Bonjour,
Pour le coach d’accompagnement que je suis, un cheminement contre la dépression, c’est d’abord en sortir ! Ca vous parait logique ? Humm, mais est-ce bien clair pour les deux parties ? Ce premier point est à vérifier impérativement.
– Le client peut avoir légitimement envie de rester dans la dépression, et tous les bénéfices qu’il peut en tirer : assistanat, plainte, victimisation et médicaments sont des conforts qu’il est parfois difficile de quitter.
– Quand le « thérapeute », souvent des psys, reçoit le « patient » pour que cdelu-ici lui raconte encore et encore son parcours douloureux, j’estime que c’est alimenter la rumination. Je pense qu’un parcours contre la dépression qui dépasse les 6 mois est un constat d’échec.
Oui, les deux parties peuvent trouver un confort dans ce fonctionnement, il n’est pas question de juger, mais je propose simplement autre chose.
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Concernant l’approche, et cela va concerner tout accompagnement de coaching, je vous propose de vous poser quelques questions simples, de « bon sens » :
– Faire un parcours pour sortir de la dépression, comme pour tout parcours, c’est bien poursuivre l’objectif d’arriver à un autre endroit de celui où on est : aller de la dépression vers un état de bien-être, qui sera défini ensemble avec l’accompagnant, de manière spécifique.
– La dépression est un état de stress : quand on est perdu dans une ville inconnue, le stress empêche de trouver son chemin, je suis là pour vous aider à trouver votre chemin.
– Oui, je suis là pour vous écouter, sans vous juger, et pas pour faire à votre place.
– Vous ne passez pas non plus des heures à parler à votre accompagnateur de tous les endroits où vous ne voulez pas aller, car il ne saura pas vous aider si la destination n’est pas définie !
– Vous allez, grâce aux questions de votre accompagnant, définir clairement la destination ; car tout ce qui compose votre espoir clarifie petit à petit le paysage. Car on n’avance nulle part dans le brouillard.
– Vous avez besoin de définir votre parcours étape par étape, sur la façon de vous rendre à votre destination. Les personnes qui ont défini la perspective de leur parcours ont de meilleures chances de réussir !
– Il peut être utile de savoir quels signaux le long du chemin vous permettront de savoir que vous êtes sur le chemin que vous visez : « le marché sera sur votre gauche, le pont sur le Rhin sur votre droite ».
– Vous avez besoin que votre parcours soit concret, de ressentir les effets de votre cheminement. Afin que votre parcours ne soit pas seulement une respiration, car vous ne voulez pas survivre, mais vivre!
– Si vous vous perdez en cours de route, vous saurez que comme sur un sentier forestier, vous ne serez pas dans une lamentation statique : « je suis perdu, oh je suis perdu ». Simplement, vous saurez que c’était une impasse. Alors, vous rebrousserez tranquillement chemin jusqu’au dernier carrefour, pour prendre en toute quiétude une autre option.
– Enfin, vous avez besoin d’avoir une idée claire de VOTRE propre manière de refaire ce parcours si nécessaire, si un jour vous vous perdez. Ne serait-ce que pour conforter votre confiance, votre autonomie.
– Vous avez besoin de savoir comment vous saurez que vous êtes arrivé à destination. Exemple : « vous verrez une énorme statue de Zeus à gauche du pont »).
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Voyez-vous, l’approche du coaching d’accompagnement est concret, et vous propose d’atteindre une destination. La motivation du client est donc ESSENTIELLE, mais l’accompagnant fait office de béquille, que le client peut quitter en étant arrivé à destination pour marcher en toute autonomie, en ayant regagné en confiance et en estime. Voilà tout ce que je vous souhaite !