Je suis parti hier, le Vendredi 11 Mars 2022 de l’ère des humains modernes.
En l’an moins 452, savaient-ils qu’ils étaient en moins 452 ? non ! donc, les numérologues, les l’an 2000, les nostradamus, désolé c’est du vent !
je suis parti hier, et je me crois toujours là, avec ceux qui se croient vivants. S’ils savaient ! s’ils savaient comme on est bien plus vivants « après » : ce qu’ils croient la mort, la fin, car pour eux la mort c’est la fin, pour eux la mort c’est l’absence de Vie. Comme s’ils ne savaient pas, chacun au fond d’eux depuis la plus tendre enfance, que ce qu’ils appellent la mort n’est qu’un passage, une autre dimension, une élévation, un ange qui prend son envol …
Voilà. Je suis ici, depuis hier, au milieu d’eux, au milieu des » vivants « , et je suis là, à la fois dans l’ailleurs et là.
Ce que je ne sais pas, ou pas encore, c’est s’ils me voient, eux.
Mon frère et sa femme étaient là, pour le déjeuner. Ce soir, je ne sais pas, je ne sais pas si j’tais là, vraiment. Ou si eux étaient ailleurs.
Sensation étrange, que j’avais déjà, de n’être plus vraiment là.
Suis-je « vivant » ?
Les soit-disant preuves ne sont pas des preuves. Le fait que je mange, que j’écoute cette musique, ou que je tape ces mots sur le clavier, avec les sensations corporelles du jour, ne sont pas des preuves, elles sont tellement apprises qu’elles peuvent être … senties, ressenties, mais pas forcément réelles …
Qu’est-ce qui est réel ? …
… je peux être ce jeune homme Suisse, dans une station Alpine, qui plie le linge dans un local d’un hotel-spa, qui ne voit pas les clients, oprhelin de père, blessé par la vie, il s’appelle Anton, et a un faible pour la patronne, Patricia. Je me sens en lui, je me sens lui, et comme on papillon je redécolle, et je l’emporte, lui et tous les autres, les autres anges à la fois terrestres et à la fois célestes…
… ai-je été au-desus du Lac Blanc ? … rien n’est plus angoissant, tout est égal, les dimensions se confondent, dans l’hamonie…
Et plus rien n’est si important. La Vie, seulement la Vie.