« Les Croyances » (Définitions et caractéristiques)
Qu’est ce qu’ une croyance ?
Les croyances sont des affirmations personnelles que nous pensons vraies. Ce sont des interprétations à propos de ce que nous avons perçu de nous-mêmes, des autres et du monde.
La structure linguistique d’une croyance est l’équivalence (X = Y) ou la cause/effet (X => Y).
Il est important de faire la différence entre les faits (VAKOe) et l’opinion que nous formons à propos de ces faits qui est une croyance.
Une croyance est une opinion, elle n’est donc ni fausse ni vraie dans l’absolu. Elle est vraie pour nous à un moment donné. Le consensus entre plusieurs personnes à propos d’une croyance ne prouve pas sa véracité ( la terre a été considérée comme plate pendant de nombreuses années ).
Quel est le rapport entre croyances et modèle du monde ?
Notre modèle du monde est constitué de l’ensemble de nos croyances, organisé en un système qui tend vers la cohérence. Ainsi nous acceptons ou nous refusons une nouvelle croyance après avoir testé (en général tout à fait inconsciemment) sa compatibilité avec notre modèle du monde tel qu’il est à ce moment-là.
Une fois qu’une personne a adopté une croyance, elle a tendance à la généraliser et à la valider en filtrant ou en déformant ce qui ne concorde pas avec elle.
La croyance sera ainsi perpétuée et considérée comme « vraie », même face à des contre-exemples observables (c’est l’exception qui confirme la règle) .
La cohérence de notre modèle du monde est ainsi maintenue mais la généralisation limite nos choix. Plus la généralisation est large, plus elle est limitante.
On comparera les exemples suivants : • ma sœur a fait quelque chose de stupide • ma sœur est stupide • les filles sont stupides
Qu’est-ce qu’une règle ?
Une règle est une forme particulière de croyance qui porte sur ce qu’il convient de faire. Ainsi, on peut distinguer deux sortes de croyances :
Celles qui portent sur ce qui est : « les garagistes ne sont pas fiables ».
Celles qui portent sur ce qu’il faut faire s’il en est ainsi: « il faut vérifier leur travail ».
Seules les croyances généralisées sur ce qu’il convient de faire sont des règles : « Il faut (toujours) se méfier des chiens que l’on ne connaît pas ».
Une croyance sur ce qu’il faut faire, si elle est attachée à un contexte ponctuel, n’est pas une règle : « Il faut que je fasse les courses (aujourd’hui) ».
Quelle est l’influence de nos croyances ?
Nos croyances constituent une base de données pour nos interprétations, nos décisions, nos états internes et nos comportements.
Ces décisions, sentiments, comportements, choix, ne peuvent être compris qu’à la lumière des croyances qui les ont motivées.
Certaines croyances sont plus importantes que d’autres. Celles auxquelles nous tenons le plus et qui exercent la plus forte influence sur nous sont celles qui concernent les niveaux logiques supérieurs : le sens que nous donnons à notre vie, notre identité et nos valeurs.
Nos croyances évoluent-elles ?
Notre modèle du monde évolue néanmoins et nous révisons de temps en temps nos croyances en effectuant les « ajustements » nécessaires pour que le système évolue en restant cohérent. La plupart de ces ajustements sont faits à un niveau inconscient. Cette révision est indispensable pour nous permettre de conserver notre souplesse et de nous adapter.
Lorsque nos croyances sont rigides et inadaptées, nous rencontrons des difficultés dans le domaine qu’elles concernent. Il est donc utile de faire le nécessaire pour les modifier. (La PNL propose plusieurs techniques pour changer les croyances).
Comment se forment nos croyances ?
Pour être en mesure de faire face aux diverses circonstances de son existence, l’enfant doit attribuer un sens à ce qu’il observe et prendre des décisions sur ce qu’il convient de faire dans telle ou telle circonstance.
La mise en place d’une croyance et/ou d’une règle peut se faire de différentes façons :
Par adoption des croyances culturelles et familiales, c’est-à-dire par répétition.
En réaction à une seule expérience si celle-ci a un impact suffisamment fort (positif ou négatif).
Suite à des expériences répétitives produisant un effet cumulatif (si, trois fois de suite, il pleut lorsque je vais en Normandie, je peux en déduire qu’il y pleut toujours !).
Par une combinaison de ces différents moyens.
De même, un changement de croyance et/ou de règle peut se faire par des moyens variés, en une seule fois ou progressivement par répétition.
Une croyance peut-être contextualisée ou généralisée.
Notre modèle du monde est constitué de l’ensemble de nos croyances généralisées à propos de nous-mêmes, des autres, du monde de la vie en général.
Plus la croyance est généralisée, plus elle limite les choix de la personne concernée.
Toute croyance fait partie d’un système de croyances qui tend vers la cohérence. Ce système a tendance à s’auto-valider.
Deux croyances contradictoires peuvent cohabiter chez une même personne si elles font partie de sous-systèmes (ou parties) qui ne sont pas activés dans les mêmes circonstances.
C’est la croyance qui détermine l’état interne ressenti et le comportement mis en place.
On ne change pas la croyance de quelqu’un, on peut seulement créer des conditions favorables et il va (ou non) la changer lui-même.
Tout changement passe par un changement de croyance ou y aboutit