Si je sors de la boite, et je retranche le N du soin, je me retrouve avec Soi.
Le soin n’est-il pas, peut-être, une part de soi à guérir ? La part non pas du thérapeute, mais de la personne qui a besoin de soi(n). Et le thérapeute devrait, selon ma conception, n’être qu’un transmetteur, un technicien, un assistant. Le thérapeute est selon ma conception tel un électricien qui intervient, professionnel et qualifié, dans la maison de gens qui bricolent leurs appareils mais n’en sont pas des spécialistes, ou encore tel le boulanger versus le particulier qui fait son pain dans sa machine à pain. De fait, je ne vois pas comment un thérapeute peut se croire investit d’une mission divine, se croire initié. C’est juste un thérapeute, et tout comme les mécaniciens ou les plombiers, il y en a des bons, et des moins bons.
Ceci posé, le soin n’est-il pas, là aussi c’est mon hypothèse, ce qui se passe à l’intérieur de soi ? Le soin n’est-il pas « seulement » une forme de technique qui permet à la personne de se favoriser sa guérison ?
Car la guérison se passe en dehors de toute notion de conscience, de conscientisation ? J’observe, et j’observe que la guérison se fait toujours à l’intérieur, c’est un processus interne, qui se passe en dehors de la conscience. Nul besoin de conscience pour guérir.
La guérison la plus commune est la régénération du sommeil. C’est pendant que je dors, c’est à dire pendant je ne suis pas là, que mon corps se répare le mieux. Au contraire, ma présence réduit la guérison.
La guérison se passe au niveau cellulaire, et elle n’a rien à voir avec la conscience. C’est pour ça que les médicaments (aucun ne guérit de quoi que ce soit) et l’hypnothérapie sont des formes de soin si efficaces. C’est pour ça aussi qu’il est si difficile d’intégrer un changement conscient : il faut répéter 30 ou 60 jours d’affilée pour que enfin il se passe quelque chose au niveau cellulaire.