Mois : octobre 2022 (Page 1 of 4)

Mémoire molaire Outil de Coaching

Mémoire molaire Outil de Coaching

 

Pont d’affect pour établir un lien avec un schéma réactionnel :

une réaction émotionnelle très forte à quelque chose => déterminer la principale émotion de vie => se concentrer et trouver un souvenir particulier qui porte la même émotion (ça peut être non-immédiat)  => retrouver la contre-émotion => faire le lien entre les deux

Ex : un homme se travesti en femme et c’est une compulsion. En lui demandant de se connecter avec sa comulsion, on lui demandait de trouver un souvenir. Etant un petit garçon, dans la salle de bains il voulait savoir comment c’est de pisser comme une fille. Il enfilait une robe de sa sœur et allait se poster sur les wc, quand sa mère arrivait et l’a très mal traité, à ce moment-là s’est établi l’association entre le fait de porter une robe et l’engueulade.

A ce moment-là, le coach lui demanda : avant que votre mère n’entre dans la salle de bains, que ressentiez-vous ? De l’excitation sexuelle. Ensuite le coach et le coaché se sont mis d’accord qu’il est tout à fait normal pour un tout petit enfant de faire des expériences sexuelles, il n’y a rien de honteux à cela et ça fait partie du développement de l’enfant.

Ex : Une femme ne fume que des mégots de cigarettes jetés : compulsion.  En se connectant à la pratique de sa compulsion elle ressent honte et dégout. Ce sentiment correspond-t-il à un souvenir dans lequel ce sentiment de honte était fort ?

A huit ans, elle n’avait pas droit aux bonbons, et à l’école à la récréation, des bonbons ont été renversés sur le sol et elle les a ramassé pour les manger ; les autres enfants se sont moqué d’elle. Elle se sentait honteuse et dégoûtée.

Mais quel était le premier sentiment quand elle a vu les bonbons ? Avant que quelqu’un ne remarque que vous ramassiez ces bonbons ?   » Je voulais ces bonbons ! J’étais si excitée, mon coeur a fait un bond quand j’ai vu ces bonbons étendus au sol, moi qui n’en avais jamais eus ! »

La relation est faite entre l’émotion négative et la positive, les deux racines de la mémoire molaire, entre la pulsion de vie et la morale répressive.

Ensuite, le coach et elle ont convenu qu’il était tout à fait normal et compréhensible pour une petite fille privée de bonbons de ramasser des bonbons tombés au sol. La dame a ensuite verbalisé ce qu’elle aurait aimé dire à sa mère à ce sujet : « Tu ne peux pas me reprocher d’avoir ramassé les bonbons par terre, car tu ne me laisses jamais rien avoir, tu es cruelle avec moi « .

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 5 Mémoires molaires et technique

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 5 Mémoires molaires

 

Mémoires molaires

Quand le + et le – d’une même mémoire sont activées, on va vers la souffrance pour obtenir le plaisir.

Selon le psychologue Joe Griffin, de Human Givens, il existe certains types de souvenirs qui sont liés à la formation de compulsions comme les addictions sexuelles, certains troubles de l’alimentation comme l’anorexie mentale, et beaucoup d’autres réactions émotionnelles fortes et déroutantes à certaines situations qui n’ont pas lieu d’être, et qui n’entrent pas dans la catégorie des souvenirs post-traumatiques.

Ce sont des souvenirs d’évènements qui impliquent à la fois le plaisir et la souffrance : pour avoir le plaisir il faut la souffrance. C’est inscrit dans les codes de la survie.

La plupart de nos expériences de vie ne sont pas seulement du plaisir, et comportent plus ou moins de risque, donc de souffrance potentielle ou réelle. Pour pouvoir manger de la viande, les premiers hommes devaient affronter les animaux, etc.. pour pouvoir se reproduire il faut conquérir une femme et prendre le risque de se voir dire non, le plaisir de faire une course à pied implique la douleur d’avoir mal aux jambes ; Le plaisir de dépenser implique une limitation ; Le plaisir de conduire implique des dépenses financières, etc… Donc, pour avoir du plaisir, il faut accepter le risque ou même parfois la souffrance.

Les évènements sont codés dans la mémoire, de telle manière que l’aspect souffrance, préalable au plaisir, arrive en premier à la conscience. Avant de me mettre à courir, je sais déjà que je vais avoir mal aux jambes.

Compulsions, mémoire molaire (deux racines) : Le principe de la réponse de la douleur et du plaisir

Certaines compulsions répondent à des émotions « vers », sont des sentiments tels que la luxure, la cupidité, la compulsion dépensière, le jeu ou la colère. Ils sont liés à des émotions positives fortes, qui constitue la première racine.

En demandant de se concentrer sur la sensation d’une compulsion, on peut utiliser un  » pont d’affects » pour trouver un souvenir lié à la compulsion. Ensuite il s’agit de se concentrer sur le sentiment associé à ce souvenir. Cela révèle souvent une forte émotion de fuite, comme la honte ou la peur.

Lorsque le client peut ensuite verbaliser l’aspect plaisir (le reconnaissant ainsi et le légitimant comme une réponse valide), la compulsion s’estompe ou la compulsion disparaît.

Pont d’affect pour établir un lien avec un schéma réactionnel :

une réaction émotionnelle très forte à quelque chose => déterminer la principale émotion de vie => se concentrer et trouver un souvenir particulier qui porte la même émotion (ça peut être non-immédiat)  => retrouver la contre-émotion => faire le lien entre les deux

Ex : un homme se travesti en femme et c’est une compulsion. En lui demandant de se connecter avec sa comulsion, on lui demandait de trouver un souvenir. Etant un petit garçon, dans la salle de bains il voulait savoir comment c’est de pisser comme une fille. Il enfilait une robe de sa sœur et allait se poster sur les wc, quand sa mère arrivait et l’a très mal traité, à ce moment-là s’est établi l’association entre le fait de porter une robe et l’engueulade.

A ce moment-là, le coach lui demanda : avant que votre mère n’entre dans la salle de bains, que ressentiez-vous ? De l’excitation sexuelle. Ensuite le coach et le coaché se sont mis d’accord qu’il est tout à fait normal pour un tout petit enfant de faire des expériences sexuelles, il n’y a rien de honteux à cela et ça fait partie du développement de l’enfant.

Ex : Une femme ne fume que des mégots de cigarettes jetés : compulsion.  En se connectant à la pratique de sa compulsion elle ressent honte et dégout. Ce sentiment correspond-t-il à un souvenir dans lequel ce sentiment de honte était fort ?

A huit ans, elle n’avait pas droit aux bonbons, et à l’école à la récréation, des bonbons ont été renversés sur le sol et elle les a ramassé pour les manger ; les autres enfants se sont moqué d’elle. Elle se sentait honteuse et dégoûtée.

Mais quel était le premier sentiment quand elle a vu les bonbons ? Avant que quelqu’un ne remarque que vous ramassiez ces bonbons ?   » Je voulais ces bonbons ! J’étais si excitée, mon coeur a fait un bond quand j’ai vu ces bonbons étendus au sol, moi qui n’en avais jamais eus ! »

La relation est faite entre l’émotion négative et la positive, les deux racines de la mémoire molaire, entre la pulsion de vie et la morale répressive.

Ensuite, le coach et elle ont convenu qu’il était tout à fait normal et compréhensible pour une petite fille privée de bonbons de ramasser des bonbons tombés au sol. La dame a ensuite verbalisé ce qu’elle aurait aimé dire à sa mère à ce sujet : « Tu ne peux pas me reprocher d’avoir ramassé les bonbons par terre, car tu ne me laisses jamais rien avoir, tu es cruelle avec moi « .

****************************

Voir Joe Griffin expliquer la théorie des mémoires molaires.

https://www.youtube.com/watch?v=fhwBqcOCFuA&ab_channel=HumanGivens

 

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 4 Mémoire traumatique

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 4 Mémoire traumatique

Mémoire traumatique

De nombreux souvenirs s’estompent tout naturellement. Vous vous souvenez peut-être encore de l’endroit où vous avez passé Noël en 1998 (mémoire explicite, sémantique et déclarative) mais le souvenir de l’expérience de ce Noël (mémoire déclarative épisodique) s’estompe.

Les personnes qui vivent une expérience traumatisante peuvent trouver leurs souvenirs très intenses et troublants au début, mais avec le temps, ils tendront progressivement à s’estomper jusqu’à ce qu’ils ne soient plus intrusifs ou perturbateurs, même s’ils restent désagréables.

Mais pour environ 25% des personnes ayant vécu une expérience traumatisante, les souvenirs peuvent s’aggraver. Il s’agit d’un trouble de la mémoire.

Ces souvenirs peuvent être liés à un moment où elles ont senti que leur vie (ou celle d’un proche) était gravement menacée, de sorte que le souvenir reste très actuel et sert de modèle de survie. Une réponse phobique à un souvenir est un stress post-traumatique.

S’il n’est pas traité, il peut conduire à des réactions persistantes et inappropriées à des situations non menaçantes mais métaphoriques du traumatisme d’origine, comme lorsque des feux d’artifice provoquent des flashbacks chez un vétéran de la guerre qui se sent alors tout aussi menacé qu’il l’était dans la zone de guerre.

Enfermé dans le traumatisme : Les souvenirs du SSPT sont stockés dans l’amygdale, la partie qui déclenche notre réaction de survie « combat ou fuite ». Lorsque cette réponse est activée, nous sommes gonflés d’adrénaline et de cortisol. Pendant une expérience très traumatisante, les niveaux élevés de cortisol, l’hormone du stress, peuvent bloquer le fonctionnement de l’organisme.

Le traitement du souvenir de l’événement par l’hippocampe est suspendu, celui qui devrait normalement le transformer progressivement en un souvenir à long terme. Il est, pour ainsi dire, ballotté entre l’hippocampe et l’amygdale.

La conséquence du stockage de ce souvenir dans l’amygdale, la partie « combat ou fuite » du cerveau est que chaque fois que ce souvenir est activé (par une correspondance erronée) la personne ressent une réaction de lutte ou de fuite, comme une alarme intérieure. La personne a alors l’impression que le traumatisme initial se reproduit. L’amygdale n’enregistre pas la notion de temps qui passe (comme le font les autres centres de la mémoire) elle n’a aucun mécanisme lui permettant de reconnaître que la menace appartient au passé.

 

Transformer les souvenirs traumatiques en souvenirs normaux

Pour apaiser un souvenir traumatique, il s’agit de changer la relation avec l’évènement (toujours actuel) pour en faire un souvenir.

L’amygdale doit apprendre qu’il est possible de visualiser l’incident tout en restant profondément calme. La façon la plus simple de faire cette conversion est d’utiliser de la technique de rembobinage.

 

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 3 Mémoire Musculaire

 

La « mémoire musculaire » implique la consolidation d’une tâche motrice spécifique dans la mémoire par la répétition. Elle est engendrée par des milliers d’heures de tennis ou de pratique d’un instrument de musique. Les réseaux neuronaux contrôlent certains muscles de manière très spécifique et très automatique, ils sont devenus si bien entraînés que la réponse physique peut se produire sans pensée consciente. On peut travailler sa compétence par la visualisation/hypnose même sans pratique physique réelle.

Milton Erickson, qui a été paralysé par la polio dans sa jeunesse, a été en mesure de retrouver des mouvements importants grâce à une visualisation régulière. Des études montrent que les joueurs de basket qui ont visualisé une nouvelle compétence sur une période de six semaines étaient presque aussi bons que ceux qui l’ont réellement pratiquée. De même, il a été démontré que la densité des fibres musculaires augmentait en imaginant simplement soulever des poids.

Pour en savoir plus sur cet aspect du développement corps-esprit par la mémoire et la

la visualisation :

– Visualisations sportives. https://www.llewellyn.com/encyclopedia/article/244

– La force musculaire est dans l’esprit. https://www.theatlantic.com/health/archive/2015/01/muscle-strength-is-in-the-mind/384361/

– Penser à l’exercice peut renforcer les biceps :https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/northamerica/usa/1363146/Thinking-about-exercise-can-beef-up-biceps.html

La force musculaire et l’habileté basée sur la mobilisation musculaire peuvent apparemment être augmentées et développées par la mémoire et la visualisation. La mémoire est puissante et affecte le corps ainsi que les processus mentaux.

 

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 2 Types de mémoire

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 2

 

Quelques types de mémoire

La mémoire (explicite) liée aux connaissances, du non-vécu : Il s’agit des souvenirs qui peuvent être rappelés consciemment. Je vous demande quelle est la capitale de la France et vous ferez apparaître « Paris » dans votre mémoire explicite.

La mémoire (déclarative) du vécu est liée expériences personnelles spécifiques, on appelle cela des souvenirs : si vous êtes allé à Paris il y a cinq ans et que vous pouvez me dire ce que vous avez fait et comment c’était, ou si vous pouvez me dire avec des mots que vous vous êtes promené dimanche dernier, c’est aussi une mémoire déclarative. Cette mémoire peut aussi être liée à des informations factuelles, des chiffres, dates etc…

La mémoire explicite et déclarative peut être altérée dans certains types de démence, comme la maladie d’Alzheimer, et parfois aussi au cours de la maladie de Parkinson, ou même pendant des périodes de stress élevé quand il y a confusion et que « tout se mélange »

 

La mémoire des souvenirs inconscients, tels que la façon de nouer vos lacets ou des morceaux de musique que vous avez appris. Des choses que l’on peut faire avec facilité. Ainsi, quelqu’un peut avoir oublié les mesures et les étapes d’une recette mais savoir parfaitement comment faire le gâteau. Cependant, elle peut ne pas être capable de vous expliquer les étapes de la cuisson de ce gâteau, et quant aux mesures, c’est « assez » « comme ça » 😊

 

Mémoire instantanée et mémoire narrative

Les souvenirs datant de moins de l’âge quatre ans sont des « instantanés » difficiles à contextualiser. La mémoire « narrative » classe les choses dans l’ordre de leur apparition.

 

La mémoire sensorielle

La mémoire visuelle permet de reconnaître des visages, des lieux ou des choses déjà vues, même si elles n’ont pas de lien avec des souvenirs précis. Le son, l’odeur et le goût peuvent également être très évocateurs, alors que le toucher semble l’être moins.  C’est une voie d’accès pour la PNL ou l’hypnose : Lorsqu’on induit des souvenirs, on peut superposer les sens afin de maximiser la connexion à une expérience.

 

Psychothérapie Module 4 la Mémoire partie 1

Auteur : Mark Tyrrell

cet article est destiné à une lecture privée

LA MEMOIRE

Survivre, apprendre, mémoriser

Pour survivre nous devons apprendre, et pour apprendre nous devons nous souvenir.

Nous avons également tendance à nous souvenir des choses qui sont liées à d’autres choses que nous connaissons déjà. Donc, quelqu’un qui apprend à faire du snowboard peut trouver l’apprentissage de ce sport plus facile s’il / elle est déjà un bon surfeur et un bon skieur.

Lorsque nous enseignons à quelqu’un une nouvelle compétence, nous pouvons utiliser une métaphore ou une analogie afin de l’aider à relier cette nouvelle compétence à quelque chose qu’elle connaît déjà. La mémoire est donc intrinsèquement liée à l’apprentissage. Et l’apprentissage et la mémoire sont étroitement liés à la survie.

N’oubliez pas de continuer à vivre

Si une rue de mon quartier est pleine d’agresseurs armés, je n’ai pas besoin de me faire braquer plusieurs fois pour apprendre à l’éviter. Je me souviens de l’éviter, parce que ce souvenir est assez important pour ma survie.

La formation des souvenirs

Nous savons que l’hippocampe joue un rôle important dans la consolidation des souvenirs à court terme en souvenirs à long terme. Ce processus est perturbé en cas de stress post-traumatique, c’est pourquoi un événement horrible peut être ressenti comme « actuel » même s’il s’est produit des décennies auparavant. Chaque expérience, chaque pensée, chaque apprentissage accidentel ou délibéré façonne et modifie votre cerveau pour toujours. Ainsi, lorsque nous apprenons quelque chose, de nombreuses cellules du cerveau s’activent ensemble et se connectent dans une sorte de réseau associatif.

Répétition et intensité

Les heures interminables de pratique de la guitare contribuent à renforcer ma mémoire sur les points suivants du morceau que je pratique. Plus vous faites quelque chose, plus il devient facile de le faire, parce qu’à chaque fois que vous le faites, la voie neuronale est renforcée (c’est ce qu’on appelle également « l’apprentissage de Hebbian »).

Mais l’intensité est également essentielle à d’autres types de création de souvenirs. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience horrible à répétition pour finir par former un souvenir traumatique. Une seule fois est souvent suffisante.

Renforcer sans pratiquer : Plus nous pratiquons, plus nous devenons « meilleurs ». Cela s’applique même sans pratiquer, comme on le fait en coaching sportif. Plus nous nous souvenons de quelque chose, plus nous devenons bons, parce que nous approfondissons les voies neuronales. Ce sont comme des routes qui s’élargissent.

Cela s’applique également aux mauvaises habitudes. Pour surmonter ces habitudes, nous devons forger de nouvelles voies, plus faciles et plus saines que les anciennes.

la Spirale Dynamique des 8 niveaux de conscience de Clare W. Graves

la Spirale Dynamique des 8 niveaux de conscience de Clare W. Graves

 

 

La spirale dynamique : un outil structurant 

 

La vision du monde est multiple en fonction des stades dans lesquels on se trouve. Un bébé a juste besoin de survivre, alors qu’un moine tibétain recherche la sobriété et le silence de l’élévation spirituelle. Mais le moine tibétain a un jour été dans les étapes des premiers besoins du bébé, et le bébé deviendra peut-être un moine, qui sait ; Entre les deux, un être humain va avancer dans les étapes, le bébé va devenir un petit enfant, puis un enfant développant la conscience, puis un ado, etc… Clare Graves a modélise une progression qui correspond à une spirale des différentes étapes de la vie d’un humain, du bébé à l’adulte dans une société humaine. Il a donné des couleurs à chaque stade. Toutes les étapes existent à l’intérieur de vous, puisque nous avons tous été bébé, puis nous avons franchi les étapes.

 

Ces étapes, nous les franchissons dans tout ce que nous faisons. Apprendre un nouveau métier nous met d’abord dans un état de survie, puis petit à petit nous prenons de l’aisance et c’est comme ça qu’un jour nous grandissons dans notre art et pouvons apporter un jour notre expertise au collectif, et accueillir à notre tour des apprentis ; idem dans les relations, ou encore dans tous les secteurs de vie.

 

Chacun d’entre nous se stabilise plus ou moins dans une couleur qui nous fait voir le monde de cette manière-là. Evidemment, nous sommes multiples et n’avons pas forcément les mêmes stades de développement dans la vie pro ou intime, ou familiale ou sociale. Evidemment aussi, nous n’avons pas les mêmes besoins, qui dépendent des perceptions de chaque-un. Enfin, la vie étant mouvement, nos acquis sont plus ou moins constamment remis en cause.

 

La vie est mouvement, la spirale tourne

Le spirale de Wilber alterne entre codes individuels et collectifs, comme une respiration, une alternance. Les 8 codes couleurs sont comme des poupées russes qui s’emboitent.  Les 6 premiers sont des codes de survie : c’est monter, jusqu’en haut de l’arbre, c’est faire. Les codes vont par paires, individuels et collectifs :

A chaque code couleur sa vision du monde, son système de valeurs. Toutes les visions du monde existent à l’intérieur de vous, simplement vous vous êtes stabilisé plus ou moins dans une couleur qui vous fait voir le monde de cette manière-là.

 

Il n’est pas question ici de juger de la pertinence du contenu, certaines choses étant discutables, le contenant est l’outil que chacun peut utiliser, ce que je propose dans cet autre article.

 

Utiliser la Spirale Dynamique des 8 niveaux de conscience de Clare W. Graves

 

Voici les domaines généraux de ces niveaux

 

 

Beige et Mauve : La survie

Beige : Survie individuelle: besoin fondamentaux, manger, se reproduire, pulsion de vie, les sens aux aguets, (état de survie/fuite). C’est l’âge de la naissance du bébé : Ressentir en soi l’étape de survie, les réflexes primaires, et prendre conscience des fonctionnements inconscients. C’est aussi les fonctions automatisées de fuite et de combat. Comment ça se manifeste dans ma vie, à la suite de quels évènements je mets en route ces réflexes. Ne pas avoir peur de cette étape quand la vie nous remet en face de ce stade inconfortable, qui nous met à nu, vulnérables. Et des questions comme : Comment les traumas sont vivants en moi, quelles mémoires de survie sont actives, pour les débloquer de ce stade qui est inconfortable et les faire grandir. Ce sont les peurs, angoisses, traumas, tocs, phobies, maltraitances physiques…

Mauve : Sécurité collective : trouver de la sécurité entre personnes qui se reconnaissent. C’est l’enfant jusqu’à 3 ans : C’est l’âge de « Maman », les besoins primaires sont-ils fournis ? Comment ça se passe au niveau de la famille, du clan, l’aspect transgénérationnel, ce qu’on a hérité des parents. C’est les tribus, groupes de copains, clubs qui ont des centres d’intérêt communs…avec les rituels et traditions. On reproduit ce qui nous a permis de survivre, ce qui a marché hier on le reproduit.

 

Rouge et Bleu: Construire une identité.

Rouge Pouvoir – Territoire : identité individuelle : « par la force »
Rouge :  3-6 ans. L’égo, oser, explorer, c’est la colère de l’enfant qui n’a pas obtenu son bonbon, l’enfant qui traverse la route, « non », « c’est à moi »… C’est l’étape d’élargissement, la tribu a grandi et la sécurité est meilleure, la notion d’individu se forme, de nouveau territoires sont explorés, la transgression arrive et la notion de pouvoir, de force, l’égo émerge. C’est aussi l’émergence des excès : à ce stade, la morale n’existe pas encore, il n’y a pas de bien ni de mal, c’est la porte ouverte aux excès, les barbares, les dictatures…

Bleu Ordre – Norme : identité collective : Bleu : 7 ans, l’enfant comprend et raisonne, la loi du père, le bien et le mal, la morale, comment l’individu s’intègre dans la société. « par la loi » : C’est la loi de la force aussi, mais celle collective de l’ordre établi. C’est le stade de la vérité unique d’une identité pour tous, qu’on ne remet pas en cause (on est dans le mode pouvoir). Souvent on dit que c’est pour trouver la paix, mais la paix n’est pas la non-guerre. Ceci va permettre à tous de vivre ensemble dans le cadre d’une identité unique, cela va donc créer de l’exclusion, de l’intolérance. C’est le stade de la culpabilité, des religions du bien et du mal, du jugement, les frustrations, la dépression par manque de sens… C’est aussi la projection : Les stratégies se forment, on pense à « comment arriver à ».

Orange et Vert : la satisfaction
Orange : Satisfaction individuelle : Réussite, créativité, jouissance, estime
: 14-18 ans, rébellion (s’il n’y en a pas, généralement il y a une problématique aux niveau en-dessous), on remet en cause, on crée, on découvre, c’est l’estime, c’est l’argent (l’art du gens), le plaisir, donner du plaisir. C’est les sciences, qui nous apportent des preuves, des satisfactions dans les croyances en nos valeurs, c’est la découverte et c’est l’invention.

Vert : Satisfaction Collective Harmonie – Paix Universelle : à l’âge adulte, comment je mets ce que j’incarne dans le collectif, dans le nous du collectif , c’est la recherche d’harmonie, le développement personnel dans une conscience collective, c’est aussi celle vis-à-vis de la responsabilité de l’homme envers la Terre ;

C’est aussi le « si on continue comme ça on va mourir », et la boucle est bouclée avec la survie individuelle où on peut mourir de façon indiviudelle.

Jaune et Turquoise : Être …
L’identité individuelle et collective, les états où on est dans l’instant, c’est Être, des états très délaissés dans notre culture occidentale actuelle, à tel point qu’en parler est suspect, alors que c’est juste une étroitesse d’esprit, on devrait pouvoir en parler sans être jugé.

Jaune : Indépendance et Visionnaire
Turquoise : Globalité

Utiliser la Spirale Dynamique des 8 niveaux de conscience de Clare W. Graves

Utiliser la Spirale Dynamique des 8 niveaux de conscience de Clare W. Graves

 

Ne plus avoir peur du vide : De prendre conscience qu’il est normal que dans tout domaine de vie, on commence par le stade « bébé » dépendant et « nu », peut rassurer, et on se trouvera un « doudou » s’il le faut. La compréhension de cette spirale permet aussi de ne pas avoir peur de sortir de sa zone de confort, d’avoir une perspective.

 

Une vision plus claire être plus à l’aise avec soi et les autres : Cet outil permet de mettre de la structure dans sa manière de voir le monde dans les différents secteurs de vie. Rien que faire le point nous permet de nous replacer par rapport à l’extérieur

 

Une vision plus claire être plus à l’aise avec les autres et ne pas juger : On peut identifier les différences entre soi et l’autre, et ainsi mieux comprendre les différences des envies et besoins. Dans un couple, Monsieur peut être dans le stade du besoin de sécurité au travail alors que Madame peut être dans l’exploration sans limites, et dans ce même couple, lui peut avoir envie de fonder une famille alors qu’elle a de grandes peurs suite à des expériences difficiles…

 

Détecter nos blocages : dans ma vie, quels sont les sujets sur lesquels je ne me sens pas à l’aise ? Suis-je plutôt dans l’insécurité ou la frustration, ou alors encore dans l’envie de me sentir utile pour la collectivité ?

 

Pour le coaching, des approches différentes et pertinentes : Par exemple, pour une personne qui aborde un nouveau métier, on ne va pas proposer des outils des experts, car la personne a d’abord besoin d’être rassurée sur sa « survivance », et donc d’apprendre les rudiments du métier, d’être encadrée.

 

LA SIGNIFICATION DES VALEURS

LA SIGNIFICATION DES VALEURS

Les valeurs sont presque tout en haut de la pyramide de Dilts. Elles découlent de l’identité. Vivre en harmonie avec ses valeurs est essentiel, puisqu’elles régissent notre quotidien au travers de nos actes. On peut toujours ajuster nos actes en fonction de nos valeurs, mais l’inverse n’est pas vrai. Ainsi, agir selon des valeurs qui ne sont pas les siennes amène à vivre le quotidien d’une personne qu’on n’est pas, avec les conséquences psychiques, relationnelles et sociales parfois dramatiques.

**************

Qu’est-ce que représente une valeur ?
au départ de tous ces biais se trouvent souvent la signification des valeurs. Demandez à 10 personnes de faire une liste de mots de ce que signifie une valeur pourtant simple de liberté, ou d’amour, ou de réussite, vous aurez à chaque fois 10 significations très différentes.

Avant de vivre dans des attentes, définir ses valeurs
Un des exercices que je propose à mes accompagnés, et que je fais moi-même régulièrement, est de définir une valeur:

METHODE
après avoir listé les valeurs les plus importantes,
les classer,
puis définir une des valeurs: exprimer oralement ou par écrit ce que signifie cette valeur pour la personne. Au fur et à mesure les idées s’éclairent, on biffe et on ajoute.

Prendre conscience de SA signification de valeur
je vous encourage à faire cette expérience, c’est très étonnant, même pour soi, de prendre conscience de ce que représente une valeur. Pour ma part, je m’étonne toujours de constater que j’avais une idée d’une valeur qui, quand je la définis clairement, prend un autre visage.

Et à la fin, on s’aperçoit que certains pré-supposés que la société ou que notre éducation ont collé à une valeur ne sont pas présents dans la signification donnée par la personne !  Et inversement, cette valeur représente pour la personne des choses bien différentes des pré-supposés. Cela enrichit, élargit et approfondit la signification de ladite valeur.

Prendre conscience des différences, apprendre la tolérance
À partir de ce moment, nous pouvons aussi écouter les autres parler de leurs valeurs en toute sérénité.  Sachant que chaque autre personne donne une autre signification à telle valeur, je peux écouter sans m’identifier, donc également sans réagir, puisque la réaction est le résultat de la comparaison entre ce qu’évoque la valeur pour moi et ce que le perçois de l’autre. Ca évite bien des conflits, des malentendus sur des mots relatifs à des valeurs.

Mieux écouter, mieux se faire comprendre
Evidemment, il n’est pas interdit de demander à l’autre « qu’est-ce que tu entends par là ? » ou encore « voilà la signification que je donne à mon propos », pour entrer dans une communication plus riche, moins prise dans l’affect de l’identification, plus fluide et ouverte.

Etat dépressif, Attentes, Jugements, Valeurs

Un état dépressif surgit notamment quand la vie que la personne voudrait avoir est trop dissonante avec celle qu’elle vit. « Comment ma vie devrait être », et le blocage se crée déjà : il y a stagnation, d’où mal-être qui est souvent du « non-bien-être », puis rumination, insomnie, mauvaise digestion, perte de discernement,burn out, maladie…

Quand la vie n’est pas conforme à ses valeurs

Quand je dis  » la vie qu’on vit « , ce n’est pas une réalité, mais le vécu, donc la perception d’une situation.

Les attentes sont construites.
Toute attente est construite, c’est une vue de l’esprit. Aussi positive soit considérée l’ambition, l’envie de progresser, etc… une attente n’existe pas, c’est dans la tête. Et avoir des attentes sur les autres, c’est construire des attentes qui sont par nature impossible à satisfaire, c’est comme si on voulait faire entrer une partie de soi dans l’autre.

Le jugement est dans l’attente
Ces états sont parfois lié à des attentes, donnant lieu à des jugements, ceux que j’évoque entres autres quand j’affirme que le jugement est partout sans qu’on ne s’en aperçoive.

**********

Attente vis à vis de l’autre

Attente de constance
C’est quand on attend de l’autre qu’il/elle soit toujours pareil, dans ses humeurs, dans son attention, dans son comportement.
Cette attente est liée à un besoin de constance, dans tous les éléments qui sont des repères de ce qu’est l’autre. Donc, quand il/elle n’est pas comme on attend, on est un peu perdu, on ne reconnait pas l’autre.
Alors, on n’accepte pas que la personne ne soit pas de bonne humeur, qu’elle a des états d’âme, des baisses de forme, quand elle est différente de l’attente qu’on a construit d’elle.

Or, nous sommes humains, ce genre d’attente ne fait que générer frustrations et conflits avec l’autre, qu’on blâme de ne pas être comme on voudrait qu’il/elle soit. C’est vrai dans le couple, dans le travail, avec les enfants, etc…
Est-ce que c’est de l’amour, vraiment ? Est-ce que c’est ça travailler avec les autres ?  On peut changer de conjoint ou de boulot, les résultats seront les mêmes. Ces attentes sont construites, or la vraie vie est mouvement !

Attente de valeurs identiques
Cette attente est celle de croire que l’autre vit dans mes propres valeurs. C’est quand je voudrais que les autres vivent dans mes valeurs, parce que la vie c’est comme ça, parce que « c’est factuel », parce que ça se passe comme ça. Et ceux qui ne font pas comme moi, ceux qui pensent autrement, ce sont des cons, ils n’ont rien compris.

Pour renforcer ce biais, arrive là-dessus une parole qui est saine en elle-même  » il faut avoir le courage de ses opinions » ou « affirme toi », ou encore « persévère, tout le monde ne peut pas avoir les mêmes idées et les grands inventeurs sont ceux qui suivent leurs idées ». Il devient impossible à la personne de se rendre compte qu’elle n’est pas dans des idées mais dans des jugements.

Penser que mes valeurs sont meilleures, c’est un jugement et c’est enfermer. C’est une illusion de croire que les autres vont vivre dans mes valeurs si je considère que mes valeurs sont meilleures. Ca concerne les parents, les enfants, les amis, les managers, les collègues, et ça concerne beaucoup les élus qui se pensent représenter la valeur de leurs électeurs.

L’attente d’empêcher l’autre de vivre dans une autre plus haute valeur que la sienne.  Chacun prend ses décisions en fonction de ses valeurs, et non sur la valeur des autres.

Obliger l’autre à prendre ses décisions en fonction de mes propres plus hautes valeurs, c’est séparer, diviser, frustrer, et c’est brimer. Un jour ou l’autre, il y a conflit, et je ne comprendrai pas pourquoi …

personne ne vivra jamais dans tes valeurs

Si tu as compris ça, tu as fait un grand pas vers une communication plus saine avec tout le monde.

 

Attentes vis-à-vis de soi

Quand on s’attend à être soi-même dans un état de performance constant. C’est quand on n’accepte pas de ne pas aller bien, d’être parfois de mauvaise humeur, d’avoir des baisses de forme, ses manques d’envie, de ne pas être au top.
Cette attente est plus fréquente qu’on ne le pense, elle est insidieuse dans une société qui est celle de l’humain-robot, celui de la réussite, celui de la performance, celui du travail bien fait vite fait, et la société de la sur-sollicitation où il ne suffit pas d’être performant, mais tout le monde doit le voir et le reconnaitre, partout et à tout moment.

Attentes de trouver du bonheur dans les valeurs d’autres
Vivre dans les valeurs des autres peut mener à des états dépressifs et de grandes pertes. Une personne qu’on admire, ou un modèle de réussite qu’on a lu ici ou là, de calquer ma vie sur des valeurs qui ne sont pas les miennes ne peut pas me mener à me sentir moi-m’aime. Construire une existence sur des valeurs qui ne sont pas celles de la personne peut l’amener à prendre des décisions capitales dans sa vie. On peut ainsi se marier, avoir un boulot et tout un cercle amical qui ne correspond pas à ses propres valeurs. Le réveil se fait parfois sous forme de clash, ou alors ce genre de situation peut mener à une dépression profonde inconsciente.

Attente vis à vis du monde

L’attente d’un monde vivant mieux dans ses valeurs.
Quand on est persuadé que le monde devrait  vivre selon telles valeurs que le monde irait mieux si … C’est beau de le souhaiter, mais de penser, c’est croire, et croire c’est attendre : attendre que le monde irait mieux si tout le monde vivait dans telles valeurs est source de conflits, et d’angoisse, car on est alors constamment déçu, découragé, désillusionné.  On peut en arriver à vouloir imposer ses valeurs aux autres, ou à souhaiter du malheur à ceux qui ne partagent pas telles valeurs. C’est le cas des gouvernements, ou des groupes religieux, ou encore des sectarismes alimentaires.

Le mythe du surhomme ou le syndrome d’Emmanuel
Les valeurs d’une personne, associées à sa réussite professionnelle, et renforcée par un succès électoral, peut mener à ce que j’appelle le syndrome d’Emmanuel : c’est quand une personne pense sincèrement que ses valeurs doivent être partagées par tous, et agissent en conséquence comme elle, puisque cette personne a réussi, c’est la bonne méthode. L’engagement de ces personnes est sincère et puissant, et peur les mener à dépasser certaines valeurs pour arriver à leurs fins. Et ces personnes ne comprennent pas, très sincèrement, pourquoi et comment d’autres peuvent ne pas adhérer à leurs valeurs, puisqu’elles sont belles et porteuses de bien-être. (bien-être pour cette personne).

*****

Comment faire pour bien vivre avec ses valeurs dans le monde des autres ?

Je vous propose de prendre un temps de réflexion sur vos attentes, celles que chacun d’entre nous porte sur son entourage intime, familial, professionnel ou social. Se prendre un peu de temps permet de prendre du recul et de se détacher de l’affect, c’est à dire de l’identification.

Ensuite, je vous propose de nous intéresser aux valeurs via la réflexion suivante, avec un exercice éclairant pour définir et bien vivre ses propres valeurs : cliquez ici

LA SIGNIFICATION DES VALEURS

 

« Older posts

© 2024 La Montgolfiere

Theme by Anders NorenUp ↑