Chaque espèce animale a son cadre et contribue à un équilibre général, par exemple le renard limite les populations de rongeurs, l’oiseau se délecte de vers de terre, et s’il n’y a pas de vers, l’oiseau n’a pas assez de nourriture pour ses petits, qui seront moins nombreux en conséquence, et ainsi de suite c’est une chaine d’équilibre dynamique qui se crée.
L’équilibre de la nature est dynamique : la vie bouge, donc cette harmonie est sujette à variations. Les populations des différents animaux et végétaux varient selon un grand nombre de facteurs. Des évènements climatiques et des tendances géo-climatiques et des accidents célestes viennent réguler et moduler ce qui n’est en fait pas un équilibre tel qu’on le conçoit. Ce n’est pas un équilibre comme une balance, car la balance change de place, de taille.
L’idée d’harmonie est souvent assimilée à un état statique, ou du moins un cadre dans lequel tout s’équilibre.
Mais la Vie est par nature à la fois harmonieuse, c’est à dire collaboratrice dans l’intérêt de tous les protagonistes, et ce à échelle inconsciente : le chat, l’oiseau, le vers de terre, les feuilles et l’humus, le vent et la pluie et les bactéries n’ont jamais convenu de leur collaboration, pourtant ils forment une chaine de collaboration qui équilibre les populations. C’est une des harmonies de le Vie;
Cette harmonie est constamment remise en question : c’est une harmonie dynamique. Parfois le chat attrappe plus d’oiseaux, alors il y a plus de vers de terre, et ce déséquilibre est rattrappé par après par un autre déséquilibre qui inverse à nouveau le premier déséquilibre. Et ainsi de suite. Des évènements climatiques viennent mettre la bazar, ou alors une maladie, etc… et ce sont parfois même les collaborations qui sont remises en cause. Et ainsi de suite, c’est même l’harmonie qui change de forme. Elle est dynamique, comme la Vie. Et tout celà n’est pas réfléchi.
Parfois j’entends dire : l’Univers a une conscience, ou la planète a une conscience : ok, mais est-ce qu’elle a besoin d’une conscience ? N’est-ce pas l’humain qui a besoin de croire cela pour donner du sens à la magie de la Vie ? L’intelligence de l’humain est toujours limitée à son besoin de tout conceptualiser. Et si la Terre et l’Univers n’avaient pas de conscience parce qu’ils n’en ont juste pas besoin pour exister ?
j’observe la nature et tous ses miracles permanents, et je m’émerveille devant ce ballet extraordinaire, qui n’a pas besoin de réflechir, de discuter, de s’accorder, qui n’a pas besoin de conscience pour être dans cette harmonie dynamique permanente !
Pour être dans le bonne-heure
Pour être dans l’heure, heure-eux, il me suffit d’accepter la magnifique imperfection de la Vie. La vie est magnifiquement imparfaite ! La vie bouge, elle a des accidents, et elle s’équilibre constamment dans un équilibre qui lui aussi est en constant mouvement.
Tout est mouvement, même le « tout » est en mouvement, c’est à dire le cadre de la Vie lui aussi est en mouvement constant !
La vie est mouvement, et elle comporte la mort, c’est à dire la transformation d’une forme de vie en une autre. Il n’y a pas à juger de la justesse de la mort, car c’est seulement la Vie qui se transforme, qui laisse l’incarnation pour aller ailleurs. Une plante qui meurt, un animal qui se fait croquer ou un être humain qui meurt de maladie, y compris si c’est un enfant, c’est un processus normal : la Vie n’a pas de normalité donc pas d’a-normalité.
Et si on lâchait la pression à la Vie ? Et si on cessait de non-vivre pour se mettre à vivre ? La Vie est belle car imparfaite.
Considérer ceci me permet de placer mes actes dans le présent, et de « m’améliorer » dans le présent, pour moi, pour ma Vie, sans la placer dans une intention future. C’est me rapprocher de moi, de la Vie en moi ici et maintenant, au lieu de la chercher ailleurs, dans le futur, dans ce que je ne suis pas.
Je suis cela.