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The World within Us – Français – Complet

Voilà, l’histoire est écrite,

le passé est mort, le futur n’est pas né

et le présent porte les stigmates de la lèpre;

 

L’arrogance des scribes, bardés de connaissance, saccage sans merci les mythologies du passé, car le raisonnement a la froideur de la pierre dans le jardin de la liberté.

 

 

 

Poussés par le large, de profonds courants m’entraînent;

Propulsés par leur propre complétude, les archétypes jaillissent
des profondeurs de l’inconscient;

 

A la surface, le canot est ballotté et la brise se lève,

la substance de la pensée, liquide comme l’océan,

les îles et les continents, les idées et les opinions,

la terre est notre asile mais la mer nous attire vers le large;

 

La nuit descend sur les eaux, et l’étrange réalité découvre la terre,

Les rêves mêlés des hommes glissent au gré des vagues,

suivent l’ondoiement des abysses et s’échouent sur la grève,

les crêtes éclatantes des écumes et le chuchotis des créatures de la mer montent à la surface.

 

 

 

Nous nous plongeons rarement dans la mer de nuit quand l’aube se dessine sur l’ horizon

Les forces obscures qui nous tenaient sous l’eau s’écartent pour laisser place au jour,

Le sentiment éphémère de nos vies se cristallise à nouveau;

 

Et dans cet état d’éveil nous participons à l’essence de l’inconscient,

nous nous solidifions comme la terre,

nos idées et nos opinions font de nous des îlots que les mers relient.

 

Imaginez que Dieu rêve et que l’homme tombe en forme, que des morceaux se perdent et que d’autres se retrouvent, comme je suis perdue, mais pas encore retrouvée. Et dans cette nuit noire, je suis censé ressentir ma perte, ressentir dans ma découverte que je SUIS cet être qui est tombé. L’immobilité, dit-on, nous attire vers l’avant, aveuglément, dans la nuit de Dieu.

Je suis la lumière de la branche, pas une lune païenne. Les lumières de la ville dominent. Vu à travers l’arbre non taillé, le réverbère est encagé dans les branches, tourbillonnant. C’est certainement une

belle image alors que je passe en dessous, et avant l’image, et après, c’est le néant, comme le souvenir de l’utérus, ou les pensées après la mort. Mais peu importe le désir,

je suis toujours là. Découvert, je reviens d’un souvenir fugace, et je dois à nouveau présenter un visage courageux.

En fin de compte, l’amour est abandonné, jamais rendu dans la vie, les fausses promesses ignorées avec la mort. Je pars seul, et vous me suivez. Mourir à l’intérieur, mourir à nous-mêmes, craindre

des immortalités possibles, de la perte de la volonté et de ce savoir : que les inscriptions dans le livre du destin n’ont pas été accomplies. Grandes œuvres imaginées, simples notes prises

des possibilités manifestes, dépourvues dans l’haleine chaude de la postérité. Oh, comme je refuse les épitaphes définitives ! J’invoque mon intransitence immortelle, positionné comme je le suis sur les rives abruptes d’un tourbillon.

sur les rives escarpées d’un tourbillon, près d’un maelström intérieur. Destruction à pénétrer, frustration à observer. Il faut me libérer ! Les nœuds intérieurs défaits, j’invoque mon droit sévère, mon droit inviolable, à être libéré de cette fascination pour la surface des choses.

 

The World Within Us – EN

The World Within Us

 

So, history is written, the past is dead, the future is unborn, and the present bears the marks of the leper. The arrogance of the scribes, armed with knowledge, they shall be blind. Fluage without mercy the mythologies of the past. Take only the gold. For every argument is a flat slab of logic on the garden of freedom.

Drifting further out to sea, deepening currents fill my form. Thoughts drift across my mind, propelled by their own completeness.

The archaeotypes surface from within the subconscious,
the boat bobbing on the surface, the wind rising.
The substance of thought, liquid as the ocean, the lands and ibis ideas and opinions.

No wonder we live on dry land!

But the sea pulls us forward.
Night comes to the oceans, a strange reality that covers the land,
the extremes of men but one side of this,
glides easily across the waves,
follows the undulations of the depths,
and lowers its boundaries to the shores.

The luminescent wave crests and whisperings of the creatures that protect the sea ride to the surface.

 

We do not often swim in the sea by night.
As the dawn begins to surface on th eastern horizon, the strange forces that kept our minds submerged,
dissipate, and drift upward and become the mood of the day.

And as the ephemera of our lives gain, crystallize and take form, we recognize our dreams,and in remembering our return, we partake in the essence of the unconscious, and are yet drawn to solidify, like the land.

Our ideas and opinions make us as islands, and the sea flows between.

 

Imagine, god dreams, and man falls into form; and some pieces are lost, and some pieces are found, as I am lost, but not yet found. And in this dark night, I am supposed to feel my lostness, to feel in my finding that I AM that being that fell. The non-moving, it is said, draws us forward, blindly, into the night of god.

I am the lamplight on the branch, no pagan moon. The city lights dominate. Seen through the unleaved tree, the streetlamp is caged in branches, swirling. Certainly a

beautiful image as I pass beneath, and before the image, and after, is nothingness, like the memory of the womb, or the thoughts after death. But regardless of desire,

I am still here. Discovered, I return from a fleeting memory, and have again to present a brave face.

In the end, love is forsaken, never returned in living, false promises shrugged off with death. I go alone, as you follow after. Dying inside, dying into ourselves, fearing

the possible immortalities, the loss of volition and this knowledge: that inscriptions in the book of fate have not been fulfilled. Great works imagined, mere notes made

manifest inklings of possibilities, devoid in the hot breath of posterity. Oh how I refuse final epitaphs! I invoke my immortal intransitence, positioned as I am on the

steep banks of a whirlpool, near an interior maelstrom. Destruction to enter, frustration to observe. I must be released! The internal knots undone, I invoke my severe right, my inviolable right, to be released from this fascination with the surface of things.

The World within Us – Français

Voilà, l’histoire est écrite,

le passé est mort, le futur n’est pas né

et le présent porte les stigmates de la lèpre;

 

L’arrogance des scribes, bardés de connaissance, saccage sans merci les mythologies du passé, car le raisonnement a la froideur de la pierre dans le jardin de la liberté.

 

 

 

Poussés par le large, de profonds courants m’entraînent;

Propulsés par leur propre complétude, les archétypes jaillissent
des profondeurs de l’inconscient;

 

A la surface, le canot est ballotté et la brise se lève,

la substance de la pensée, liquide comme l’océan,

les îles et les continents, les idées et les opinions,

la terre est notre asile mais la mer nous attire vers le large;

 

La nuit descend sur les eaux, et l’étrange réalité découvre la terre,

Les rêves mêlés des hommes glissent au gré des vagues,

suivent l’ondoiement des abysses et s’échouent sur la grève,

les crêtes éclatantes des écumes et le chuchotis des créatures de la mer montent à la surface.

 

 

 

Nous nous plongeons rarement dans la mer de nuit quand l’aube se dessine sur l’ horizon

Les forces obscures qui nous tenaient sous l’eau s’écartent pour laisser place au jour,

Le sentiment éphémère de nos vies se cristallise à nouveau;

 

Et dans cet état d’éveil nous participons à l’essence de l’inconscient,

nous nous solidifions comme la terre,

nos idées et nos opinions font de nous des îlots que les mers relient.

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