Mois : janvier 2024 (Page 2 of 4)

Descendre en moi

L’hiver est là pour ça. Descendre. Décembre et les fêtes devraient servir à cela, au lieu de la frénésie. La frénésie serait bien placée, je pense, à la fin du printemps. Le Noël de Coca Cola pollue mon besoin d’intériorité dont j’ai besoin, en hiver.

C’est par la mise en terre des cendres du cycle de vie écoulé, qu’on appelle année, que le terreau dont sortiront les idées nouvelles au printemps sont ensemencées. La mort ensemence la Vie.

Réaliser par l’erreur. Quels ensaignements puis-je tirer de mes erreurs ? Le sang des idées. Les idées sont comme un sang, le sang fait sens. Les idées sont des images mentales, des concepts, le résultat des perceptions.

Le sang est produit par le Coeur, le sens aussi. Le sang est produit grâce à l’énergie de la digestion, après ingestion, mastication, transformation et extraction des nutriments de la nourriture.

Une activité nourrissante aboutit à la production de sens, tout comme l’activité de se nourrir d’aliments aboutit à la production de sang.

 

Astuces pour les pensées négatives

D’après un article de Mark Tyrrell

 

« Restez face au soleil et vous ne verrez pas les ombres.  – Helen Keller

Un collègue avait gagné une belle somme d’argent. Mais les pensées négatives ont puissantes… J’ai dit : « C’est fantastique ! ». Au début, il était plutôt d’accord, mais très vite il a dit : « Oui, mais maintenant, j’ai un problème supplémentaire : dois-je le dire à mes amis ? Si je ne le fais pas et qu’ils l’apprennent, je serai mal. Et si je le fais, ils s’attendront à ce que je partage ce que j’ai gagné! ». J’ai suggéré que ce n’était pas vraiment un « problème » mais simplement une considération, et que, tout compte fait, il pourrait tout aussi bien juste être heureux. « Oui, mais je suis partagé entre le remboursement du prêt immobilier et l’achat d’une Porsche »…

Comprendre l’emprise de la négativité
Il est important de reconnaître l’impact profond que des pensées négatives peuvent avoir sur le bien-être général. Les personnes qui ont des pensées négatives ont tendance à saper leurs propres succès, s’attendant au pire même dans les moments de triomphe. En revanche, les personnes qui font preuve de résilience et d’un état d’esprit positif peuvent conserver leur optimisme même face à l’adversité. Les clients qui ont des pensées négatives n’ont pas la capacité de se rendre compte que leur vision de réalité est une version biaisée et déformée de celle-ci. Il y a une sorte de confiance en soi dans l’esprit d’un client négatif, du moins en ce qui concerne son sentiment d’avoir raison sur la façon dont les choses se passent mal ou vont mal se passer.

Paradoxalement, une partie du travail du thérapeute consiste à faire douter sainement les clients, en leur faisant comprendre que ce qu’ils pensaient être une mauvaise chose ne l’est peut-être pas du tout. Les personnes sujettes aux pensées négatives ont tendance à trop ruminer, c’est-à-dire à passer trop de temps « dans leur tête », ce qui a pour effet de renforcer les pensées négatives, d’éloigner les pensées positives et de restreindre la perception du contexte.

Il est essentiel de reconnaître que les pensées négatives peuvent s’enraciner par le biais d’un comportement acquis et d’un conditionnement émotionnel passé. Il est essentiel de reconnaître que les pensées négatives peuvent s’enraciner par le biais d’un comportement acquis et d’un conditionnement émotionnel antérieur.

 

Les avantages de la pensée négative

Curieusement, la pensée négative peut offrir certains avantages à ceux qui la pratiquent. La familiarité des résultats négatifs procure un sentiment de sécurité, car les individus pensent que le fait de s’attendre au pire les met à l’abri du changement.

Ou encore, certaines personnes éprouvent une satisfaction particulière à se voir donner raison dans leurs prédictions négatives plutôt que d’être confrontées à des résultats positifs. « tu vois j’avais raison ! ».

De plus, en étant négatif, on peut rejoindre un groupe social, celui très grand de ceux qui sont négatifs : les médias le sont, les commères le sont, l’esprit négatif alimente l’échange où chacun imagine pire encore que son voisin … c’est fun d’être négatif alors que d’être positif est ringard !

De plus, nous n’avons pas l’habitude de partager des vécus de bonheur. Il y a une pudeur, car le bonheur est vu comme étant une chose privée, intime. Les belles choses se passent en famille, ou dans l’intimité du couple.

Le sentiment d’avoir raison peut nous donner l’impression d’être plus intelligent. Plus intelligent que les rêveurs optimistes. Il y a une jouissance d’être négatif, un cynisme ambiant en bandoulière qui est de mise, normalisé.

 

Tirer vers le positif est souvent contre-productif

Si nous essayons de tirer ces personnes de leurs positions négatives et de les forcer à être plus « positifs », nous risquons de les faire s’accrocher encore plus à leurs préjugés négatifs. Nous devons faire preuve de prudence à l’égard de leurs systèmes de croyance, même lorsque ces croyances les ébranlent.

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Donc, plutôt que de nous embarquer dans un combat inutile, nous allons plutôt l’aider à développer sa capacité à avoir des pensées plus calmes, plus optimistes et plus raisonnables, avec un plus grand discernement. Cela étant dit, quelles mesures pouvons-nous prendre pour l’aider à apporter plus de nuances et d’équilibre à leur vision de la vie ?

 

Encourager les pensées moins extrémistes

La pensée excessive de type « tout ou rien » est une distorsion cognitive primaire. La pensée négative a tendance à nous faire voir les situations comme étant toutes bonnes ou toutes mauvaises. Souvent, les adolescents voient le monde de manière simpliste et polarisée, ce qui peut les conduire à la colère, au catastrophisme et à la dépression. Nous pouvons gentiment encourager la personne à considérer les nuances de gris dans la vie et à adopter une perspective plus réaliste. En reconnaissant que les situations peuvent avoir des aspects positifs et négatifs, ils peuvent réduire l’intensité de leurs émotions et penser plus clairement. Cela ne signifie pas qu’il faille ignorer ou minimiser les aspects négatifs d’une situation, mais plutôt qu’il faut aider à élargir leur perception contextuelle :

En utilisant des questions socratiques, nous pouvons aider la personne négative à prendre conscience de son raisonnement « tout ou rien » et à commencer à le remettre en question.

– « Quelle est une autre façon de voir les choses ? »
– « S’agit-il d’un problème ou d’une simple considération ? »
– « Quel bien pourrait en résulter même si, dans l’ensemble, la situation semble mauvaise ? »

Ou encore les questions dissociées du jeu de rôles : jouons à un jeu de rôle fictif.

– « Si je devais arriver au résultat que vous m’exposez, quel processus de pensée je devrais adopter en moi-même ? »
– « Si vous deviez être une personne qui a de ce sujet un avis optimiste, quelles pensées, quels arguments trouveriez-vous ? » … puis « quels arguments une personne nuancée sur la question garderait-elle ? »

 

Éviter de généraliser les aspects négatifs

K était le genre de personne qui, s’il n’était pas parfait dans un domaine, l’abandonnait avec colère. A la moindre difficulté, c’est toute sa vie qui était « merdique » ! « J’ai raté mon contrôle de maths, toute ma vie est un échec ! » …  « L’arrivée soudaine dans la richesse financière comporte des défis, donc toute l’expérience est mauvaise ! »… « Le retour de mes vacances a été difficile, donc tout le voyage a été horrible ! » …

Nous voyons souvent ce genre de raisonnement chez les personnes négatives, qu’ils le verbalisent ou non. Souvent, je me contente de dire qu’il s’agit d’un schéma que j’observe chez de nombreux clients et je le laisse reconnaître qu’il s’applique à son propre mode de pensée.

Une fois qu’un client commence à voir le modèle de ce qu’il fait, il peut commencer à s’en écarter, à en voir les limites et à le remettre en question.

Et le fait d’être mis dans le sac d’une « généralité » ne convient pas souvent, car cela enlève l’originalité, d’autant qu’une personne négative aura tendance à voir chez d’autres personnes négatives … de la négativité.

Les négatifs ont donc souvent tendance à étendre les expériences négatives à d’autres domaines de leur vie, les considérant comme permanentes et omniprésentes. Plus nous les aidons respectueusement à reconnaître la nature spécifique et temporaire des revers et des échecs, en leur permettant de conserver une vision plus équilibrée, plus ils peuvent commencer à le faire pour eux-mêmes.

 

Arrêter de lire dans les pensées !

– « Ils doivent penser que je suis un imbécile/un perdant/un abruti ! »
– Je sais qu’elle me déteste !
– « Quand les gens me regardent, ils voient un gros tas de merde ! »

Le pessimisme et le manque d’estime de soi s’accompagnent d’une certaine forme de négativité.

Les personnes qui pensent négativement interprètent souvent les situations ambiguës avec des hypothèses négatives, qui deviennent alors des certitudes. Cela entraîne évidemment une anxiété et un stress inutiles.

Nous pouvons encourager nos clients à ne pas donner de signification négative à des circonstances incertaines et à envisager un éventail d’explications plausibles, y compris des explications positives.

 

Faire le vide de sens

Je parle souvent à mes clients de commencer à maintenir un « vide de sens » jusqu’à ce que des preuves apparaissent. Cette idée peut être totalement nouvelle pour certains clients.

Par exemple, si je ne fais pas de vide de sens dans mon esprit lorsque quelqu’un ne me répond pas par texto ou n’a pas l’air content de me voir au travail, je risque de chercher à remplir prématurément ce vide de sens avec mes propres imaginations négatives. « Il ne m’a pas encore répondu parce qu’il ne m’aime plus » ou « Je n’ai pas entendu parler de ce travail parce qu’il m’a trouvé horrible ».

Être capable de se détendre en disant « je ne sais pas encore » est une compétence émotionnelle profonde.

Nous pouvons décrire cela à nos clients et les aider à générer un éventail d’explications possibles pour une situation ambiguë, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. De cette manière, ils peuvent relâcher un peu leur réflexion et parfois même « éteindre » tout besoin d’explication par l’imagination – se détendre simplement sans savoir pendant un certain temps. C’est une compétence merveilleuse à développer.

 

Qui est responsable ici ?

Les personnes ayant des idées négatives peuvent avoir tendance à internaliser le blâme pour les résultats négatifs, même lorsqu’il est injustifié.

Ils peuvent également penser que tous les résultats négatifs sont dus à d’autres personnes, ce qui leur enlève e pouvoir et l’influence sur leur propre vie – une sorte d’impuissance apprise.

Nous pouvons parler à nos clients de la manière dont la pensée négative tend à déformer le sens réaliste de ce qu’ils peuvent et ne peuvent pas contrôler et de ce qu’il est raisonnable pour eux d’assumer.

Je pourrais poser des questions socratiques telles que :

– « Quel est le pourcentage de responsabilité qui peut m’être attribué si je constate que mon collègue est de mauvaise humeur et que je ne sais pas pourquoi ? »

– Si mon fils adolescent refuse d’étudier pour un examen, quel est le pourcentage de responsabilité qui m’incombe et quel est le pourcentage qui lui incombe ?

– Si je fais un discours et que certaines personnes ne semblent pas très intéressées, quelle est la part de responsabilité qui m’incombe et celle qui leur revient ?

Faire ce genre d’exercice avec un client peut l’aider à trouver des interprétations plus nuancées. Il ne s’agit pas nécessairement de le dédouaner ou de le déresponsabiliser, ni de mettre tout cela sur le compte d’un mauvais comportement des autres. En revanche, elle les aide à élargir le contexte.

 

aider à assouplir les modélophiles et les rendre plus humains

Une cliente, Susie, était extrêmement perfectionniste. Elle s’imposait des règles strictes, avait des opinions bien arrêtées sur la façon dont les autres et la vie elle-même devaient être, et ne laissait que peu de place à l’humour ou à la tolérance, que ce soit pour elle-même ou pour les autres.

Vous aurez peut-être remarqué que certains penseurs négatifs semblent imposer des règles rigides à la vie. Au lieu d’accepter avec curiosité les différences entre les gens et les imperfections (perçues) de la vie, des autres et d’eux-mêmes, ils cherchent à exercer une emprise presque tyrannique.

Les « modélophiles » pensent souvent comme suit : « Les gens doivent être comme je crois qu’ils sont :
– « Les gens doivent être comme je pense qu’ils devraient être ! »
– « Je dois paraître parfait à tout moment ! »
– « Les gens ne doivent pas trouver cela drôle ! »

En posant simplement des questions aux gens et en leur proposant des exercices, nous pouvons les aider à assouplir des règles dures, cassantes et rigides afin qu’elles deviennent moins blessantes et impitoyables, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.

Nous pouvons aider nos clients à devenir plus tolérants envers eux-mêmes en leur posant des questions telles que :
– Une personne qui est généralement bonne peut-elle faire une chose qui n’est pas excellente ? Dans quelles circonstances cela pourrait-il se produire ?
– Une personne très intelligente peut-elle commettre une erreur ?
– Dans quelle mesure pouvons-nous contrôler ou influencer le comportement et les valeurs d’autres personnes ?

Ainsi, les penseurs négatifs créent souvent des attentes et des règles irréalistes sur la façon dont la vie devrait se dérouler. Nous pouvons aider nos clients à examiner leurs attentes et à se demander si elles ne sont pas trop étroites ou trop rigides. Nous pouvons les encourager à adopter une approche plus ouverte.

Car c’est être humain que d’aborder les gens et soi-même avec humanité, nous ne sommes pas des machines, les modèles que nous suivons restent des repères, nous restons humains, et faillibles.

Nous pouvons aussi passer au travers de quelques légendes urbaines qui veulent que le monde tel qu’il est était toujours comme ça, ou que les gens à succès l’étaient toujours.

 

exploiter l’imagination

L’imagination peut être un outil puissant, mais les négatifs l’utilisent souvent pour créer les pires scénarios. Nous pouvons plutôt encourager nos clients à exploiter le potentiel positif de leur imagination en visualisant des résultats positifs. Ou au moins en traitant de manière positive les scénarios négatifs !

Les chercheurs ont constaté que l’utilisation d’images mentales positives était la technique la plus distrayante pour les participants lorsqu’il s’agissait d’interrompre des ruminations déprimantes et négatives.

Et nous pouvons renforcer l’imagerie mentale en enseignant l’auto-hypnose à nos clients.

Nous pourrions demander à notre client de ressentir une rumination négative, puis de commencer à en sortir en imaginant fortement qu’une inquiétude est résolue, ou qu’il fait face à une difficulté de la meilleure façon possible, ou qu’il remplace simplement l’inquiétude par le sentiment d’être dans un endroit beau, calme ou paisible, et ainsi de suite.

3 conseils contre l’émotivité

Comment pouvons-nous aider une personne à ne pas se laisser submerger par ses impulsions émotionnelles destructrices ? Voici trois conseils.

(inspiré d’un article de Mark Tyrrell, Uncommon Knowledge)

Nous avons besoin de comprendre nos émotions. Elles nous indiquent qu’un besoin émotionnel n’est pas satisfait. Mais elles sont sournoises et s’insinuent jusque dans notre rationalité, nous submergent bien avant que nous nous en rendions compte et contrôlent nos vies.

1) Planifier

Plutôt que d’être toujours surpris par une émotion et d’être ensuite « vaincu par elle » (désolé, j’avais promis de ne plus la personnifier !), aider la personne à détecter et à planifier une stratégie pour les moments de vulnérabilité, peut l’aider à mieux gérer ses émotions. On est mieux armé quand on est prévenu.

Par exemple, quand on passe régulièrement du temps à ruminer, ou qu’on se réveille la nuit pour ça, on peut planifier une période de 10 minutes (en journée !) durant laquelle passer en revue toutes ses angoisses, ses peurs. Le tout en planifiant à la fin de cette période (pas trop longue !) de dire « ok, stop, je reprends une vie plus apaisée, je pense à d’autres choses », et en effectuant un rituel corporel, ça peut être un balayage, ou boire un verre d’eau, en tout cas une action physique qui distingue le moment.

Ou si on sait qu’on devient anxieux-se lorsque le téléphone sonne, on peut prévoir de prendre trois respirations profondes, en expirant lentement à chaque fois, avant de répondre, en ressentant au fond de soi que ça va bien se passer, en imaginant une scène joyeuse, ou en mettant devant soi une image rigolote, ou en imaginant que c’est donald qui sera au bout du fil. Il est essentiel de mettre au point une stratégie préparée.

 

2) Avoir une vue d’ensemble

Il est beaucoup plus efficace d’atténuer un sentiment que d’essayer de le supprimer.

Admettons que vous n’aimez pas une certaine personne. Faire semblant de l’aimer peut parfois aider un peu, mais il est plus probable que vous vous sentiez rancunier et manipulé. Cependant, trouver activement des choses qui vous aideront à « humaniser » cette personne dans votre propre esprit peut vraiment vous aider à diluer votre aversion.

On peut ainsi procéder à un questionnement socratique avec des questions du Travail de Byron Katie. Il n’est pas question de changer les personnes au comportement détestable en les excusant, mais de leur donner un visage humain, ce qui apaise les considérations.

Un jeune client passionné d’astrologie a été encouragé à penser à l’immensité de l’univers lorsqu’il parlait à son patron intimidant. Cette « perception globale » l’a aidé à placer les rencontres avec ce patron autrefois effrayant dans une perspective beaucoup plus gérable.

 

3) Trouver le « point de bascule » de l’émotivité

Les émotions peuvent nous prendre par surprise, et avant que nous nous en rendions compte, nous faire faire, penser, dire et bien sûr ressentir des choses que nous aurions préféré éviter. Ce n’est peut-être pas très facile à voir, mais il y a toujours un « point de bascule ». Avant de l’atteindre, nous pouvons faire marche arrière. Mais une fois ce point atteint, il devient de plus en plus difficile d’arrêter de glisser dans le marécage émotionnel. Si nous pouvons apprendre à localiser le point de bascule, nous pouvons nous entraîner à l’éviter.

Par exemple, une mère se mettait en colère de manière incontrôlable lorsque son jeune fils utilisait un certain ton de voix. Elle essayait de ne pas se mettre en colère, mais à partir d’un certain point, elle ne pouvait plus s’en empêcher. Je lui ai demandé de s’entraîner à imaginer ce point de bascule et, lorsqu’elle l’atteignait, d‘imaginer qu’elle s’éloignait de la situation et qu’elle l’observait de l’extérieur. Lorsqu’elle s’est imaginée faire cela, elle s’est instantanément sentie plus calme et a déclaré plus tard que son fils ne pouvait plus « appuyer sur ses boutons » lorsqu’il utilisait ce ton de voix. Et il a très vite cessé de l’utiliser.

 

MTC et Art Martiaux

Arts Martiaux – Renforcer et Combattre, ce qui constitue un mouvement d’harmonisation. On retrouve cette notion en MTC dans les deux axes que sont le renforcement de la personne et le combat contre la maladie.

Renforcer : La prévention contre des maladies, ZHENG QI = le qi correct, souffle correct, droit et positif, basé sur les signes de déséquilibre qu’on fait selon un bilan. C’est ce qui nous permet de ne pas être attaqué, ou être moins attaqué, par les facteurs pathogènes. Les facteurs pathogènes sont internes ou externes, ils sont saisonniers. Calme, insouciant, et être vide de l’intérieur, comme ça le Qi correct peut circuler librement. Si le ZHENG QI est bon, les facteurs pathogènes ne peuvent pas attaquer.

Combattre : combattre la maladie XIE XI = le souffle pathogène. Après avoir traité un maladie, on évite la récidive en renforçant.

Le Qi Gong

Le Qi gong tire son origine des arts martiaux internes, donc le tai chi chuan est le style doux.

Le mot Gong représente la profondeur, le temps long, la discipline. Le mot Fu est une technique portée au range d’art, de maitrise, celle du « métier ». Le Qi Gong est un art de la discipline.

On retrouve les déclinaisons du Qi Gong dans les mouvements laïques et religieux. Cela peut être celui du taoïsme religieux de la longévité (immortalité), spirituel du zen assis, ou celui du jeûne du cœur de s’asseoir et oublier, ou encore sous sa forme médicale.

Il intègre 5 techniques, à savoir l’intention de la méditation, la respiration contrôlée, le mouvement, l’auto massage et les sons thérapeutiques.  Ce n’est que dans les années 1950 que le Qi Gong actuel a été formalisé par un médecin chinois, dans une clinique où l’on soignait uniquement par le Qi Gong.

L’objectif du Qi Gong est de régulariser l’esprit et régulariser le souffle. En comparant avec d’autres sports, le stress et la fatigue ressortent comme mieux traités par le Qi Gong.

C’est quoi une approche holistique ?

Bonjour,

Mon approche est holistique : je m’intéresse à l’entièreté de la personne. je suis passé par les deux grandes orientations thérapeutiques pour toujours sentir un manque : je rejette cette séparation du corps et du mental, et je propose une approche « holistique » c’est à dire globale, centrée sur la singularité de la personne. Il ne s’agit donc pas d’une thérapie, vous êtes votre propre thérapeute, je ne suis là que pour vous accompagner, comme une béquille que vous allez lâcher dès que possible, en toute autonomie.

 

* approche psychologique :

le thérapeute vous considère généralement sous l’angle de vos façons de fonctionner, et en déduit tout un tas de dysfonctionnements qui correspondent à un canevas donné. Cela peut être les schémas de la psychanalyse moderne, ou encore le transgénérationnel, ou encore les schémas astrologiques, il y a mille façons de catégoriser une personne.

Je ne me satisfais absolument pas de ces techniques, qui oublient l’aspect humain, la complexité de la Vie, la singularité de la personne, son identité unique, qui restent des techniques. Les techniques et les canevas doivent selon moi rester des outils, pas des thérapies.

Pour ma part, j’ai besoin de m’intéresser d’abord à la personne, à sa singularité, à son humanité. Ensuite, je pense qu’aucun savoir ne donne la connaissance profonde de l’autre, que chaque personne, aussi bonne thérapeute soit-elle, perçoit le monde, donc l’autre, au travers de ses propres filtres. L’humilité est donc indispensable : je ne peux pas être un thérapeute, ce qui est soignant n’est issu de mes connaissances, mais c’est une interaction énergétique entre mon énergie et l’énergie de la personne.

Et enfin, plus important encore, comment pourrais-je laisser de côté l’aspect corporel d’une personne ? Même la science, notamment la neuroscience, réalise aujourd’hui qu’il y a des connexions entre le corps et le cerveau. Par conséquent, je pense que les thérapies uniquement orientées vers la psychologique sont incomplètes !

 

* Approche corporelle

Que ce soit la médecine allopathique comme nombre de techniques manuelles de médecines naturelles, s’intéresser à la maladie dans le corps est un sparadrap poreux selon ma conception des choses.

Les maladies internes sont à 90% liées aux émotions, donc à l’aspect psychique. Les émotions naissent par l’intermédiaire de nos perceptions, et nos perceptions sont sensorielles, elles se passent dans le corps. Enfin, nos perceptions sont interprétées selon notre passé et notre état mental.

Voilà pourquoi je ne crois pas aux médecines du corps. Elles sont incomplètes. Les neurosciences nous ont montré que le cerveau et le corps ne sont pas séparés, comment une approche uniquement corporelles ou uniquement psychologiques pourrait-elle être complète ?

Voilà pourquoi je m’oriente vers une approche qui est globale. Vous allez me dire que c’est ce qu’on fait en naturopathie. C’est un début, oui.

Mais le corps et le mental, ne me suffisent pas ! Je ressens le besoin de m’intéresser en priorité à l’Être : l’être humain, l’être vivant ! Nous sommes des Être, c’est à dire que nous existons, nous sommes mus par la Vie, le Qi, l’énergie vitale, l’Essence de Vie, à chaque instant. Nous avons une dimension plus profonde que celle du mental et celle du corps. Une approche plus Rogériennne me semble appropriée, du nom de ce thérapeute qui a développé son art centré sur la personne.

 

Hypersensibilité, hypersensibles, ou pas …

La sensibilité n’est pas une hypersensibilité !

La sensibilité, c’est la connexion aux sens : les sensations. La normalité de l’être humain comme de tout être vivant, c’est d’être connecté aux sens, c’est à dire au monde extérieur par l’intermédiaire des capteurs sensoriels.

Tout le monde est sensible, même les plus insensibles. Par exemple un insensible sera ébloui par le soleil, aura froid ou chaud.

Chaque sollicitation de nos sens consomme de l’énergie. Les sollicitations peuvent être traitées en fonction de la sensibilité des humains, et ensuite en fonction des particularismes.

Par exemple, l’être humain est à l’aise dans une certaine plage de température, mais une personne qui a grandit en Alsaka aura une sensibilité moindre au froid, et inversement pour une personne des pays tropicaux.

La sensibilité est connectée aux émotions, et donc aux hormones (plaisir, stress), et elle est intimement liée à notre sensation de bien-être. Je pense que quand les ascètes et méditants fuient leurs sensations pour ne pas devoir gérer les émotions, c’est déjà une fuite.

Une sensation peut générer un déséquilibre quand la sollicitation n’est plus dans le spectre de ce que la personne a appris à gérer. Par exemple, j’ai grandit dans un endroit très calme sans bruits, et j’ai développé une sensibilité accrue au bruit, non pas parce que le bruit était excessif, mais parce que ma plage d’acceptation au bruit est faible.

La sensibilité normale et l’émotivité normale
Une sensibilité normale génère des émotions qui sont normales, c’est à dire que les émotions sont traitées, et passent.

 

Capital sensibilité variable selon chaque-un
Tout d’abord, nous héritons de potentiels de sensibilité. Ce sont des neurones, certes. Mais sommes-nous des neurones ?  Nous sommes des Êtres, et cet héritage, c’est une énergie de Vie.

Ensuite notre éducation, le contexte c’est à dire l’environnement dans lequel nous grandissons, va nous permettre ou pas de développer notre sensibilité au monde.

Notre adolescence est souvent la période où la sensibilité est à fleur de peau. C’est l’âge de la rébellion. Pouvoir ou non la vivre, l’exprimer, est une donnée importante.

Par la suite, nous construisons nos quotidiens, et faisons face à des petites violences quotidiennes. C’est à cet âge disons entre 20 et 50 ans que nous sommes les plus actifs, mais aussi les plus inconscients de la portée de nos actes, ceux qui sont violents pour les autres. C’est l’âge durant lequel nous revêtons les rôles et responsabilités qui nous mènent à pratiquer des actes et des paroles violentes, par intérêt, par conviction, et par ce que nous pensons incontournable pour réaliser les objectifs, que ce soient les nôtres ou plus souvent ceux des autres, car ceux des autres justifient la violence qu’on inflige aux autres. J’appelle cela la trentaine arrogante. Nous manquons souvent de sensibilité à mesure que nos rôles prennent le dessus sur l’être.

 

Stratégies face à l’agression
La stratégie que met en place le cerveau est celle de la fuite. Face à toutes ces petites agressions, nous apprenons à nous fermer, à nous blinder, pour ne pas trop ressentir l’effroi, la peur, l’horreur.

La sensibilité réside dans l’Être
Car la sensibilité réside dans l’Être. D’ailleurs, aucune émotion ne touche les rôles que nous revêtons. Les émotions touchent l’Être. Une émotion n’est problématique que lorsqu’elle est en excès, lorsqu’elle domine. Alors la personne perd de sa lucidité, de discernement.

 

Hypersensibilité
C’est quand les sensations sont exacerbées. Quand tout touche. Par exemple le moindre bruit, ou la moindre agitation. Nous percevons le monde par nos sens, les sens donnent lieu à des émotions.

Hypersensibilité par excès ou par vide ?
On peut être hypersensible parce qu’on a grandit dans un contexte qui ne nous a pas préparé à des sollicitations de un ou plusieurs sens. Par exemple et comme je l’ai déjà mentionné plus haut, j’ai grandi dans un environnement très silencieux, et quand j’ai changé d’environnement à l’âge adulte, j’ai été « agressé » par le bruit « normal » de la vie en société. C’est ma capacité de traitement du bruit qui était faible.

Inversement, le bruit « excessif » et permanent stresse le sens de l’audition, va fatiguer la personne, réduire la qualité du sommeil, d’où irritabilité, mauvaise humeur. Dans ce cas, la capacité « normale » de traitement du bruit est dépassée, car même si nous avons une certaine plage de tolérance en fonction de notre capital initial, les limites sont dépassées.

DIFFÉRENTES HYPERSENSIBILITÉS

* La sensibilité normale face à un contexte d’agression.
Il est normal que la sensibilité normale soit mise à l’épreuve dans un contexte d’agression permanente.

Nous vivons dans un monde violent. La violence n’est pas seulement physique. La violence est de plus en plus psychologique, induite, et elle s’inscrit comme une normalité. Par déshumanisation, par dénigrement de la recherche de sens, par démission de l’aspect humain de la vie en société (comme si nous étions une société de robots). Et aussi par la violence des jugements permanents qui ont envahi les coeurs par les médias et réseaux associaux.

Par conséquent, une personne « normalement sensible » peut se sentir hypersensible, quand les agressions sont permanentes. C’est alors le contexte qui est excessif, la personne n’est pas hypersensible mais les émotions peuvent finir par s’emballer.

 

* La sensibilité exacerbée par déficit de capacité d’accueil

Avoir grandit dans un environnement silencieux peut générer des troubles anxieux, de la fatigue, un mauvais sommeil, des migraines, de l’irritabilité, c’est à dire à fleur de peau. Ainsi, une personne anxieuse va se croire hypersensible à la compagnie de certaines personnes. Ou encore, on peut qualifier une personne de mauvais caractère, car elle ne se laisse rien dire, elle ne peut rien entendre.

On peut décliner ainsi nos hypersensibilités par déficiences initiales sur tous les sens, évidemment.

Pour y remédier, on peut axer la thérapie sur un renforcement des énergies qui ont un capital non développé;  Attention, on peut penser que le capital initial de la personne est faible, alors que la personne a seulement non-développé son capital d’acceptabilité au son, et en conséquence aux autres aspects de l’élément correspondant.

* Hypersensibilité « vraie » par déficit d’énergie
Enfin, en effet, on peut souffrir d’hypersensibilité « vraie » par déficit, par vide. L’hypersensibilité se traduit alors par une hyper-émotivité générale, tous les sens sont touchés, et la personne souffre beaucoup, on se dit « écorché vif » c’est à dire qu’aucune peau ne protège ni ne filtre le contact avec l’extérieur.

Traumatisme d’hypersensibilité
A partir de là, si la situation perdure et se répète, peut se mettre en place un traumatisme. L’émotivité se généralise et s’inscrit dans le présent de la personne. Ainsi, même quand la personne est en sécurité, elle vit le trauma dans le présent. Il n’y a alors plus de sécurité possible, la personne est constamment en état d’hyper-émotivité.

L’hypersensibilité s’inscrit dans les croyances
De partout, les psy et thérapeutes nous parlent d’hypersensibilité à tout va. Nous serions tous des hypersensibles pathologiques. C’est traumatisant en soi ! S’inscrivent alors les croyances « je suis hypersensible » qui nous dispensent de ce que nous faisions avant de savoir et d’adopter ce concept d’hypersensibilité et de nous y identifier : relativiser, recontextualiser, pour redescendre de l’émotivité. Ainsi on y reste en permanence ! Et une émotivité normale se transforme en émotivité permanente par la simple croyance. Attention, je ne prétends pas que ces personnes ne sont pas hypersensibles, mais je pense que la croyance en est le moteur principal !

Les relations avec ces personnes sont très compliquées, ce qui va ajouter à leur conviction qu’elles sont hypersensibles, que personne ne peut les comprendre.

 

Hypersensibilité et maladies internes

Une hypersensibilité, de quelque nature qu’elle soit, crée des déséquilibres émotionnels. Et tout déséquilibre émotionnel non traité finit par créer la maladie interne. On va traiter les émotions, mais si on ne traite par la sur-sollicitation, on ne va faire que poser un sparadrap sur l’émotion, elle ne sera pas sensible, mais la sur-sollicitation initiale sera toujours présente. Les plantes ou les médicaments chimiques pour calmer l’état intérieur sont importantes, mais elles ne préviennent pas des dommages profonds.

 

Nos Sens sont liés à nos facettes spirituelles

Notamment, le sens de la relation au monde extérieur qui est directement lié à la tristesse

 

Nous vivons dans un monde violent.

Nous vivons dans un monde violent. La violence n’est pas seulement physique. La violence est de plus en plus psychologique. Elle s’inscrit comme une normalité dans notre société. Elle commence par la déshumanisation des services publics, à commencer par celle de l’hôpital. A plus petite échelle, mais permanente, ce sont les transports en commun crados, les incivilités institutionnalisées, les formalités toujours plus complexes, la dématérialisation, la gouvernance par décret, le mépris des dirigeants à l’égard des personnes, l’éloignement de la gouvernance du terrain … etc… tout ce qui enlève du lien, tout ce qui catégorise, tout ce qui sectorise est instrument d’une violence sourde, inconsciente de la part des malfaiteurs, car ils pensent sincèrement faire le bien

Violence par absence de sens. La religion de la science dure nous dit non seulement que ce qui n’est pas prouvé scientifiquement n’existe pas, mais elle raille toute forme de sens. Nous n’avons presque plus le droit de donner un sens à ce que nous faisons, à nos vies, et parler de vie spirituelle (donner un sens profond) est de plus en plus mal vu, bientôt la spiritualité sera classée comme mouvement sectaire. Ces assimilations abusives sont une autre violence. Au passage, comme aucun scientifique n’a jamais pu trouver une pensée dans un cerveau, la pensée n’existe donc pas … ni l’idée, ni les émotions, ni les sentiments, ni le deuil ni l’affection, tout ça n’existe pas, nous sommes des machines, selon ces gens qui, selon mon avis, veulent tout expliquer selon leur manière de procéder, mais peut-être est-il des domaines où la science doit savoir s’arrêter ? …

Mais c’est aussi une société où le vivre ensemble est pauvre. L’aspect humain du fonctionnement de la société est laissée à des associations, ce qui dénote déjà une démission des dirigeants. Mais en plus ces mêmes dirigeants en réduisent fortement les subventions. Les institutions qui ont le plus besoin d’humain, l’hôpital, les maisons de retraite et le soutien psychologique, sont même des endroits d’une froideur extrême.

La violence « induite », petite mais permanente, est aussi celle qu’on s’impose à soi. A chaque fois qu’on juge quelqu’un, ce n’est pas d’abord la personne qu’on maljuge qui est touchée, mais soi. Les pensées négatives génèrent des substances inflammatoires qui sont néfastes pour notre système immunitaire, cardio-vasculaire, pour notre moral en général. A chaque fois qu’on regarde le JT, on s’inflige de la violence, puisqu’on peut très bien prendre connaissance de ce qui se passe dans le monde sans JT, et que l’émotionnel sanglant n’est pas une information, mais une violence.

Le fait de dire « ailleurs, c’est pire » n’enlève rien à la souffrance qui est induite ici, chez nous, dans nos coeurs, et dans nos corps.

Liberté – 13 Janvier 2024

A mesure que je développe le lâcher prise, vient un sentiment de liberté.

Je viens de laisser aller deux idées. Je pense que nos projets, nos activités, nos relations, sont des idées : idées du monde, idées de chaque monde.

Je viens de lâcher le monde du bénévolat en maison de retraite. Ce n’était pas si difficile. Du moment que je laisse de côté l’attente supposée des autres, du moment que je suis mes valeurs, du moment que je laisse derrière moi la culpabilité.
Ensaignement : poursuivre le but initial. Initialement, je voulais donner de mon temps à noël, pour tenir compagnie à des personnes isolées. En m’embarquant dans une discussion sur les visites régulières, je sortais du cadre initial. Ce qui n’est pas mauvais, car souvent on arrive à un endroit qui n’est pas du tout attendu. Mais ici, non, je n’ai pas envie de m’embarquer dans cette aventure.

Je viens de lâcher une relation trop compliquée devenue toxique à force de revenir toujours et encore sur les « il faut ». Ca fait du bien. Mais j’ai attendu trop longtemps … ou plutôt, il m’a fallu aller aussi loin que ça pour enfin lâcher cette relation. Oui, il est important de faire des efforts, d’être dans la bienveillance, mais passé un stade, il faut poser les limites. C’est ce que j’ai fait, en reculant pour l’avenir les dites limites.
Ensaignement : je suis capable d’énormément réduire les fractures dans une relation, c’est mon capital, je l’ai fait plusieurs fois, ce n’est plus à « prouver », et je n’ai rien à prouver, d’ailleurs. Maintenant, je dois également me fier un peu plus à ce qui se passe, et réagir plus promptement. Une personne blessée ok, mais je ne suis pas là pour être un punching ball. Je me rends également compte que l’on peut être, et c’est mon cas aussi, parfois dans un état de sagesse, une façon distanciée de considérer ce qui survient, et parfois ensuite se laisser embarquer dans des états émotifs excessifs. J’espère seulement ne pas être aussi émotif, aussi excessif. Je ne pense pas, je pense que je réagis ensuite avec sagesse, pour revenir à un état plus posé. Ensuite, je remarque que j’ai plus grande perméabilité au travail que dans ma vie privée. J’ai aussi besoin de rencontrer une femme qui est mature dans sa relation au monde.

Le monde, les mondes : Chaque relation est un monde, avec les images de l’autre, la constitution d’un nous, les phéromones, les regards, les distances, une manière unique de communiquer, chaque relation est unique et tous ses détails constituent un « monde », et chaque-un la vit à sa manière, il y a autant de mondes que de personnes. Et chaque monde est unique pour chaque personne : la carte n’est pas le territoire.

Le monde, les mondes : Chaque activité est un monde, avec son histoire, ses difficultés, ses talents, ses connexions, et aucun boulanger n’exerce son art comme nul autre, aucun lecteur de romans ne vit les histoires comme nul autre. Mille détails accompagnent chaque-une de nos activités à chaque moment. Et chaque monde est unique pour chaque personne : la carte n’est par le territoire.

La carte n’est pas le territoire, et je veux parcourir les territoires de mes mondes, les explorer, pour aller vers moi, car mon Être s’y trouve, dans ces paysages et recoins inexplorés. C’est perte de temps que de vouloir adopter la carte d’un territoire qui n’est pas le mien, car je ne m’y trouverai pas.

Aller à la rencontre de soi, du soi que je ne connais pas. Il n’est pas dans mon passé, il n’est pas dans mon avenir. Il est là, devant moi, ici et maintenant, portant le passé et poussé par le vent de l’avenir.

Namasté

Quand le sentiment d’Être se cristalise

Quand le sentiment d’Être se cristalise

il est des endroits, auxquels on arrive parfois par des chemins pourtant tordus, il est des endroits où l’on se sent Être. Ce sont des lieux où les éléments cristalisent l’Être, pour que les sens ramènent l’Essence à la présence.

Le vignoble alsacien en est. Habitant loin maintenant, je n’ai plus l’occasion quotidienne de toucher son esprit. Quand j’y reviens, quand le pied se pose à nouveau dans ces marbrures, la magie opère, instantanée, la peau des millénaires forgeant lentement les habitants.

Quel plaisir de retrouver l’âme si animée d’un « pays » : un bout de Terre est investi de son âme, au travers de ses formes, les pentes et les plaines, les reliefs, les orientations, la nature du sol, le climat, les ressources naturelles, les cours d’eau qui séparent les terres, etc… tous ces éléments que les humains d’aujourd’hui oublient, dans lesquels les humains pourtant vivent, tout ça forme un Terroir.

Et le Terroir forge ses habitants. Les humains qui sont là ne pratiquent pas les mêmes métiers ici qu’ailleurs, les mêmes arts ici qu’ailleurs, ne pratiquent pas les mêmes cultures ici qu’ailleurs, n’ont les mêmes ressources naturelles ici qu’ailleurs, et les échanges avec l’extérieur ne sont pas les mêmes ici qu’ailleurs.

L’ensemble de tous ces éléments, de tous ces potentiels, forgent aussi les habitants, qui font partie du Terroir. « les gens d’ici », « les gens d’ailleurs », les uns ont besoin des autres.

L’Alsace est un Terroir au caractère fort, marqué par ses particularités, marqué par son Histoire, les gens sont toujours venus de tous les ailleurs, et tous les gens d’ailleurs sont devenus des Alsaciens.

Posez n’importe quel humain dans le vignoble, ou dans les plaines alluviales, ou encore dans les collines douces de l’Alsace Bossue, il deviendra un Alsacien en moins de temps qu’il ne faut pour le vouloir.

C’est la magie du terroir. Le vignoble, par la puissance de son passé glorieux, et la tristesse de son état actuel, je suis imprégné de ses rides, de ses failles, des mille couleurs de ses sols, des regards et des sourires de ses habitants.

 

 

 

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