Mois : juillet 2022 (Page 1 of 2)

De l’injonction « sois heureux »

Coachs ou annoncés comme tels, guérisseuses, chamanes, conseillers en bien-être, naturopathes, psychothérapeutes, art-thérapeutes, etc… trop souvent j’entends des paroles qui se résument à :

 » sois heureux  »

ça peut être :  » on ne peut être heureux si on est dans la colère ou la peur « , ou  » on ne peut pas être en paix avec les autres si on ne l’est pas avec soi « , ou encore  » il faut éliminer les énergies qui nous tirent vers le bas pour pouvoir nous élever  »

La plupart du temps, ça part d’un bon sentiment : on voudrait voir la personne heureuse.

Mais est-ce qu’on dit à une personne malade  » on ne peut pas être heureux si on a un cancer « , ou encore  » pour t’élever, peut-être que tu pourrais penser à ne pas avoir ta sclérose en plaque  » ou encore  » si tu n’avais pas ce mal de tête aussi souvent, tu serais plus heureuse, tu ne crois pas ?  »

Ce n’est pas une méthode de donner des conseils sous forme d’injonctions déguisées.

C’est renvoyer la personne à ses souffrances, ça ne l’aide pas, et ça ne fait que creuser la plaie, et ce genre de  » conseils  » peut même aigrir la personne avec une pensée  » il/elle ne me comprend pas ».

C’est aussi d’une certaine manière démissionner de sa fonction de conseiller et/ou d’ami, car cette personne a juste envie d’entendre  » je t’écoute  » au lieu de  » je te dis ce que tu devrais faire  » que contiennent ces « conseils ».

ALORS QUOI FAIRE ?

Ecouter ! qui sait encore écouter ? Tout simplement ! Ecouter, c’est ne pas interpréter, car chaque-un possède sa propre carte du monde. Ecouter sans juger selon sa propre carte du monde, permet d’accéder à la carte du monde de l’autre, et puis d’entrer en connexion avec l’Être vivant que vous avez en face de vous.

L’Être : pas seulement l’ami, le client, le collègue, le pote, le voisin,
pas seulement ce que vous savez de cette personne, car vous ne savez que très peu de choses d’elle, même si vous êtes le conjoint … (d’ailleurs qui vous connait vraiment, vous ? Voudriez-vous qu’on vous connaisse vraiment ? non ? eh bien les autres pas non plus)
pas seulement ce que la « personne » exprime dans ses apparences, à savoir ses habits, sa coiffure, son apparence physique;

Nous sommes bien autre chose que tout ce qui se rapporte au « je ». Nous sommes aussi « suis » : je suis.

Les maux émotionnels comme la peur, la colère, la tristesse, le ressentiment etc… sont comme les maladies du corps : elles nous coupent du « je suis », et elles nous projettent dans l’urgence de retrouver la paix, la simple paix !

Celle qu’on n’a pas quand on a mal aux dents, ou mal à la tête : ce n’est pas autre chose que cela !

Dans ces moments-là, nous dire qu’on devrait quitter les émotions qui nous habitent c’est comme nous dire de quitter le mal de tête ou le mal de dents : ce n’est pas comme ça que ça marche !  Car « s’élever » et « prendre soin de son soi intérieur », concerne le « je suis », et ne se commande pas !

Ca ne se commande pas, ça s’acquière

La paix intérieure ne se commande pas. Elle s’acquière à force de s’exercer à l’intériorité, à faire de la place. Mais quand on n’est pas bien, les émotions sont comme une maladie physique, elles prennent toute la place des pensées. Les émotions rendent la vue trouble.

Et aux émotions répond le plus vite le mental, qui protège, le conservateur, celui qui ne veut pas bouger de ce qu’il connait. Dans un tel contexte, venir et dire  » il faut s’élever  » est une agression. L’enjeu est de calmer les émotions pour libérer la pensée, puis le coeur de ses chaines émotionnelles.

On peut faire quoi concrètement ?

On peut accompagner ! Ecouter vraiment, avec le coeur, sans juger, sans donner de conseils. Encourager. Ne pas insister trop sur les qualités de la personne. Rester doux, présent. Soyez présents physiquement : ne faites jamais de séances d’écoute par SMS ! C’est vraiment quelque chose qui limite énormément, et les pièges de l’écrit réduit sont très nombreux !

Calmer les émotions, c’est d’entrainer la personne à s’exprimer certes, et de l’entrainer doucement vers la liberté de la paix intérieure. Capter un souvenir heureux, capter une exception à la généralisation, puis très très doucement l’entrainer vers le positif. C’est un véritable travail de patience, car en tant qu’ami ou coach, on a tendance à vouloir aller trop vite, puisqu’on n’est pas dans cette pensée extrême.

 

 

hospitalisations covid

courbe soins critiques

Sources officielles France

Capacité en lits de soins critiques en France (2019 dernière année disponible) :

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/article/nombre-de-lits-de-reanimation-de-soins-intensifs-et-de-soins-continus-en-france-fin-2013-et

Nb de personnes hospitalisées en soins critiques avec COVID :

https://geodes.santepubliquefrance.fr/#c=indicator&f=0&i=covid_hospit_clage10.rea&s=2022-07-29&t=a01&view=map1

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Le grand argument que beaucoup m’ont servi pour justifier les restrictions était «  les malades covid mettent en péril l’hôpital parce que les soins critiques sont débordés « , et  » les autres malades ne peuvent être soignés «  .

le dernier argument est seulement lié à une faiblesse de la gestion financière de l’hôpital depuis 30 ans qu’on le gère au rabais. Les personnes ayant besoin de soins intensifs sont

– ceux qui sortent d’opération, or on les a annulés sans réflechir, par panique générale, parce qu’on pensait qu’on allait être submergés, or rien ne le laissait croire mis à part les médias  doit-on réagir selon les médias ?

– Les autres personnes ayant besoin de soins intensifs sont les mourants : 60% des décès ont lieu à l’hôpital dont 90% passent par les services d’urgence / intensifs. Ces personnes, mourantes, se sont trè_s souvent retrouvés parmi les décès COVID comme le montrent les chiffres des décès : 98% des décès COVID sont liés à des comorbidités : grand âge et maladies mortelles.

L’argument de l’occupation dangereuse des lits en soins critiques par les malades COVID au détriment des autres ne tient donc pas.

Reste à savoir si les malades COVID ont mis en péril les soins critiques.

Sur ce graphique simple, fiable (données officielles) et facile à faire avec Excel, il est aisé de se rendre compte que les capacités en soins des personnes hospitalisées avec une association au COVID 19 n’ont  jamais été dans un état critique dans les établissements publics.

Ensuite, les autres établissements auraient pu alors être sollicités, pour augmenter la capacité totale. On remarque que les malades COVID n’ont pas sur-occupé les soins critiques.

Ce graphique est basé sur les soins critiques avec COVID associé, déclaré par les services hospitaliers. Or, il ner faut pas oublier que les hôpitaux ont reçu des indémnités spéciales à partir de Septembre 2020 pour les hospitalisations critiques COVID, liés aux surcoûts engagés. On pensait longtemps que c’était une sorte de peste.

Mais étant donné la faiblesse des budgets, les déclarations étaient régulièrement opportunistes et donc supérieures à la réalité. Ceci de sources diverses et hospitalières. D’ailleurs, les déclarations COVID continuent et le moindre doigt cassé avec PCR positif, puisque le test est systématique à l’entrée dans un hopital, devient aujourd’hui un malade COVID … les chiffres sont vraiment à prendre avec des pincettes…

Oui ok, ce sont les chiffres nationaux, et vous allez me dire avec raison que des tensions ont pu apparaitre au niveau local, que c’est les situations locales qui étaient tendues. J’ai donc voulu aller vérifier cela, et j’ai trouvé quelques explications mais j’ai encore été surpris.

INTERESSANTS CHIFFRES REGIONAUX

Au niveau régional, les disparités sont nombreuses. La grande majorité des régions n’ont PAS vu les malades avec COVID remplir les soins critiques. Dont l’Ile de France, qui avait beaucoup de cas mais qui possède de nombreux lits. La situation de la région parisienne était toujours très bonne, avec une bonne réserve de capacité pour d’autres malades.

A l’inverse, PACA la capacité a été plusieurs fois dépassée. On peut l’attribuer à la pauvreté en lits de soins critiques, seulement 400 lits,  combiné au fait que cette région compte beaucoup de personnes âgées (retraités). Ces deux particularités en font un boulet.

On remarque l’Est et le Nord comme mauvais élèves du COVID. Ce sont aussi des régions où on vit mal, pauvreté,  pauvreté sociale, malbouffe et maladies en font des clients de choix pour les épidémies, que ce soit gripe ou coronavirus (tous les rhumes en sont, jusqu’aux affections pulmonaires plus graves comme le Covid 19 par exemple).

Les autres régions : RAS, elles n »ont jamais été en surchauffe du côté des capacités dans le secteur public.

 

ET SI LE PRIVE AVAIT ETE SOLLICITE : AUCUNE TENSION NE SERAIT SURVENUE

Les capacités d’accueil en soins critiques cumulées secteurs public et privés auraient largement suffit à prendre en charge les quelques tensions apparues, tout en permettant de soulager l’hopital public, et tout en continuant de traiter d’autres malades.

On a dit que les malades en soins intensifs covid n’auraient pas pu être traités par le secteur privé. Peut-être, mais l’hopital public aurait pu solliciter le secteur privé pour, par exemple, la chirurgie. Ce sont des opérations qui sont d’ailleurs très bien maitrisées par le secteur privé. Ceci aurait allégé les tensions dans le secteur public.

De même, la prise en charge des urgences aurait pu soulager le secteur public, peut-être que cela a été fait d’ailleurs.

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toujours sur les mêmes chiffres officiels de la base de données GEODES, voici quelques régions extraites :

 

On fera une lecture nuancée :

– Les échelles ne sont pas identiques, mais on retrouve les « vagues »
– à partir de septembre 2020 quand les hopitaux ont commencé à percevoir des primes quand les malades étaient déclarés COVID.

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Certes les responsables politiques donnent une image effrayante du COVID, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat. Mais les chiffres sont disponibles. Ces chiffres ne sont pas forcément mis en lumière pour éclairer le public avec impartialité, mais il n’est pas difficile de les mettre en forme … sans même avoir à les trafiquer.
Depuis le début de ces épidémies je ne regarde pas la télé (je n’en ai pas) mais je n’ai jamais cessé de m’informer. J’ai simplement consulté les chiffres officiels donnés par les autorités sanitaires.
j’ai ainsi pu me constituer une opinion nuancée : c’est l’absence de nuance que je regrette le plus dans cette époque. Ca ne date pas du COVID…
Ici, j’ai voulu faire un point sur le nombre de personnes hospitalisées en soins critiques.
j’ai d’abord constaté que c’est assez calme depuis un certain temps, ce qui explique l’absence de panique des autorités. Un chiffre a beau être jugé bas, il ne veut rien dire s’il n’est pas mis en contexte. Si les chiffres actuels sont « plus bas », ça ne veut rien dire en soi. Donc : comment on se situe par rapport aux capacités d’accueil dans les hopitaux ?
J’ai alors sorti les chiffres des capacités en lits dans les soins critiques. On distingue les hôpitaux publics, et puis, si les autorités le requièrent, les lits de soins critiques dans les hôpitaux privés. Là aussi, chiffres officiels des autorités, brutes, je n’ai rien trafiqué. Les derniers chiffres datent de 2019. Au détour, on remarque que les affirmations sur la pseudo réduction du nombre de lits dans les hôpitaux publics est infondée pour ce qui concerne les soins critiques.
En faisant ensuite la courbe, j’ai été surpris par la lecture : les capacités d’accueil en soins critiques n’ont jamais été en crise grave, surtout si on avait fait appel au secteur privé.
Nuance à faire : ce sont des chiffres France, donc ça veut dire que les « vagues » ont touché les régions les unes après les autres, régions qui ne sont pas égales en proportion dans leurs capacités d’accueil respectives. Mais d’un autre côté, les régions rurales où les capacités d’acceuil sont plus faibles sont aussi celles qui ont eu moins de malades, et ce sont bien les régions les mieux dotées qui ont eu les plus grands nombres de malades en soins critiques. Donc l’un dans l’autre, les choses s’équilibrent. Pour être plus complet, il nous faudrait pouvoir étudier les situations dans chaque région pour évaluer les tensions réelles.
On ne peut pas parler de tension réelle, on peut parler de tensions imaginées à maintes reprises, provoquant chaos et conséquences d’anticipations exagérément pessimistes. Dommage.
Ensuite, même si on peut certainement parler de tensions ici ou là pendant quelques temps, le secteur privé aurait pu être sollicité.
Et d’ailleurs, le fait qu’une petite région ait pu être en souffrance par moments n’a que très peu d’impact sur l’ensemble, ce sont là des focus des médias pour accentuer les croyances catastrophistes. Ca dépend comment vous présentez les choses. Si une petite région a 5 malades en état grave et 0 lit disponible, on peut parler de 100% de situation gravissime. Ce n’est pas faux, le chiffre est exact. A chacun de se faire une opinion, et selon ses croyances, de dire s’il faut passer cela en boucle sur BFM ou si ce n’est pas représentatif d’une situation d’ensemble … je ne juge pas, je pose la question …
Les rapports de Sante Publique France étaient au début très complets, puis ont été fortement réduits. Au début, cette transparence permettait de tirer les points positifs comme les moins positifs. Par la suite, les chiffres qui permettaient de voir les choses pas seulement ne noir ont été largement mis de côté.
Des chiffres oubliés
Par exemple, peu de personnes sont conscientes que selon les rapports de sante publique France, sur une période allant de Mars à Décembre 2020, les décès liés au Covid survenaient chez les personnes soit très âgées soit déjà malades de comorbidités, à un taux très stable entre 97.5% et 98.5% : ça veut dire oui que seuls 2.5 % des décès n’étaient pas en état d’être ciblés, identifiés et ces personnes protégées. Or, les gouvernants n’ont pas protégé ces personnes, mais ont préféré les mélanger avec le reste de la population dans des mesures de protection qui ont largement fait les preuves de leur inefficacité, sinon nous n’aurions pas eu X vagues …
Ca veut aussi dire que dès le début on savait que 98% de la population n’était pas concernée par des formes graves nécessitant des hospitalisations en soins critiques. Et donc, qu’il n’y avait pas de raison d’arrêter la vie des jeunes notamment, et le développement social des enfants.
La stabilité de ce chiffre a aussi montré que la catastrophisation des médias et de certaines personnalités politiques jusqu’au plus haut niveau de l’Etat ne correspondait pas à une réalité. On a du mal à croire que les responsables de la santé n’ont jamais pris connaissance de ce chiffre pourtant capital dans la gestion de la crise dite sanitaire.
Ce chiffre a fait partie des premières purges dans les rapports hebdomadaires de Sante Publique France. Je n’ai pas réussi à retrouver ces informations par ailleurs pour en tirer une courbe plus longue.
Qui sont les complotistes à la fin ?
Est-ce que s’informer auprès des organismes officiels pour tenter de se faire une idée d’une situation est être complotiste ? A maintes reprises depuis 2 ans, j’ai trouvé au travers de la simple lecture des chiffres des exemples d’exagérations qui alimentaient des peurs irrationnelles, et justifiaient des mesures excessives.
Mais où sont les complotistes ?
Nous avons affaire à une maladie, une parmi d’autres, qui peut être jugée sérieuse par certains aspects et à son commencement. le problème n’est pas de soigner, bien sûr il faut soigner ! Mais le fait de focaliser et d’insister sur les éléments qui font peur, parfois en manipulant les chiffres, n’est juste pas honnête.
De plus, beaucoup de personnes auraient peut être pu être sauvées :
* les personnes fragiles qui sont restés au contact de la grande masse de la population qui transportait le virus
* les personne qui n »ont pas pu être soignées à cause de la panique dans des hopitaux qui n’ont pas été, comme on l’a vu plus haut, dans des situations critiques généralisées
* les déprimés, les suicides, l’enfermement des ainés dans les maisons de retraite
* deux années perdues pour les jeunes
* les handicaps sociaux des bébés qui n »ont pas appris à voir le monde avec des visages
* les faillites, les divorces, les violences familiales
autant de conséquence qui auraient pu être évitées non pas en niant une maladie réelle, mais en la prenant par ce qu’elle nous a montré dès le début.

la caisse en bois

En toute saison, les Dimanche matin, nous étions présents
toi ma Maman, bien plus que Maman, toi l’Être humain, passionnée par la spiritualité, en constante recherche, dans le doute recherché … ce que tu m’as transmis, Maman …

en toute saison, les Dimanche Matin, nous étions présents,
l’ado que j’étais venait se poser sur la caisse en bois dans la cuisine, celle recouverte de papier plastique à petites fleurs,

nous refaisions le monde, le grand monde, pendant que tu m’embauchais à couper les oignons, éplucher les légumes, aller chercher thym ou romarin dans le jardin des simples

nous refaisions le grand monde, celui de Dieu et de l’Univers, celui de l’âme et de la métaphysique, et c’est ça que je garde le plus de nos moments ensemble, Maman …

Toi, Maman, tu auras peut-être d’autres souvenirs marquants, ceux de mes hospitalisations étant bébé, je ne sais pas trop, mais je sais que tu m’as transmis ta si belle sensibilité.

Cette sensibilité, parfois je la fuis, tellement elle fait mal, à fleur d’âme elle est subtile mais sensible.

Il est temps de repartir, de me lever de cette caisse en bois, toi adossée au meuble de cuisine, refléchissant à nos échanges, il est temps de me lever et de marcher, plus loin, encore quelques temps, seul, sans toi, sans toit, avant de te rejoindre, là haut, ici, juste ici

Tu es là, Maman, mais je ne peux pas t’entendre, tu poses ta main sur mon avant-bras, je le sais, et tu es si fière de moi, de toi, de nous, dans ce que tu m’as transmis, je te remercie.

Tel un

Tel un chat, elle avance en travers, le regard de côté, le pas de l’autre, en avançant en tournant autour de son objectif, sa proie, son idée…

Le chat se fait une idée, il imagine, il construit sa stratégie, donc il pense, se projette, veut, fait, coordonne ses actes à ses pensées selon un objectif.

Pas si bêtes, les bêtes.

 

Nommer

On ne peut nommer ce qui EST.

Nommer ce qui est, c’est lui ôter la vacuité de l’Être. Si je nomme un arbre, je lui enlève le « Être arbre », l’arbre n’est plus arbre, il devient le nom arbre.

Dans la nature, il n’existe aucun nom. Rien n’a de nom. Le soleil, les nuages, la pluie, les animaux, tout dans l’Univers, rien n’a de nom. Rien n’a besoin de nom. Et tout EST !

Nommer quoi que ce soit permet certes de composer un langage commun. Nommer cet épicéa qui se trouve à 20 mètres « épicéa », lui ôte toute sa singularité, et la mienne. La sienne, car cet épicéa n’est à nul autre pareil, il est unique, il EST, pleinement. La mienne, car cet épicéa représente en moi du vécu, des émotions, des moments de mon existence, la plupart sont oubliés de ma mémoire vive, tellement de choses associées, des pensées associées qui n’ont parfois rien à voir Par exemple, je peux avoir regardé cet épicéa au moment précis où j’ai repensé à ma conversation avec mon apiculteur en sortant le miel du sac qu’il m’avait donné. Une association est faite, unique, mienne, irrationnelle, utile ou pas du tout.

Pourtant, l’epicéa EST, sans tout cela. Si je m’autorise à lâcher tous mes concepts, mes définitions, et peu à peu tout ce que je rattache de moi à cet épicéa, petit à petit j’entre dans l’émerveillement de l’Être. Si je sors de ce que je pense voir d’après ma carte du monde, si j’oublie le tronc étant tronc, les branches, les pommes de pin, les aiguilles, si j’adopte un regard défocalisé sur l’arbre, au sens propre comme au sens figuré, alors j’ai devant moi : Être, ce qui ne peut pas être nommé, ce  » je suis ce qui EST  » et je peux accéder à la simplicité majestueuse de la beauté de la VIE : cette chose devant moi EST, comme tout ce qui est.

Cet épicéa est bien plus qu’un épicéa, et maintenant que j’ai évoqué cet épicéa dans ce texte, tu as, toit lectrice / lecteur, imaginé TON épicéa, TA conversation avec un apiculteur, tu as peut-être même trouvé un apiculteur, et tu as imaginé TON association d’images, ou alors auras-tu cherché en toi ce que j’ai voulu exprimer, tu as dans tous les cas eu TES ressentis à cette lecture, et le mot épicéa s’est chargé de significations qui TE sont propres.

Pourtant, l’épicéa, lui, EST sans nos significations, sans nos associations, dissociations, vécus, passés, projections … il EST, tout simplement.

Cette chose, je l’appelle épicéa, et je la laisse Être ! je prends soin de la laisser Être, sans l’enfermer dans les significations que je peux lui avoir associé. Pour que cette chose puisse rester libre, pour que moi aussi je puisse continuer à m’ouvrir à ce qu’elle peut m’apporter encore.

Cet épicéa, ou toi, ou moi, rien n’existe jamais tel qu’on le pense. J’ai une certaine conception de toi, à partir de ce que je peux percevoir de toi. Mais tu n’ES pas ça ! Tu ES toi, et te définir est impossible, car le fait de définir quoi que ce soit, c’est lui coller des attributs qui sont dépendants de celui qui définit. Changer le définisseur, ne change pas la personne, et si la personne peut être définie, définir un Être est par nature impossible, car Être, du moment qu’on le défini, n’est plus !

Du moment que je définis quoi que ce soit, je lui enlève l’intégrité de l’Être, puisque je le définis en fonction de concepts humains, donc inventés, imaginés. Je plaque les images sur ce que je définis, et ce que je définis n’EST déjà plus.

Je pense que les mots, utiles, devraient être limités à ce qu’ils sont, eux, et que les choses ne devraient pas être limitées par les mots, qui sont réducteurs.

Accéder ensemble au merveilleux de la Vie ? Par exemple, une scène où toi et moi sommes devant un arbre isolé dans un champ. Comment pouvons-nous parler de cet arbre sans le nommer ? Pouvons-nous ensuite faire l’exercice de ne pas parler de tronc, branches, feuilles ? Ce sont des conceptualisations. Si ensuite nous nous interdisions de décrire les formes, les couleurs, les reliefs, les sons, les odeurs, les goûts ? Et ainsi de suite …

Il deviendrait de plus en plus vivant à mesure que nous lâchons nos conceptualisations. Et nous, nous deviendrions également plus vivants. A la fin, nous serions là, tous les deux, devant cet arbre, à juste l’admirer.

Jusqu’à partager les vibrations d’une expérience commune, partagée, de contemplation-observation : le silence plein, la vacuité.

Namasté

il faut nommer les choses telles qu’elles sont

cette phrase  » il faut nommer les choses telles qu’elles sont  » contient diverses prisons.

D’abord, le fameux  » il faut « , injonction de celui qui pense avoir raison, celui qui pense détenir une quelconque vérité.

Au lieu de cela, je propose de se libérer, soi, des « il faut », et de ressentir le vent de liberté qui souffle sur les mille et une injonctions qui font notre existence. Sans « il faut », je redeviens libre d’adopter ou non un « il faut » : je ne fais pas telle chose pour répondre à  « il faut  » mais par choix, parce que je le décide moi, parce que j’aime l’idée de faire cela. Faire une même chose par choix intentionnel ou par  » il faut  » change totalement l’énergie de l’action.

Ensuite, le  » telles qu’elles sont  » correspond en fait à « telles que je l’imagine qu’elles sont » à partir de ma carte du monde, c’est-à-dire tout ce que j’ai appris à concevoir, tout ce que j’ai nommé à un moment donné dans ma vie. Et plus j’ai appris de choses sur le mode de l’information, par exemple plus j’ai fait d’années d’études, plus j’ai accumulé de nommage. Si en effet l’information est utile, elle est devenue un outil de reconnaissance de ce qui serait la vérité.

Au lieu de cela, je propose de ne pas enfermer les choses dans un quelconque « telles qu’elles », et même de laisser à toute chose sa part de liberté : oui ok, j’ai une certaine conception de telle chose, pour autant d’autres vérités peuvent exister, et peut-être que je ne sais pas tout même si je suis persuadé de tout savoir »qui me mène parfois à  » oui, je n’avais jamais envisagé cette chose de cette manière, maintenant que je me suis ouvert à ces nouvelles informations (présentées par un contradicteur, qu’il soit une personne ou une information venue par un moyen non-humain), je révise la manière dont cette chose est  » telle qu’elle est « .

Enfin,  » nommer  » les choses, c’est les définir, les placer dans le temps, dans le temps de la personne qui nomme, ou dans la collectivité qui lui donne les codes communs du nommage. C’est enfermer dans les conceptualisations temporelles, temporaires, légataires, et les limiter au sens commun et admis. Ceci n’est pas une pomme, ceci n’est pas un arbre, ceci n’est pas un chat. Mais pour chaque-un d’entre nous, une pomme, un arbre, un chat représentent autre chose. Le nommage ne peut être, seulement, qu’un point de repère, et non pas une définition.

Au lieu de cela, je propose de cesser de coller un nom aux choses, car les choses deviennent leurs noms. Ainsi, je peux à nouveau regarder cet arbre d’une autre manière, et m’ouvrir à tout ce qu’il représente pour moi, ses mille facettes physiques et symboliques, et les ressentis qui s’y associent, les images, les sensations.

Avant le Coaching, abaisser les tensions

Une personne prise dans les ouragans émotionnels n’est pas en état d’être coachée.

Pour le coaching, il faut que la personne ait un esprit qui puisse fonctionner avec les pensées. Or, quand on est en état de dé-pression, ou dans un autre état émotionnel psychique intense, les émotions submergent les pensées libres. Ainsi, le coach n’arrivera à rien, ou rien d’autre qu’agacer son client avec des paroles simples comme « comment pourrais-tu te projeter dans une situation plus souriante ? », qui va juste rendre impossible la connexion nécessaire au coaching.

Le coach n’est pas un ami, et vice-versa

Qu’on soit l’ami ou le coach, il est incontournable de commencer par abaisser cette submersion d’hormones des émotions, pour rouvrir en priorité les canaux de la pensée claire. En tout cas, plus claire. Y compris en passant par des conversations qui n’ont rien à voir avec le sujet du malaise.

Par exemple, le coach ou l’ami va emmener son coaché en balade à l’extérieur, ce qui fait circuler le Qi. A partir de là, le Shen, l’esprit, peut s’apaiser. Durant ces balades, le coach ne va pas commencer par aborder le sujet, à savoir la personne coachée. Il passera plutôt par des dissociations multiples, en l’amenant à parler de ce qu’il perçoit de l’environnement – naturel – dans lequel il évolue à l’instant même. Perceptions, ressentis, états corporels, sensations, le contact avec la nature permet de s’éloigner du mille-feuille émotions+pensées ruminantes pour ouvrir les « canaux subtils » comme on dit en Médecine Traditionnelle Chinoise.

Penser n’est pas motivation – le mental n’est pas moteur

Par la suite, l’ami aura son rôle, et le coach le sien. Le coach va proposer un parcours pour aller vers un autre état, c’est une démarche qui nécessite un esprit clair et une motivation ressentie et pas imposée par le mental. Parfois on a affaire à des personnes qui sont en mauvais état psychique qui se disent ou se sont entendues dire qu’elles ont besoin d’aide.

Alors le mental, le cortex frontal dit  » il faut le faire ». Mais si l’envie n’est pas là, il ne se passera pas grand-chose.

Mais le penser n’est pas une motivation ! Je peux penser que j’ai besoin de faire une randonnée. Mais si l’en-vie n’est pas là, je vais passer à côté de tout ce que je peux « vivre » durant une belle balade.

Question de timing

En tant qu’être humain, il est parfois difficile de voir une personne en souffrance ne pas arriver à avancer. Et quand cette personne affirme vouloir s’en sortir et qu’en même temps elle ne contribue pas à l’avancée que seule elle peut s’offrir, on se sent démuni; C’est à ce moment que la tentation de la « pousser » vient, c’est comme ça qu’on devient un parent conseillant ou même parfois directif.

Nous devons juste respecter le temps de la Vie. Nous sommes parfois devant des êtres qui sont dans des chemins boueux et nous voudrions tellement les en sortir, mais ce n’est pas notre rôle. Nous avons été éduqués dans l’urgence du temps de nos existences, dans le sacré de la vie humaine qui devrait être longue et seulement joyeuse, mais la vraie vie n’est pas ainsi faite.

Nous pouvons être à leurs côtés, et aucun coach ne peut rien pour ces personnes. Par contre, nous pouvons soulager leurs souffrances par la thérapie, et c’est là un autre chapitre, d’autres compétences, qui sont à mettre en oeuvre.

 

Allier les compétences

Pour traiter les souffrances, je préconise l’association de thérapie prioritairement au coaching.

J’allie pour ma part la médecine traditionnelle chinoise et le coaching, ou l’un ou l’autre.

Une personne qui est submergée n’a aucun intérêt au coaching, et la thérapie s’impose. Ensuite, le thérapeute ne doit pas, selon moi, être faiseur d’avenir pour la personne dont il a traité la souffrance. C’est le rôle du coach !

Le thérapeute ne traite pas la personne, mais le déséquilibre de la personne. Il a besoin d’accéder à la personne, le tronc et les branches, pour traiter les branches malades.

Le coach n’a aucune compétence pour traiter les déséquilibres (maladies), mais il s’intéresse à la personne. Le coach permettra à la personne de révéler les forces de sa singularité. Or, comment le faire si la personne est affaiblie ?

Ainsi, une association Coach + Thérapeute holistique me parait une formule gagnante, que j’ai déjà mise en oeuvre. Un jour une personne prise dans des peur-paniques venait me voir pour que je l’aide à trouver une suite à sa vie affective perturbée. Je l’ai envoyé chez une thérapeute, qui lui a ouvert les canaux du QI en deux séances d’EFT, une technique à laquelle le client n’aurait jamais adhéré (selon lui), mais qu’il a accepté parce qu’un coach, donc un non-thérapeute, l’avait conseillé en préalable au parcours de coaching.

D’ailleurs, au fait, cet homme ne croyait pas à l’EFT à l’issue de la première séance de thérapie. Puis devant les nettes améliorations qu’il ne pouvait pas nier, il a fini par adhérer. Comme quoi, l’EFT n’est pas un placébo…

Être Heureux

Être Heureux !

D’abord, ma proposition de définition. Chaque-un aura la sienne, évidmement. Je vois ce terme comme

Être : exister, se sentir vivant, de l’intérieur, indépendemment des choses et objets, indépendamment des besoins extérieurs de l’égo. C’est le royaume du « je » dans ce que j’ai de plus personnel, débarassé de l’égo, qui correspond à « moi je », quand je compare le monde à ma façon de concevoir le monde dans ce que je suis persuadé qu’il serait, dans mes façons de fonctionner, mes valeurs, mes talents. Être est indépendant des autres, et il se nourrit de l’extérieur sans s’imposer.

Heureux : dans l’heure, c’est à dire dans l’instant présent. Comme d’autres sont peureux, à savoir dans la peur. C’est vivre l’instant présent, sans se projeter, sans ressasser la passé, libre du temps. Peu d’entre nous vivent dans le temps de l’Heureux, car nos vies sont rythmées par les temps qui n’existent pas : nous planifions notre futur à partir de notre passé, et nous ne savons pas vivre sans planifier le futur. Ce n’est pas une mauvaise chose du moment que ça ne dépasse pas certaines proportions. Même les prévisions météo sont devenues source de stress.

Nous avons largement dépassé les proportions acceptables pour états émotionnels, et les nombreuses planifications nous enferment. Nous nous enfermons dans les prêts par exemple, qui nous limitent dans nos moyens d’agir sur notre quotidien : on garde un boulot qui ne nous plait pas pour payer les mensualités, et on a peur de ne pas trouver ailleurs. A tel point que même dans une période qui embauche très fortement, peu pensent à revoir leur quotidien. On n’en est pas au big quit américain… Bref, je m’égare.

Être Heureux, c’est vivre sans temps.

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