Ce qu’on appelle le monde est le produit l’accumulation de ce qu’on appelle des connaissances, qui sont elles-mêmes des accumulations d’informations, empilées et conceptualisees en significations selon les 5 sens.
Il n’y a rien qui ne puisse exister sans une correspondance avec mes sens. Voilà pourquoi le monde n’existe pas quand je dors.
Nous voulons connaître le monde, qui est le produit de notre mental, alors que nous ne connaissons pas bien notre mental.
Mieux on connaît son mental et sa façon de fonctionner, plus on peut lâcher prise.
C’est quand on commence à réaliser que le monde est le produit de notre mental, et non une réalité objective, qu’on peut commencer à prendre du recul.
Beaucoup d’illusions et de certitude inutiles se détachent. Toutes ces « choses importantes » nous coupent des autres, toutes ces choses qu’on pense importantes nous attachent, nous emprisonnent dans une temporalité excessive, celle qui veut toujours tout comprendre et qui n’arrive pas à observer contempler simplement ce qui est, dans la simplicité neutre et dépourvue d’intention de la Vie.
Vanité Illusoire
Pourtant, nous sommes quoi ? Nous sommes des êtres vivants parmi d’autres. Mais nous sommes infiniment plus petits que nous le croyons.
A l’intérieur de moi se trouvent des centaines de millions d’être vivants, environ 38 80 000 000 000 000 bactéries et 30 000 000 000 000 cellules. Mais ce ne sont pas d’abord des chiffres, mais des êtres vivants. Qui me composent. Et moi dans tout ça ? je suis quoi ? » je » suis où dans tout ça ?
Il en est ainsi pour chaque être vivant, qui est composé d’autres êtres vivants. Il en est aussi ainsi d’autres composants de l’univers, des formes non celullaires.
Le point commun de tout ce qui nous forme et nous entoure, c’est la vibration que chaque agrégation d’énergie forme : la matière, elle-même formée par d’autres matières, etc… Et l’ensemble de la matière représente 5% de l’Univers.
Alors quand je considère ce que je représente, je me dis que je suis inifiniment plus petit qu’une poussière : à quoi bon me battre pour changer le monde ? Quelle est cette vanité qui me dirige ?
Au lieu de vouloir changer le monde, au lieu de vouloir qu’il soit comme je le voudrais, n’ai-je pas plutôt de la joie de vivre, moi, à mon échelle, dans mon environnement, celui luxueux qui m’a été offert de vivre en tant qu’occidental en France, du mieux que je peux, en aidant mon monde, celui que j’imagine à tout instant, à être le plus agréable possible selon mes valeurs, tout en gardant à l’esprit que mon monde est totalement différent du tien, que mes valeurs et même si on les nomme par le même mot n’ont pas la même significations que pour toi. Dans la joie.
Au lieu de lutter, je veux aider. Au lieu de m’opposer, je veux développer. Les mots ont un sens, et le sens porte l’énergie.
Les luttes sont souvent des expressions de nos propres blessures. Sauf que porter sur les autres ses propres blessures ne va pas les apaiser, au contraire, les combats entretiennent les énergies.
Au lieu de lutter, pourquoi ne pas me pencher sur ce qui me heurte, ce qui me fait mal.
Abandonner ses luttes, c’est se donner la possibilité de se pencher sur soi. C’est aussi clarifier l’esprit. C’est ne pas s’identifier à ses vérités.
Une vérité est une croyance qui correspond à un modèle du monde, comme il devrait tourner. Mais ce n’est jamais comme ça que le monde tourne. Alors on peut soit luter, soit faire avec et laisser le monde tourner comme il veut, de toute manière, je suis tellement tellement petit, mais quelle vanité insignifiante m’habite pour penser que mes luttes seront bonnes pour moi ?
Si je le fais pour les autres, qui suis-je pour décider que ce que je fais est bon pour l’autre ?
Si je veux aider quelqu’un, je ne peux pas entrer en guerre, je peux développer, être présent, soutenir.