L’opportunité est au coeur de la difficulté disait Albert Einstein. C’est-à-dire que l’opportunité, à savoir l’enseignement à tirer d’une situation difficile, n’est pas à découvrir au moment d’y entrer, ce qui est compréhensible car à ce moment-là, nous ne sommes généralement pas conscients d’être dans le début d’un processus difficile. Ce n’est pas non plus une fois que la difficulté est passée, quand on l’a surmontée sans avoir rien appris de cette situation, sur un mode « ouf, je l’ai échappée belle, c’est passé, on n’y pense plus ». L’enseignement, ce qui nous vient en plus, ce qui nous est offert de comprendre se trouve au coeur de la difficulté, dans le moment le plus critique, et c’est également le moment de se tourner vers ce coeur de la difficulté, c’est-à-dire ce que cette difficulté nous dit dans un langage d’amour : de quoi cette difficulté me protège-t-elle ? de quoi me parle-t-elle ? quelle symbolique s’y révèle ? C’est seulement au coeur de la difficulté qu’elle se révèle. Albert Einstein nous encourage ainsi également à porter un regard distancié sur la difficulté, détaché, et le détachement n’est pas de ne pas se sentir concerné mais de ne pas laisser une situation nous dominer par ses aspects émotionnels. On peut ainsi pratiquer un exercice de laisser-aller en se connectant au ressenti d’une difficulté, l’accueillir comme on prend soin d’un enfant et le laisser tranquillement délivrer son message, même si on ne le comprend pas, même si ce message n’est pas conscientisé, l’énergie de ce ressenti se transformera, et une bonne chose en sortira, d’une manière ou d’une autre, et peut-être à l’autre bout du champ du possible, car ce laisser-aller doit être sans attente, c’est seulement un accueil dans la plus grande et bienveillante intention d’Amour.