de tous temps l’Homme cherche à trouver du sens dans tout. Ainsi pense-t-il sans cesse au sens de tout ce qu’il voit et touche.Le soleil sert à éclairer, la pluie à arroser, etc… l’arbre à faire de l’ombre et des planches, l’eau courante pour boire, etc… ce n’est pas faux, mais ce n’est pas la nature du soleil d’éclairer, ni la nature de la pluie d’arroser : l’Homme a donné des fonctions à toute chose;
C’est notamment ce qui a permis à l’Homme de devenir Homo Sapiens, puisqu’il a appris à optimisé tout ce qui l’entoure, pour utiliser tout ce qui l’entoure pour son confort à lui. Ainsi le charbon sert-il à chauffer, la vapeur à faire avancer, le pétrole à fabriquer tout un tas de choses, etc… ce n’est pas la nature de ces choses, mais l’Homme leur a donné une fonction, et a même déduit que des choses n’ont aucune utilité si ce n’est ce qu’il en fait » à quoi ça servirait le pétrole si on n’en faisait pas ce qu’on en a fait ? »
L’Homme a donc pris l’habitude d’exploiter tout son environnement, car il pense que toutes ces utilités lui sont dues.
A force de tout prendre pour acquis et pour sa propriété, il pense que tout a une utilité et ne voit plus le monde qu’au travers des fonctions attribuées.
Parfois ça ne fonctionne pas. Les ouragans et les canicules privent l’Homme de nombreuses fonctions de la nature. C’est perturbant. C’est frustrant.
Alors à toute fonction il faut trouver un coupable : l’Homme lui-même ! Alors on a inventé les Dieux. On leur a offert des sacrifices. Les Dieux sont des entités qui pensent mieux que l’Homme, qui savent, et qui punissent ou récompensent. L’Homme en a inventé des milliers, leur a donné des fonctions. Dieu ne s’occupe pas de politique, mais il donne une morale, un code de conduite vertueux. Quand les fonctions de la nature déraillent, on demande à Dieu de l’aide;
Aujourd’hui, ces Dieux n’existent plus dans le monde actuel, et l’Homme a été désigné Dieu. Avec les sciences, l’Homme croit tout comprendre, tout savoir, et la science est la seule voie possible vers la compréhension du monde. Tout ce qui n’est pas scientifique ne doit pas exister. Un arbre est un organisme complexe, d’un point de vue biologique, énergétique, fibreux, etc… il donne des planches et de la sève, des feuilles et a des fonctions d’abri pour les oiseaux, etc … our les personnes qui sont plus dans le domaine spirituel, il a même des fonctions spirituelles, avec son symbolisme d’être entre le ciel et la terre, avec les racines, les branches, le tronc, plein de beaux symboles !
Mais où est passé l’arbre ? où est passée la nature de l’arbre, qui est d’être arbre ? Mon esprit est pollué toutes ces fonctions enchevetrées, et je dois faire un effort intellectuel pour mettre de coté l’intellect, et accéder à la connexion avec l’arbre, et que disparaisse même le mot arbre qui est déjà une mise en fonction de ce qui est devant mes yeux et que je nomme arbre.
L’Homme est devenu Dieu, et il doit se rendre coupable de ses méfaits, mais cette fois c’est lui-même qui est responsable d’arranger les choses. Ainsi est-il désigné coupable du réchauffement climatique ! que ce soit vrai ou pas n’est pas ici la question, c’est la culpabilité qui est en cause. Et l’Homme se croyant Dieu, il pense qu’il pourra s’en tirer grâce à son intelligence technologique, basée sur les sciences.
Rien n’a changé depuis la nuit des temps : l’Homme pense qu’il est supérieur.
C’est écrit dans la Bible, un livre écrit par des Hommes : quand Adam et Eve ont croqué la pomme de l’arbre de la connaissance, ils ont été chassés du paradis : la connaissance, la conscience avec un petit c, le fait de savoir, de vouloir toujours tout comprendre, en ne sachant pas être, fait qu’il se chasse lui-même du paradis qui est là, dans lequel il vit.
Le paradis n’est pas ailleurs !
Ce qui empêche l’Homme d’être au paradis, c’est qu’il s’enferme dans sa tête : les concepts, les pensées, les sciences, des explications de l’origine de l’univers aux technologies les plus « avancées » sont le fruit de ce qui est à l’intérieur de la tête des Hommes. La pollution de la planète est dans la tête, tout comme les plus beaux sentiments. Tout ça n’existe pas dans la nature.