1) présenter les recadrages comme des questions innocentes, des observations, des malentendus ou même des truismes.
« Oui, je vois beaucoup de clients qui ont la phobie des vomissements » est un truisme indéniable – mais il recadre aussi subtilement la conviction du phobique des vomissements qu’il est « le seul » à se sentir ainsi.
2) Un recadrage doit être ressenti
il est en fait plus facile, et de loin, de changer nos sentiments pour changer nos pensées que l’inverse
Un recadrage doit avoir un impact émotionnel qui va au-delà de l’appel à l' »esprit pensant ». En effet, pour être accepté, le nouveau cadre doit être plus convaincant sur le plan émotionnel que l’ancien. Nous devons bien sûr calmer nos clients, mais nous devons aussi savoir comment élever parfois leur niveau émotionnel afin d’intégrer une nouvelle façon de voir plus productive.
En découvrant ce qui est important pour votre client, vous découvrirez ce qui fait monter sa « température émotionnelle » et vous pourrez utiliser ce qui le motive pour l’aider à voir les choses différemment.
Par exemple, un homme d’affaires et propriétaire qui avait besoin d’arrêter d’être étouffé par la cigarette a reçu l’analogie suivante :
« Imaginez un locataire que vous devez payer pour vivre dans votre maison. Imaginez que vous le payiez pour qu’il soit là alors qu’il salit vos meubles, abîme vos tapis, endommage les murs et le toit… Appelleriez-vous cela une bonne affaire pour vous ? »
Après ce recadrage, l’homme a dit qu’il ne pouvait tout simplement plus continuer à fumer. Ce recadrage a fonctionné pour lui en raison de la nature de sa propre entreprise et, en tant qu’homme d’affaires, de l’importance qu’il accorde aux « bonnes affaires ». Il ne pouvait plus penser à la cigarette autrement qu’en termes de « mauvaise affaire » pour lui.
3) J’ouvre les « portes de l’attention » avant de proposer un recadrage.
« Je ne devrais pas vraiment faire ça, mais je suis sur le point de vous dire quelque chose que très peu de gens ont déjà entendu »… Parce que nous devons nous assurer que notre client est dans le bon état d’esprit pour être réceptif à une nouvelle approche, plus thérapeutique, des choses.
Milton Erickson était un maître dans l’art de « préparer » un client pour que les recadrages soient efficaces. Il utilisait régulièrement, seuls ou en combinaisons astucieuses, les éléments suivants :
La surprise, le choc, l’humour, la curiosité, l’hypnose et la démonstration et instruction pratiques.
Toutes ces différentes techniques permettent d’attirer l’attention des gens, de les détendre et de les mettre dans le bon état d’esprit pour que ses recadrages prennent racine. Il propose alors une « nouvelle perspective » soigneusement élaborée et ciblée individuellement, qui modifie complètement les idées troublantes et limitatives qui leur causent des difficultés inutiles dans la vie.