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Vendredi 15 Septembre 2023

Belle rencontre par le hasard : Idéaliser quelqu’un, c’est bien, c’est mal ?

Evidemment, rien n’est bien ou mal. Cependant on peut se demander si ça fait du bien ou si ça fait souffrir, d’idéaliser une personne qui s’est présentée à moi dans le flux du hasard de la Vie.

C’est quoi ce manque ? C’est « elle » ? C’est quoi cette sorte de magnétisme qui tire toujours mes pensées vers « elle » ? Etant donné que la personne ne veut pas être « elle », c’est mon imagination qui produit ces hormones du manque.

Ce qu’on appelle communément l’amour est généralement le miroir des besoins affectifs. L’Amour, il est là, dans mon coeur, il est partout et tout le temps. Ce qui manque, c’est l’affection, c’est le sentiment d’appartenance à une entité qui s’appelle couple, de faire partie de l’affection de l’autre. Ce n’est pas parce que l’Amour n’est pas dans l’autre que j’oublie le besoin de la présence de l’autre, l’autre qui me permet d’exprimer mon affection, l’autre qui me permet d’exprimer l’être d’Amour que je suis en permanence.

Quand je n’ai personne pour exprimer cet Amour, le besoin est non nourri. Alors il y a déséquilibre.

 

 

L’Amour et le désir

L’Amour Est, le désir a, l’Amour est Être, le désir est avoir,
L’Amour est présent, et un présent est un cadeau, immanent, le désir est futur, dans ce qu’on veut avoir et qu’on n’a pas,
l’Amour est permanent, le désir une impulsion,
L’Amour est disponible, le désir est possession,
l’Amour est inconditionnel, le désir toujours conditionné,
l’Amour détaché, le désir est rattaché,
l’Amour immatériel, le désir rattaché à la matière…

Les deux sont indispensables. L’Amour nourrit l’âme, le désir nourrit le corps. Le désir est rattaché à la survivance, l’Amour à la Vie. Il est indispensable de se nourrir, de respirer, de se reproduire, toutes ces notions sont rattachées au désir, c’est instantané et incontournable. Le désir est une condition nécessaire à l’Amour, qui est un état profond, un sentiment d’Être, qui n’a pas besoin de nourriture terrestre, et sa respiration est spirituelle, le spirit, l’Essence.

Confondre les deux, du moins ne pas clarifier, mène à des conflits, relationnels, extérieurs, mais aussi intérieurs, confusion des sens, et des émotions. C’est perdre des illusions que de clarifier l’Amour, confondu avec le désir souvent personnifié, matérialisé dans la possession d’une personne, de Dieux, d’animaux, dans des croyances, ou même d’objets. On ne donne pas l’Amour, on est Amour. Et on ne possède jamais l’Amour de l’autre.

La confusion entre Amour et désir crée un malaise, une incertitude, une peur, celle de perdre l’Amour si le désir de l’autre n’est plus dirigé vers soi.

Et si on parlait de plaisir ? dans le sens d’une réjouissance profonde, qui nourrit, qui satisfait. Par un comportement, je peux ressentir ce plaisir en la présence d’une personne, et souhaiter que ce plaisir dure, que je puisse le retrouver. C’est le désir. C’est normal des ressentir cela. Tous nos actes sont dirigés vers le plaisir, et dirigés aussi pour fuir le déplaisir.

On ne peut pas perdre l’Amour, il est là tout le temps, à l’intérieur. On peut perdre le désir, on le perd en permanence car il est instantané, fugace, volatile.

Alors vivre avec quelqu’un est-il de l’Amour ou du désir ? Souvent, on rencontre le désir, parfois on rencontre l’Amour, c’est à dire une personne qui facilite l’émergence de l’Amour en soi. Mais l’Amour n’étant pas personnel, une personne en Amour ne sera pas amoureuse d’une personne, mais sera Amour ! Etre amoureux c’est alors du désir.

 

Les Huit versets de l’entraînement de l’esprit : Verset 1 Commentaire

Considérant tous les êtres comme plus précieux qu’un joyau qui exauce tous les souhaits pour accomplir l’objectif ultime, je ne cesserai de les chérir.

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je prends soin de chaque être, chaque ! même les moustiques, même les cons, et … même les tortionnaires ? oui, car tortionnaire est un jugement, con est un diagnostic, et le moustique n’est qu’un mot qui désigne un petit insecte volant.

Oui, je les chéris car tous font partie du dessein de la Vie, qui accomplit ce qui doit être accompli, ce qui est déjà accompli. C’est écrit dans le verset, chaque être vivant tend vers le « but ultime » : le but ultime de la Vie est l’Amour, unifié, universel et total.

Les cons, les tortionnaires et les moustiques ne sont que des éléments de décor auxquels je ne dois pas faire attention. je dois éviter de m’attacher à leur comportement qui est permis par le déséquilibre d’un monde qui n’est pas encore dans l’atteinte du « but ultime ». Réjouis-toi, me dis ce verset, dans le but ultime les cons n’ont pas de place, car ils n’existent pas vraiment.

Les cons n’existent pas dans l’êtreitude : chaque con, et même chaque tortionnaire, veut être reconnu, en paix, veut être aimé, chaque être même les pires connards, veut aimer ce qu’il pense, et veut pouvoir aimer ce qu’il pense en paix. L’agitation qui anime certaines personnes dénote cette absence de paix, cette guerre qui est d’abord intérieure, puis extériorisée par la violence permanente envers tout et tous.

Les cons ne sont qu’un instrument du but ultime. Leur comportement n’est pas eux. Tout  comme mon comportement n’est pas moi, mais un reflet de ce qui m’agite. Plus je remonte vers mon moi vrai, l’Être, moins je me comporte de façon agitée, envieuse, désireuse, possessive, moi-ique, égocentrique.

Donc, je peux commencer par ignorer le comportement des cons. Par la non-réaction (plutôt que la non-violence), la non-réaction qui est en quelque sorte le message suivant :  » cause toujours, je sais que ton vrai toi n’est pas ce que tu montres (la violence, le pouvoir, la connerie), ce que tu montres n’est pas important, je l’ignore, ce que tu montres n’est pas toi, et ton vrai toi est recouvert de cette bêtise qui t’empêche de vivre ton Être véritable, qui est Amour. Comme ta connerie empêche toute communication vraie d’âme à âme, je ne réponds pas à ta bêtise (tes mots, tes coups) mais je reste silencieux, je préserve le moment où tu t’éveilleras à l’Amour »

Parce que moi aussi, parfois, je me laisse emporter par les mots, les émotions, par les significations, qui ne sont pas mon Être profond qui est seulement et simplement Amour universel. Quand je suis dans ces moments, rien n’atteint mon Être, je suis sous la chape du plomb de la bêtise. Pourtant, à mon niveau, je participe à l’objectif ultime.

Tous les êtres : tous !
Et chaque être exauce tous les souhaits !
Et chaque être tend vers l’objectif ultime !

Ca nous semble difficile à croire, tant nous sommes prisonniers de nos égos. Et l’égo juge. L’égo juge car il a peur. Peur de la douleur, celle infligée par ceux qu’il juge comme mauvais. C’est une tendance naturelle et salutaire de s’éloigner de ceux qui nous font du mal. Et c’est bien ainsi, c’est un instrument de survie. La survie de quoi, de qui ? La survie de cette incarnation actuelle.

Si je vois cela d’une manière plus élevée, et que je me place au niveau de l’Amour, je me rends vite compte que combattre est vain. Car je verse alors moi aussi dans la petitesse, me laisse emporter par mes émotions. Car, surtout, combattre ne sert à rien car tant que les êtres emplis de haine ne sont pas emplis d’Amour, ils recommenceront, encore et encore, à faire mal aux autres. Et en combattant, je renforce, je divise, et je participe à cette division : comment convaincre de dialoguer alors que je suis les armes à la main ? Ca ne peut pas marcher comme ça.

Voilà pourquoi le seul chemin est celui de la paix. Ma paix d’abord, qui peut rayonner sur les autres, sur les agités. Détaché du jugement, de mon jugement et de celui des autres, je deviens moins perméable tout en pouvant mieux diffuser ce que je suis vraiment.

Et quand parfois je repars dans les émotions, à l’occasion d’une news qui me fait peur (ce qui génère colère et frustration, sidération, tristesse et désolation) qu’elle vienne par un média ou pas un voisin, rien ne sert de réagir, je peux laisser aller, laisser parler, on ne convainc personne quand les émotions parlent plus fort, quand les émotions forment la vérité alors la raison est déconnectée.

N’oublions pas, chaque être exauce nos souhaits !!! Ca semble paradoxal ! Le souhait de quoi ? de l’Amour unifié et universel ! C’est-à-dire que chaque être participe, quoi qu’il fasse, à la réalisation de l’objectif ultime, celui qui est souhaité par tous. En somme, il faut que les cons soient cons pour que les étapes vers l’objectif ultime de l’Amour unifié puissent se passer. Comme une purge nécessaire.

je peux comparer à mon état intérieur : quand je suis en colère, quand je suis méchant à savoir quand je ne nourris pas l’amour unifié pour tous et tout, je ne peux être paix, je ne peux pas être amour ! Il faut que je purge mes états égotiques de peur pour retrouver une paix intérieure. Tant que je n’ai pas purgé cela, je ne peux réaliser l’objectif d’une paix intérieure. Et si je veux atteindre une paix encore plus grande, je dois me purger toujours plus de mon égocentrisme, mon égo qui me ramène à MES intérêts, car c’est ma protection que je défends en tant qu’individu.

Alors que en tant que partie d’un tout, je peux laisser aller cette attention focalisée sur la non-perturbation de ma peur permanente, primale. Quand mon être s’éveille, ma peur s’abaisse. Et pour que mon être s’éveille plus, je laisse mes peurs primaires aller un peu plus à chaque fois : laisser aller, plus encore que lâcher prise.

Ainsi, si je veux atteindre un état de grâce, je dois m’unifier à l’Être en moi et m’éloigner du moi égotique qui est un cousin du con, et du tortionnaire. Tortionnaire de quoi ? de la liberté de la fluidité de la Vie. Celui qui veut posséder, contrôler, diriger, penser ce qui est bon de mal. je le hais quand c’est l’autre, pourtant je fais ça à tout bout de champ. Pour être en paix, je dois lâcher celui-là, ce con tortionnaire en moi.

Quand la paix se présente, je sens comme les émotions sont neutres, comme ce qui se passe autour m’est indifférent, car le jugement s’éloigne. Et plus je suis en paix, moins il y a de passé et de futur. Et plus j’atteins l’allégresse, légère ou plus rarement éclatante, plus je suis seulement dans l’énergie du moment, le temps et l’espace disparaissent, et l’objectif ultime se rapproche.

Ce « tous les êtres qui exaucent les souhaits », c’est moi, moi qui exauce le souhait de l’Être d’être en paix quand je lâche mes identifications, mes significations, mes vérités, et que je me laisse porter par l’êtreitude naturelle des choses, quand je lâche tout le contrôle et que je m’abandonne à ce qui est. Des émotions, j’en aurais toujours, et des cons aussi. Ce que je peux faire, c’est de m’y attacher moins, pour que ce qui exauce mes souhaits soit leur non-action dans le domaine de l’Amour. Et d’en faire une force intérieure, la mienne, pour que ma paix soit la mienne, et leur non-action d’Amour renforce ma croissance dans l’Amour par ma non-réaction.

 

Le Coeur

Le Coeur est l’organe Empereur en Médecine Traditionnelle Chinoise. Il est le siège du Shen, et des 5 Shens. Le Shen est l’esprit, au sens spirituel, et les Shen sont les propriétés spirituelles, psychiques et émotionnelles des 5 organes. Le Shen se reflète dans le yeux : « il a un beau Shen » dit-on d’une personne qui rayonne du regard.

C’est ça, dont je parle, quand je parle de la Vie en moi que je crois éternelle. Quand je serai sans vie, ce Shen disparaitra totalement. On voit parfois des gens qui ont un Shen faible, si faible qu’on ne le perçoit pas.

Le Coeur est autre chose que cet organe vital pour la médecine allopathique qui oublie l’aspect sensible de l’être humain.

 

Je crois en ma Vie éternelle, et à la mort de ce corps

Ce corps dans lequel je vis les joies et les peines, les douleurs et les jouissances, cessera de fonctionner. La Vie partira, ailleurs, rejoindra le grand tout dont l’incarnation actuelle fait partie, sans la carne.

Ce qui m’anime, c’est la Vie, c’est cette indescriptible énergie qui fait mon coeur, mon coeur-figuré et je décris là autre chose que mon coeur-organe. Le coeur est l’organe Empereur en Médecine Traditionnelle Chinoise. Il est le siège du Shen, l’esprit, au sens spirituel, qui se reflète dans les yeux, cette lumière dans les yeux, c’est le Shen. C’est ça, dont je parle, quand je parle de la Vie en moi que je crois éternelle. Quand je serai sans vie, ce Shen disparaitra totalement.

La Vie est éternelle, c’est mon choix. La Vie éternelle dont je parle est la Vie dans tous les sens : depuis le BigBang et peut-être même bien avant, dans le sens où cette expansion de l’Univers peut avoir suivi une contraction du précédent, et comme j’aime à le penser les contractions et les expansions de l’Univers forment une respiration de la Vie, de manière éternelle, c’est-à-dire sans début et sans fin.

La Vie, c’est aussi cette transformation permanente que nous pouvons observer autour de nous : rien n’est figé, tout évolue en permanence. Même la pierre du socle de la Terre, le Granite, évolue et se délite en arènes granitiques. Tout, absolument tout évolue, en permanence, le rythme est plus ou moins rapide, ou lent.

La Vie est éternelle par nature, nul besoin de qualifie la Vie d’éternelle.

Pour moi, la Vie est une énergie, universelle, omniprésente, unifiée elle est partout, elle remplit même le vide, les 96% de l’Univers qui sont dits vides. Seulement vides de matière, pas d’énergie de Vie.

La Vie est une énergie, et l’énergie n’est pas matérielle. D’ailleurs, la physique décrit l’énergie comme immatérielle aussi. En physique, l’énergie a besoin de précurseurs, de substrat. Elle est un résultat, alors que dans ma croyance, l’énergie EST, elle est la VIE.

l’environnement ou la Nature

Les mots : Parler de notre planète comme la nature ou l’environnement change le sens, dénote les valeurs et valide les comportements.

Si on considère tout ce dans quoi nous vivons et dont nous faisons partie comme la nature, nous lui donnons un mot qui donne un sens, une existence, une légitimité, une réalité. Il est difficile de considérer la nature comme une « chose » extérieure que nous pouvons exploiter sans nous soucier des répercussions.

Tandis que le mot environnement implique que nous n’en faisons pas partie, nous en sommes séparés, nous ne réalisons pas que nous en dépendons, que nous en faisons partie. L’environnement nous environne, c’est autour de nous, nous en sommes le centre, ce qui renvoie à la vanité humaine qui se croit supérieure à tout et en tout. Se croire supérieur et plus fort que tout induit la négligence, celle de prendre soin de notre équilibre de vie en tant qu’êtres humains, de nos fragilités, et renforce l’illusion que nous serions soit-disant indépendants de la nature, de la planète.

Or, nous ne pouvons pas manger du plastique ni respirer un air différent : changez le taux d’oxygène de 2% et nous mourrons. Nous sommes dépendants de l’eau, de l’air, des plantes, du vent et de la pluie, etc… nous faisons pleinement partie de la nature. Alors que dire « nous faisons partie de l’environnement » est un non-sens, on ne peut pas être à la fois dedans et séparé.

Les mots sont lourds de sens, ils découlent de nos valeurs. Et ils dirigent nos comportements. Choisir le mot environnement n’est pas mon choix. Je préfère le mot nature.

 

Les conventions deviennent des vérités.

Si, pour décrire notre monde, nous parlons tous d’environnement, nous suivons tous une conception d’une nature séparée, d’un humain supérieur, d’un monde qui est à notre disposition et que nous pouvons exploiter.

Si nous utilisons le mot nature, nous adoptons le concept d’une entité vivante, inclusive, nous sommes plus enclins à en prendre soin.

Chacun a le droit d’utiliser les mots qu’il veut. Si je croise une personne qui utilise le mot « environnement », j’en sais plus sur ses valeurs et son comportement vis-à-vis de la nature. Pour autant, je ne suis pas obligé de partager sa vérité, et je peux utiliser le mot nature, car j’agis d’une manière différente vis-à-vis du vivant, car ce mot correspond à mes valeurs, et mon comportement en découle. Et puisque je veux continuer à cultiver ces valeurs, j’évite d’utiliser les mots qui sont contraires à mes valeurs. Les mots se réfèrent à des valeurs, et quand on partage un mot, on partage des valeurs, et on valide des comportements. Alors tout le monde a le choix de ses mots, et de ses valeurs, simplement nous ne sommes pas obligés de suivre les vérités d’autres.

Ces différences génèrent parfois des conflits, des incompréhensions, et des mises à l’écart. On peut assez vite se retrouver mis à l’écart quand on ne partage pas le vocabulaire, les valeurs, les comportements. D’un autre côté, c’est en disant, en expliquant, en allant vers l’autre que les vérités peuvent changer, évoluer. Beaucoup de certitudes absolues d’hier sont devenues des absurdités. N’ayons jamais peur de ne pas penser comme les autres.

The complementary nature of the cerebral hemispheres

the left hemisphere looks at tiny details, the right hemisphere has the wide look, both are important and complementary.

the left hemisphere will look at simple and focalized items, objects, raw matter. it will consider what is called as « facts »; for instance A leads to B, and that’s it ! Please don’t add anything else, for this hemisphere will be lost. Things must keep simple, measurable, non-questionable, equation-able !

The right hemisphere considers situations in their large ways, it will consider the context, the systemics, and will be able to relativize any situation. This hemisphere will have a bride look of life, and will also have the ability to see forward.

For example, the left hemisphere focalizes on a small insect, will study the insect, measured it, describe the insect far away of any meaning of beauty, danger, symbolism, utility … the right hemisphere, in the same time, will see rain soon coming over the studying scene, and will give meaning of the study, give a name to the insect.

If the left hemisphere is unable to study the insect because the insect is too small, the right one will help and the right hemisphere will invent a new device to measure the insect. To do so, the left hemisphere will give to the right his needs in factual terms. Both will collaborate to progress in a same direction, the knowing of a small insect.

 

Identification aux vérités, relativiser et lâcher prise

Cette photo n’a pas le même sens pour aucun d’entre nous. Nous donnons tous un autre sens aux mêmes choses que nous voyons, entendons, sentons…et en chacun d’entre-nous, le sens change…

Cette photo sera « vue » d’une manière totalement différente, selon qu’on soit surfiste, photographe, météorologue … ou encore selon nos inclinaisons, le symbolisme peut voir l’homme courageux qui va se mesurer aux vagues, et pour le rationaliste cette mer n’est pas assez agitée pour faire du surf … ou encore, pour d’aucun comme moi, cette photo peut rappeler le souvenir triste d’un ami disparu après être entré dans l’eau à la nuit tombante …

Pourtant, la photo est la même. La photo est neutre. C’est ce qu’on y voit qui donne du sens à toute chose.

S’identifier à ses points de vue et les conflits qui en naissent

Conflit interne, agacement, frustration, quand je crois savoir mieux que d’autres la vérité sur un sujet. La période covid nous l’a démontré, nous sommes tous trop identifiés à nos vérités. À commencer par les gouvernants, qui tirent de leurs vérités des lois et des règlements, des jugements hâtifs et des condamnations.

Reprenons l’exemple du symboliste et du rationaliste sur la photo :

le surfeur s’avance dans sa vie pour affronter la mer et dompter l’équilibre, etc… on peut en faire un roman, et c’est utile car la vie a besoin de sens. La vision est large, détachée de la matière, suggestive, subjective, créative, onirique même, et elle motive et donne de l’énergie.

Le rationaliste dit que les vagues ne sont pas assez hautes pour surfer. Point. C’est « vrai », c’est « factuel », et c’est tout autant utile. Cette vision est parcellaire, matérielle, focalisée, mesurable, objective, insensible.

Les deux visions sont loin de l’affrontement, elles sont complémentaires. Nous avons besoin des deux visions. Une façon de voir large permet de se rendre compte de l’aspect symbolique des choses. C’est notamment celle qui donne du sens, celle qui permet d’avoir une vue large qui va nous prévenir d’un danger ou à l’inverse de l’arrivée imminente du soleil derrière les nuages, là-bas. Elle est créatrice et nous permet d’entrer en relation avec le monde plus loin que le bout du nez, elle s’ouvre et découvre, et va se confronter à l’inconnu comme le surfeur. Mais elle passerai à côté de ce que la vision focalisée permet de voir.

La vision focalisée permet de mesurer et de peser, de focaliser une situation précise en se détachant de son contexte. Les vagues ne sont pas assez hautes pour surfer, le surf est impossible. Il n’y a pas d’alternative, pas d’espoir de vagues plus hautes, cette vision fait face à ce qui se passe maintenant, dans la hauteur des vagues. Cette vision n’a cure du fait qu’il fait presque nuit.

Tiens, une autre façon de voir de façon est de considérer qu’il fait presque nuit. Et que surfer de nuit est dangereux. Cela induit la connaissance que la nuit est source de danger. On pourrait alors avoir peur. Une peur irrationnelle pour la personne qui voit en la faiblesse des vagues l’impossibilité de surfer, donc l’absence d’exposition au danger.

Ensuite, ajoutons le point de vue de celui qui dit « il ne va pas forcément faire nuit, il y a aussi la possibilité que le jour se lève » , ou encore  » le surfeur sort de l’eau et regarde une dernière fois la mer avant de rentrer chez lui  » … etc…

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La pauvreté du parti pris

Durant la période Covid, nous avons totalement oublié d’adopter une vision large, celle qui nous permet de voir arriver les dangers mais aussi les bonnes nouvelles, celle qui nous relie au monde et aux autres.

Imaginez, au lieu d’adopter une focalisation, nous ayons relevé un peu la tête du guidon pour commencer par échanger : écouter l’avis de l’autre, qu’il soit centré sur un autre aspect de la période ou que l’autre personne ait une vision plus large.

Durant cette période, tout le monde est resté sur sa vision focalisée, étroite, pauvre.

L’expérience de la communication

Au lieu de cela, nous aurions pu comuniquer : Ecouter, ce n’est pas seulement être là et puis rester sur son quant-à-soi « j’ai raison, il a tort », qui est un mur de séparation infranchissable;

Exercice : adopter la vision de l’autre, prendre en compte son besoin et élargir sa propre vision d’une situation permet de s’enrichir. Je pense notamment à ces femmes battues durant les confinements, aux handicapés, aux personnes qui n’ont pas été soignées, à ceux qui ont perdu leur travail, aux pédiatres qui réclamaient que les bébés puissent voir des visages … etc… autant de vies bousculées, brisées, parfois mortes parce qu’une seule façon de voir ce virus était valable et tous les autres besoins mis de côté.

Aujourd’hui encore, il y a tellement de gens qui disent qu’on ne pouvait pas faire autrement. Oui en effet, du moment que la vision reste focalisée, les arguments restent focalisés et valables pour justifier la  vision choisie.

Le choix de voir et de juger

Car cela reste un choix, en fait, de voir une même chose d’une façon ou d’une autre. Si le fait que les vagues ne soient pas assez hautes pour surfer est la seule façon de voir la photo, le surfeur ne prend aucun risque. Si cette façon de voir les choses est la seule valable, vous aurez beau prévenir du danger de la nuit qui vient, rien n’y fera, la vision focalisée sur les vagues ne verra pas le danger. Inversement, si la vision focalisée sur le danger de la nuit venant est la seule qui soit entendable, celui qui émet l’hypothèse que le jour se lève, associé à celle des vagues pas assez hautes, seront qualifiés de dangereux.

Mais le fait de voir les choses d’une manière parcellaire est un choix, ce n’est pas une fatalité imposée par tel ou tel élément extérieur.

Si on est identifié à ses « vérités », on ne peut pas écouter l’autre. Car l’autre représente un danger, celui de remettre en cause l’identité !

Retournements de situations permanents

Vous croyez encore au père noël ? Non ? mais pourquoi donc ? Vous n’avez jamais changé d’avis sur quoi que ce soit ? Les évènements de la vie nous font parfois voir les choses d’une manière totalement différente, nous amenant parfois à dire  » je ne ferai plus jamais ça, ça m’a fait trop de mal « , ou encore  » si j’avais su comme c’est agréable, je l’aurai fait plus tôt « .

La richesse face à la pauvreté

S’ouvrir, apprendre, reconsidérer, réparer, assimiler, nous ne cessons d’évoluer dans nos « vérités », et pourtant nos identités n’en sont pas remises en cause, au contraire elles sont enrichies ! Et c’est une fierté de pouvoir dire  » j’ai changé d’avis et j’en suis content  » ou encore  » ça me faisait souffrir, j’ai changé mon point de vue et j’en suis content « .

Nos identités ne sont pas liées à nos vérités

En fait, nous changeons nos vérités en fonction de l’apprentissage de la vie, et heureusement pour nous, nous ne sommes pas nos vérités. Nos vérités sont seulement le reflet de nos croyances et de nos capacités, à un moment T. Nos croyances comme nos capacités s’élargissent au contact de la vie, des autres, de l’ouverture d’esprit (qui n’est pas une fracture du crâne).

Regarder la photo autrement

Si on se met à la place d’autres, et qu’on considère la photo de manières différentes, la vue s’élargit, la tolérance grandit, la compréhension aussi, l’entente aussi, la collectivité en sort gagnante, et on trouve des solutions pour tous, la paix vient ensuite d’une manière naturelle.

Sur ce, que voyons-nous, ensemble, sur cette photo ?

 

être et non-être

Si être existe, le non-être existe-t-il ? si être est un concept et tout être une conceptualisation, alors le non-être doit exister par la loi de l’existence : tout chose n’existe que par son opposé. à l’être s’oppose alors le non-être. Si être est une énergie, et c’est mon avis, alors rien ne s’oppose, ce n’est pas un concept mais un état, et l’énergie EST, elle est, elle est à la fois le vide et le plein, le tout et le rien, elle est un. C’est cette énergie qui donne la vie à l’affect du coeur, la nature même du coeur et de l’existentialité du coeur en tant que être, en tant que nature profonde de l’êtritude. J’y ai pensé ce matin en lisant un poème, la vibration d’un poème ne se trouve pas dans les mots, ni dans mon regard; ni dans mon intellect, ni dans mon coeur en tant qu’organe, mais dans autre chose, quelque chose de supplémentaire, ce qui me donne vie, l’énergie incarnée dans le coeur, ce qui rend le coeur sensible à l’affect, cette spécificité de l’affect. Cette spécificité d’affect qui dirige toute ma pensée, mes actes, mes comportements. Elle est incarnée par une énergie qui lui donne vie. L’affect m’est propre, l’affect est le résultat de cette existence propre. L’affect mis en vie dans l’instant, quand je lis le poème et quand vient cette vibration qui fait suite à la lecture et à tous les processus corporels (le cerveau fait partie du corps) qui sont incarnés par cette énergie, l’affect étant une constante d’objectif.

idées reçues sur la confiance

L’un des aspects délicats de la confiance est le langage que nous utilisons. Changeons donc trois hypothèses ou perceptions erronées sur la confiance.

1 – l’objectif est d’accroître la confiance. La confiance n’est pas une question de quantité, mais de qualité. Pensez à quelqu’un dans votre vie qui a brisé votre confiance. Ce n’est pas que vous avez baissé un cran votre confiance, non ! vous ne voulez plus lui accorder votre confiance. Nous ne mesurons pas le degré de confiance, mais les personnes. Ainsi, nous faisons confiance aux autres, la confiance n’est pas attachée à la personne ou à un élément extérieur. Ce que nous voulons, c’est accorder notre confiance à des personnes dignes de confiance.

2 – l’idée que nous pouvons construire la confiance. C’est une drôle de façon d’envisager la confiance, car elle vous fait penser que vous avez le contrôle et que vous allez construire quelque chose, alors que ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. La confiance se gagne en permanence. La confiance est quelque chose qui vous est donné, qui ne s’acquiert pas. Nul ne peut acheter ou la construire la confiance qu’ont les autres.

3 – La confiance serait une confiance générale, et d’absolu. La confiance est contextuelle et subjective. Donc, vous devriez toujours penser que c’est faire confiance à quelqu’un pour un ou des sujets précis. Même quelqu’un qu’on aime profondément, n’aura pas ma confiance sur tout, et c’est ok : ma conjointe n’est pas moniteur de parachutisme, ce n’est pas à elle que je vais demander conseil pour mon premier saut en parachute.  De même, si plus tard ma conjointe devient moniteur, je lui ferai confiance pour mes sauts en parachute.

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