(Inspiré de D Chopra, Getting Unstuck, Day 7)
Notre réalité est faite de nos perceptions. Ce qui nous arrive est dénué de sens. Ce qui nous arrive n’a pas d’intention, pas de couleur, pas de flaveur, pas de signification, pas de direction, aucun sens. Tout EST, tout simplement, et tout ce qui EST n’est rien d’autre que EST.
Tout ce qui donne un sens, une signification à ce qui nous arrive, est « inventé » à partir de la manière dont nous percevons ce qui nous arrive. Nous ressentons et colorons tout ce qui nous arrive.
Etant donné qu’aucune situation n’a de sens en elle-même, c’est notre créativité qui peut lui donner un sens. Chacun a le pouvoir de colorer toute situation à sa manière.
La coloration de la vie lui donne son sens
Tous les jours nous colorons ce qui nous arrive de sens, et nous le faisons souvent inconsciemment. Chacun donne la couleur à ce qu’elle/il perçoit en fonction d’un tas de choses, à commencer par son expérience passée, la pression des autres donc de l’environnement, des règles que nous avons assimilées, des chiffres que nous avons gobés etc…
Et ces perceptions nous mènent à des pensées et des opinions, puis à des émotions, et enfin à des comportements souvent inconscients et elles génèrent des résultats ! Par exemple s’exposer aux rabachages forcément négatif des médias mène à penser et juger tel actualité comme anormale ou menaçante ; Cela génère des émotions négatives et du stress ; Ce qui mène à pensées angoissées et hostiles ; Ce qui nous mène à des actions (ou à de l’inaction) qui correspondent cela : Ce que mène à des résultats ! Or, on n’a jamais vu quelqu’un d’angoissé ou de colérique avoir un comportement joyeux et créatif de changement positif … alors pensez à une communauté ou un pays tout entier qui vivrait dans une crainte collective permanente …
Colorer en « bien » et « mal » ce que nous vivons donne un sens à notre vie qui est génère des comportements automatisés et inconscients de jugements automatisés « bien » ou « mal ». Pourtant, ces colorations divisent et génèrent de la violence. Pensez à la manière dont des peuples tombent facilement dans le » nous contre eux » durant une crise, cherchant un groupe cible à blâmer, le désigner comme coupable.
Prendre conscience de notre pouvoir sur nos réalités
Arrêt sur image : qu’est-ce qui m’OBLIGE à percevoir la pluie comme un évènement négatif ? Rien ! c’est un choix ! Qu’est-ce qui m’OBLIGE à percevoir tel comportement de telle personne comme « mal » ? Personne ! c’est mon jugement, fait à partir de mes perceptions !
Selon mon expérience passée, je peux percevoir le vélo comme un engin très dangereux qui devrait être interdit sur route tandis que mon voisin le considère comme un engin très utile, écolo et que tout le monde devrait adopter. Voilà deux perceptions qui mènent des jugements limités et partiels.
Selon la perception, la même situation peut sembler, et être vécue, comme noire ou lumineuse, joyeuse ou triste, pleine de promesses ou désespérée, gentille ou hostile, égoïste ou bienveillant, empathique ou indifférent. Non parce que ce sont des réalités, puisqu’elle est faite de nos perceptions, mais parce que nous faisons le choix de colorer d’une certaine manière nos perceptions. Et il est tentant et confortable d’abandonner sa créativité pour se conformer et adopter la manière que d’autres voient les choses. Mais nous avons objectivement le choix de reprendre le pouvoir sur nos perceptions.
Le choix
Quand il arrive un évènement qui change le cours de la vie, chacun a le choix de décider soit d’en faire quelque chose de négatif soit quelque chose de positif. Chaque personne donne une couleur différente à un même évènement.
Alors si on veut que la vie soit meilleure, il ne sert à rien d’espérer que les évènements changent, car les évènements n’ont pas de signification.
Pour avoir une vie meilleure, il faut commencer par être ouvert et d’autoriser une nouvelle façon de percevoir les choses. Développer une autre conscience, celle avec un grand C : la Conscience. C’est d’abord ne pas chercher des opinions et des attitudes que d’autres approuvent. C’est aussi prendre conscience que la perception a du pouvoir.
Le pouvoir de créer sa réalité
Les humains sont les seuls animaux à être autant sensibles au sens qu’on donne à tout : par le langage, nous interprétons tout ce que nous voyons, sentons, ressentons, goutons, entendons, tout ce qui nous est sensible. Or, les mots sont porteurs de sens, et ce qui nous arrive se charge de sens et perd sa neutralité initiale. C’est ce qui distingue notamment les comportements des petits enfants ou des animaux des adultes « éduqués ». Rien que » il pleut » ces mots donnent un sens à la pluie, et nous sommes souvent incapables de prendre la pluie pour ce qu’elle est.
La coloration que nous donnons à tout ce qui nous arrive est d’une puissance colossale, et tout ce qui nous arrive constitue ce que nous appelons notre existence : c’est le tableau de notre réalité. Nous pouvons avoir des journées, et semaines, des mois et des années et toute une vie soit « nulle », « banale », « résignée », « subie » ou alors joyeuse et remplie de bonheur.
Quand on prend conscience que c’est nous qui donnons la coloration à tout ce que nous percevons, que nous pouvons réaliser que nous sommes chacun le peintre de notre réalité personnelle. Ca veut dire qu’on peut changer l’image, quand on veut.
Ca veut dire qu’on peut arrêter d’adopter la coloration négative que d’autres veulent nous faire passer pour » la réalité « , et donc qu’on peut cesser d’adopter comme des moutons les pensées, opinions et comportements que d’autres décident à notre place. En ouvrant le champ du possible de nos perceptions, nous générons d’autres émotions ! Et en ayant d’autres émotions, plus positives, notre attitude change, et les résultats aussi : notre existence s’améliore.
En décidant cela, nous ouvrons une curiosité positive, et nous avons plaisir à découvrir notre propre vision des choses ; Nous savons mettre de la distance avec ce qui arrive ; Nous savons nous distancier du jugement ; Nous savons prendre de la distance avec ceux qui veulent nous imposer leurs façons de voir les choses.