Étiquette : Pattern

Uncommon Hypnosis Session 1 What is Hypnosis ?

Dans la session 1 :

* L’inconscient fonctionne par correspondance de schémas
* Les schémas – ou instincts – sont établis pendant le sommeil paradoxal (mouvements oculaires rapides) et dans les états de transe naturels, tels qu’une émotion forte ou un choc.
* L’hypnose nous permet d’accéder à l’état de sommeil paradoxal afin d’établir de nouveaux schémas ou de modifier les schémas appris existants.
* L’hypnose implique toujours une concentration étroite de l’attention.

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Inconscient : C’est tout ce dont nous ne sommes pas conscient dans l’instant.
Au moment où j’écris ces mots je ne suis pas conscient de la plupart de mes sensations corporelles. Il suffit que je porte mon attention sur la position de mes pieds au contact du sol pour que cette sensation ne soit plus dans mon inconscient.

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L’inconscient contient tous nos instincts. nous n’avons pas besoin d’étudier si nous avons faim, ou soif. De même, nous pouvons apprendre à l’inconscient à faire des choses, par exemple conduire une voiture.

On même peut parler du cerveau instinctif, plutôt que de l’esprit inconscient.

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Pourquoi avons-nous un cerveau inconscient ? En partie parce que le cerveau conscient ne peut se souvenir de tout à tout moment. Le cerveau range et stocke les informations.  Mais l’insconscient n’est pas là pour me donner de l’estime de moi ou de me rendre heureux. Il est là pour me maintenir en vie.

Pattern Matching – Schéma réactionnel

Beaucoup de choses que nous font devient instinctif.
Par exemple, quelqu’un vous tend la main, vous la tendez pour lui serrer la main, c’est un schéma qui correspond à l’attente du geste. Quelqu’un tend la main, quelque chose d’automatique en vous, vous fait tendre la main, de façon instinctive. Pas besoin de connaitre cette personne, pas besoin d’expliquer ce que ce geste signifie, pas besoin que ce geste ait une signification spécifique pour cette personne ou dans une relation.

Le média par lequel ces schémas automatiques apparaissent est le vécu émotionnel. Le cerveau émotionnel est fortement connecté au cerveau instinctif (inconscient, subconscient).

Exemple : autrefois dans la savane, un de nos ancêtres voit soudainement  un Lion derrière un buisson. Il prend peur et s’enfuit. il réchappe à l’attaque du Lion. Il aura consciemment fait cette expérience. 6 mois plus tard dans un tout autre endroit. Le vent fait bouger le même type de buisson ayant la même forme. La personne prendra peur, alors que ses camarades resteront calmes. Cette personne aura ainsi appris à une niveau instinctif (inconscient) que buisson qui bouge = proche attaque d’un fauve. Ceci est un schéma réactionnel

Les schémas réactionnels doivent impérativement être généralisateurs

Evidemment cette personne a une réaction émotionnelle excessive, mais si le schéma réactionnel n’est dirigé QUE à l’endroit originel de son expérience traumatique, SEULEMENT en présence de CE buisson, et SEULEMENT à l’heure à laquelle cela a eu lieu, seulement en présence d’un fauve d’une TELLE COULEUR, etc… notre espèce aurait disparu, car les apprentissages ne seraient pas assez efficaces pour nous prémunir des différentes situations de danger. Les schémas sont imprécis pour des raisons de survie

La plupart de nos automatismes sont des schémas réactionnels de correspondances et c’est très bien.

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Quand le schéma réactionnel est erroné

Tous les problèmes psychologiques sont des schémas réactionnels erronés

Y compris les problèmes physiques comme par exemple les allergies qui sont une réaction inadaptée à une substance qu’on appelle indument allergène, qui est un stimuli.

On peut rectifier les schémas pour se débarrasser d’un problème mais aussi pour apprendre de nouvelles compétences. C’est le cas notamment quand il s’agit d’apprendre un nouveau métier, quand on se retrouve devant des situations nouvelles ou dans lesquelles nous ne sommes pas à l’aise.

1204 Nous apprenons nos schémas réactionnels en état de transe.

La personne qui a eu peur du Lion derrière le buisson a appris ce jour-là la réaction de fuite et de panique dans un état émotionnel intense. Une personne qui a réchappé à un accident de parachute a appris dans un état émotionnel intense. Ce sont des états de transe.

1240 L’état REM programme votre instinct

La proportion la plus élevée de sommeil paradoxal se produit avant la naissance, au cours des trois derniers mois de la vie intra-utérine. Il semble que ce soit dans l’état de
sommeil paradoxal que les instincts se mettent en place. Ainsi, vous venez au monde avec l’instinct de téter du lait, de pleurer, d’imiter les expressions faciales, de craindre les hauteurs, d’apprendre le langage, etc. Vous n’avez pas besoin d’apprendre consciemment ces choses. Ainsi, lorsque vous devez mettre à jour une réponse instinctive apprise (par exemple, la tétée, les pleurs, les expressions faciales, la peur des hauteurs, le langage, ou plus tard enlever une phobie, se détendre socialement, modifier des réactions physiques il est logique d’utiliser l‘état REM.

REM peut se produire en dehors du sommeil

L’état REM instinctif est accessible en dehors du sommeil. Comme votre imagination est
étroitement liée à vos instincts, votre corps ne fait pas la différence entre la réalité et
l’imagination. Par exemple, nous savons tous que nous pouvons augmenter notre
pouls en imaginant quelque chose d’effrayant – comme si ce que nous imaginions se
produisait réellement. Vous pouvez évoquer un souvenir embarrassant et rougir comme si la situation se produisait maintenant. Des recherches ont montré que l’on peut même imaginer soulever un poids avec un doigt et constater une augmentation de la masse musculaire de ce dernier !
Les états d’éveil REM peuvent se produire spontanément, par exemple lors d’un choc. Lors d’un accident de voiture, une personne peut avoir l’impression que le temps passe au ralenti. La personne peut être programmée instantanément, grâce à cet état REM
naturel, pour craindre les voitures à l’avenir.

Lorsque vous hypnotisez d’autres personnes, vous les verrez souvent montrer un état
REM sous leurs paupières. En effet, les hypnotiseurs avaient l’habitude de balancer une
montre devant les yeux de leurs sujets, encourageant ainsi le mouvement de va-et-vient des yeux caractéristique de l’état REM (bien que l’hypnotiseur n’ait pas eu
connaissance de ce lien)

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1757 L’hypnose implique une focalisation de l’attention.

Quand on visite une ville, on est à l’opposé de l’hypnose : on regarde les rues, les gens, les monuments, les magasins, etc… rien de précis n’attire l’attention.

Pour s’endormir, on focalise son attention sur l’intérieur, tant que l’attention est extérieure, sur les évènements du jour passé ou du lendemain par exemple, on ne s’endort pas, car le conscient turbine.

Il ya aussi des focalisations extérieure : Quand on est fasciné par une personne qui parle, est plongé dans un film, à la recherche d’un magasin bien précis dans une grande ville bruyante, ou concentré sur un grand bruit au coin de la rue … tout ça sont des états de transe, d’hypnose.

Il m’est aussi arrivé de visiter des villes en état de transe : En Inde, il y avait tellement de gens, de bruit, de mouvement que je me suis parfois mis instinctivement, par saturation, en état de transe.

Une hypnose émotionnelle : Quand on se fait du souci pour quelque chose ou quand on est obsédé par une idée fixe, toute l’attention de la personne est focalisée. Focalisée sur ses convictions, sur ses problèmes, sur ses combats… on est dissocié de la réalité instantanée.

On peut aussi être en hypnose quand on s’imagine dans un état différent de celui dans lequel on est ici et maintenant.

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env 2000 Deux façons d’accéder à la transe hypnotique

Vous avez peut-être déjà vu un hypnotiseur de scène faire basculer soudainement
quelqu’un en arrière, puis lui donner l’ordre direct de « dormir ». Comment cela peut-il
fonctionner ? Comment est-il possible de surprendre quelqu’un en état d’hypnose ?

Hypnose de Choc et de Show

La technique de choc de l’hypnose pratiquée par les hypnotiseurs de show utilise la réaction naturelle de réorientation du cerveau. Juste avant que vous ne commenciez à rêver la nuit, votre cerveau produit une impulsion électrique appelée pic PGO (ponto-géniculo-occipital). Cette impulsion se déclenche également lorsque vous êtes choqué ou surpris, afin d’attirer votre attention sur un nouveau stimulus. Vous avez peut-être remarqué qu’au moment de vous endormir, vous faites parfois un mouvement brusque. Il s’agit de l’activation de ce pic PGO, qui se produit juste avant que le cerveau ne commence à créer des images oniriques. Lorsque l’hypnotiseur fait ou dit quelque chose d’inattendu, cela peut déclencher la réponse d’orientation, créant ainsi une voie rapide vers la transe. La réponse de réorientation naturelle est utilisée pour réorienter l’attention du sujet vers une « réalité » de transe.

voir : https://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_11/a_11_cr/a_11_cr_cyc/a_11_cr_cyc.html

LES STRUCTURES CÉRÉBRALES QUI NOUS RÉVEILLENT ET NOUS ENDORMENT

 

La berceuse

La méthode d’induction hypnotique la plus courante et la plus confortable est la
relaxation progressive. En encourageant quelqu’un à se détendre (en utilisant votre
communication), vous pouvez reproduire la façon dont la nature accède à l’état d’UM –
avant de rêver la nuit, nous faisons l’expérience de cette relaxation progressive.

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env 2300 Le corps répond aux à l’imagination. On peut se réveiller en sueur à la suite d’un cauchemar, ou alors on peut rougir tout seul quand on se remémore une situation « honteuse », ou encore on peut angoisser à l’idée d’un rendez-vous à venir… le corps répond à l’imagination à peu près comme aux situations vécues.

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Personnaliser le chemin vers l’hypnose

Chaque personne aura déjà une ou plusieurs voies vers l’hypnose en fonction de sa vie. En fonction de son hobby, de ses habitudes. Un fumeur sait exactement ce que c’est que de fumer, il suffit de lui faire décrire. Un passionné de saut en parachute décrira ses sensations. Quand on « part » avec son esprit « dans » une « action » qui n’est pourtant pas effective dans l’instant, alors on est en hypnose.

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Rythmes ultradiens

Il s’agit de cycles naturels présents dans le corps qui régulent des fonctions telles que la faim, les temps de réaction, la libido et, celui qui nous intéresse le plus, la dominance hémisphérique du cerveau. Lorsque nous basculons dans la dominance cérébrale droite, nous entrons naturellement dans un état de transe, qui se traduit généralement par une difficulté à se concentrer ou à rêvasser. Contrairement au rythme circadien fort de 24 heures qui détermine nos niveaux d’énergie en matière d’éveil et de sommeil, le rythme ultradien plus faible se produit plusieurs fois au cours de la journée. À intervalles de 90 à 120 minutes, nous connaissons naturellement des pics d’énergie et de concentration entrecoupés de creux de faible énergie et d’inefficacité. Lorsque ces creux se produisent, nous devons faire une pause d’environ 20 minutes pour nous concentrer ; l’esprit est plus disposé que la normale à entrer dans un état de transe, et c’est à ce moment-là que nous nous laissons souvent aller à la rêverie. Ou, si nous reconnaissons le creux ultradien, nous pouvons rapidement créer un état de transe en nous-mêmes qui peut nous rajeunir et nous rafraîchir.

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Le stress et le cycle ultradien
Cependant, tout comme nous sommes tous capables de plonger notre esprit et notre corps dans un profond état de relaxation, nous sommes également tous capables de déclencher et de maintenir une réaction de stress. Les pressions de la vie moderne et du travail entraînent souvent une surexploitation de cette capacité. Personne n’attendrait d’un joueur de football qu’il joue un match entier sans faire de pause, mais de nombreuses personnes par ailleurs rationnelles n’hésitent pas à travailler de l’aube au crépuscule sans faire de pause. Le fait d’outrepasser cette période naturelle de détente entraîne la libération dans l’organisme d’hormones de stress telles que le cortisol et l’adrénaline. En plus de rendre l’énergie disponible pour l’action, ces hormones provoquent la suppression du système immunitaire.

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Transe émotionnelle
De nombreux états émotionnels peuvent également être décrits comme des états de transe. Lorsque nous sommes en colère, par exemple, nous acceptons totalement la validité de nos sentiments, sans envisager d’autres solutions – nous nous concentrons sur un domaine sans tenir compte des autres. Combien de fois vous est-il arrivé de revenir sur une dispute pour vous rendre compte que vous aviez manifestement tort ? Les états d’anxiété et de dépression sont également très proches de la transe. Lorsque vous êtes anxieux ou déprimé, vous vous enfermez dans un cycle qui met tellement l’accent sur un aspect de votre expérience que d’autres aspects, souvent pertinents, perdent de leur importance ou sont complètement ignorés.

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Attentes et schémas (pattern)

Tiré de  Expectation and pattern matching

dans la série Uncommon Psychotherapy de Mark Tyrrell

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suite de Le principe du Pattern

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L’attente est la projection du passé vers le futur.
Une attente est l’expression du pattern, d’un schéma de pensée. Je ne peux pas m’attendre à un résultat inconnu, je ne peux m’attendre seulement à ce qui correspond à un schéma de pensée. Ou alors je laisse seulement la porte ouverte à l’inconnu, mais dans ce cas je ne pense pas, et selon le sujet c’est très difficile à admettre. Si c’est pour dire  » je lance la balle dans l’eau, on verra bien où elle va  » c’est facile de ne pas avoir d’attente. Si je dis  » j’exprime à un ami toute la colère que j’ai pour ce qu’il m’a fait  » je peux me heurter à un pattern  » m’exprimer c’est agresser, je laisse passer le temps ça va se calmer tout seul ».  Plus mes schémas sont limités, plus mes attentes seront elles aussi limitées. Les schémas de pensée peuvent s’élargir avec l’expérience, par exemple avec des conclusions d’évènements nouveaux qui n’ont pas produit l’effet escompté par mes attentes. L’attente n’est jamais libre, l’attente est construite à partir de pattern, à savoir les schémas ou modèles de référence, mais ceux que j’ai validés. Je ne m’attends pas à ce qu’un évènement arrive selon le schéma que je n’ai pas validé. Mes attentes correspondent à mes critères de satisfaction. Les attentes enferment le futur dans le cadre qui va matcher avec mon besoin fondamental de sécurité. Et les attentes me rassurent.

Les attentes sont aussi des espérances. Plus je suis dans l’attente, plus je peux mesurer mon degré d’insécurité, et celui qui n’a pas d’attentes est libre, c’est une partie du lâcher-prise qu’on y trouve.  Mais les schémas de pensées répondent le plus souvent à mes besoins fondamentaux, me sentir en sécurité, connecté, considéré, aimé, etc… ils sont donc utiles, et me donnent des repères. Ils sont également liés aux drivers « sois fort, sois parfait, fais vite » etc…

les attentes ont une grande puissance psychique et physique.

Ce que le cerveau « attend » peut avoir un impact profond sur ce qu’il vit ensuite. Lorsque nous sommes préparés à vivre un événement futur d’une manière particulière, cette préparation peut agir en-dessous du niveau de conscience pour provoquer certaines réponses en nous.

Les attentes et les effets physiques :  Au quotidien
Nous attendons qu’une tasse de café va nous réveiller, et c’est le cas même si par la suite nous nous rendons compte que c’était du déca !

Le même processus se passe dans la « réponse placebo » – où nous croyons qu’une substance non active est un analgésique ou un remède. Et bien sûr, cela se produit aussi dans la version négative, la « réponse nocebo », lorsque nous croyons avoir été exposés à un produit auquel nous sommes allergiques (alors que ce n’est pas le cas). J’ai vu des personnes avoir réellement mal à la tête en buvant du vin blanc qui ne contenait pas de soufre, alors que lorsque le vin rouge en contient, ils n’ont pas mal à la tête. Pour de vrai !

Voir aussi l’article concernant le Prozac : clic

Avoir foi en un traitement ou en une personne peut produire des résultats inexplicables par la rationalité. Certaines maladies peuvent réellement reculer ou ralentir, parfois même disparaitre. On appelle cela parfois l’effet placébo. On peut se rappeler que le Prozac qui eu un grand succès n’était pas un anti-dépresseur, comme l’a démontré cette méta-analyse portant sur plus de deux milliers de personnes ( cf CLIC )

De toute évidence, on peut également provoquer par la pensée l’effet inverse, comme par exemple dans les sociétés humaines anciennes, où les personnes âgées peuvent arrêter une de leur fonction vitale par la pensée quand vient l’heure de partir.

C’est particulièrement le cas en matière spirituelle, ou encore dans les religions. Le fait de croire en la guérison par un thérapeute peut effectivement produire des effets. Ainsi, les gourous sont aussi détenteurs de pouvoir dans la mesure où ils captent les espérances de leurs disciples.

Dans le domaine psychique aussi, les attentes ont un fort pouvoir. Elles peuvent modifier un comportement, comme on l’a vu chez cette professeur à Chicago racontée dans ce récit CLIC où l’on peut constater à quel point les attentes modifiant le comportement d’un prof peuvent ensuite motiver toute une classe.

Les émotions en réactions
Si vous remplissez mes attentes, alors que je ne vous ai rien demandé (parce que vous les avez anticipé à partir de mon comportement non verbal), je vais vous louer et je vais peut-être ressentir de la magie entre nous … certaines relations amoureuses sont basées sur ce genre de fausse entente magique, initiée par mes espérances.

A l’inverse (ou par le suite), si j’attends de vous (sans l’exprimer dans un langage commun) un certain comportement et que vous ne l’éxécutez pas de la manière dont j’attends, je peux développer des émotions comme la colère, ou déception, ou tristesse, ou sentiment d’abandon. Dans certaines relations que j’ai connues, cela peut ensuite mener l’ami à s’éloigner devant des attentes qui sont déconnectées de la réalité.

Agitation due aux attentes insatisfaites
Il arrive très régulièrement que des personnes se mettent dans des états intenses ou extrêmes à cause de leurs attentes non satisfaites. Plus les attentes impliquent des contraintes extérieures et précises : temps, nombre d’ingrédients, nombre de personnes … plus l’attente a des risques de ne pas être satisfaite. Pour un même objectif, je peux soit avoir une attente, soit le considérer comme une belle perspective / un rêve. Dans le premier cas, je vais me mettre la pression, et la mettre à mon entourage et la pression à tout mon projet; Dans l’autre cas, je vais laisser de la souplesse. Et dans un cas les inconnues seront mes ennemies, dans l’autre je vais m’appuyer sur les inconnues, que je vais laisser enrichir mon projet.

On peut se mettre dans des états extrêmes quand l’attente n’est pas satisfaite. C’est comme d’espérer arriver à telle heure et que les bouchons ralentissent la progression. Simplement lâcher prise de l’attente permet de se calmer.

Tout Contrôler tout le temps : Le contrôle de nos vies est tellement inscrit dans nos comportements inconscients que nous ne savons plus lâcher prise, et confier à la Vie sa part de ce que nous appelons parfois le hasard.

Lâcher prise de ses attentes pour se calmer
Ainsi, souvent nos agitations sont liées à nos attentes, et simplement les lâcher nous permet de retrouver le calme. Un exemple typique est  » je n’arrive pas à dormir et il faut impérativement dormir pour être en forme demain matin pour aller travailler « . Eh bien, lâcher prise de cette attente, et souvent le sommeil vient tout seul !

Ou encore, je peux m’attendre à ce que telle personne n’est pas capable de faire une tâche : je l’ai stigmatisé d’après des idées reçues, basées sur ce que je pense être des faits. Même si cette personne sait bien faire, je ne lui confie pas cette tâche. Et de fait, elle est incapable, mais non pas par son incapacité, mais par mon attente !

Les attentes forment aussi les perceptions
Nous donnons des significations à certaines choses en fonction de nos attentes et espérances.

Perceptions construites
Typiquement, il suffit d’attendre qu’une personne ne m’aime pas pour que je me mette à percevoir des signes qui conforment qu’elle ne m’aime pas, même si ce n’est pas le cas. Je peux développer des réactions négatives et par la suite, cette personne va normalement et naturellement s’éloigner de moi, puisque j’interprète négativement tout ce qu’elle dit et fait comme étant hostile à ma personne.

Quand nous ne comprenons pas un processus, nous avons tendance à coller nos attentes à ce que nous constatons pour leur trouver des significations. Je pense notamment aux théories complotistes, mais aussi hélas à la justice, combien de jugements ne sont-ils pas donnés en collant les attentes des procureurs ou des juges aux actes constatés de leurs « coupables »…

Etudier ses propres espérances
j’invite tout le monde à faire un petit exercice : faire un petit tour d’horizon de vos attentes, pour d’abord en prendre conscience. Vous pouvez prendre comme point de repère un moment où vous avez été déçu par une personne, ou bien fâché, ou encore senti abandonné, ou encore flatté.

l’effet de surprise ou rupture de pattern
Lorsque la surprise est utilisée comme technique (en hypnose), elle est parfois appelée « interruption de schéma (pattern) ». La confusion mentale et le choc sont des moyens d’induire la transe, en partie parce qu’ils ouvrent l’esprit, le faisant passer de l’automatisme à l’inconscience et à la suspension des attentes habituelles.

Les effets sur la confiance et l’estime
Comme nous sommes régulièrement plus durs avec nous-même qu’avec les autres, il arrive fréquemment que ne valorisions pas nos actes et même que nous rabaissions nos résultats. Refaire un point entre les attentes et le résultat obtenu du point de vue extérieur peut souvent remettre les choses à leur place, et remonter l’estime de soi.

Réévaluer les attentes
Ainsi, nous pouvons réévaluer nos attentes à la baisse et profiter au contraire de sentir plus vite nos espérances atteintes et dépassées.

Transformer une attente excessive en une attente joyeuse
Une jeune amie dit vouloir faire son code de la route, et comme elle trouve que ça traine, elle veut réviser le code tous les jours deux heures alors qu’elle déteste ça. Au lieu de réviser deux heures, je lui ai proposé dans un premier temps de monter graduellement, et de commencer par réviser 15 minutes et de voir comment ça se passe. Avec cette méthode, très vite elle va dépasser ses nouvelles attentes, puis les augmenter graduellement, tout en profitant à chaque fois du plaisir d’avoir réussi et dépassé son objectif !

 

Le principe du Pattern – les schémas réactionnels

Le principe du Pattern – de la modélisation automatique – Les schémas réactionnels

Si je vous présente un objet :

 

 

il va se passer une réaction qui suit un modèle que chaque personne possède en lui.

1 – Sens
Nos sens nous envoient des informations sur cet objet. Ici c’est la vue, mais ça peut être l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût.

2- Modèle = Correspondance = reconnaitre
Vous allez re-co-nnaitre l’objet grâce à une correspondance au modèle inscrit dans le subconscient de votre cerveau. Le subconscient stocke toutes vos informations, vous ne pouvez pas consciemment garder à l’esprit l’objet. Le subconscient va alors faire remonter la correspondance à cet objet, tout un tas d’ingrédients de la signification de cet objet.

La signification d’un même objet diffère d’une personne à l’autre. En fonction de nos histoires personnelles, un même objet prendra autant de signification qu’il y a de personnes. Par conséquent, nous allons tous voir le même objet, mais ce même objet ne prendra pas le même sens.

S’il s’agit d’une lampe, les significations seront souvent proches, car une lampe correspond à une liste d’ingrédients de signification généralement courte.  S’il s’agit d’une musique, les différences seront déjà beaucoup plus nettes d’une personne à l’autre. Pour chaque stimulation de nos sens, correspondent des modèles et des réactions. Or, nos sens nous envoient 11 millions de signaux à la seconde.

Et en retour, nos attentes influencent puissamment ce que nous vivons et les correspondances que nous produisons.

Et si la personne n’a jamais vu une lampe ? elle va avoir également une réaction, mais elle sera éloignée de la nôtre. Ainsi les différentes cultures et langage ont leur parts de modèles collectifs propres. En Europe on ne mange pas les sauterelles, ça provoque (étape émotion) un dégoût ou alors de la curiosité, alors qu’en Thaïlande ça provoque de la joie et de l’appétit, peut-être.

3 – Emotion
Ce qui remonte en premier de l’entrepôt des modèles, c’est l’émotion associée. Car comme on l’a vu, les émotions vont plus vite que les pensées.

Par exemple, vous pouvez vous retrouver devant une personne attirante et ressentir l’attirance AVANT que votre cerveau rationnel ne tempère en rappelant que c’est le conjoint/conjointe du voisin. Un jour je me promenais et j’ai été surpris pas des bruits d’explosion. J’ai pris peur et j’ai donc produit de l’adrénaline, mon corps a fonctionné en mode fuite.

4 – Pensées
La pensée n’est pas rattachée au stimuli. C’est ensuite seulement que mon cerveau rationnel m’a rappelé que « oui c’est vrai, je suis à côté d’une carrière de roches et les explosions sont normales ».

Schéma réactionnel :
stimuli au travers de nos sens
=> correspondance avec le modèle
=> activation de l’émotion qui est rattachée
=> pensée consciente.
Ce processus se passe au niveau du subconscient, nous ne pouvons pas contrôler le processus en lui-même, mais comme on va le voir plus loin nous pouvons modifier ses ingrédients.

Le même stimuli déclenche la même émotion. Les modèles sont des trames, des programmations qui font des correspondances entre des évènements et des réactions. Après une programmation, une correspondance ultérieure avec n’importe lequel des détails de l’incident original peut produire une même réaction. Les actes les plus anodins de notre quotidien sont dirigés par nos modèles.

Un outil de compréhension de soi
Comprendre ce schéma nous permet de nous repérer dans nos comportements et dans la tolérance et l’accueil de ceux des autres, puisque le même stimuli déclenchera des émotions différentes en fonction des modèles.

Nos modèles sont remplis de métaphores
Comme tout cela se passe au niveau du subconscient, nous trouvons un tas de métaphores et d’associations d’images ou de symboles, puisque le subconscient ne sait pas distinguer le vrai du faux. Une attention particulière est portée sur le langage non verbal, sur le langage des oiseaux, quand une personne raconte son problème.

Comment les schémas sont-ils appris ?
Soit par l’intensité, soit par la répétition, parfois les deux.

Par la répétition : Plus un comportement est répété, plus l’association devient forte entre ce comportement et l’événement, ou l’humeur, auquel il est associé. La répétition renforce les voies neuronales. Ce processus est connu sous le nom d' »apprentissage de Hebbian » : « Les cellules qui se connectent ensemble se connectent ensemble. »

Pour prendre plaisir à un sport sans ressentir la peur correspondante : C’est par la répétition des séances d’équitation qu’une adolescente va quitter la peur de tomber de cheval; La conduite de voiture fait peur au départ, puis on s’habitue par la répétition, etc…
Ou encore, les publicités et les médias qui tournent en boucle répètent les mêmes messages pour déclencher les mêmes émotions.

L’apprentissage par l’intensité
C’est le cas des traumatismes : ce n’est pas l’évènement qui est en cause, il est passé, mais son empreinte qui nous fait réagir d’une manière automatique, et peut faire surgir des émotions fortes à partir d’un détail.

Quand la correspondance est inappropriée
Tous les problèmes psychologiques peuvent être considérés comme impliquant une correspondance inappropriée des schémas.

Lorsqu’une personne est déprimée, son cerveau fait davantage de correspondances erronées – et inutiles – avec les expériences qu’elle vit. Ainsi, un appel téléphonique non retourné est associ au sentiment d’être seul, abandonné et sans espoir, ce qui conduit à la pensée « Personne ne m’aime ! » ou même la propagation de cette pensée à « Ma vie est sans espoir ! »

Une personne agressée par un assaillant habillé en noir peut, à l’avenir, trouver que poser les yeux sur quelqu’un habillé en noir provoque une poussée de peur. Les vêtements noirs sont devenus une « doublure » métaphorique de l’expérience de l’agression.

A partir de cette compréhension de la nature intrinsèquement métaphorique de la concordance des schémas, nous pouvons voir comment la métaphore fait partie intégrante du processus d’apprentissage. Nous pouvons voir à quel point la métaphore, l’histoire et l’analogie font partie intégrante de la conscience et de la communication humaines.

Ces schémas inadaptés sont souvent issus de choc, c’est-à-dire d’un évènement intense traumatique. On peut avoir une peur panique de prendre l’avion après avoir inscrit un modèle qui conduit de avion = crash à l’occasion d’un accident dans la ville voisine, même si on change d’aéroport.

On peut aussi établir des schémas inadaptés à propos de sujets vraiment anodins, qui rendent le quotidien extrêmement compliqué, si on ne peut pas prendre le bus, ou si on ne peut pas entendre certains bruits, ou en cas d’agoraphobie, etc… beaucoup de choses qui nous dérangent correspondent à des schémas réactionnels inadaptés.

On peut aussi se retrouver dans une autre culture, un autre pays, où les schémas qui vont bien « à la maison » deviennent soudain inadaptés, et mènent à des souffrances.

De même, certains schémas inadaptés peuvent être révélés, mis au jour par un changement d’environnement, ou la fréquentation d’une personne, ou la pratique d’une activité nouvelle.

Correspondance des schémas et addictions/comportements habituels

Nous pouvons repérer les ingrédients spécifiques impliqués afin de commencer à trouver des moyens d’affaiblir les anciennes associations et d’en établir et renforcer de nouvelles. On s’aidera de l’étude des besoins fondamentaux pour trouver celui ou ceux qui sont en souffrance, qui sont souvent à l’origine de schémas inadaptés. Une fois que nous avons compris la signification de la correspondance des modèles, nous pouvons voir comment elle fonctionne et se répercute.

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Correspondance des schémas et deuil
Lorsqu’une personne meurt, une partie du processus de deuil consiste à réaligner les anciennes associations. De sorte que les lieux, les amis, les objets et même certains morceaux de musique que nous relions à la personne décédée ont d’autres associations, plus larges. Plus nous établissons un schéma dédiés uniquement à la personne décédée, plus elle nous manque. Avec le temps, de nouvelles associations apparaissent et c’est à ce moment-là que le deuil commence à être contenu plutôt que global.

 

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