RESUME DE MODULE MARK TYRRELL

(ceci est un résumé selon mon interprétation et mes ajouts personnels de l’écoute d’un module du coach Mark Tyrrell. Une grande partie de mon résumé, des exemples cités est à lui attribuer, même si les mots sont souvent les miens et même si j’ai ajouté mes propres apports.)

Module 6 – Part 1: What is a belief?

Les croyances nous servent à appréhender l’avenir.

Les croyances déforment la réalité, et nous croyons que les croyances sont la réalité.

Les croyances sont des acceptions à propos du fonctionnement de l’Univers, de la Vie.

Les animaux peuvent former des intentions, comme le chat qui traverse la rue avec une idée en tête de rejoindre sa maison et la gamelle de croquettes. Ils peuvent être conditionnés, comme le chien de Pavlol. Mais ils ne semblent pas former de croyances abstraites, comme par exemple comment s’est formé l’univers, ou s’il y a une vie après la mort, ou de se projeter dans un futur « construit ».  Un chat se dirige vers sa gamelle quand il ressent la faim, mais il ne forme par une image d’un futur dans lequel il aura faim, il n’imagine pas avoir faim dans le futur en fonction de la présence ou non de la personne qui alimente la gamelle en croquettes. Même l’écureuil qui planque des noisettes pour pouvoir les manger en hiver, n’imagine pas l’hiver, il reste dans l’instant présent de planquer la nourriture.

Les croyances formées par les émotions.

Les croyances sont rarement soutenues exclusivement par la logique, mais la logique soutient les émotions dans la formation des croyances.

Nos croyances se forment à notre insu

Le terreau de et beaucoup de nos croyances se sont formées dans notre plus petite enfance. Un enfant n’est pas conscient que tout ce qu’on lui apprend être bon ou mauvais, vrai ou faux, est basé sur les croyances de ses parents, de ses enseignants, de la société dans laquelle il grandit.

L’enfant puis l’adulte grandit dans la croyance que ce qu’il croit être vrai est vrai, et n’a pas conscience que ses croyances les plus « rationnelles » qu’elles soient sont pilotées par les émotions.

L’attachement à ses propres croyances-vérités
Il est assez facile de remettre en question la croyance d’autres. Mais nous nous attachons à NOS propres croyances, et nous avons vraiment du mal à les considérer d’une manière distanciée, justement à cause de nos attachements !

L’attachement à une croyance forme une « vérité », à tel point qu’il n’existe pour la plupart des gens qu’une seule « vraie » vérité : la leur ! « Oui ok, les autres ont leur vérité, mais bon, ma vérité est quand même meilleure, même si je ne leur dit pas pour pas les heurter »  🙂

Ne pas argumenter une croyance

Etant donné que nous nous attachons émotionnellement à nos croyances, argumenter frontalement une croyance est une mauvaise idée. Y compris s’il est tellement évident que la croyance est irrationnelle. Ce n’est pas la croyance qu’on va heurter, mais l’attachement émotionnel de la personne : « on » va heurter la personne dans sa sensibilité émotionnelle, et remettre en cause son équilibre émotionnel, aussi dégradé soit-il !

Ne surtout pas complimenter une mauvaise estime
Par exemple, à une personne qui a une très mauvaise estime d’elle, il est tentant de la complimenter pour lui remonter le moral et son estime. Mais comme elle tient à la croyance (par exemple) qu’elle est une mauvaise personne, le fait de la complimenter va remettre en cause d’abord son équilibre émotionnel. La personne a comme tout le monde besoin de croyances, et les croyances relatives à l’identité sont les plus fortes ! Elle va défendre sa croyance car elle a vraiment besoin d’avoir une croyance identitaire !

Nos croyances pilotent nos actes et notre comportement, donc complimenter une personne qui a une faible estime d’elle, revient à remettre en cause ses actes, et à mépriser la personne ! Car elle s’est identifiée à sa croyance d’une faible estime.

Les croyances croisades
Nous pouvons aussi, selon notre caractère, estimer et militer pour que les autres adoptent nos croyances, car ce sont des « vérités évidentes ». Cela peut être passionné et prendre des proportions affolantes, à tel point que ne pas adopter leurs croyances-vérités peut mener à des croisades, et à des massacres de personnes, de façon symbolique et personnelle ou même de façon réelle et collective : par exemple la Shao est le résultat de croyances collectives.

Les croyances définissent le bien et le mal
Nous vivons dans une société où tout est, où tout doit être émotionnel. De fait même les décisions politiques sont de plus en plus pilotées par les émotions, bien que cela ait toujours été le cas. Les lois sont écrites par les humains, elles suivent et précèdent même parfois l’émotionnel véhiculé dans une société humaine.

Jusque dans les années 1980, en France, une loi votée dans la croyance que les homosexuels étaient des êtres déviants les condamnaient à la prison. Entre-temps, les batailles militantes ont fait évoluer la loi, à tel point que des paroles peuvent être considérées comme discriminatoires envers les homosexuels. La loi a évolué, et les mentalités elles évoluent petit à petit. Dans cet exemple, une croyance a été remplacée par une autre.

Mais combien d’autres émergent dans le même temps ? Récemment, on considérait et on considère encore que les personnes non vaccinées covid sont dangereuses pour le collectif. Par exemple, le don du sang n’était pas autorisé pour cette population.

 

Les émotions servent nos croyances

Evidemment, nos émotions sont utiles, elles doivent nous guider, puisqu’elles nous indiquent ce qui ne va pas en soi. Si une émotion est interprétée comme étant la cause extérieure, on va chercher un coupable ou un fait originel et reporter les conséquences, à savoir l’émotion, sur cette personne ou cet évènement.

Exemple : le voisin a une attitude agressive envers moi, c’est lui qui est la cause de mon stress. Si j’applique les principes de la CNV, ou des accords toltèques, je vais chercher les origines en moi puis aller parler au voisin. Si je laisse les émotions piloter ma vie, je vais reporter sur mon voisin le mal-être que je ressens, et donc je ne pourrai pas agir sur mon mal-être, et je vais entrer dans un cercle vicieux de division : le bien et le mal, le méchant et la victime, etc… et je vais rester dans cette posture AVEC mon émotion non réglée en moi. Et je vais même la ruminer, développer des insomnies, une colère ou une tristesse latentes etc…

Les croyances nous servent et nous desservent

On n’a pas besoin de questionner TOUTES nos croyances. Il y a peu d’intérêt à remettre en cause le fait que rouler à vélo la nuit sans lumière et sans dispositif de sécurité est dangereux.
Mais je peux remettre en cause ma croyance (si je l’avais) que TOUT déplacement à vélo est dangereux, ou alors que TOUS les cyclistes sont de dangereux criminels.

Adopter les croyances des autres
Je peux adopter la croyance qui dit qu’un mauvais sommeil a des conséquences négatives sur la santé à moyen et long terme et faire attention à mon sommeil;
je peux aussi adopter la pensée que le sommeil n’a rien à voir avec la santé physique.

Généralisations et se rassurer
je peux penser (croire) que ce que j’ai réussi, tout le monde peut le réussir. Je peux penser que ma vérité devrait être celle de tout le monde.
Je peux aussi penser que puisque tout le monde pense quelque chose, je devrais aussi le penser. A ce stade, on fera la différence entre une personne très rationaliste qui a besoin de repères et qui adoptera volontiers les vérités d’autres, mais aussi les personnes qui ont peur, et toutes les grandes tranches de population qui ont besoin d’être rassurées.
A l’inverse les personnes qui ont besoin de sens vont mettre en doute une parole systématiquement servie comme la seule vérité, et ne vont plus rien croire, soit par saturation de manipulation, soit par méfiance.
Je peux aussi développer une croyance en le rejet systématique teinté de mauvaises intentions de l’autre : c’est la base du complotisme.

Penser à leur place des autres
Je peux croire la pensée que les autres personnes autour de mon son plus heureuses, moins stressées, que les gens trouvent leur place dans la vie, et que moi et que je suis un « cas » compliqué. Ceci va non seulement me donner une émotion négative, entretenir une mauvaise estime de moi, me séparer des autres, me méfier des autres, me sentir seul, et renforcer la croyance que personne ne peut rien faire pour moi, personne ne peut me comprendre, et ce sera toujours comme ça.

Comparaison n’est pas raison
Je peux penser que j’ai raté ma vie parce que je n’ai pas fondé une famille avec maison et piscine à 35 ans passés. C’est juste une croyance. Je peux aussi penser que n’ayant pas réussi cela, mon équilibre émotionnel est déficient et que je serai toujours quelqu’un qui a un handicap émotionnel.

Je peux aussi utiliser les mille et une statistiques médicales ou sociétales pour me trouver des bonnes raisons d’être dans une « mauvaise » catégorie de gens. Les statistiques médicales sont même particulièrement pernicieuses, car elles peuvent entretenir les craintes et ce sont les craintes durables qui nous rendent plus sensibles aux maladies, mais c’est un autre sujet.

Aller avec le troupeau ou non.
On ne peut pas passer son temps à évaluer toutes ses croyances, à savoir ce qu’on pense être vrai ou pas. Ceci dit suivre aveuglément le troupeau peut avoir du sens, mais dans un certain nombre de circonstances ne pas le faire peut faire toute la différence.

Par exemple, une existence très conforme aux standards actuels mène à des taux de dépression jamais vus : notre société est  braquée sur le malheur, la violence, la seule valeur est financière, la santé = maladie, les injonctions sont permanentes, l’existence est compliquée de toutes parts. Ne pas se protéger du mode de vie « normal » est dangereux en soi, et ceci est une croyance soutenue par d’une part les chiffres mais aussi, évidemment, par mon émotion de voir autant de souffrance que je considère comme inutile autour de moi.

Globalisation
« ce qui est vrai ici, l’est partout », ou encore « ce qui est vrai maintenant le sera demain ». Selon les évènements (négatifs) et les ressentis (de l’évènement), ce genre de croyance peut avoir des conséquences indésirables.

COACHING
Nous pouvons recadrer les croyances. Nous pouvons le faire pour les autres en demandant d’examiner une croyance sans la remettre en cause, par des demandes de vérification. Interdire les généralisation, les omissions par exemple. Parler à la troisième personne, citer des exemples. Demander des feedbacks.

 

 

 

 

 

Nous formons des tas de croyances, y compris ne pas croire en quelque chose est une croyance.