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Le pilote et l’avion, autre version

 

Ne t’est-il jamais arrivé de commander un dessert au restaurant alors que tu avais déjà le ventre plein ? D’avoir entendu cette petite voix te dire « non, je n’ai plus faim, je n’ai pas besoin de dessert », mais tu en prends quand même… 🙂

La connexion corps cerveau. On peut avoir les meilleures intentions du monde, du moment que c’est le cerveau qui dirige, le corps ne va pas répondre. Le cerveau est le logiciel et le corps est la matière.

 

Se rendre compte de ses propres programmations, de ces réactions automatiques est le premier pas vers la rectification de ces programmations erronées. Se rendre compte de cela, c’est prendre du recul sur soi-même, c’est avoir de l’introspection, c’est comme faire un pas de côté par rapport à soi-même et s’observer. Cette observation, c’est une forme de méditation qui permet dans un premier temps de prendre une décision opposée à celle qui est automatisé. Les personnes qui réagissent de façon automatisée reproduisent toujours les mêmes schémas robotisés.

 

Quand j’explique que je pratique la PNL et l’hypnose douce, j’explique que parfois, on peut se rendre compte de schémas réactionnels qui ne nous font pas du bien, ces  » défauts « , mauvaises habitudes, réactions inappropriées ou excessives qui nous rendent les relations ou le quotidien parfois compliqué. Ca peut être de s’énerver vite, de fumer, de grignoter, d’avoir des angoisses, des tics, des tocs, de procrastiner ou au contraire de ne jamais trouver de paix…etc…tout ça correspond à des schémas réactionnels automatiques et inconscients, et la PNL et l’hypnose peuvent aider à les rectifier.

Quand j’expose ceci, j’entends ou je devine régulièrement une idée reçue :  » j’ai peur de ne plus être moi-même si je remets en cause mes façons de fonctionner  » , comme si c’était une manipulation.

On est bien d’accord que ce qui serait critiquable, serait  » tu devrais fonctionner de telle manière dont je te dis de faire  » ? Eh bien, justement, la PNL permet de s’aligner avec ses propres façons de fonctionner, l’idée c’est  » telle façon de fonctionner, qui semble ne pas te convenir vraiment, est-elle en phase avec tes valeurs, avec la personne que tu ES vraiment ?  » et sinon  » voudrais-tu lui donner une autre orientation ? si oui, laquelle, car  tu peux choisir « .

On a tout à fait le droit d’observer ses propres schémas, et le fait de les observer ne va pas changer la personnalité ! C’est une peur infondée, et le simple fait d’observer peut éclairer.

Eviter la culpabilité

La culpabilité est à éviter, car elle empêche d’avancer. La culpabilité, c’est contourner l’action. Le fait de punir n’a jamais été un apprentissage de sagesse : la punition peut éventuellement mener à ne pas reproduire un comportement, mais du moment qu’il n’y a pas d’acquisition de sens, tant que le sens de l’action n’est pas compris, la raison de la « mauvaise » action ne sera pas comprise et la personne vivra dans la frustration, la colère, d’où des addictions ou des comportements d’évitement.

En toute bienveillance

Eviter de juger, pendant juste 2 petites minutes. Ces deux minutes seraient bénéfiques à énormément de personnes. C’est un exercice que je propose en préalable, car on n’arrive pas à avancer dans le jugement, dans le diagnostic, dans l’évaluation. Ils sont tournés vers le passé et vers le déjà-connu.  On n’agit que dans l’action et vers l’inconnu, à savoir le non-déjà-connu.

Identifier ce qui pollue, renforcer ce qui nourrit

D’abord, on va s’appuyer et renforcer tout ce qui nourrit : toutes nos capacités naturelles sont des talents ! Changer le mot capacité par talent, ne coûte rien, mais change le sens !

Ensuite, identifier ce qui ne correspond pas à mon épanouissement, c’est identifier ce qui me pollue, ce qui ne correspond pas à mon vrai moi.

Donc, c’au contraire de la remise en cause de ma personnalité, d’éliminter ce qui nuit à l’expression de mon meilleur moi c’est une affirmation de ma personne !

C’est de meilleures chances de succès de meilleures chances d’être bien avec moi-même et avec les autres, en harmonie.

Identification à des opinions.

Dans le rejet et la méfiance que je rencontre parfois, je ressens une identification à ses opinions et à ses certitudes, aux vérités, qui semblent déstabiliser.  Mais si une certitude me mène à des comportements qui me nuisent, me mène à des idées négatives de la vie ou des autres, dois-je me blâmer ou blâmer les autres en restant arcbouté  à mes certitudes ? Me lamenter, me flageler, ou condamner les autres ?

Le fait de condamner les autres est très courant, et jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, même notre Président s’adonne à ce comportement immature.

Car les vérités évoluent ! Une personne qui pense toujours de la même façon sans savoir évoluer est-elle une personne « fiable, sérieuse » ? … OK, si je crois au Père Noël parce que, petit, j’y croyais et qu’il est hors de question de changer de croyance sinon je ne suis plus moi, que pensez-vous de moi ? … Il suffit de se tourner un peu vers soi-même pour se rendre compte qu’une personne qui s’identifie à ses vérités aura du mal dans la vie, car la vérité évolue, et ça s’appelle la maturité.

S’identifier à des vérités, c’est de laisser piloter par des automatismes. Il m’arrive régulièrement d’être contredit par une personne qui me donner un exemple totalement inverse à une de mes croyances. Alors, je change ma croyance, je l’enrichis, et parfois il m’arrive de vraiment l’abandonner. Il est où le problème, finalement, de savoir évoluer ?

L’idée n’est pas de changer les personnes, l’idée est que chacun d’entre nous puisse être beaucoup plus en harmonie avec ses vrais besoins et ses vraies envies, et être moins piloté par des automatismes qui sont parfois erronés.

Il ne va rien se passer dans le corps du moment que le cerveau continue de réagir selon des mêmes automatismes erronés.

Le cerveau pilote énormément de choses mais il comporte parfois des erreurs de programmation. Ce sont par exemple nos mauvaises habitudes. Nous sommes tous sujets à des mauvaises habitudes pas des mauvaises programmations.

Vouloir forcer le corps ne sert à rien sur le long terme, car si les mauvaises habitudes ne sont pas effacées, au bout d’un moment on va se retrouver à nouveau au stade du départ, en ayant en plus générer des frustrations entre-temps.

La PNL et l’hypnose en recours

Pour rectifier un processus automatique, j’utilise la PNL et l’auto-hypnose, des moyens simples et naturels, sans aucun effet indésirable, pour me sentir plus en harmonie avec mon environnement.

Un environnement incertain est source d’identifications

Souvent, je remarque que c’est quand mon environnement est incertain que je m’identifie à mes croyances. Les opinions et certitudes sont des croyances liées à des émotions instables. Alors, je perds mes nerfs et je deviens mes émotions, je les incarne au lieu de les laisser passer.

Ancrage

Il nous faut souvent de l’ancrage, de ne pas avoir besoin de trouver sa place dans l’environnement, mais d’être soi, partout, à tout moment, serein et en paix, dans n’importe quelle situation. Ce n’est jamais une situation qui est porteuse de tension, mais la manière dont nous les vivons. Voilà pourquoi la confiance en soi et l’estime de soi sont essentielles :

Une confiance en soi et non pas en des vérités figées qui sont extérieures et apprises de façon bête et méchante, mais une confiance appropriée. La confiance fait référence au « faire » : avoir le comportement et faire en toute confiance, en toute confidence avec mon être vrai : l’estime.

L’estime de soi, se réfère à l’être. Être soi permet d’être dans la singularité épanouie de la créativité permanente et libérée de Soi.  Visez les artistes, les sportifs, les gens connus et reconnus, qui « brillent de tout leur Être », que ce soit dans la rue ou à la télé.

Le pilote et l’avion

C’est ainsi que tout a commencé, ce jour-là.

Louis m’avait invité à ce dîner, dans ce restau, dans la Krutenau quelque part entre les quais et la rue de Zurich, pour fêter. Fêter quoi, je ne sais plus. Il était venu dans son velours vert, comme à son habitude, fidèle à sa démarche d’ours mal léché et son langage plus que courant. Avec Louis, tu t’appelles « man » ou « belette ». C’est simple, les prénoms, avec Louis. Bref.

Arrivé au moment du dessert, j’en commandais un, une belle coupe, trop profonde et au verre moche, opaque et trop épais, avec sa cuillère trop longue pour les doigts que tu cognes aux pommettes, une glace avec trop de fausse chantilly, enfin un truc plein de sucre, de froid, de gras. Je le savais, la glace allait figer la digestion par l’estomac, puisqu’il fonctionne à 38 degrés, lui, le coquin. Il allait envoyer tout cru les aliments vers le centre d’extraction que sont mes intestins, et au moment de plonger la cuillère dans la coupe, que savais que j’allais recevoir des réclamations sous forme de déficit d’extraction des nutriments. Mais qu’est-ce qui m’a pris de commander ce dessert ? C’est surement la faute à Louis, la faute DE Louis me rectifais-je intérieurement. Après tout, c’est lui qui m’a trainé jusqu’ici, après tout c’est lui qui m’a saoulé durant tout le repas avec ses histoires de cours à distance…

Non, honnêtement je ne pouvais pas dire ça, le seul responsable, c’est moi. Pas besoin de me trouver un coupable, moi en l’occurrence, ça ne sert qu’à éviter de réfléchir au sens de ce que je fais. Oui, le seul responsable, c’est moi. Mais étais-je vraiment responsable, sur ce coup-là ?

J’avais un jour compris, non  j’avais choisi que le mot « responsable » correspond, pour moi, à la notion de répondre d’une capacité, décortiqué en respons-abilité, je suis habilité à répondre de ce sujet, je suis qualifié, ou encore que j’en sais assez pour donner une réponse éclairée.

En commandant ce dessert, j’avais commandé une mauvaise programmation de mon cerveau, j’avais laissé mon cerveau diriger ma vie, et j’arrêtais de manger ce qui me ferait du mal. Ce n’était pas responsable, car c’est pourtant simple : est-ce que l’aliment que je mange me fait du bien, ou bien suis-je piloté par mes automatismes ? Je connaissais la réponse.

Louis, voyant que je ne mangeais pas mon dessert, me questionnait d’un simple levé de menton et de sourcil coordonné, et je lui racontais à peu près ce que je venais de penser, peut-être avec d’autres mots, je ne sais plus, bon on s’en fiche des mots pensés. Tout en commandant deux digestifs, il me racontait à son tour qu’il avait, lui le type le plus intègre que je connaissais, un jour versé dans des automatismes qu’il qualifiait de sectaire. Jeune, ce Louis que je ne connaissais pas encore, et qui ne devait pas avoir la barbe, ni l’érudition, ni la verve, ni le verbe clairs et posés, était tombé dans un extrémisme alimentaire, comme il disait. Joignant le geste sans la parole, il leva son shot à ma santé :

— Tu sais, man, quand j’étais gamin, un voisin avait des poules et de temps en temps, il en attrapait une et lui coupait la tête. J’ai toujours été sensible aux animaux. Mais finalement ce n’est pas ça qui m’avait fait devenir végan » me lancait-il

– tu es vegan ? tu te fous de moi ?

– j’étais vegan, man !

– bon mais alors pourquoi tu l’étais devenu, puisque c’est la question que tu attends ?  »  lui repondais-je,  sachant que si non, il allait me planter là avec le mystère, il était comme ça Louis, à lancer des a sans dire les b.

– eh ben, quelques années plus tard, jeune adulte, je suis tombé sur ces associations qui vilipendaient les élevages d’animaux, les abattoirs et toute l’industrie de la viande…

– oui, le coupaisje, les L52 !

– Mais non, t’es con man, tu fais allusion aux L468, c’était pas eux mais une autre clique du genre

– et tu les as suivis ?

– ouais man, j’étais totalement accro, je suis devenu vegan, un vrai tu sais, ceux qui vivent végan. En fait, tu sais, quand t’es vegan c’est un peu comme une secte, tu perds tes amis en les rendant coupables, tu gagnes des amis qui pensent comme toi et qui sont fréquentables, et à force de tourner en gens qui pensent et font pareil, tu finis pas vivre selon des principes.

– oui, je comprends, mais c’est pas comme ça pour tout ce qui nous parait juste ? y’a plein dee gens qui vivent selon des principes, c’est juste une question de conformité à la normalité du moment, qui évolue avec le temps et les cultures, non ?

– ouais man, je vois man, mais non mec, c’est pas ça ! c’est tout à fait ok d’avoir des convictions et des certitudes, ce qu’on appelle des vérités, et j’te fais r’marquer que les vérités changent au fil de l’existence, sauf pour les imbéciles, donc tu sais qu’une vérité n’est pas LA vérité, méfies-toi de toi ! Nan, là où il faut te méfier c’est quand tu peux pas vivre sans coupables à charger, là faut t’poser des questions man ! quand tes vérités ne sont pas les tiennes, pas vraiment, et qu’elles sont là pour te donner des prétextes. Tu sais, tous ces discours, pro ou anti viande, pro ou anti vax, pro ou anti ceci ou cela, sont juste des simplifications et des appropriations d’idées.

– Ouah, mais comment t’as fait pour en arriver à virer ta cuti ?

– Ben, c’est simple, un jour je me suis dit comme toi,  » c’est pas vraiment moi « . Tu sais man, y’a pas que les automatismes sociaux, comme de prendre un dessert à la fin d’un repas au restau, qui peuvent aller à l’encontre de ce qu’on veut vraiment, mais y’a aussi toutes les vérités ingurgitées qui guident nos actes, lesquels ne sont pas toujours en phase avec ce qu’on veut vraiment !

– Je te suis ! mais tu sais, parfois c’est compliqué de pas respecter les codes sociaux, ça devient des automatismes

– Yes man, je vois, et tout autant, aujourd’hui je ne mange pas de viande, mais je le fais avec joie, et tu peux observer si un type fait ce qu’il fait avec joie ou par conviction ! je n’ai pas besoin de conviction, ni de verser dans une quelconque opposition systématique, car c’est une forme de fuite, aussi !

– Aussi … oui …

Il se faisait tard, Strabourg est un village et sorti de ce quartier, je déambulais seul entre les ruelles étroites où de temps en temps un tramp ronflait. Ca m’avait fait du bien de papoter avec ce type à l’air bourru qui en avait bien plus dans la barbe que je ne l’aurais pensé… tiens, encore une idée que j’avais reçue, finalement, dont je me débarrassais à l’instant même….mince, j’avançais vers ce qu’on appelle la sagesse ? … tourner à la rue de la Paix, entrer dans l’impasse du Ciel…

 

 

La puissance des significations

Du syndrome de stress post-traumatique aux phobies, des dépendances à l’acquisition de compétences, jusqu’aux moindres réactions émotionnelles et même corporelles, le mécanisme de formation d’associations dans notre cerveau est immense et constant.

Quand je vous dis « la craie crisse sur le tableau », que ressentez-vous ? Ou alors quand je vous dis « se cogner le petit doigt de pied dans le pied du lit » ? Je n’ai fait que vous le dire, mais vous avez ressenti quelque chose. Parce que nous faisons des associations. Elles sont utiles et même vitales. Il faut savoir faire l’association chien qui montre les dents et danger, ou encore voiture qui me fonce dessus et me sauver sur le côté.

Nous avons d’innombrables associations dans nos têtes. Seulement, certaines d’entre-elles nous polluent, nous empêchent d’avancer, nous font faire des erreurs.

Pour changer, il y a des étapes :

1 – Acceptation : Savoir et admettre que ces associations existent. Une personne qui ne veut pas admettre qu’elle est remplie d’associations et affirme que les correspondances sont toutes des lois universelles immuables ne pourra pas modifier quoi que ce soit en elle. Parfois, ce déni peut passer par des ruptures, des phases cruciales. Mais il ne faut pas vouloir forcer, juste accepter, et respecter, mais se protéger de ces personnes. Ce ne sont pas ces personnes qui sont « toxiques » mais seulement leur comportement.

2 – Prendre conscience du pouvoir de changer les significations. Dans une grande majorité de cas, je rencontre des personnes qui sont totalement perdues quand je commence à leur dire que nous avons un pouvoir sur nos vérités. Généralement, je rencontre du déni, je raconte des âneries. Une vérité est le résultat de significations. En découlent des émotions, des comportements, des actes parfois décisifs dans la vie. Il est intéressant de faire des exercices de pensée autour d’une opinion, en passant quelques minutes à se mettre dans la peau d’une personne qui a une opinion totalement inverse de la sienne sur une sujet auquel on « tient » beaucoup.

2 – Identifier les pollutions : quelles sont mes idées fixes, mes certitudes qui m’empêchent d’être pleinement heureux ? être heureux est un sentiment profond, pas une « réalité ». Certaines personnes sont heureuses avec pas grand chose, et beaucoup trop de personnes aisées ne sont pas vraiment heureuses quand vient le soir et le calme revenu. On peut mesurer les gens heureux à leur manière de vivre les évènements désagréables de la vie.

3 – Changer une signification : quoi de plus facile ? Du moment qu’on est ouvert. C’est certainement le plus difficile à faire finalement, être ouvert. L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. Et ça ne fait pas mal.
Exercice : Une expérience de pensée. Mettez-vous à la place d’une personne qui ne pense pas comme vous. Inventez un personnage qui ne pense pas pareil. Que penserait cette personne ? Essayez de ne pas juger. Par exemple, mettez-vous à la place d’une personne qui a eu un grave accident de moto, et ensuite à la place d’une autre personne qui pratique la moto avec confiance, enfin vous pouvez aussi vous mettre à la place de quelqu’un qui a une confiance extrême dans sa conduite de moto. Evidemment, la société dans laquelle nous vivons n’imagine pas un échange sinon celle des affrontements (je vis dans une société enfantine avec des dirigeants immatures où l’unisson est la seule voix). Cependant, si on les fait dialoguer, qu’est-ce que ces trois personnages auraient à apprendre les uns des autres ? Du moment qu’on élimine le jugement, on peut s’intéresser premièrement à l’intention positive de chaque personnage, pour que tous puissent d’en enrichir. Et on peut aussi les faire exprimer leurs besoins respectifs et leurs demandes respectives, afin de construire une harmonie, qui est riche, contrairement à un unisson.

 

 

Idées reçues sur la santé 2

Mais c’est quoi, la santé ? Comment on peut être dans un état de bien-être physique et mental ? Est-ce que le mode de vie que l’organisation sociétale qui nous est proposée y conduit à coup sûr ?

Imaginons un idéal : que nous soyons tous intellectuellement bien outillés, allions tous dans des grandes écoles, grandissions tous dans un environnement préservé des violences extérieures.

L’idéal proposé est le « manager ». Il faudrait l’exercer sans stress. Admettons encore. Pourrions-nous TOUS être des cadres supérieurs sans stress et pleinement épanouis ?

Ne faudrait-il pas du personnel, qui remplisse les fonctions comme éboueur, agent d’entretien, infirmière, aide-soignante, agent administratif … une société en pleine santé n’oublie personne, il faudrait donc que tout le monde soit alors en pleine santé, y compris dans ces « petits » métiers.

Les enfants qui grandissent dans des quartiers calmes, entourés de parents présents et aimants, au milieu de livres et de jouets intelligents ont plus de chances de faire des études qui leur conviennent et pratiquer une activité professionnelle épanouissante et fonder un foyer harmonieux que les enfants qui grandissent dans le béton, dans les cris et la violence avec des armes en main.

Une société heureuse n’est pas une société où seuls les « meilleurs » sont heureux, en laissant de côté toute une frange de la société. Notre système sociétal a démissionné de sa fonction de liant social en donnant de l’argent à la place, tout en cultivant les séparations, en s’étonnant aujourd’hui du résultat : séparatismes, violences à l’égard de ce qui représente l’état.

Une étude menée sur plus de 70 ans montre que ce n’est pas la nourriture, ni le métier, ni l’aisance financière qui fait la santé à long terme, mais la qualité des relations.

 

Idées reçues sur la santé

Parfois, je peux me mettre à avancer dans une réflexion qui me mène à des affirmations qui me semblent des évidences. Ce sont les suites logiques. Pourtant, on a vite fait de paraitre péremptoire, décalé, original, pour nos semblables…exemple…

Avez-vous déjà vu un médicament qui puisse guérir quelqu’un ? moi non. C’est le corps qui guérit. Un médicament peut aider le corps à guérir : ça s’appelle soigner. La plupart des médicaments sont des sparadraps, d’autres interviennent dans le fonctionnement du corps. Si un médicament guérissait, il serait efficace à 100% pour le monde, en permanence. Par principe, un médicament est un agent externe. Aucun médicament ne procure la santé. La santé n’est pas l’absence de maladie.

Le fait de se rappeler que le médicament soigne et c’est le corps qui guérit permet de replacer l’humain au centre de la santé. La santé appartient à la personne, ce n’est pas l’affaire des médicaments, des médecins, des ministres ou d’autres Dieux.

La santé est un équilibre, une harmonie, une gestion en bonne intelligence non seulement du corps, mais tout autant du cerveau et du coeur, les 3C. La maladie étant l’opposé de la santé, elle ne devrait pas être associée au mot santé.

Le fait de reconsidérer la notion de maladie et la place des médicaments, permettrait de reconsidérer la place de la santé et l’absence naturelle de besoin de médicament dans nos vies. Si nous ne pouvons pas changer la société (quoique), nous pouvons du moins reconsidérer nos vies de façon individuelle. Il est de la liberté de chacun de se faire à manger de façon saine, de respirer correctement, d’avoir des activités saines. Parfois il suffit d’éteindre la télé et de s’éloigner des sources de violence pour gagner en sérénité, pour voir le monde d’une autre manière.

 

Le rendez-vous discret

Dans une autre vie, j’avais l’habitude de jeter mes opinions dans le web. Mes argumentations étaient souvent valables, bien qu’orientées. Aujourd’hui, je suis parfois tenté de poser un article sur linkedIn. Mais cette discrétion me va bien : ici, personne ne me lit, et pourtant mes écrits sont sur le web, libres, librement lisibles mais non lus.

… Dimanche dernier, je me promenais dans les forêts alluviales du Rhin sauvage. Ce sont souvent de longues lignes droites, qui seraient monotones sans cette incroyable richesse végétale et animale. Dans une de ces rêveries aussi longues que le chemin, j’aperçu un chemin qui entrait timidement dans une clairière, une percée dans cette forêt de forêt. Deux traces de la largeur d’un véhicule à 4 roues s’enfoncaient dans l’inconnu. Je suivi les herbes couchées. A chaque pas, l’interrogation de la découverte, et à chaque pas, la révélation de l’inconnu. Ce qui arrive n’est JAMAIS ce qu’on imagine. A moins bien sûr de le produire. Dans le cas présent, je ne maitrisais pas ce qui allait arriver, auquel cas ce n’est pas l’in-connu. Au bout de deux cent mètres, le tracé se termina dans un cul-de-sac. Je reprenais alors le chemin retour. C’est alors que j’étais pris par la magie de la connexion : j’avais fait connaissance avec un morceau de cette planète nouveau pour moi; Je passais un moment unique. Cette existence est désormais riche de ce moment. Cet endroit ne représente rien de spécial, c’est « seulement » un cul-de-sac, mais c’est « totalement » ce cheminement de plus : l’énergie a fait un détour qui est inutile mais ce détour a été essence-ciel.

Si vous saviez … Lundi 4 Juin 2023

Si vous saviez … Lundi 4 Juin 2023, comme la peine me prend à nouveau… j’observe mes sensations, et hier, d’un coup, d’un seul, dans la matinée, sans raison autre que toutes les raisons suffisantes de mon déséquilibre affectif, m’est revenue cette sensation, cette douce sensation de tendresse………perdue….donc une sensation d’affection et en même temps une sensation de perdition et de vide criant….

…oui c’est dans la tête, je sais…mais…oui, c’est un biais, ok….mais c’est moi….aujourd’hui…à chaque fois cependant, j’évolue, j’avance. Ca faisait longtemps que je n’avais replongé dans les notes graves en mode mineur des vagues de l’âme…

….vous ne pouvez pas comprendre, vous qui restez dans vos théories, dans vos techniques que vous pensez miraculeuses …comme moi je pense les miennes peuvent aider…..oui, elles peuvent aider, mais pas maintenant ! … maintenant, laissez-moi, laissez-moi déguster, en douceur, ce chant de merle, cette jolie mélodie qui passe. Encouragez-moi seulement, non ! encouragez-moi carrément ! à soigner ma tristesse insondable de ces tendresses…

La tendresse, cette oubliée de toutes les thérapies, de toutes les « comm », cette abouisée de la société, et maintenant cette oubliée de l’amitié, et même de la famille, parfois, et quand on n’a pas de tendresse de couple, elle se replie dans un chant, une mélodie, dans l’air du soir ou dans celui du matin, ou encore dans le regard d’un être inconnu, ou dans le balancement d’un arbre…dans la trajectoire d’un canard ou dans le balancement subtil d’une montgolfière….que de fragilités, que de choses éphémères…..

Ephémères, comme moi, comme toi, comme tout, qui rejoignons l’éternité que nous n’avons jamais quittée, simplement séparée par cette fichue conscience, origine de la souffrance….

EE Schmidt Ch2 L’envie d’écrire

J’avais 14, peut-être 15 ans. L’adolescence. On n’est pas conscient des tempêtes qui se passent dans le corps, mais celles du coeur, oui ! j’écrivais pour m’exprimer, pour exprimer mon envie de vivre, mais je ne le savais pas encore.

Le stylo à bille du gaucher noircissait des pages et des pages.

J’écrivais aux filles. Hummm, ce doux sentiment, je m’en rappelle encore, ce désir si pur, si profondément humain, de connaitre l’autre. Je ressentais une fille comme je ressens un sentiment, dans mon coeur. C’est tendre, ça sent les fleurs de printemps, une légère brise, et dans le même temps une mélancolie, un regret, l’été arrive et les grandes vacances vont me séparer d’Elle; Elle, elle s’appelait Claudine, Cathy ou encore Elisabeth. Comme j’étais trop moche, trop complexé, trop nul à l’oral, trop timide, j’écrivais des lettres aux filles. Pas des lettres d’amour. Enfin, pas directement. J’y parlais de la vie, du monde, de belles valeurs, de la révolte d’ado, de grands sentiments. Et ça leur plaisait. Elles me répondaient. Quand j’osais jeter la lettre dans la boite aux lettres ! quand j’allais jusque là, je courrais le plus vite possible pour m’éloigner de l’acte que je venais de commettre « oh mon Dieu, que va-t-elle penser ? » « et si c’est son père qui ouvre ? » … aussi je ne signais pas vraiment, ou pas un code que seule elle et moi connaissions … et après, j’attendais. Le lendemain à l’école, comment elle me regardait ? …

J’écrivais beaucoup plus à la société, au monde, pour crier ma révolte. Les injustices, la faim dans le monde, les guerres, et puis les relents de la deuxième guerre mondiale, la shoah, les gens méchants, les politiciens. Il y avait bien quelques figures héroïques, cependant je m’identifiais surtout à moi, la rage m’habitais, elle m’habite encore, tiens ! Les groupes de rock que j’écoutais chantaient, moi j’écrivais des textes chansons.

Oui, il y avait ces textes, ces poèmes sans rimes, juste des cris, des mélopées, des envolées…

La technique, j’en n’avais pas. Le dictionnaire était mon ami permanent. Comme je ne savais pas conjuguer, accorder les verbes, je prenais un synonyme. Le petit Robert était bon pour ça, car à la fin de chaque définition, il donne des synonymes. Alors je découvrais des mots nouveaux.

Tout ça, ça ne s’est jamais vraiment arrêté. J’ai toujours écrit mon amour romantique aux filles, ma révolte au monde. je suis toujours cet ado qui regarde par la fenêtre au loin, à espérer que dans les nuages là-bas, vienne mon amazone, dans un monde d’amour.

Dans les vestiges du jour

Dans les vestiges du jour
Quand la fraîcheur enveloppe les douceurs
Dans les vallons perdus
Entre les rangées de buissons
Sont tapies nos mélancolies

Elles sont quasi immobiles
Elles se cachent au fond du cœur
Les tristesses profondes sont les miroirs de nos plus fous espoirs

C’est en levant le regard que l’on trouve
Dans l’infini du ciel, zébré des dernières lueurs du jour
Notre source à tous, lucarne des cœurs tous unis
La douce chaleur de la « présence »
Dans laquelle je me love doucement

Et voilà que de nos parcours uniques jaillit la magie humaine
Et voilà nos êtres humains rejoignent notre être uni
Dans la douceur du soir
Et se fond dans l’océan d’amour

Sandy

CHAPITRE 1

 

01h54 : Le fourgon noir file vers le nord en ce froid soir de novembre. Les rais de lumière des phares sont absorbés par la pluie bâtante, et le vent balaye les flancs du véhicule, obligeant le conducteur à rectifier la trajectoire.

02h08 : Péage de Hochfelden, le ticket mouillé resté dans la borne témoigne du passage d’un  fourgon noir aux vitres opaques. La caméra infra-rouge n’a pas bippé la présence de chaleur humaine à l’arrière. Depuis les attentats, les péages sont équipes de caméras spécialisées dont le flux remonte directement dans la forteresse de Wielnitz, Allemagne, pour un examen électronique systématique. De plus, le système trackcar n’a pas décodé le trace GPS du véhicule, mais pas étonnant, depuis que la maintenance est sous-traitée et re-sous-traitée, plus rien n’est fiable.

02h46 le Ford s’enfonce dans la profonde forêt des Vosges du nord.  Des forêts à perte de vue sans réseau, car sans raison. Au fond d’un vallon interminable, des arbres serrés et une suite d’étangs bordent une route forestière étroite et sinueuse, chaque virage ressemble au précédent, et chaque étang au suivant. Seuls les phares du fourgon, absorbés par la pluie, balayent cette immensité faite d’obscurité, d’humidité et de froid.

03h33. Le véhicule s’arrête devant une grille haute et rouillée qui se prolonge de part et d’autre par un grillage tout aussi rouillé. Les phares dessinent un étang et, au fond, une baraque en bois avec un toit de rôle ondulée. La portière côté passager s’ouvre et la silhouette massive se dirige vers la grille. Surgissent alors trois gros chiens, restant muets ils se mettent à l’arrêt. Le molosse ouvre la grille, le fourgon s’y colle en marche-arrière, la porte arrière collée à la bicoque. Les portes du fourgon s’ouvrent, l’odeur pestilencielle donne des haut-le –coeur à Sandy, et « umm, ummmmm » sont les seuls sont qui dépassent du bâillon de scotch sous le sac de toile qui lui recouvre la tête. Puis « CLAC ! » le coup de trique s’abat sur le dos de la jeune femme en pleurs :«  ferme-là ma jolie ! » rugit le tas de muscle qui la traîne hors du fourgon. « De toutes manières, c’est ta dernière station  :  terminus  ! »

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