J’en suis donc venu à la question : si la Vie n’est pas matière, est-ce qu’il y a quelque chose après ma mort ? En fait, je devrais dire, quelque chose après ma vie, ou même, « après cette existence ».
Si je m’autorise la simple question de ce qu’il y a après mon existence actuelle, c’est que je m’ouvre à la possibilité d’un « autre chose » que la matière.
Mais s’il y a un après, pourquoi n’y aurait-il pas un avant ?
En effet, pour quelle raison la vie commencerait-elle à ma naissance ? Puisque la Vie en moi n’est pas limitée à la matière, et que la matière est même mise en mouvement par la Vie ?
En effet, la Vie qui n’est pas matière insuffle le souffle de Vie, le mouvement, dans la matière.
Elle vient d’où, où va-t-elle, ne sont pas mes questions, je n’ai pas de réponses. Mais ce que je peux supposer, c’est qu’elle ne prend pas sa source dans la « naissance » de la matière. Ce serait prétentieux de ma part de le présumer.
Alors, s’ouvrir à la possibilité d’une Vie après l’existence ouvre tout autant celle d’un Avant l’existence ! Comme si la Vie traversait, et que j’en ai été le bénéficiaire pendant cette existence. Et oui en effet, je n’existerai plus après ma mort. Cette existence est unique.
Mais il n’y a pas vraiment de mort de la Vie ! Ce qui meurt, c’est mon existence, c’est moi, mais la Vie qui a été insufflée en moi à ma naissance, va repartir à ma mort, tout simplement, et se transformer, voyager, reprendre d’autres formes, qu’elle soit celle d’un humain, celle d’un oiseau, celle d’une pierre, d’un arbre …
Je n’ai pas besoin d’être éternel, immortel, la Vie qui est en moi l’est déjà. Je n’ai pas besoin d’être parfait, la Vie ne me l’a jamais demandé. Je peux juste vivre, du mieux que l’existence me le permet. Etant né dans un pays confortable dans une époque bénie, j’essaye de profiter.