Étiquette : Uncommon Psychotherapy (Page 2 of 2)

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 3 Mémoire Musculaire

 

La « mémoire musculaire » implique la consolidation d’une tâche motrice spécifique dans la mémoire par la répétition. Elle est engendrée par des milliers d’heures de tennis ou de pratique d’un instrument de musique. Les réseaux neuronaux contrôlent certains muscles de manière très spécifique et très automatique, ils sont devenus si bien entraînés que la réponse physique peut se produire sans pensée consciente. On peut travailler sa compétence par la visualisation/hypnose même sans pratique physique réelle.

Milton Erickson, qui a été paralysé par la polio dans sa jeunesse, a été en mesure de retrouver des mouvements importants grâce à une visualisation régulière. Des études montrent que les joueurs de basket qui ont visualisé une nouvelle compétence sur une période de six semaines étaient presque aussi bons que ceux qui l’ont réellement pratiquée. De même, il a été démontré que la densité des fibres musculaires augmentait en imaginant simplement soulever des poids.

Pour en savoir plus sur cet aspect du développement corps-esprit par la mémoire et la

la visualisation :

– Visualisations sportives. https://www.llewellyn.com/encyclopedia/article/244

– La force musculaire est dans l’esprit. https://www.theatlantic.com/health/archive/2015/01/muscle-strength-is-in-the-mind/384361/

– Penser à l’exercice peut renforcer les biceps :https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/northamerica/usa/1363146/Thinking-about-exercise-can-beef-up-biceps.html

La force musculaire et l’habileté basée sur la mobilisation musculaire peuvent apparemment être augmentées et développées par la mémoire et la visualisation. La mémoire est puissante et affecte le corps ainsi que les processus mentaux.

 

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 2 Types de mémoire

Psychothérapie Module 4 la mémoire partie 2

 

Quelques types de mémoire

La mémoire (explicite) liée aux connaissances, du non-vécu : Il s’agit des souvenirs qui peuvent être rappelés consciemment. Je vous demande quelle est la capitale de la France et vous ferez apparaître « Paris » dans votre mémoire explicite.

La mémoire (déclarative) du vécu est liée expériences personnelles spécifiques, on appelle cela des souvenirs : si vous êtes allé à Paris il y a cinq ans et que vous pouvez me dire ce que vous avez fait et comment c’était, ou si vous pouvez me dire avec des mots que vous vous êtes promené dimanche dernier, c’est aussi une mémoire déclarative. Cette mémoire peut aussi être liée à des informations factuelles, des chiffres, dates etc…

La mémoire explicite et déclarative peut être altérée dans certains types de démence, comme la maladie d’Alzheimer, et parfois aussi au cours de la maladie de Parkinson, ou même pendant des périodes de stress élevé quand il y a confusion et que « tout se mélange »

 

La mémoire des souvenirs inconscients, tels que la façon de nouer vos lacets ou des morceaux de musique que vous avez appris. Des choses que l’on peut faire avec facilité. Ainsi, quelqu’un peut avoir oublié les mesures et les étapes d’une recette mais savoir parfaitement comment faire le gâteau. Cependant, elle peut ne pas être capable de vous expliquer les étapes de la cuisson de ce gâteau, et quant aux mesures, c’est « assez » « comme ça » 😊

 

Mémoire instantanée et mémoire narrative

Les souvenirs datant de moins de l’âge quatre ans sont des « instantanés » difficiles à contextualiser. La mémoire « narrative » classe les choses dans l’ordre de leur apparition.

 

La mémoire sensorielle

La mémoire visuelle permet de reconnaître des visages, des lieux ou des choses déjà vues, même si elles n’ont pas de lien avec des souvenirs précis. Le son, l’odeur et le goût peuvent également être très évocateurs, alors que le toucher semble l’être moins.  C’est une voie d’accès pour la PNL ou l’hypnose : Lorsqu’on induit des souvenirs, on peut superposer les sens afin de maximiser la connexion à une expérience.

 

Psychothérapie Module 4 la Mémoire partie 1

Auteur : Mark Tyrrell

cet article est destiné à une lecture privée

LA MEMOIRE

Survivre, apprendre, mémoriser

Pour survivre nous devons apprendre, et pour apprendre nous devons nous souvenir.

Nous avons également tendance à nous souvenir des choses qui sont liées à d’autres choses que nous connaissons déjà. Donc, quelqu’un qui apprend à faire du snowboard peut trouver l’apprentissage de ce sport plus facile s’il / elle est déjà un bon surfeur et un bon skieur.

Lorsque nous enseignons à quelqu’un une nouvelle compétence, nous pouvons utiliser une métaphore ou une analogie afin de l’aider à relier cette nouvelle compétence à quelque chose qu’elle connaît déjà. La mémoire est donc intrinsèquement liée à l’apprentissage. Et l’apprentissage et la mémoire sont étroitement liés à la survie.

N’oubliez pas de continuer à vivre

Si une rue de mon quartier est pleine d’agresseurs armés, je n’ai pas besoin de me faire braquer plusieurs fois pour apprendre à l’éviter. Je me souviens de l’éviter, parce que ce souvenir est assez important pour ma survie.

La formation des souvenirs

Nous savons que l’hippocampe joue un rôle important dans la consolidation des souvenirs à court terme en souvenirs à long terme. Ce processus est perturbé en cas de stress post-traumatique, c’est pourquoi un événement horrible peut être ressenti comme « actuel » même s’il s’est produit des décennies auparavant. Chaque expérience, chaque pensée, chaque apprentissage accidentel ou délibéré façonne et modifie votre cerveau pour toujours. Ainsi, lorsque nous apprenons quelque chose, de nombreuses cellules du cerveau s’activent ensemble et se connectent dans une sorte de réseau associatif.

Répétition et intensité

Les heures interminables de pratique de la guitare contribuent à renforcer ma mémoire sur les points suivants du morceau que je pratique. Plus vous faites quelque chose, plus il devient facile de le faire, parce qu’à chaque fois que vous le faites, la voie neuronale est renforcée (c’est ce qu’on appelle également « l’apprentissage de Hebbian »).

Mais l’intensité est également essentielle à d’autres types de création de souvenirs. Il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience horrible à répétition pour finir par former un souvenir traumatique. Une seule fois est souvent suffisante.

Renforcer sans pratiquer : Plus nous pratiquons, plus nous devenons « meilleurs ». Cela s’applique même sans pratiquer, comme on le fait en coaching sportif. Plus nous nous souvenons de quelque chose, plus nous devenons bons, parce que nous approfondissons les voies neuronales. Ce sont comme des routes qui s’élargissent.

Cela s’applique également aux mauvaises habitudes. Pour surmonter ces habitudes, nous devons forger de nouvelles voies, plus faciles et plus saines que les anciennes.

Attentes et schémas (pattern)

Tiré de  Expectation and pattern matching

dans la série Uncommon Psychotherapy de Mark Tyrrell

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suite de Le principe du Pattern

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L’attente est la projection du passé vers le futur.
Une attente est l’expression du pattern, d’un schéma de pensée. Je ne peux pas m’attendre à un résultat inconnu, je ne peux m’attendre seulement à ce qui correspond à un schéma de pensée. Ou alors je laisse seulement la porte ouverte à l’inconnu, mais dans ce cas je ne pense pas, et selon le sujet c’est très difficile à admettre. Si c’est pour dire  » je lance la balle dans l’eau, on verra bien où elle va  » c’est facile de ne pas avoir d’attente. Si je dis  » j’exprime à un ami toute la colère que j’ai pour ce qu’il m’a fait  » je peux me heurter à un pattern  » m’exprimer c’est agresser, je laisse passer le temps ça va se calmer tout seul ».  Plus mes schémas sont limités, plus mes attentes seront elles aussi limitées. Les schémas de pensée peuvent s’élargir avec l’expérience, par exemple avec des conclusions d’évènements nouveaux qui n’ont pas produit l’effet escompté par mes attentes. L’attente n’est jamais libre, l’attente est construite à partir de pattern, à savoir les schémas ou modèles de référence, mais ceux que j’ai validés. Je ne m’attends pas à ce qu’un évènement arrive selon le schéma que je n’ai pas validé. Mes attentes correspondent à mes critères de satisfaction. Les attentes enferment le futur dans le cadre qui va matcher avec mon besoin fondamental de sécurité. Et les attentes me rassurent.

Les attentes sont aussi des espérances. Plus je suis dans l’attente, plus je peux mesurer mon degré d’insécurité, et celui qui n’a pas d’attentes est libre, c’est une partie du lâcher-prise qu’on y trouve.  Mais les schémas de pensées répondent le plus souvent à mes besoins fondamentaux, me sentir en sécurité, connecté, considéré, aimé, etc… ils sont donc utiles, et me donnent des repères. Ils sont également liés aux drivers « sois fort, sois parfait, fais vite » etc…

les attentes ont une grande puissance psychique et physique.

Ce que le cerveau « attend » peut avoir un impact profond sur ce qu’il vit ensuite. Lorsque nous sommes préparés à vivre un événement futur d’une manière particulière, cette préparation peut agir en-dessous du niveau de conscience pour provoquer certaines réponses en nous.

Les attentes et les effets physiques :  Au quotidien
Nous attendons qu’une tasse de café va nous réveiller, et c’est le cas même si par la suite nous nous rendons compte que c’était du déca !

Le même processus se passe dans la « réponse placebo » – où nous croyons qu’une substance non active est un analgésique ou un remède. Et bien sûr, cela se produit aussi dans la version négative, la « réponse nocebo », lorsque nous croyons avoir été exposés à un produit auquel nous sommes allergiques (alors que ce n’est pas le cas). J’ai vu des personnes avoir réellement mal à la tête en buvant du vin blanc qui ne contenait pas de soufre, alors que lorsque le vin rouge en contient, ils n’ont pas mal à la tête. Pour de vrai !

Voir aussi l’article concernant le Prozac : clic

Avoir foi en un traitement ou en une personne peut produire des résultats inexplicables par la rationalité. Certaines maladies peuvent réellement reculer ou ralentir, parfois même disparaitre. On appelle cela parfois l’effet placébo. On peut se rappeler que le Prozac qui eu un grand succès n’était pas un anti-dépresseur, comme l’a démontré cette méta-analyse portant sur plus de deux milliers de personnes ( cf CLIC )

De toute évidence, on peut également provoquer par la pensée l’effet inverse, comme par exemple dans les sociétés humaines anciennes, où les personnes âgées peuvent arrêter une de leur fonction vitale par la pensée quand vient l’heure de partir.

C’est particulièrement le cas en matière spirituelle, ou encore dans les religions. Le fait de croire en la guérison par un thérapeute peut effectivement produire des effets. Ainsi, les gourous sont aussi détenteurs de pouvoir dans la mesure où ils captent les espérances de leurs disciples.

Dans le domaine psychique aussi, les attentes ont un fort pouvoir. Elles peuvent modifier un comportement, comme on l’a vu chez cette professeur à Chicago racontée dans ce récit CLIC où l’on peut constater à quel point les attentes modifiant le comportement d’un prof peuvent ensuite motiver toute une classe.

Les émotions en réactions
Si vous remplissez mes attentes, alors que je ne vous ai rien demandé (parce que vous les avez anticipé à partir de mon comportement non verbal), je vais vous louer et je vais peut-être ressentir de la magie entre nous … certaines relations amoureuses sont basées sur ce genre de fausse entente magique, initiée par mes espérances.

A l’inverse (ou par le suite), si j’attends de vous (sans l’exprimer dans un langage commun) un certain comportement et que vous ne l’éxécutez pas de la manière dont j’attends, je peux développer des émotions comme la colère, ou déception, ou tristesse, ou sentiment d’abandon. Dans certaines relations que j’ai connues, cela peut ensuite mener l’ami à s’éloigner devant des attentes qui sont déconnectées de la réalité.

Agitation due aux attentes insatisfaites
Il arrive très régulièrement que des personnes se mettent dans des états intenses ou extrêmes à cause de leurs attentes non satisfaites. Plus les attentes impliquent des contraintes extérieures et précises : temps, nombre d’ingrédients, nombre de personnes … plus l’attente a des risques de ne pas être satisfaite. Pour un même objectif, je peux soit avoir une attente, soit le considérer comme une belle perspective / un rêve. Dans le premier cas, je vais me mettre la pression, et la mettre à mon entourage et la pression à tout mon projet; Dans l’autre cas, je vais laisser de la souplesse. Et dans un cas les inconnues seront mes ennemies, dans l’autre je vais m’appuyer sur les inconnues, que je vais laisser enrichir mon projet.

On peut se mettre dans des états extrêmes quand l’attente n’est pas satisfaite. C’est comme d’espérer arriver à telle heure et que les bouchons ralentissent la progression. Simplement lâcher prise de l’attente permet de se calmer.

Tout Contrôler tout le temps : Le contrôle de nos vies est tellement inscrit dans nos comportements inconscients que nous ne savons plus lâcher prise, et confier à la Vie sa part de ce que nous appelons parfois le hasard.

Lâcher prise de ses attentes pour se calmer
Ainsi, souvent nos agitations sont liées à nos attentes, et simplement les lâcher nous permet de retrouver le calme. Un exemple typique est  » je n’arrive pas à dormir et il faut impérativement dormir pour être en forme demain matin pour aller travailler « . Eh bien, lâcher prise de cette attente, et souvent le sommeil vient tout seul !

Ou encore, je peux m’attendre à ce que telle personne n’est pas capable de faire une tâche : je l’ai stigmatisé d’après des idées reçues, basées sur ce que je pense être des faits. Même si cette personne sait bien faire, je ne lui confie pas cette tâche. Et de fait, elle est incapable, mais non pas par son incapacité, mais par mon attente !

Les attentes forment aussi les perceptions
Nous donnons des significations à certaines choses en fonction de nos attentes et espérances.

Perceptions construites
Typiquement, il suffit d’attendre qu’une personne ne m’aime pas pour que je me mette à percevoir des signes qui conforment qu’elle ne m’aime pas, même si ce n’est pas le cas. Je peux développer des réactions négatives et par la suite, cette personne va normalement et naturellement s’éloigner de moi, puisque j’interprète négativement tout ce qu’elle dit et fait comme étant hostile à ma personne.

Quand nous ne comprenons pas un processus, nous avons tendance à coller nos attentes à ce que nous constatons pour leur trouver des significations. Je pense notamment aux théories complotistes, mais aussi hélas à la justice, combien de jugements ne sont-ils pas donnés en collant les attentes des procureurs ou des juges aux actes constatés de leurs « coupables »…

Etudier ses propres espérances
j’invite tout le monde à faire un petit exercice : faire un petit tour d’horizon de vos attentes, pour d’abord en prendre conscience. Vous pouvez prendre comme point de repère un moment où vous avez été déçu par une personne, ou bien fâché, ou encore senti abandonné, ou encore flatté.

l’effet de surprise ou rupture de pattern
Lorsque la surprise est utilisée comme technique (en hypnose), elle est parfois appelée « interruption de schéma (pattern) ». La confusion mentale et le choc sont des moyens d’induire la transe, en partie parce qu’ils ouvrent l’esprit, le faisant passer de l’automatisme à l’inconscience et à la suspension des attentes habituelles.

Les effets sur la confiance et l’estime
Comme nous sommes régulièrement plus durs avec nous-même qu’avec les autres, il arrive fréquemment que ne valorisions pas nos actes et même que nous rabaissions nos résultats. Refaire un point entre les attentes et le résultat obtenu du point de vue extérieur peut souvent remettre les choses à leur place, et remonter l’estime de soi.

Réévaluer les attentes
Ainsi, nous pouvons réévaluer nos attentes à la baisse et profiter au contraire de sentir plus vite nos espérances atteintes et dépassées.

Transformer une attente excessive en une attente joyeuse
Une jeune amie dit vouloir faire son code de la route, et comme elle trouve que ça traine, elle veut réviser le code tous les jours deux heures alors qu’elle déteste ça. Au lieu de réviser deux heures, je lui ai proposé dans un premier temps de monter graduellement, et de commencer par réviser 15 minutes et de voir comment ça se passe. Avec cette méthode, très vite elle va dépasser ses nouvelles attentes, puis les augmenter graduellement, tout en profitant à chaque fois du plaisir d’avoir réussi et dépassé son objectif !

 

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