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Nommer

On ne peut nommer ce qui EST.

Nommer ce qui est, c’est lui ôter la vacuité de l’Être. Si je nomme un arbre, je lui enlève le « Être arbre », l’arbre n’est plus arbre, il devient le nom arbre.

Dans la nature, il n’existe aucun nom. Rien n’a de nom. Le soleil, les nuages, la pluie, les animaux, tout dans l’Univers, rien n’a de nom. Rien n’a besoin de nom. Et tout EST !

Nommer quoi que ce soit permet certes de composer un langage commun. Nommer cet épicéa qui se trouve à 20 mètres « épicéa », lui ôte toute sa singularité, et la mienne. La sienne, car cet épicéa n’est à nul autre pareil, il est unique, il EST, pleinement. La mienne, car cet épicéa représente en moi du vécu, des émotions, des moments de mon existence, la plupart sont oubliés de ma mémoire vive, tellement de choses associées, des pensées associées qui n’ont parfois rien à voir Par exemple, je peux avoir regardé cet épicéa au moment précis où j’ai repensé à ma conversation avec mon apiculteur en sortant le miel du sac qu’il m’avait donné. Une association est faite, unique, mienne, irrationnelle, utile ou pas du tout.

Pourtant, l’epicéa EST, sans tout cela. Si je m’autorise à lâcher tous mes concepts, mes définitions, et peu à peu tout ce que je rattache de moi à cet épicéa, petit à petit j’entre dans l’émerveillement de l’Être. Si je sors de ce que je pense voir d’après ma carte du monde, si j’oublie le tronc étant tronc, les branches, les pommes de pin, les aiguilles, si j’adopte un regard défocalisé sur l’arbre, au sens propre comme au sens figuré, alors j’ai devant moi : Être, ce qui ne peut pas être nommé, ce  » je suis ce qui EST  » et je peux accéder à la simplicité majestueuse de la beauté de la VIE : cette chose devant moi EST, comme tout ce qui est.

Cet épicéa est bien plus qu’un épicéa, et maintenant que j’ai évoqué cet épicéa dans ce texte, tu as, toit lectrice / lecteur, imaginé TON épicéa, TA conversation avec un apiculteur, tu as peut-être même trouvé un apiculteur, et tu as imaginé TON association d’images, ou alors auras-tu cherché en toi ce que j’ai voulu exprimer, tu as dans tous les cas eu TES ressentis à cette lecture, et le mot épicéa s’est chargé de significations qui TE sont propres.

Pourtant, l’épicéa, lui, EST sans nos significations, sans nos associations, dissociations, vécus, passés, projections … il EST, tout simplement.

Cette chose, je l’appelle épicéa, et je la laisse Être ! je prends soin de la laisser Être, sans l’enfermer dans les significations que je peux lui avoir associé. Pour que cette chose puisse rester libre, pour que moi aussi je puisse continuer à m’ouvrir à ce qu’elle peut m’apporter encore.

Cet épicéa, ou toi, ou moi, rien n’existe jamais tel qu’on le pense. J’ai une certaine conception de toi, à partir de ce que je peux percevoir de toi. Mais tu n’ES pas ça ! Tu ES toi, et te définir est impossible, car le fait de définir quoi que ce soit, c’est lui coller des attributs qui sont dépendants de celui qui définit. Changer le définisseur, ne change pas la personne, et si la personne peut être définie, définir un Être est par nature impossible, car Être, du moment qu’on le défini, n’est plus !

Du moment que je définis quoi que ce soit, je lui enlève l’intégrité de l’Être, puisque je le définis en fonction de concepts humains, donc inventés, imaginés. Je plaque les images sur ce que je définis, et ce que je définis n’EST déjà plus.

Je pense que les mots, utiles, devraient être limités à ce qu’ils sont, eux, et que les choses ne devraient pas être limitées par les mots, qui sont réducteurs.

Accéder ensemble au merveilleux de la Vie ? Par exemple, une scène où toi et moi sommes devant un arbre isolé dans un champ. Comment pouvons-nous parler de cet arbre sans le nommer ? Pouvons-nous ensuite faire l’exercice de ne pas parler de tronc, branches, feuilles ? Ce sont des conceptualisations. Si ensuite nous nous interdisions de décrire les formes, les couleurs, les reliefs, les sons, les odeurs, les goûts ? Et ainsi de suite …

Il deviendrait de plus en plus vivant à mesure que nous lâchons nos conceptualisations. Et nous, nous deviendrions également plus vivants. A la fin, nous serions là, tous les deux, devant cet arbre, à juste l’admirer.

Jusqu’à partager les vibrations d’une expérience commune, partagée, de contemplation-observation : le silence plein, la vacuité.

Namasté

il faut nommer les choses telles qu’elles sont

cette phrase  » il faut nommer les choses telles qu’elles sont  » contient diverses prisons.

D’abord, le fameux  » il faut « , injonction de celui qui pense avoir raison, celui qui pense détenir une quelconque vérité.

Au lieu de cela, je propose de se libérer, soi, des « il faut », et de ressentir le vent de liberté qui souffle sur les mille et une injonctions qui font notre existence. Sans « il faut », je redeviens libre d’adopter ou non un « il faut » : je ne fais pas telle chose pour répondre à  « il faut  » mais par choix, parce que je le décide moi, parce que j’aime l’idée de faire cela. Faire une même chose par choix intentionnel ou par  » il faut  » change totalement l’énergie de l’action.

Ensuite, le  » telles qu’elles sont  » correspond en fait à « telles que je l’imagine qu’elles sont » à partir de ma carte du monde, c’est-à-dire tout ce que j’ai appris à concevoir, tout ce que j’ai nommé à un moment donné dans ma vie. Et plus j’ai appris de choses sur le mode de l’information, par exemple plus j’ai fait d’années d’études, plus j’ai accumulé de nommage. Si en effet l’information est utile, elle est devenue un outil de reconnaissance de ce qui serait la vérité.

Au lieu de cela, je propose de ne pas enfermer les choses dans un quelconque « telles qu’elles », et même de laisser à toute chose sa part de liberté : oui ok, j’ai une certaine conception de telle chose, pour autant d’autres vérités peuvent exister, et peut-être que je ne sais pas tout même si je suis persuadé de tout savoir »qui me mène parfois à  » oui, je n’avais jamais envisagé cette chose de cette manière, maintenant que je me suis ouvert à ces nouvelles informations (présentées par un contradicteur, qu’il soit une personne ou une information venue par un moyen non-humain), je révise la manière dont cette chose est  » telle qu’elle est « .

Enfin,  » nommer  » les choses, c’est les définir, les placer dans le temps, dans le temps de la personne qui nomme, ou dans la collectivité qui lui donne les codes communs du nommage. C’est enfermer dans les conceptualisations temporelles, temporaires, légataires, et les limiter au sens commun et admis. Ceci n’est pas une pomme, ceci n’est pas un arbre, ceci n’est pas un chat. Mais pour chaque-un d’entre nous, une pomme, un arbre, un chat représentent autre chose. Le nommage ne peut être, seulement, qu’un point de repère, et non pas une définition.

Au lieu de cela, je propose de cesser de coller un nom aux choses, car les choses deviennent leurs noms. Ainsi, je peux à nouveau regarder cet arbre d’une autre manière, et m’ouvrir à tout ce qu’il représente pour moi, ses mille facettes physiques et symboliques, et les ressentis qui s’y associent, les images, les sensations.

Le détachement

MAHAMOUDRA Enseignements reformulés 2

Le MAHAMOUDRA ne parle pas de détachement mais d’attachement. En page 24 on peut lire que l’attachement est lié à l’ignorance. Il parle de l’attachement comme l’appropriation des objets et des êtres.

 » Comme notre vie est instable et sans aucune sécurité, le désir de s’approprier des objets et des êtres génère tôt ou tard des souffrances  »

Pour se défaire de l’attachement nous examinons la cause de notre renaissance : l’égo. Nous apprenons ainsi que tant que nous sommes égo, nous renaissons en cet univers, dans cette dimension, dans la réincarnation. On retrouve ici une notion de tension vers la perfection du Bouddha.

Tant que je suis attaché, je ne peux être heureux. Attaché à des objets, à des êtres, à des opinions, à un mode de vie.

Mais il ne faut pas oublier, à mon avis encore, l’attachement à la progression. Parfois dans certains aspects de mon existence, j’ai l’impression de « perdre », de reculer. Changement de revenu, de situations personnelle ou professionnelle, maladie, déménagement, voisinage, les lois, les obligations, les situations qu’on doit subir.

Ce n’est pas ça, de ne pas progresser, au sens de l’illumination. Dans la méditation bouddhique, on prie pour son ennemi. L’ennemi est aussi en moi, dans l’avidité, dans l’ignorance, dans cette envie de toujours plus, et cette envie de ne pas bouger un confort enfin trouvé. C’est légitime, mais la Vie bouge.

Je veux alors trouver mon bonheur à l’intérieur d’un monde qui bouge sans cesse, et donc un monde qui n’est pas mon monde. Je me fais une idée du monde, c’est ma « carte du monde ». Mais le territoire, lui, bouge sans cesse : la Vie bouge.

Être heureux, c’est être dans l’heure : dans le non-attachement à la temporalité, à mon monde intérieur. Si je lâche mon monde interne, j’accepte mieux ceux des autres, à chaque-un différent, à chaque-un propre. Je veux respecter la propreté de chaque monde, ne pas le salir, respecter celui de mon ennemi.

Plus je suis attaché à mon monde intérieur, moins je peux accepter que la carte n’est pas le territoire.

 

 

L’équilibre de la Vie est Dynamique

Chaque espèce animale a son cadre et contribue à un équilibre général, par exemple le renard limite les populations de rongeurs, l’oiseau se délecte de vers de terre, et s’il n’y a pas de vers, l’oiseau n’a pas assez de nourriture pour ses petits, qui seront moins nombreux en conséquence, et ainsi de suite c’est une chaine d’équilibre dynamique qui se crée.

L’équilibre de la nature est dynamique : la vie bouge, donc cette harmonie est sujette à variations. Les populations des différents animaux et végétaux varient selon un grand nombre de facteurs. Des évènements climatiques et des tendances géo-climatiques et des accidents célestes viennent réguler et moduler ce qui n’est en fait pas un équilibre tel qu’on le conçoit. Ce n’est pas un équilibre comme une balance, car la balance change de place, de taille.

L’idée d’harmonie est souvent assimilée à un état statique, ou du moins un cadre dans lequel tout s’équilibre.

Mais la Vie est par nature à la fois harmonieuse, c’est à dire collaboratrice dans l’intérêt de tous les protagonistes, et ce à échelle inconsciente : le chat, l’oiseau, le vers de terre, les feuilles et l’humus, le vent et la pluie et les bactéries n’ont jamais convenu de leur collaboration, pourtant ils forment une chaine de collaboration qui équilibre les populations. C’est une des harmonies de le Vie;

Cette harmonie est constamment remise en question : c’est une harmonie dynamique. Parfois le chat attrappe plus d’oiseaux, alors il y a plus de vers de terre, et ce déséquilibre est rattrappé par après par un autre déséquilibre qui inverse à nouveau le premier déséquilibre. Et ainsi de suite. Des évènements climatiques viennent mettre la bazar, ou alors une maladie, etc… et ce sont parfois même les collaborations qui sont remises en cause. Et ainsi de suite, c’est même l’harmonie qui change de forme. Elle est dynamique, comme la Vie. Et tout celà n’est pas réfléchi.

Parfois j’entends dire : l’Univers a une conscience, ou la planète a une conscience : ok, mais est-ce qu’elle a besoin d’une conscience ? N’est-ce pas l’humain qui a besoin de croire cela pour donner du sens à la magie de la Vie ? L’intelligence de l’humain est toujours limitée à son besoin de tout  conceptualiser. Et si la Terre et l’Univers n’avaient pas de conscience parce qu’ils n’en ont juste pas besoin pour exister ?

j’observe la nature et tous ses miracles permanents, et je m’émerveille devant ce ballet extraordinaire, qui n’a pas besoin de réflechir, de discuter, de s’accorder, qui n’a pas besoin de conscience pour être dans cette harmonie dynamique permanente !

Pour être dans le bonne-heure

Pour être dans l’heure, heure-eux, il me suffit d’accepter la magnifique imperfection de la Vie. La vie est magnifiquement imparfaite ! La vie bouge, elle a des accidents, et elle s’équilibre constamment dans un équilibre qui lui aussi est en constant mouvement.

Tout est mouvement, même le « tout » est en mouvement, c’est à dire le cadre de la Vie lui aussi est en mouvement constant !

La vie est mouvement, et elle comporte la mort, c’est à dire la transformation d’une forme de vie en une autre. Il n’y a pas à juger de la justesse de la mort, car c’est seulement la Vie qui se transforme, qui laisse l’incarnation pour aller ailleurs. Une plante qui meurt, un animal qui se fait croquer ou un être humain qui meurt de maladie, y compris si c’est un enfant, c’est un processus normal : la Vie n’a pas de normalité donc pas d’a-normalité.

Et si on lâchait la pression à la Vie ? Et si on cessait de non-vivre pour se mettre à vivre ?  La Vie est belle car imparfaite.

Considérer ceci me permet de placer mes actes dans le présent, et de « m’améliorer » dans le présent, pour moi, pour ma Vie, sans la placer dans une intention future. C’est me rapprocher de moi, de la Vie en moi ici et maintenant, au lieu de la chercher ailleurs, dans le futur, dans ce que je ne suis pas.

Je suis cela.

 

Inventer un monde meilleur, c’est d’abord aller dans l’inconnu

Inventer un monde meilleur, c’est d’abord aller dans l’inconnu

Que ce soit la politique, le social, l’économique, le domaine personnel et même intime, un monde meilleur passe par s’ouvrir à l’inconnu. Pour cela, oui, l’étape qui bloque souvent le plus est la peur de l’inconnu.

Maintenant, si j’y réfléchis, à cet inconnu, et si je considère que dans ma vie, il m’est arrivé énormément de choses inconnues chaque jour, des petits inconnus ou des grands, je me rends compte que l’inconnu n’est souvent pas si terrible. Et c’est finalement la peur de cet inconnu qui me bloque, pas l’inconnu.

la Vie, la Mort, les Humains, réflexions 26 Juin 2022

L’humain n’est pas un animal nuisible

Depuis que l’être humain existe, il a vécu 95% du temps en harmonie avec la planète. C’était quand il respectait tout son environnement, donc, forcément, quand il ne manipulait pas son environnement. Je dis forcément, car quand on se met à réfléchir à la seule manière de vivre en harmonie avec la planète, on ne peut qu’en arriver à la conclusion d’un comportement humble qui ne met pas l’humain au-dessus des autres formes de vie. Une vie en société organisée comme la nôtre n’est plus compatible avec une harmonie. Car Il y a forcément destruction du cadre de la vie. Le cadre du hameau est probablement le cadre le plus vaste qui soit compatible avec un équilibre naturel, tout comme à son échelle le nid d’un oiseau : l’oiseau occupe un arbre, prend des branches mortes pour faire son nid, mange des vers, se baigne dans la flaque etc.. certains oiseaux meurent de maladies, de prédateurs, ils se font chasser par d’autres oiseaux et s’installent alors ailleurs, puis recommencent encore et encore.

Le renard est un prédateur, il creuse un terrier, et il mange d’autres animaux, mais doit parcourir pour survivre un grand territoire. Il fait moins de petits. Une vie de prédateur est très dure dans la nature, contrairement à ce que pensent les humains, qui sont des prédateurs faciles envers d’autres humains.

L’homme est un prédateur de la nature, et d’autres humains. Mais ce n’est pas par méchanceté naturelle. L’humain est sorti de son cadre naturel et a développé certaines dérives depuis ce moment. Ca date du moment où l’humain a voulu bâtir plus grand, de sédentariser, manipuler la nature et ensuite les autres humains. C’est comme ça que les humains qui ne sont pas bienveillants ont commencé à dominer les autres, et non pas l’inverse. Regardez, autour de vous et ailleurs, la très grande majorité des gens sont gentils, et même très gentils. Non, l’homme n’est pas méchant par nature. C’est le résultat d’une dérive, qui a mis les malveillants à cde qu’on a inventé : le pouvoir, le pouvoir des uns sur les autres.

Mais prenez un groupe d’humains qui doivent s’organiser pour survivre et être heureux. De façon naturelle, c’est la coopération qui s’installe, et la compétition n’a pas lieu d’être puisqu’elle est destructrice. Dans un groupe d’humains interdépendant, la compétition est juste impossible, car elle sépare, hiérarchise, alors que l’interdépendance associe, et relie.

La seule façon de vivre heureux pour l’humain est de coopérer, avec les autres humains et avec son environnement. Autrement, comme on le voit, c’est une société humaine qui génère des maladies, des guerres, des jalousies, car on ne peut pas à la fois séparer et rélier.

J’ai remarqué durant les dernières campagnes électorales que les personnes les plus bienveillantes engagées en politique par une énorme envie de faire un monde meilleur sont engoncés dans cette croyance inconsciente que ceux qui ont le pouvoir sont légitimes pour diriger les autres : diriger, c’est imposer à une collectivité une direction, avec des limites, un cadre, et donc, immanquablement, c’est le pouvoir des uns sur les autres. Ou alors, on appelle cela l’anarchie, qui est l’ordre du désordre.

Pourtant, ces très bienveillantes personnes qui voudraient tant un monde meilleur, ont une idée du monde meilleur selon leur carte du monde ! selon leurs croyances de ce qu’est un monde meilleur. Et chacun a son meilleur des mondes en tête. Et on remarque à quel point ces mondes meilleurs sont calqués sur les intérêts personnels, c’est-à-dire une continuité de ce qu’on a déjà avec une idée de progrès, c’est-à-dire encore plus de ce qu’on connait, de ce qu’on aime.

Or, ce n’est pas ça, un monde meilleur, et je suis désolé pour ces personnes bienveillantes que j’invite chaleureusement à continuer d’être bienveillantes, en élargissant simplement les idées.

Par exemple, inventer une société humaine à échelle humaine, à savoir le hameau, le petit village, qui coopère : du moment que les besoins des uns et des autres sont nourris, il ne peut y avoir de jalousie, d’envieux, de regards malveillants. Si je suis heureux, au lieu de placer mon bonheur dans le futur avec des choses que je n’ai pas et que d’autres possèdent, si je suis heureux sans placer mon bonheur dans la matérialité, comment donc développer jalousie et guerre ?

Ce monde n’est pas une utopie, Marshall Rosenberg l’a fait, pas seulement inventé. Ce monsieur discret a réglé pas seulement des disputes de couples mais jusqu’à des conflits armés par une méthode simple : du moment que j’écoute le besoin de l’autre et que j’exprime les miens sans jugement, alors se crée naturellement la compréhension mutuelle. Parfois, il faut un médiateur, car les émotions dominent totalement les pensées quand les situations ont été sanglantes. Mais à la fin, si des conflits armés et mortels sont réglés, pourquoi ne pourrions-nous pas améliorer notre quotidien ?

Considérer l’autre comme un être humain, est ESSENTIEL. Souvent, nous sommes pris par notre égo qui nous sépare des autres. Personne ne crée mes émotions négatives, auxquelles je réponds parfois avec violence. Mes émotions négatives sont en moi, elles correspondent à de la Vie en moi qui ne circule pas, qui est bloquée. Alors au lieu de m’en prendre à l’autre, je peux commencer par me tourner vers moi. Quels besoins de vie ne sont pas nourris en moi ? Et ensuite pratiquer le pardon, tel que nous l’apprend Miguel Ruiz, le pardon qui permet de continuer de vivre, d’avancer.

Namaste.

la Vie, la Mort, les Humains, réflexions 25 Juin 2022

L’expansion, une illusion, s’en libérer, un soulagement

Notre société moderne est basée sur une idée de progrès : de l’économie jusqu’à l’agenda des gens, tout est tendu vers l’optimisation, la compétition, le faire plus, le plus, l’expansion.

Les astronomes nous expliquent que l’Univers tout entier est en expansion.

Les spirituels de tous ordres, religieux ou non, et y compris les athées (qui nient l’existence d’un Dieu) suivent très souvent une idée de progrès, ou d’expansion :

Nous serions des âmes en apprentissage qui se réincarnent pour progresser, il y aurait les vieilles âmes et les âmes récentes. Et tant qu’on n’a pas atteint le niveau, celui d’un ange, celui du nirvana, une idée de la maturité pleine et entière de l’Être, on sera réincarné.

C’est une idée très belle, et stimulante, et elle nous donne l’impression qu’il y a une direction, une justice, un sens à la Vie.

Une direction, celle de la progression vers une perfection, vers quelque chose de plus beau que ce que je vis, c’est consolateur de savoir que toutes les souffrances sont provisoires et qu’un jour, c’en sera fini, l’Homme sera meilleur ; Une justice, celle de se consoler que les personnes qui ne sont pas gentilles sont moins avancés que nous sur la voie de l’élévation ; Et celle d’un sens à la Vie, de considérer que le sens de la Vie va vers une révélation spirituelle, vers une pleine conscience, cela donne du sens à mon existence qui me parait parfois un peu petite, un peu vaine, et considérer que je contribue à une grande œuvre à venir me donne du courage dans les moments où je considère mon existence d’un regard distancié du petit quotidien.

 

Contre-pied, ou pas

Je voudrais bien prendre un petit contre-pied de cette croyance que nous serions réincarnés dans le but d’une progression.

Oui, ne me trouverai-je pas vaniteux de croire que l’humain serait « à part », serait « supérieur » aux autres formes de vie ?  Car en adoptant l’idée qu’un humain serait réincanré en humain, j’ai l’impression de me placer au-dessus, en tout cas à part des autres formes de Vie.

Et nous savons tous ce que la division, la séparation d’avec les animaux et les végétaux et avec la planète entière a généré, cette folie destructrice qui ravage la planète et ses habitants.

 

Le progrès vers une perfection, ou comment se mettre la pression

Croire que l’homme est réincarné pour aller vers une perfection d’Être aboutit est une idée généreuse qui enclenche des espoirs et de l’optimisme. Mais elle met aussi la pression. C’est une idée purement humaine, car elle se base sur une idée de progression, d’aller vers, et met le temps dans le jeu : avec le temps l’humain devient plus parfait, tant qu’il n’a pas appris, il sera incarné à nouveau.

Mais le temps n’existe pas, c’est une notion purement humaine. Ici, l’idée est que à l’à-venir, l’humain réincarné aura la chance d’apprendre. Mais l’à-venir n’existe pas sous la forme d’un futur. Le futur est une idée de l’homme. Ce n’est pas concret.

L’idée d’une progression vers une perfection rejoint les notions religieuses d’une libération future dans un idéal atteint. Cela peut motiver les humains à faire « mieux », mais à faire mieux dans le futur, fut-il proche.

Et si on lachait tout ça ? ne serait-ce pas un soulagement ? Pourquoi ne pas être dans cette harmonie dynamique maintenant, et ici ? Pourquoi viser un aboutissement ?

Un aboutissement est toujours non-maintenant ! L’idée d’aboutissement ne m’ancre pas dans le maintenant, et cette idée me dit que je ne suis pas parfait, que j’ai des choses à apprendre.

Mais pourquoi apprendre ? C’est une idée d’effort, et ce n’est pas s’amuser ! Vivre, c’est s’amuser, c’est rire, c’est Joie, et c’est Joie maintenant, pas dans un futur de progression.

Et si on lâchait un peu la pression de cette perfection ? De cet apprentissage ?  … les accords toltèques ne suffisent-ils pas à notre bonne-heure ? Pour ne pas être heure-eux tout de suite ?

La culture limite et exacerbe

La culture nous donne des repères, des jalons, et nous aide à partager des repères et même des concepts communs, collectifs.

La culture est une notion vaste dans laquelle chacun mettra ses composantes. De l’art à l’agriculture, elle passe par les traditions, les habitudes, les manières de se comporter collectives, et la langue, élément fondamental qui permet à un groupe d’humains de partager et propager une culture, les concepts.

Cependant, les cultures nous limitent. Elles limitent par les concepts qu’elle autorise les humains à penser, agir, ouvrir l’esprit à des notions qui ne font pas partie du champ admis de la culture. Ce qui est en dehors du cadre d’une culture est étranger à cette culture, et l’étranger n’est pas bien reçu, de manière générale. La culture est vite bousculée, remise en question, du moment qu’un individu ou un groupe n’adopte pas ses principes directeurs. La culture n’étant pas concrète, n’étant pas discutée, ses cadres sont dirigés par ceux qui détiennent le pouvoir sur elle.

La culture exacèrbe aussi. Elle exagère certains réflexes, certaines réactions, certains comportements. A l’échelle collective d’une nation, cela peut avoir de graves conséquences. C’est dans une culture commune forte qu’on trouve les graines du racisme, cet étranger, qui peut mener un peuple à développer un mépris vis à vis d’un groupe de personnes jugées non conformes à ce qui est considéré comme ce qu’il faut faire. Prenez les Juifs par exemple, les musulmans, les gens des quartiers, les riches, les pauvres, et maintenant même les non-vaccinés.

Une culture peut tendre vers les extrêmes. Le tournant du millénaire a vu s’accroitre les extrèmes dans diverses cultures. En Occident, l’étranger est devenu en quelques années l’ennemi à abattre. Les musulmans de France ont été particulièrement visés par une campagne médiatique incitant au racisme, sous la complicité des gouvernements successifs qui jouent double-jeu depuis longtemps.

L’argument est toujours le même : « on vous protège ».

Le peuple, lui, reste endormi dans ce confort. Jusqu’à mettre en péril sa santé, pour avoir la paix. Quelle paix ? Condamner les jeunes est-il justifiable ?

 

si le temps m’en est compté

je souhaite, si je disparais avant de le faire, que soient rassemblés mes écrits pour être publiés le plus gracieusement possible au plus grand nombre.

Mes écrits peuvent être rassemblés en chapitres, car ils parlent toujours des mêmes sujets, la vie, le mouvement, la non-mort, l’énergie, et la référence permanente à la nature !

La nature : regarder la  nature, comment elle fonctionne, mais juste comment ELLE fonctionne sans vouloir toujours y voir des parallèles avec l’humain, est la source principale du bonheur retrouvé, c’est de là que  ce sont écartés Eve et Adam !

La nature ne connait pas le jugement : des choses très simples de nos vies sont jugements, et dans le jugements j’inclus tout ce qui n’a pas de nature dans la nature, et tant de choses sont chargées de jugement, ce qu’on appelle généralement « sens »

La vie n’a pas besoin d’avoir un sens ! laissez-la tranquille, laissez la etre VIE !

être vivant, c’est cesser de mettre la vie à l’extérieur de nous !

‘est-ce que tu fais de ton énergie, tu es soleil et tu es fait pour briller, un point c’est tout !

être vivant, c’est cesser de mettre la vie à l’extérieur de nous !
on est malade parce que nous croyons que l’extérieur est plus important que nous : la matière nait de la rencontre entre le temps et l’espace : ni l’un ni l’autre n’existent.
La physique Quantique démontre que l’espace et le temps n’existent pas, qu’ils n’ont ni commencement ni fin, il n’est que mouvement sans commencement ni fin.
Nous mettons de l’importance dans le temps et dans l’espace : on attend, on est pressé de réussir, d’arriver, de partir, et on a des rendez-vous ; On croit qu’on a une place, une place dans la famille, au travail, dans le couple, dans la société, on se place. Leur rencontre, c’est des fonctions, des avoirs, des parcours, des schémas, des modèles, des philosophies et vie, des manières de faire, un résultat, une but, le fameux but dans la vie…et nous nous identofions à ces temps et espaces qui sont extérieurs à nous !
Il n’y a pas de temps en moi, il n’y a pas d’espace en moi, ce sont des interprétations, des croyances, et c’est une identification que de croire que je suis celui qui est dans l’espace et dans le temps.
Je ne suis dans l’espace que parce que j’ai adopté une carte du monde extérieure à moi, adopté une manière de voir le monde. Je pourrais très bien considérer le monde de manière différente, avec d’autres référentiels. Avant la géométrie, avant la boussole, avant les moyens de transports et avant l’internet, le monde était totalement différent, et pourtant les humains avaient déjà leur espace : Cet espace change, c’est donc qu’il n’est pas stable, donc il n’existe que par ce qu’on lui rattache.
Je suis dans le temps, celui que je crois avoir eu et avoir devant moi, pourtant chaque instant passé n’existe que dans ma tête, et chaque instant à venir est imaginé ! le temps est seulement dans ma tête et dans toutes les conventions des humains ! Nous pourrions adopter une autre mesure du temps, elle serait cohérente… avec l’acceptation d’un écoulement hétérogène du temps ! …
Dans la nature, l’espace n’existe pas. Les animaux et les végétaux et les minéraux et les éléments collaborent et occupent des espaces qu’ils n’anticipent pas, ils n’ont pas de notion d’espace, et pourtant ils colonisent ou dépeuplent, au fil du temps…
Le temps leur est indifférent et ils sont indifférents au temps, aucun oiseaux ne compte ses mois à vivre, aucun papillon ses heures avant de mourir. Et pourtant chaque espèce possède des cycles et rythmes de reproduction, alors qu’ils n’ont aucune notion de cycles et de rythme ! Cycles et rythme n’ont aucune réalité dans la nature, c’est l' »humain qui en a besoin pour mesurer !
A force de s’identifier à ce qui ne devraient que des outils, le temps et l’espace érigés en dieux de la religion « progrès », l’humain s’est perdu et se cherche à l’extérieur de lui !
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