Mais c’est quoi, la santé ? Comment on peut être dans un état de bien-être physique et mental ? Est-ce que le mode de vie que l’organisation sociétale qui nous est proposée y conduit à coup sûr ?

Imaginons un idéal : que nous soyons tous intellectuellement bien outillés, allions tous dans des grandes écoles, grandissions tous dans un environnement préservé des violences extérieures.

L’idéal proposé est le « manager ». Il faudrait l’exercer sans stress. Admettons encore. Pourrions-nous TOUS être des cadres supérieurs sans stress et pleinement épanouis ?

Ne faudrait-il pas du personnel, qui remplisse les fonctions comme éboueur, agent d’entretien, infirmière, aide-soignante, agent administratif … une société en pleine santé n’oublie personne, il faudrait donc que tout le monde soit alors en pleine santé, y compris dans ces « petits » métiers.

Les enfants qui grandissent dans des quartiers calmes, entourés de parents présents et aimants, au milieu de livres et de jouets intelligents ont plus de chances de faire des études qui leur conviennent et pratiquer une activité professionnelle épanouissante et fonder un foyer harmonieux que les enfants qui grandissent dans le béton, dans les cris et la violence avec des armes en main.

Une société heureuse n’est pas une société où seuls les « meilleurs » sont heureux, en laissant de côté toute une frange de la société. Notre système sociétal a démissionné de sa fonction de liant social en donnant de l’argent à la place, tout en cultivant les séparations, en s’étonnant aujourd’hui du résultat : séparatismes, violences à l’égard de ce qui représente l’état.

Une étude menée sur plus de 70 ans montre que ce n’est pas la nourriture, ni le métier, ni l’aisance financière qui fait la santé à long terme, mais la qualité des relations.