du Cœur.

Des 5 agrégats de la philosophie bouddhiste, on peut dire que la forme, les sensations, les perceptions, les pensées-fabrications se passent dans le corps et dans le cerveau, mais la conscience se conscientise dans le Shen du Cœur. Ce qui permet à être sensible d’être conscient qu’il est sensible, c’est le Shen du Cœur.

 

Seul, oui, mais amoureux

Seul, oui, mais amoureux. Quand je pense à toi, des vagues de tendresse parcourent mon coeur et mon corps, et je te sens toute contre moi, tu es là, mon amour impossible.

Tu es là, dans tous ces poèmes de la nature,

Tu es là dans le rayon de soleil filtré par les feuilles des arbres,

Tu es là dans le vert tendre des jeunes feuilles du printemps,

Tu es là dans le balancement des herbes hautes de ces près anciens porteurs de mille espèces sauvages,

Tu es là dans le regard curieux du chevreuil à l’arrêt avant de se sauver dans les sous-bois,

Tu es là dans l’écorce à la fois lisse et rugueuse de cet arbre plusieurs fois centenaire, et je voudrais y graver nos initiales avec un coeur qui les unit,

Tu es là dans les strates des pierres taillées laissées là par des humains d’il y a quelques centaines d’années, et là j’y grave la courbe si harmonieuse de ton initiale, un plus et les angles de la mienne,

Tu es là, dans l’indicible, dans le sentiment le plus profond, celui tapi au fond de mon coeur, tendre et fort à la fois, soyeux avec des bords un peu rugueux, je croirais caresser ma grande Toi, avec ce presque qui fait toute la différence …

Tu es loin, tu restes loin c’est ton choix, tu as choisi et je porte avec moi ma solitude triste et douce à la fois,

Tu es loin là-bas, et c’est sûrement ce qui me pousse à toujours aller te cherche plus loin, dans d’autres paysages, d’autres montagnes, d’autres plaines, d’autres embruns et d’autres nouveaux vents d’ailleurs,

Tu es dans ces ailleurs, tu es mon absence, tu es ma douleur, cet autre sang qui coule sur la joue de mes errances.

Oui, je ne trouve pas l’amour ailleurs comme tu me le souhaites, ou alors comme tu te le souhaites à toi m’aime, je ne sais pas,

Oui, je ne le peux pas trouver l’amour ailleurs, mon coeur est amoureux, jusque dans mes cellules de mon corps je porte notre union de coeur, d’esprit et de corps

Oui, c’est dans l’union de la matière que l’amour s’élève dans les étoiles, et j’irai te retrouver dans les étoiles, un jour, trop tard, mon amour.

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