Quand le monde dans folle ronde devient trop gris,
au-delà des nuages là où brille la lune je m’enfuis,
me coucher dans ses prairies de blancheur éternelle,
et dans la torpeur de ton image m’endormir, ma belle cruelle…
Etre
Quand le monde dans folle ronde devient trop gris,
au-delà des nuages là où brille la lune je m’enfuis,
me coucher dans ses prairies de blancheur éternelle,
et dans la torpeur de ton image m’endormir, ma belle cruelle…
Les paysages défilent et perdent leurs couleurs comme le soir tombe sur la Terre,
Les méandres paisibles et paresseux des cours d’eau charrient les débris d’émotion
Chaque arbre s’enfuit dans le temps qui crie la distance qui nous sépare
Je reviens du pays de ton absence
Là-bas le vent balayait mon esprit encombré des volutes de ta présence
Et les vagues ramenaient sans cesse ton image sur la grève
Lancinante mélodie de ton empreinte, chaque vague déroule un peu plus ton éloignement
Sur les longues plages de ton absence
L’inavoué guerrier à l’âme perdue
Ne voulait plus croire à la flamme éternelle
Refoulant dans l’ombre de ses rêves les matins clairs
Jusqu’à ce voyage dans ton absence
Quelle est donc cette chaleur sourde dans la poitrine, ce nœud dans l’estomac,
Ces jambes de coton qui pourtant me porteraient jusqu’au bout du monde
Pourvu que ma tête soit emplie jusqu’au plus profond de mon être,
de ton prénom, de ton prénom et encore de ton prénom, mon absente
J’ai laissé mon coeur là-bas dans l’écume de nacre
J’ai laissé mon âme là-bas dans les embruns du vent d’ailleurs
mon coeur attend que tu le ramasses tel un coquillage
mon âme viendra caresser tes rêves sur les rives de ton sommeil
J’ai laissé au vent là-bas le soin de faire chanter,
Une dernière fois mon cœur avant la fin des lendemains
Je n’en peux plus, lassé de chercher, buter et d’errer,
Dans les récifs des côtes de ton absence
Je reviens de ce pays-là, cœur et corps déchirés
Seule brûle encore bien malgré moi
La flamme de la vie cet espoir satané
Rapporté du pays de ton immense absence
Il faudra un jour que je m’endorme sur ces lointaines plages
Et mourir d’attendre que l’hypothétique délivrance de l’Amour
enflamme l’horizon et déchaîne les dieux du ciel
dans l’écume grelottante du clair de lune
irons-nous un jour sur ce bout de Terre
où nos pas accordés dans le mystère
unissent dans nos vagues à l’âme et nos corps enroulés
au vent du pays de l’oubli ?
Ado, souvent assis à cette table, une vieille lampe allumée même en plein jour chauffait doucement ma main,
les volutes de mes pensées légères enveloppaient aisément les rêves les plus fous d’un bonheur absolu,
je relevais la tête par-delà le paysage derrière la maison,
par delà les champs retournés qui faisaient le dos rond sur l’horizon au gris uniforme,
au-delà de l’enclos des chevaux qui de leurs jambes graciles piétinaient le reste de neige craquante,
et mon esprit tout entier s’envolait vers cette hypothétique amoureuse idéale,
que j’imaginais qui m’attendait là-bas, par delà l’horizon,
que j’irai rejoindre pour la chérir, que je protégerai,
celle que je chercherai toute ma vie et qui me manquait tant…
est-elle brune est-elle blonde, vit-elle au pays du soleil ou dans les brumes,
mon cœur saignait déjà pour celle que je n’avais jamais vue encore,
et qui me manquait tant…
Je ne savais pas encore que je ne rencontrerais jamais,
cette princesse au cœur pur,
cette ingénue au parfum envoûtant,
cette muse au souffle tiède d’amour…
… Pourtant ce soir encore, je suis là, et je l’imagine encore, intacte, fragile et forte,
cette fée venue du monde lointain au plus profond de moi,
quelque part entre la rêverie et cette étrange réalité,
quand la nuit enveloppe jusqu’au halo du lampadaire,
entre les notes en mode mineur d’un piano paresseux,
quand la nuit enveloppe mes derniers rêves enfants…
Dans le petit matin frais, les pensées s’envolent,
Et moutonnent librement dans mon être limpide,
Alors je pense à toi mon ange, mon indicible amour,
A ces draps froissés, à ton visage endormi quand tu apparais sur le seuil de la cuisine,
Et je t’aime…en rêve…
Mon petit matin reste clair, la lumière d’une aube nouvelle m’éclaire désormais chaque jour,
c’est ma force c’est ma joie, elle me donne la confiance en demain,
une sérénité profonde, oui je suis un peu triste …mais…
…Une femme quelque part s’est levée ce matin,
Celle que j’ai déjà envie de connaître, de chérir,
Celle que j’aime voir libre, rire, s’agiter et s’envoler puis se lover…
Au matin blanc je suis déjà debout lorsque dans mon cœur j’entends du bruit,
tu dois être réveillée, ton petit déjeuner est prêt mon amour,
je regarde mon avenir par cette fenêtre et je suis serein,
rien ne peut arriver à ceux qui aiment…
… je dis bonjour à mes anges et je remercie Dieu pour cette nouvelle journée,
je fais ma petite prière à moi, peu académique de plein cœur,
et je me plonge dans le jour dans le mouvement dans le petit futur qui m’attend,
tout à l’heure peut-être apparaitras-tu sur le seuil de la cuisine, je te souris et …je t’aime déjà…en rêve…
Non daté
S’il m’était conté toute la splendeur de tes atours,
Je resterai jusqu’au bout du jour et jusqu’au bout de la vie,
A boire les paroles ensorcelées de la vieille fée,
Et avant d’en avoir fait tour et détour, juste une virée,
Poindrait déjà le jour nouveau sans que soit venue la nuit.
Sans date
Amour, amour, qui es-tu ? pourquoi tant de souffrance,
Pendant que les secondes dansent, en silence dans ma décadence,
Tout en science mes pensées balancent, tancées dans les mers de vos absences,
Vous mes doutes et mes espoirs faites femmes, femmes, femme,
Qui devant les ébrouements se pâment, qui devant les fissures ricanent,
Si belles vous êtes si belles et je vous aime, au plus profond de mon être,
Bien plus que vous n’aimez aimez, bien plus que vous n’imaginez,
Pas comme vous, pas comme, pas comme vous imaginez,
Dans un amour qui est gravé tout au fond de moi, vous n’atteindrez et n’en rêvez,
Moi j’ai tant espéré, espéré aimer, vous, vous m’aimez, vous m’aimez tant.
Non daté
La Franche Comté : Territoire coincé entre la France, à laquelle elle est administrativement assujettie, et la Suisse, de laquelle elle est financièrement dépendante. A l’instar des opinions politiques de Francois Bayrou, il est impossible de dessiner précisément ses contours et seule une carte de l’Europe permet de la distinguer : elle est située juste à côté du trou Suisse. Dans Franche-Comté il y a Franche, d’accord, mais franchement on s’en fout car on s’intéresse au comté, le fromage suisse Français sans trous paceki faut pas gâcher. La franche comté compte autant de plateau que de fromage. D’ailleurs ce fromage ne peut être fabriqué que dans cette région froide, car il y meule. Dans comté il y a aussi compter, ce que font les montres qu’on portait autrefois au poignet mais qu’il fallait être à six pour la remonter, on en fit donc des horloges qui ont l’avantage d’avoir une précision toute relative et bien mieux adaptée au rythme de vie local. Au moins deux personnages célèbres ont été fabriqués dans les fromageries comtoises, à savoir un peintre courbé et une écologiste recourbée. Au moins deux personnages inconnus proviennent des horlogeries comtoises, à savoir M André Lecoustre et Madame Lucienne Ducheval, qui ont d’ailleurs un point commun à savoir la passion pour l’ostreiculture, ce qui est totalement déraisonnable puisqu’il n’y a pas d’autrichiens en Franche Comté. La Franche Comté ne compte aucune ville connue, d’ailleurs on n’y a découvert aucune ville. Mais elle se rattrape par le nombre impressionnant de ses vaches, les comtoises, plantées harmonieusement dans la neige et qui produisent le fromage ou cancoillotte, c’est selon leur humeur. Les aéroports Franc-Comtois sont les plus sûrs du monde car on n’y a jamais enregistré aucune menace d’attentat, ni aucun bagage non plus. La franche-comté abritte un nombre impressionnant de grottes aussi profondes que l’accent de ses habitants, mais là non plus on n’y a pas trouvé aucun objet qui laisserait croire qu’il y eut une vie une vie avant ma sœur, aucune vie pré-hystérique. La douce harmonie avec la nature et la préservation de la pollution ainsi que l’absence d’invasion berbère produit, encore pour un temps, la rareté du cru, ces jeunes femmes joyeuses au teint frais et éclatant comme la rosée du printemps perle sur le cul blanc et soyeux de ma promise allongée dans les herbes grasses et fleuries, et fais gaffe à la bouze mon Amour.
Cette nuit la lune emportait mes plus beaux rêves,
En me chuchotant ton prénom ma douce sève,
Les nuages, cheveux d’ange sous les rayons d’argent,
Caressaient doucement mes ignorés sentiments.
Quand vient le matin et que les formes apparaissent
Quand les couleurs viennent, les rêves disparaissent
Je m’oublie dans la réalité de ton regard
Jusqu’à rejoindre un autre soir, tard.
Chaque jour est une mêlée folle d’ombres et de lumières
Que vous m’envoyez au travers de vos humeurs
Je m’en nourris je m’en repais, et aussi j’en meurs
Ainsi chaque course du soleil est un peu la première
Alors vous vaquez long en large et haut en bas
Je contemple vos démarches félines allant là-bas
Au fond de mon âme vous piétinez mes sentiments
Sans respirer je m’étouffe dans votre monde indifférent
Surtout ne pas t’approcher ne pas retomber
Car maintenant débarrassée tu ne dois pas risquer
Vers moi le moindre mot le moindre sourire
Car mon regard vers toi doit enfin mourir
Au fond de la cale du vieux navire ébréché
Je retourne à mes vieux démons ankylosés
Pour porter à nouveau l’habit de l’apathie
Qui nous va si bien oh monde affadi !
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