Pensez à une occasion de votre vie où vous avez pris le risque de changer votre comportement, ou vous avez fait quelque chose de complètement différent : la première fois où vous avez conduit une nouvelle voiture, la première fois où vous avez pris l’avion, ou la première fois où vous avez loué Airbnb.

Toutes ces choses impliquent un risque, à savoir une exposition à l’incertitude avec une perte potentielle.

On peut considérer le risque comme une formule :
la probabilité x la gravité

Le risque est la probabilité que quelque chose se passe mal, et si cela se passe mal, la gravité de sa conséquence.

Confiance et risque sont comme frère et sœur.

La confiance est en fait la force remarquable qui nous fait franchir ce pont entre quelque chose de connu et quelque chose d’inconnu. La confiance résout littéralement les problèmes de risque.

Lorsque nous prenons le risque de faire quelque chose de nouveau ou de faire quelque chose d’une manière fondamentalement différente, nous faisons confiance. C’est de lâcher la peur.

L’humain a toujours fait confiance pour progresser, et quand il ne fait pas confiance, il stagne. Lorsque vous commencez à voir cette relation entre la confiance et le risque, vous comprenez pourquoi il s’agit d’un ingrédient si essentiel pour l’innovation, et pourquoi la confiance est littéralement le vecteur des nouvelles idées.

A l’inverse, la peur et le fait de rester sur ses acquis conduit à la stagnation.

On dit parfois que la guerre et les catastrophes sont le terreau des plus belles inventions. J’aimerai bien vous demander si vous approuvez les expérimentations sur les humains par les nazis, qui a fait progressé la médecine. Ou encore la bombe atomique. Considérer que la guerre génère le progrès est une vue de l’esprit, en dehors des guerres il y a bien plus d’inventions, et beaucoup moins destructions.

Pour avancer avec soi, aussi, il nous faut de la confiance : se faire confiance c’est lâcher des freins pour aller vers autre chose, d’expérimenter. C’est justement dans les moments de déprime qu’on se fait le moins confiance.

 

Des idées claires

La probabilité est souvent estimée, tout comme la gravité.
Probabilité : Nous pensons qu’on  va développer le virus à la mode en parlant avec une autre personne à 15 mètres pendant 10 secondes.

Gravité : Nous pensons que tout le monde va mourir du dernier virus à la mode, comme de la peste qui a ravagé la moitié de la population au milieu du 14ème siècle.

Avoir des idées claires, c’est de repenser la probabilité et la gravité. Lors de la dernière épidémie de virus en date de ce billet, 25% de la population Française a eu ce fameux virus dans le nez. La probabilité d’avoir ce virus était donc élevée. Mais l’avoir dans le nez ne veut pas dire le développer. Le système immunitaire est là pour ça.

La gravité fatale de la maladie concernait des personnes ciblées pour 98% de la population : très âgés et déjà malades de maladies mortelles.  La gravité était clairement liée à des facteurs de fragilité l’immunité.

Au final, cette épidémie a fait ressortir que l’état de l’immunité était le facteur de fragilité. Il était donc très facile de cibler la gravité, et de la distinguer, et de soigner l’immunité. Au lieu de cela, on a préféré enfermer tout le monde, créant du stress ce qui désactive le système immunitaire, porter des masques, ce qui crée du stress fut-il inconscient, rachacher du matin au soir le même sujet inquiétant, ce qui crée du stress latent, etc…

Aucun des dirigeants n’a su lever le nez du guidon de la peur, car le risque était estimé grave et imminent, ce qui heureusement n’a pas été le cas, et ce qui était prévisible grâce aux chiffres relevés pas les institutions compétentes.

On peut donc utiliser les inducteurs du risque selon qu’on a envie ou pas de catastropher ou rassurer.

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Lorsqu’on étudie ce qui entrave la confiance on peut trouver comment aider les gens à surmonter ces obstacles.

Trois obstacles à la confiance

la preuve sociale : C’est seulement lorsque nous constatons qu’un nombre suffisant de personnes ont découvert quelque chose de nouveau, qu’elles sont allées dans cet endroit inconnu, que l’on suit. L’un des éléments clés est donc de savoir comment créer une preuve sociale autour de la confiance.

L’aversion pour la perte (cf Danny Kahneman prix Nobel pour l’économie comportementale) : Nous nous préoccupons et ressentons davantage la douleur d’une perte que le plaisir d’un gain. Ce qu’on pense devoir abandonner pour faire confiance.

La loi de la familiarité : les gens n’aiment pas quelque chose de complètement nouveau. Ils aiment le familier fait différemment. Chez Apple avec l’iPhone, ils ont appliqué ce principe brillamment. Regardez votre iPhone et la poubelle ressemble à une vraie poubelle, l’appareil photo ressemble à un appareil photo, et les notes ressemblent à du vrai papier.

Finalement, ce sont des peurs : ce qui nous empêche de prendre des risques, c’est de faire face à nos peurs.

Grâce à ces trois éléments, la preuve sociale, l’aversion pour la perte et la loi de la familiarité, vous pouvez comprendre les barrières qui empêchent les gens de passer du connu, à l’inconnu.