Vouloir (Shen lié aux Reins) et propos (Shen lié à la Rate)
Inspiré d’un article d’Elisabeth Rochat
http://www.elisabeth-rochat.com/docs/01_esprits.pdf
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Vouloir et propos étant antérieur à toute pensée construite, ne se ramènent pas entièrement à la
volonté (Rein) réfléchie (Rate), la conscience active et claire. Vouloir et propos sont l’orientation intérieure qui détermine la manière dont on perçoit, comprend, réagit à tout ce qui se présente. Propos et vouloir permettent le développement d’une pensée, qui se déroulera en fonction de ce qui est déjà en moi comme impression, mémoire, tendances, sentiments, et même préjugés ou préconception.
Le propos (Shen de la Rate)
hi yi 志意 : Pensée, esprit. Volonté, propos, dessein, détermination. Attention, on insiste davantage sur « l’idée », celle que l’on garde à l’esprit, sur le dessein que l’on construit et la détermination qui commence. La Rate présente au Cœur ce qu’elle puise dans la richesse alimentaire pour le nourrir d’un sang abondant et bien composé; par le même mouvement, elle présente au Cœur ce qu’elle tire du terreau de la mémoire, elle donne une ébauche de pensée : Le propos est déjà une intention, une orientation, les idées, des propositions sur lesquelles, si elles se maintiennent dans la conscience, la pensée va travailler. Mais qu’une idée se fixe dans la conscience présente le danger de fermer le Cœur à tout autre chose : c’est l’idée fixe. Ce que l’on a dans le cœur c’est aussi souvent l’objet des désirs : le propos (Rate) se pervertit alors en désirs, qui rongent ou qui brûlent et consument les essences, détruisent le sang, rendent le Cœur de plus en plus incapable de briller (en esprit). le propos (Rate) est comme le sang : il doit circuler constamment, sans stagnation. L’écoute de l’intuition et les nouvelles orientations mènent au renouvèlement du « propos ».
Le vouloir (Shen du Rein)
yi zhi 意志 : Volonté, intention. Volontaire; Résolu, déterminé. On insiste davantage sur la fermeté
du propos, la détermination, la résolution, la force de volonté.
“Que le propos soit permanent, on parlera de vouloir” (Lingshu 8) : Des dispositions ou intentions, qui n’étaient pas encore ancrées, perdurent dans l’être, et deviennent détermination. A présent, les forces vives sont orientées vers un but. Le vouloir est lié à la continuité de l’être; maintenir une idée, tendre vers un objectif, fournit la tension générale et cohérente du mouvement vital. La vie est sous tension, mais il est préférable que cette tension s’exerce dans la bonne direction. L’eau d’un fleuve dont le « vouloir » est de gagner la mer n’arrivera à la mer que si elle suit son cours naturel. il en va de même de l’homme : il mène sa vie en fonction des circonstances, mais fidèle à sa nature originelle (Le Qi originel) contenue et exprimée par les Reins. son « vouloir » est ainsi parfaitement juste et parfaitement puissant. Un vouloir qui dévie de la nature originelle devient nocif.