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Garder son âme d’enfant

Garder son âme d’enfant

Garder son âme d’enfant, aimer cette idée c’est bien, la laisser s’exprimer c’est mieux, y consacrer quelques minutes par jour, l’intégrer dans le quotidien, c’est petit à petit laisser entrer de l’espace en soi, une sensation de liberté, de la joie pure, et ressentir ce lien subtil avec l’espace : avec un ciel flamboyant, avec le vent dans le balancement des branches, avec la présence rassurante d’un arbre, avec le chant d’un oiseau, avec les perles de pluie sur la vitre, on commence par observer pour finir par contempler sans réfléchir, libre de donner du sens à tout, libre de s’autoriser à ce moment dans l’ailleurs,se retrouver soi dans ce moment d’absence, trouver de l’espace et le laisser grandir à intérieur. Puis la lumière passe, de plus en plus, et c’est ainsi que l’on commence à illuminer l’entourage de cette liberté secrète, on la trimballe dans le quotidien, elle nous accompagne, elle rejaillit sur les autres, sur les rencontres et les évènements bien au-delà de ces quelques moments d’évasion …

 

Interpréter les rêves de façon métaphorique

Pour ce billet je me suis inspiré de Mark Tyrrell  : Module 3 – Part 6

Les rêves intenses et abondants sont l’expression métaphorique de la stimulation émotionnelle non résolue. C’est ce qui se passe chez les personnes très seules, chez les personnes déprimées.

Le rêve désactive l’excitation émotionnelle non satisfaite : le rêve évacue les émotions non résolues, et les travaux de Joe Griffin.

L’une des conclusions les plus importantes auxquelles Joe Griffin est parvenu dans son enquête sur ce qui ce qui se passe quand nous rêvons est que le rêve joue un rôle vital dans la régulation émotionnelle, et d’une manière spécifique.

Lorsque les attentes émotionnelles déclenchées pendant la journée restent insatisfaites, elles sont « évacuées » des centres émotionnels du cerveau par l’expression émotionnelle métaphorique du rêve. Le niveau d’éveil du cerveau est ainsi rétabli et il est mieux préparé à faire face aux expériences émotionnelles du lendemain.

Le rêve est ainsi un exutoire des émotions non résolues.

Ainsi, par exemple, si vous vous disputez avec votre partenaire pendant la journée, il est peu probable que vous passiez un rêve métaphorique qui correspond à cet évènement, car la stimulation émotionnelle s’est déjà exprimée.

En revanche, si vous êtes en colère contre un collègue, mais que vous ne parvenez pas à l’exprimer, alors cette frustration pourrait bien être exprimée dans un rêve. Le collègue de travail pourrait être symbolisé par un monstre et votre colère s’amplifierait en rage en attaquant la créature. Cela permet à l’émotion de se dissiper avant le lendemain, afin que vous puissiez vous rendre au travail calmement.

Mais si vous ruminez rageusement les mêmes frustrations le jour suivant, alors vos émotions sont à nouveau éveillées, le processus de rêve reproduira, et peut-être en empruntant le même symbolisme et en créant un rêve récurrent.

 

Les rêves comme produit de la rumination

Les rêves sont ainsi l’expression d’une stimulation émotionnelle non résolue, celles de la journée passée, que ce soit dans le vécu des évènements, paroles, visions … s’étant « réellement » passés, ou encore dans le fait de revivre des pensées qui déclenchent des émotions, le subconscient ne faisant pas la différence en « réel » et « image-iné ».

Souvent, l’interprétation des rêves s’attache au sujet, on cherche alors la symbolique du sujet. Alors que cette expression du subconscient est plutôt, à mon sens, à considérer sous l’angle du processus.

Si par exemple une personne rêve de faire l’amour avec sa/son meilleur ami(e), je ne m’attache pas à creuser le sujet, ici l’ami(e), mais je vais chercher l’émotion irrésolue : cette personne a probablement envie de faire l’amour, et ça correspond à un besoin fondamental de lien intime. Le fait que ce soit l’ami(e) ou le/la collègue n’importe pas. Rêver d’une chouette ou d’une sorcière n’est pas important, ce sont des mises en scène de blocages émotionnels. On ira plutôt chercher les réponses dans le contexte, le processus émotionnel qui est représenté par la scène.

Une fois de plus, on ne juge pas : tous les rêves sont utiles.

Et une fois de plus, on ne cherche pas de logique : le rêve se passe dans la sphère du subconscient, qui ne connait pas la logique.

Passer les rêves au travers de la moulinette des émotions nous en apprendra beaucoup plus sur nous, et nous permettra d’identifier les besoins fondamentaux non nourris, les émotions bloquées.

 

Ne pas chercher l’explication des rêves dans le seul temps récent

Cette théorie de la fonction du rêve explique aussi les rêves d’évènements anciens dont on pourrait s’attendre à ce que l’éveil émotionnel ait été désactivé par le processus de rêve à peu près au moment des événements originaux. Une odeur, une parole dite, un endroit, etc.. peut réactiver un ancien incident émotionnel la plus part du temps inconscient, et peut donc donner lieu à des rêves liés à des évènements très anciens. Ce n’est pas pour autant forcément grave.

 

VOIR AUSSI : une autre approche du rêve dit prémonitoire

 

Vrai ou Faux, le rêve s’en moque

Ne sachant pas ce qui est vrai ou faux, le subconscient va piocher des éléments de décor de mon rêve d’émotion irrésolue sans aucune cohérence avec ce que je sais être vrai ou pas. Pour reprendre l’exemple cité plus haut, le besoin non résolu est d’avoir une relation intime, et le fait que ce soit une amie qui apparait dans le rêve est le simple fruit d’une extraction d’une personne par le subconscient qui n’a effectivement rien à voir avec mon attirance ou non pour cette personne.

Ne pas analyser le rêve, mais écouter ses besoins

Le temps passé à analyser les rêves peut aussi être mis à profit pour simplement écouter les rêves, s’écouter soi en quête des besoins non nourris. La plupart du temps, le rêve est juste la queue de comète de fortes stimulations émotionnelles.

 

Exemple de cas d’interprétation de rêve – La sorcière à deux têtes

http://quantumwaves.space/2022/10/24/exemple-dinterpretation-de-reve-la-sorciere-a-deux-tetes/

 

3 façons d’aider à ne plus être submergé par les émotions

1) Aidez-les à planifier à l’avance

Plutôt que d’être toujours pris par surprise par une émotion et d’être ensuite « vaincu par elle »  aider les clients à voir – et à planifier – les moments de vulnérabilité peut les aider à mieux gérer leurs sentiments.

Par exemple, comme les personnes déprimées ont tendance à rêver énormément (qu’elles se souviennent ou non de leurs rêves), leurs matinées sont souvent épuisantes et constituent souvent le pire moment de la journée. Le fait de prévoir à l’avance cette « pire partie de la journée » en se rappelant que l’énergie se rétablira, dans une certaine mesure, au fil de la journée, peut vraiment aider les clients déprimés à prendre de la distance par rapport au désespoir matinal.

Si une personne sait qu’une certaine personne la met en colère, elle peut prévoir de limiter ses contacts avec cette personne. Si votre cliente sait qu’elle est anxieuse lorsque le téléphone sonne, elle peut prévoir de prendre trois respirations profondes, en expirant lentement à chaque fois avant de répondre.

Il est essentiel d’avoir un plan, une stratégie, lorsqu’on traite des schémas émotionnels. Si vous savez comment aider vos clients par l’hypnose, plus vous leur ferez répéter par l’hypnose des réponses constructives à leurs schémas émotionnels, plus ils seront capables de le faire dans la réalité.

2) Aidez-les à voir la situation dans son ensemble

Diluer un sentiment est beaucoup plus efficace que d’essayer de le supprimer. Supposons que vous n’appréciez pas une certaine personne. Faire semblant de l’aimer peut parfois vous aider un peu, mais vous risquez davantage de ressentir du ressentiment. Cependant, trouver activement des éléments qui vous aideront à « humaniser » cette personne dans votre esprit peut vraiment contribuer à atténuer votre aversion.

Une de mes clientes ne supportait pas sa voisine, qu’elle considérait comme une fouineuse qui se mêlait de tout. Au cours de notre conversation, j’ai découvert que le mari de cette voisine l’avait quittée. J’ai demandé à ma cliente de réfléchir à la réalité d’avoir été quittée de la sorte, et à la terrible solitude que sa voisine a pu ressentir, etc… Bien que cette réflexion n’ait pas transformé par magie son irritation en sympathie, elle a permis à ma cliente de se sentir beaucoup plus détendue et moins agacée par sa voisine.

S’adapter aux croyances et préférences : Un jeune client a été encouragé à penser à l’immensité de l’univers lorsqu’il parlait à son patron intimidant. Parce qu’il avait un intérêt particulier pour cette immensité. Cette « perception globale » l’a aidé à mettre les rencontres avec ce patron autrefois effrayant dans une perspective beaucoup plus facile à gérer.

 

3) Trouver le « point de bascule

Les émotions peuvent nous prendre par surprise, et, avant même que nous nous en rendions compte, nous faire faire, penser, dire et bien sûr ressentir des choses que nous préférerions éviter.

Ce n’est pas facile au début, mais il y a toujours un « point de bascule » dans l’enchainement émotionnel que peut provoquer un évènement, souvent banal. Avant de l’atteindre, nous pouvons toujours faire marche arrière. Une fois que nous avons dépassé ce point, il devient de plus en plus difficile d’arrêter de glisser dans le marécage émotionnel.

Nous pouvons apprendre à localiser le point de basculement, et s’entraîner à l’éviter.

Par exemple, une mère se mettait en colère de façon incontrôlable lorsque son jeune fils utilisait un certain ton de voix. Elle essayait de ne pas se mettre en colère, mais à partir d’un certain point, elle ne pouvait plus s’en empêcher. Je lui ai demandé de s’entraîner à imaginer ce point de basculement et, lorsqu’elle l’atteignait, d’imaginer qu’elle s’éloignait de la situation et la regardait de l’extérieur.

Lorsqu’elle s’est imaginée faire cela, elle s’est instantanément sentie plus calme, et a rapporté plus tard que son fils ne pouvait plus « appuyer sur ses boutons » lorsqu’il utilisait ce ton de voix. Et il a très vite cessé de l’utiliser.

Oui, les clients ont besoin de comprendre leurs émotions. Les émotions sont des signaux importants et valables indiquant qu’un besoin émotionnel n’est pas satisfait. Cependant, si l’émotion n’est pas reconnue, elle nous pollue.

Quelques notes de guitare seule

Quelques notes de guitare seule, petite mélodie en mineur,
juste envie de me lover dans ta présence
juste un peu de présence et puis tout irait bien
dans les gouttes de pluie qui coulent sur la vitre
pendant que le chien et le loup s’entremèlent
et me laissent avec mes absences…

La vie coule et la chaleur vient du radiateur
et de quelques litres d’eau qui chauffent pour des pâtes
voilà ma présence dans le soir de solitude
je ne sais pas si elle est souffrance, enfin non

c’est juste, c’est juste un peu de mélancolie
passage-erre, erre entre la mélopées de passé et de rêves
d’autre chose, d’une autre vie, dans un  ailleurs,
dans un là-bas inconnu qui engloutirait toutes mes certitudes

une foule de sensations se mêlent, tous ces moments tous des visages tous ces paysages, ceux qui restent dans la mémoire que je crois vrais, et ceux rêvés debout au fil des jours, et enfin ceux projetés par les idées, tous mélangés mêlés dans des voyages interieurs, combien de temps vais-je passer encore à oublier le temps, à voyager dans l’espace de ce monde de plus en plus vaste, celui que chacun dessine en soi selon ses en-vies, ou selon ses dénis, ou selon tout ce que vous voudrez…

… l’espace d’un instant, le temps de l’espace, la place je la fais, je balaye la place du village des certitude pour laisser s’installer les manèges, ceux des chevaux qui tournent et s’envolent, ceux des bonbecs en sable de rêve, ceux des tirs à la carabine d’amour, ceux des quilles pour dégommer les juge-ments, et la musique de fête qui appelle à danser la vie, la Joie chevillée aux visages et-mer-veillées…

…. veillée d’automne dans les odeurs de sous-bois humide, les champignons nous attendent, la nature nous tend les bras, simplement elle n’est pas à mon service, et plus je n’attends rien, plus je reçois tout…

Dans l’air humide de ce soir d’automne, je pense à toi, je pense à vous, tous les êtres de cette existence, et je me love dans la présence de l’Amour qui veille toujours ici, au creux du coeur de tous les Êtres

Nous ne sommes pas nos états : l’identification à l’état

Nous ne sommes pas nos états : ce bille s’appelait au départ « le bourbier de l’identification à l’état de dysfonctionnement, ou quand les états intègrent l’identité… »

Lorsqu’une personne a un rhume et qu’elle s’en remet, elle est « guérie ». Ok.

« Bonjour, je suis alcoolique ! » dit un type qui n’a pas bu une goutte depuis 13 ans. Mais pourquoi dit-il ça ? « Eh bien, je suis un alcoolique en voie de guérison ». Comme beaucoup d’autres « ex », il a la croyance qu’un alcoolique n’est jamais guéri.

Il s’est ainsi fondamentalement étiqueté comme étant alcoolique, donc dans le présent, alors que c’est un état qui est passé depuis longtemps. Il pense ainsi se prémunir de la rechute ! Mais justement, avec cette croyance, il porte dans son identité cet alcoolisme qui n’existe plus depuis tant d’années, il cultive donc le risque de rechute, puisqu’il y pense sans cesse !

Lorsqu’une personne avait un cancer, on dit qu’elle est « en rémission » : la maladie est permanente, et fait partie de son identité, même le corps médical a ce discours. Et généralement, l’entourage a la même croyance, et ne voulant pas en parler, cela se manifeste au travers des petites attentions ! Ainsi, autour de cette personne qui n’est pas malade, tous participent à cultiver un cancer à l’affut, donc présent, plutôt que de l’ignorer !  C’est glaçant, non ?

Les personnes en état de déprime peuvent être étiquetées et s’auto-étiqueter en tant que « dépressives », et là aussi, la dépression fait vite partie de l’identité : on cherchera et on trouvera forcément des traits de caractère, des antécédents familiaux, ou encore le très à la mode « transgénérationnel » etc… qui va accentuer la croyance d’une fatalité …

On pourrait trouver d’autres exemples.

Étiquettes identitaires

Ces états d’esprit sont habituellement utilisés comme des étiquettes, de la superstition pour se « protéger » contre le risque de retomber dans l’abus d’alcool, la dépression ou dans d’autres états, comme si déclarer guéri appelait la maladie à revenir ! Mais les étiquettes façonnent nos sentiments et nos attentes.

Le fait d’articuler l’identité autour du « diagnostic » n’est pas une bonne idée. Car le langage façonne nos attentes, et nos attentes amorcent nos expériences. Le subconscient prend tout « à la lettre », comme un enfant, il ne connait pas le second degré, les sous-entendus, les superstitions …

 » ne pensez pas à un éléphant  » et vous y pensez.  » ne pensez pas à votre cancer  » et la personne y pense ! Il y a deux manières d’inscrire quelque chose dans les programmes du subconscient : le choc et la répétition. Primo, l’annonce de la maladie, ou simplement la rencontre d’un idée de maladie avec l’idée de soi, est un choc ; Ensuite, le fait de cultiver cette latence correspond à la répétition.

Et le subconscient pilote notre corps, donc s’il est mal programmé, il pilote les mal-a-dit !

La façon dont un patient perçoit sa maladie peut avoir de grandes répercussions sur la façon dont il vit son diagnostic. Le fait qu’une personne considère la dépression ou l’alcoolisme comme une maladie qui fait partie de son identité, ou alors comme quelque chose qui ne fait pas partie intégrante de son identité et qui peut donc être maîtrisé, peut faire une grande différence.

Les étiquettes collent – mais elles peuvent aussi être décollées !

 

Nous sommes bien plus que nos « états ».

 Présenter l’état dans sa temporalité.

Si je suis « dépressif » je le suis même dans les moments où je ne me sens pas déprimé. Or, personne n’est déprimé 24/24 depuis la naissance ; Personne n’est fumeur depuis toujours, tout autant que la maladie n’était pas toujours là … sauf si on le croit !

Selon que l’état est passé, ou encore présent on utilisera le passé, le présent et le futur :
A quelqu’un qui a été déprimé, « Racontez-moi un moment de votre vie où vous étiez heureux ? » , ou alors demandez-lui ce qu’il/elle fait quand il se sent bien, ou encore ce qu’il fera une fois que la dépression aura disparu.

… Au début, il y a parfois de la résistance et de la généralisation négative, du genre «  je n’ai jamais été heureux », mais petit à petit les souvenirs remontent à la surface. Ensuite, demandez de formuler les submodalités : c’était dans quel contexte, quelles images / sons / odeurs / personnes, des dialogues, des sensations … C’est en même temps un état-ressource.

Séparer le trouble de la personne pour séparer le comportement problématique de l’identité fondamentale.

Faites référence à « ça » et non à « vous ».

Comment l’anorexie vous convainc-t-elle que vous êtes trop gros ?
Comment la dépression vous fait-elle envisager l’avenir ?

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Le poids de l’entourage

Ces croyances d’une non-guérison sont très fortes et l’entourage ne croit pas qu’une personne ayant eu un cancer ou ayant été dépressive puisse « vraiment » guérir : l’entourage ne croit même pas à la survie de la personne, alors même que cette personne a échappé à la mort … triste, non ?

Oui, les taux de rechute sont parfois importants, mais pourquoi ce serait dû au malade ? Pourquoi ne pas donner à la personne qui nous est chère sa chance, celle de ne pas faire partie des x% de rechute ? Evidemment, on a peur pour cette personne … mais est-ce de l’amour pour elle ou plutôt de la peur de la perdre elle ?

Voilà pourquoi suivre un parcours de coaching peut parfois être difficile, quand l’environnement, à savoir le plus souvent l’entourage familial, cultive lui aussi le « mal » qui dit, la mal-a-dit…

 

Personnalité et Caractère, Être et Personnages

Ce que vous semblez être et ce que vous êtes

Les termes « personnalité » et « caractère » sont souvent utilisés comme s’ils étaient identiques.

la « personnalité » se rapporte à l’Être, à l’identité. Ce terme est utilisé pour désigner les attributs psychologiques de base avec lesquels on naît et qui s’expriment de manière assez constante tout au long de votre vie, de la petite enfance à la vieillesse. Vous serez vous, quel que soit votre âge. Quoi que vous fassiez dans la vie, la façon dont vous le faites sera généralement conforme à vos attributs psychologiques de base, et les gens diront « Faites confiance à Jill (ou Jack) pour le faire ». Et si vous n’êtes pas vous, ça se remarquera aussi et vous n’arriverez probablement pas à remplir les objectifs qui correspondent à votre identité.

Le terme « caractère » se rapporte au comportement, c’est le personnage, et c’est l’expression d’un ensemble de qualités morales et d’attitudes que vous avez développées. avec tous ses reliefs jusque dans les moindre détails. Dans la culture courante actuelle, ce mot porte en lui une connotation de jugement. Lorsque nous parlons du bon ou du mauvais caractère de quelqu’un, nous exprimons notre approbation ou notre désapprobation. Ce qui implique que la personne a choisi d’être comme ça. Nous admirons certains « traits de caractère » et en désapprouvons d’autres, et nous nous encourageons mutuellement à développer « les bons » et à nous débarrasser « des mauvais » : « Sois honnête ! » « Ne dis pas de mensonges ! » « Travaille dur ! » « Ne te vante pas ! »  . La raison pour laquelle un trait est approuvé et un autre non dépend des facteurs culturels.

Ne pas juger : une fois de plus, le jugement n’apporte jamais rien de positif. Dire de quelqu’un qu’il/elle « est comme ça » est toujours inexact. Quant aux caractères, heureusement que nous en avons des différents !

La place du COACH :
La personnalité, l’Être, le chemin descendant
 : On peut ne « être soi », et chercher son chemin, sa place, dans l’existence ou dans un secteur de vie comme le travail, la famille ou le couple. Dans ce cas, le Coach d’accompagnement va aider la/le client-e à trouver son alignement entre son identité et son environnement : quelles sont mes valeurs, mes capacités, et mes comportements ? Quel caractère je donne à voir de moi à l’extérieur ?  Ce moi qui est peu à peu déformé par un caractère n’est pas le mien, ne correspond pas vraiment à ce que je suis. Le monde des autres, c’est lui qu’on accuse souvent d’être la cause de notre mal-être. Ici, nous verrons comment trouver mon équilibre dans mon environnement, par l’alignement de l’être au personnage.

Le caractère, le personnage, et son chemin montant : On peut aussi donner à voir un caractère qui ne nous correspond pas. De là, l’image que je donne ne me correspond pas. Dans cette hypothèse, c’est le comportement que je donne à voir à mon environnement qui ne correspond finalement pas à mon être profond, à ce que je suis vraiment. Dans ce cas, mon comportement correspond-t-il à mes capacités, et à mes valeurs, qui découlent de ce que je suis, la personnalité ?

 

Au fil de l’existence, certains d’entre-nous exercent tour à tour certaines facettes de l’Être au travers de caractéristiques diverses. Nous n’avons pas le même personnage public qu’intime, pas le même au travail que vis-à-vis de soi, et dans la vie amicale, familiale ou encore sociale, nous montrons d’autres caractères. Pourtant, au travers de ces différentes PERSONNALITES, ces différents personnages, nous SOMMES le même Être.

Quand nous sommes avec nous-même, quand nous sommes dans une souffrance intérieure, c’est un mal-Être que nous ressentons. Dans ce cas, les « personnages » n’existent plus, que ce soit l’ami, le parent, le conjoint, le collègue etc… nous sommes nus, nus de personnage, c’est dans ces moments que nous SOMMES ! Voilà ce qui explique que parfois, nous ne reconnaissons pas un Être car nous ne l’avions vu qu’au travers d’un de ses personnages !

Voilà une raison de plus de rester ouverts, de ne pas juger, de rester dans une bienveillance… envers nous-mêmes, dans la mesure où nous ne connaissons jamais toutes les facettes des personnalités multiples de l’autre … mais nous SOMMES tous pareils, des ÊTRES d’amour, de lumière, dans le même mouvement de VIE.

Namaste

Attentes et schémas (pattern)

Tiré de  Expectation and pattern matching

dans la série Uncommon Psychotherapy de Mark Tyrrell

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suite de Le principe du Pattern

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L’attente est la projection du passé vers le futur.
Une attente est l’expression du pattern, d’un schéma de pensée. Je ne peux pas m’attendre à un résultat inconnu, je ne peux m’attendre seulement à ce qui correspond à un schéma de pensée. Ou alors je laisse seulement la porte ouverte à l’inconnu, mais dans ce cas je ne pense pas, et selon le sujet c’est très difficile à admettre. Si c’est pour dire  » je lance la balle dans l’eau, on verra bien où elle va  » c’est facile de ne pas avoir d’attente. Si je dis  » j’exprime à un ami toute la colère que j’ai pour ce qu’il m’a fait  » je peux me heurter à un pattern  » m’exprimer c’est agresser, je laisse passer le temps ça va se calmer tout seul ».  Plus mes schémas sont limités, plus mes attentes seront elles aussi limitées. Les schémas de pensée peuvent s’élargir avec l’expérience, par exemple avec des conclusions d’évènements nouveaux qui n’ont pas produit l’effet escompté par mes attentes. L’attente n’est jamais libre, l’attente est construite à partir de pattern, à savoir les schémas ou modèles de référence, mais ceux que j’ai validés. Je ne m’attends pas à ce qu’un évènement arrive selon le schéma que je n’ai pas validé. Mes attentes correspondent à mes critères de satisfaction. Les attentes enferment le futur dans le cadre qui va matcher avec mon besoin fondamental de sécurité. Et les attentes me rassurent.

Les attentes sont aussi des espérances. Plus je suis dans l’attente, plus je peux mesurer mon degré d’insécurité, et celui qui n’a pas d’attentes est libre, c’est une partie du lâcher-prise qu’on y trouve.  Mais les schémas de pensées répondent le plus souvent à mes besoins fondamentaux, me sentir en sécurité, connecté, considéré, aimé, etc… ils sont donc utiles, et me donnent des repères. Ils sont également liés aux drivers « sois fort, sois parfait, fais vite » etc…

les attentes ont une grande puissance psychique et physique.

Ce que le cerveau « attend » peut avoir un impact profond sur ce qu’il vit ensuite. Lorsque nous sommes préparés à vivre un événement futur d’une manière particulière, cette préparation peut agir en-dessous du niveau de conscience pour provoquer certaines réponses en nous.

Les attentes et les effets physiques :  Au quotidien
Nous attendons qu’une tasse de café va nous réveiller, et c’est le cas même si par la suite nous nous rendons compte que c’était du déca !

Le même processus se passe dans la « réponse placebo » – où nous croyons qu’une substance non active est un analgésique ou un remède. Et bien sûr, cela se produit aussi dans la version négative, la « réponse nocebo », lorsque nous croyons avoir été exposés à un produit auquel nous sommes allergiques (alors que ce n’est pas le cas). J’ai vu des personnes avoir réellement mal à la tête en buvant du vin blanc qui ne contenait pas de soufre, alors que lorsque le vin rouge en contient, ils n’ont pas mal à la tête. Pour de vrai !

Voir aussi l’article concernant le Prozac : clic

Avoir foi en un traitement ou en une personne peut produire des résultats inexplicables par la rationalité. Certaines maladies peuvent réellement reculer ou ralentir, parfois même disparaitre. On appelle cela parfois l’effet placébo. On peut se rappeler que le Prozac qui eu un grand succès n’était pas un anti-dépresseur, comme l’a démontré cette méta-analyse portant sur plus de deux milliers de personnes ( cf CLIC )

De toute évidence, on peut également provoquer par la pensée l’effet inverse, comme par exemple dans les sociétés humaines anciennes, où les personnes âgées peuvent arrêter une de leur fonction vitale par la pensée quand vient l’heure de partir.

C’est particulièrement le cas en matière spirituelle, ou encore dans les religions. Le fait de croire en la guérison par un thérapeute peut effectivement produire des effets. Ainsi, les gourous sont aussi détenteurs de pouvoir dans la mesure où ils captent les espérances de leurs disciples.

Dans le domaine psychique aussi, les attentes ont un fort pouvoir. Elles peuvent modifier un comportement, comme on l’a vu chez cette professeur à Chicago racontée dans ce récit CLIC où l’on peut constater à quel point les attentes modifiant le comportement d’un prof peuvent ensuite motiver toute une classe.

Les émotions en réactions
Si vous remplissez mes attentes, alors que je ne vous ai rien demandé (parce que vous les avez anticipé à partir de mon comportement non verbal), je vais vous louer et je vais peut-être ressentir de la magie entre nous … certaines relations amoureuses sont basées sur ce genre de fausse entente magique, initiée par mes espérances.

A l’inverse (ou par le suite), si j’attends de vous (sans l’exprimer dans un langage commun) un certain comportement et que vous ne l’éxécutez pas de la manière dont j’attends, je peux développer des émotions comme la colère, ou déception, ou tristesse, ou sentiment d’abandon. Dans certaines relations que j’ai connues, cela peut ensuite mener l’ami à s’éloigner devant des attentes qui sont déconnectées de la réalité.

Agitation due aux attentes insatisfaites
Il arrive très régulièrement que des personnes se mettent dans des états intenses ou extrêmes à cause de leurs attentes non satisfaites. Plus les attentes impliquent des contraintes extérieures et précises : temps, nombre d’ingrédients, nombre de personnes … plus l’attente a des risques de ne pas être satisfaite. Pour un même objectif, je peux soit avoir une attente, soit le considérer comme une belle perspective / un rêve. Dans le premier cas, je vais me mettre la pression, et la mettre à mon entourage et la pression à tout mon projet; Dans l’autre cas, je vais laisser de la souplesse. Et dans un cas les inconnues seront mes ennemies, dans l’autre je vais m’appuyer sur les inconnues, que je vais laisser enrichir mon projet.

On peut se mettre dans des états extrêmes quand l’attente n’est pas satisfaite. C’est comme d’espérer arriver à telle heure et que les bouchons ralentissent la progression. Simplement lâcher prise de l’attente permet de se calmer.

Tout Contrôler tout le temps : Le contrôle de nos vies est tellement inscrit dans nos comportements inconscients que nous ne savons plus lâcher prise, et confier à la Vie sa part de ce que nous appelons parfois le hasard.

Lâcher prise de ses attentes pour se calmer
Ainsi, souvent nos agitations sont liées à nos attentes, et simplement les lâcher nous permet de retrouver le calme. Un exemple typique est  » je n’arrive pas à dormir et il faut impérativement dormir pour être en forme demain matin pour aller travailler « . Eh bien, lâcher prise de cette attente, et souvent le sommeil vient tout seul !

Ou encore, je peux m’attendre à ce que telle personne n’est pas capable de faire une tâche : je l’ai stigmatisé d’après des idées reçues, basées sur ce que je pense être des faits. Même si cette personne sait bien faire, je ne lui confie pas cette tâche. Et de fait, elle est incapable, mais non pas par son incapacité, mais par mon attente !

Les attentes forment aussi les perceptions
Nous donnons des significations à certaines choses en fonction de nos attentes et espérances.

Perceptions construites
Typiquement, il suffit d’attendre qu’une personne ne m’aime pas pour que je me mette à percevoir des signes qui conforment qu’elle ne m’aime pas, même si ce n’est pas le cas. Je peux développer des réactions négatives et par la suite, cette personne va normalement et naturellement s’éloigner de moi, puisque j’interprète négativement tout ce qu’elle dit et fait comme étant hostile à ma personne.

Quand nous ne comprenons pas un processus, nous avons tendance à coller nos attentes à ce que nous constatons pour leur trouver des significations. Je pense notamment aux théories complotistes, mais aussi hélas à la justice, combien de jugements ne sont-ils pas donnés en collant les attentes des procureurs ou des juges aux actes constatés de leurs « coupables »…

Etudier ses propres espérances
j’invite tout le monde à faire un petit exercice : faire un petit tour d’horizon de vos attentes, pour d’abord en prendre conscience. Vous pouvez prendre comme point de repère un moment où vous avez été déçu par une personne, ou bien fâché, ou encore senti abandonné, ou encore flatté.

l’effet de surprise ou rupture de pattern
Lorsque la surprise est utilisée comme technique (en hypnose), elle est parfois appelée « interruption de schéma (pattern) ». La confusion mentale et le choc sont des moyens d’induire la transe, en partie parce qu’ils ouvrent l’esprit, le faisant passer de l’automatisme à l’inconscience et à la suspension des attentes habituelles.

Les effets sur la confiance et l’estime
Comme nous sommes régulièrement plus durs avec nous-même qu’avec les autres, il arrive fréquemment que ne valorisions pas nos actes et même que nous rabaissions nos résultats. Refaire un point entre les attentes et le résultat obtenu du point de vue extérieur peut souvent remettre les choses à leur place, et remonter l’estime de soi.

Réévaluer les attentes
Ainsi, nous pouvons réévaluer nos attentes à la baisse et profiter au contraire de sentir plus vite nos espérances atteintes et dépassées.

Transformer une attente excessive en une attente joyeuse
Une jeune amie dit vouloir faire son code de la route, et comme elle trouve que ça traine, elle veut réviser le code tous les jours deux heures alors qu’elle déteste ça. Au lieu de réviser deux heures, je lui ai proposé dans un premier temps de monter graduellement, et de commencer par réviser 15 minutes et de voir comment ça se passe. Avec cette méthode, très vite elle va dépasser ses nouvelles attentes, puis les augmenter graduellement, tout en profitant à chaque fois du plaisir d’avoir réussi et dépassé son objectif !

 

Le bon plaisir et le mauvais plaisir

Le cerveau nous offre l’hormone du plaisir, la dopamine, quand nous éprouvons du plaisir.  Seulement il y a différentes manières d’obtenir cette dopamine :

La Dopamine de l’aboutissement
Par exemple, une dopamine saine serait par exemple le plaisir d’avoir réussi à faire un bon pain. Ce n’est pas si évident de faire du pain soi-même, ça peut prendre des centaines d’essais ; Ou encore, de résussir à gravir une montagne; Ou encore de réussir à jouer un morceau de piano pour une personne qui apprend.

Ces mêmes évènements peuvent ne rien déclencher chez les autres, voilà pourquoi on va chercher, en coaching, à déterminer ce qui VOUS convient, ce n’est pas le coach qui vous dira quoi faire en fonction d’un profil donné. Bref.

La dopamine du riche
On peut aussi trouver de la dopamine à l’issue de comportements qui sont destructeurs. Malbouffe, alcool, drogue, jeux d’argent, mises en danger volontaires etc.. sont autant de sources de plaisir qui sont destructrices : du corps, du lien, des relations… Chaque personne choisit, on n’est pas dans le jugement, mais généralement, ce sont des comportements compensatoires de mal-être.

Dopamine à haute dose, paradis éphémère
Devant une poussée de dopamine, le corps est submergé de plaisir, parfois on ne prend même pas l’attention pour en prendre conscience. C’est un plaisir de vagues hautes.

L’effet de manque
Si j’ai réussi à jouer un morceau de musique sur mon piano après tant d’effort, le plaisir que je vais ressentir au travers de la dopamine va durer un certain temps, puis va faiblir. Pour retrouver de la dopamine, je vais donc devoir apprendre encore un autre morceau, faire les efforts nécessaires. On comprend donc aisément qu’il est plus facile de recourir à des sources de plaisir moins laborieuses. Une fois de plus, pas de jugement.

L’attachement au plaisir
Nous sommes dans une société de plaisirs. Nous sommes sans cesse sollicités autour de la notion de plaisir-immédiat, le plaisir de la consommation, et la recherche de dopamine est devenu une drogue, on a peur de manquer. Ainsi, il nous devient impossible de vivre calmement, sans cette dose de dopamine permanente.

Réapprendre à vivre calmement
Se poser, réapprendre le silence, s’éloigner du bruit des réseaux et des médias, reprendre contact avec la nature, nous apporte aussi du plaisir. Un plaisir différent, plus profond, celui de reprendre contact avec nos sensations au repos.

Dopamine de l’Être
Mais le calme et le silence, le fait se rester en retrait et de faire les choses d’une manière plus simple, moins instinctive, nous permettent de prendre conscience de notre corps, de nos sensations, on descend à un niveau plus subtil. S’ouvre alors la spiritualité, les sentiments profonds d’amour, les sensations d’être en connection profonde, et on peut ressentir alors des vagues de joie, plus fines, nous faire voyager comme dans des rêves choisis, éveillés.

Croyances : une histoire vraie édifiante

Madame Doherty étant une excellente enseignante d’un collège de Chicago. Une année, elle est devenue l’enseignante de la « classe d’enfer » : c’est comme ça qu’on appelait une classe remplie uniquement d’enfant horriblement irrespectueux, perturbés et au comportement juste inqualifiable.

Au début tout le monde pensait, elle aussi, qu’elle arriverait à un résultat honorable malgré tout. Mais la pauvre Prof se rendit vite compte qu’elle se sentait dépassée.

Un jour que le proviseur était en déplacement, Madame Doherty alla fouiller dans son bureau et trouvait la liste de ses élèves. Elle y lut les scores de QI de ses élèves, et fut très très surprise que contrairement à ce qu’elle pensait, ses élèves avaient des scores très élevés, qui allaient de environ 120 à plus de 135 !

Alors elle décida de revoir son enseignement : elle se mit à leur enseigner à un niveau bien supérieur, et leur demandait aussi des devoirs plus difficiles, et leur demandait de participer activement en classe comme on le demande à des élèves plus agés. Au début c’était difficile mais petit à petit mais sensiblement, le niveau de la classe s’élevait.

Vers la fin de l’année scolaire, elle fut convoquée chez le proviseur : qu’avait-elle mis en place comme stratégie pour avoir d’aussi bons résultats avec cette classe ? Il demanda comment elle en était arrivée là. Là, la prof a avoué qu’elle avait fouillé dans les armoires de son supérieur et avait lu que ses élèves avaient de scores de QI et elle avait compris qu’il fallait leur donner un enseignement à la hauteur de leur QI.

Là, le proviseur lui dit en souriant  » je vous pardonne, il n’y a pas de souci. Mais vous devez savoir que ce que vous avez lu, ce n’étaient pas les scores de QI de vos élèves, mais les numéros de leurs casiers !  »

… d’autres expériences ont été menées sur d’autres prof et élèves : croire en le talent de quelqu’un, ou ici d’un groupe, change le comportement et aussi le résultat !!!

Nous ne devons JAMAIS limiter les autres, et surtout QUELLES QUE SOIENT LES ETIQUETTES : « bons » ou « mauvais », jeunes ou vieux, de telle profession « adverse » ou proche, d’une culture différente ou pas etc…

Cette histoire vraie, que vous trouverez proche de vous si vous ouvrez votre esprit, montre aussi que les gens peuvent vraiment changer : dans notre exemple, la prof, par son comportement basé sur une erreur d’interprétation, a suscité la modification du comportement des enfants. Mais en plus de cela, ces enfants auront trouvé une porte de sortie, et en plus de cela un épanouissement personnel, intellectuel et social ! Tout ça à cause – ou grâce à – une erreur d’interprétation !

 

Croyances

RESUME DE MODULE MARK TYRRELL

(ceci est un résumé selon mon interprétation et mes ajouts personnels de l’écoute d’un module du coach Mark Tyrrell. Une grande partie de mon résumé, des exemples cités est à lui attribuer, même si les mots sont souvent les miens et même si j’ai ajouté mes propres apports.)

Module 6 – Part 1: What is a belief?

Les croyances nous servent à appréhender l’avenir.

Les croyances déforment la réalité, et nous croyons que les croyances sont la réalité.

Les croyances sont des acceptions à propos du fonctionnement de l’Univers, de la Vie.

Les animaux peuvent former des intentions, comme le chat qui traverse la rue avec une idée en tête de rejoindre sa maison et la gamelle de croquettes. Ils peuvent être conditionnés, comme le chien de Pavlol. Mais ils ne semblent pas former de croyances abstraites, comme par exemple comment s’est formé l’univers, ou s’il y a une vie après la mort, ou de se projeter dans un futur « construit ».  Un chat se dirige vers sa gamelle quand il ressent la faim, mais il ne forme par une image d’un futur dans lequel il aura faim, il n’imagine pas avoir faim dans le futur en fonction de la présence ou non de la personne qui alimente la gamelle en croquettes. Même l’écureuil qui planque des noisettes pour pouvoir les manger en hiver, n’imagine pas l’hiver, il reste dans l’instant présent de planquer la nourriture.

Les croyances formées par les émotions.

Les croyances sont rarement soutenues exclusivement par la logique, mais la logique soutient les émotions dans la formation des croyances.

Nos croyances se forment à notre insu

Le terreau de et beaucoup de nos croyances se sont formées dans notre plus petite enfance. Un enfant n’est pas conscient que tout ce qu’on lui apprend être bon ou mauvais, vrai ou faux, est basé sur les croyances de ses parents, de ses enseignants, de la société dans laquelle il grandit.

L’enfant puis l’adulte grandit dans la croyance que ce qu’il croit être vrai est vrai, et n’a pas conscience que ses croyances les plus « rationnelles » qu’elles soient sont pilotées par les émotions.

L’attachement à ses propres croyances-vérités
Il est assez facile de remettre en question la croyance d’autres. Mais nous nous attachons à NOS propres croyances, et nous avons vraiment du mal à les considérer d’une manière distanciée, justement à cause de nos attachements !

L’attachement à une croyance forme une « vérité », à tel point qu’il n’existe pour la plupart des gens qu’une seule « vraie » vérité : la leur ! « Oui ok, les autres ont leur vérité, mais bon, ma vérité est quand même meilleure, même si je ne leur dit pas pour pas les heurter »  🙂

Ne pas argumenter une croyance

Etant donné que nous nous attachons émotionnellement à nos croyances, argumenter frontalement une croyance est une mauvaise idée. Y compris s’il est tellement évident que la croyance est irrationnelle. Ce n’est pas la croyance qu’on va heurter, mais l’attachement émotionnel de la personne : « on » va heurter la personne dans sa sensibilité émotionnelle, et remettre en cause son équilibre émotionnel, aussi dégradé soit-il !

Ne surtout pas complimenter une mauvaise estime
Par exemple, à une personne qui a une très mauvaise estime d’elle, il est tentant de la complimenter pour lui remonter le moral et son estime. Mais comme elle tient à la croyance (par exemple) qu’elle est une mauvaise personne, le fait de la complimenter va remettre en cause d’abord son équilibre émotionnel. La personne a comme tout le monde besoin de croyances, et les croyances relatives à l’identité sont les plus fortes ! Elle va défendre sa croyance car elle a vraiment besoin d’avoir une croyance identitaire !

Nos croyances pilotent nos actes et notre comportement, donc complimenter une personne qui a une faible estime d’elle, revient à remettre en cause ses actes, et à mépriser la personne ! Car elle s’est identifiée à sa croyance d’une faible estime.

Les croyances croisades
Nous pouvons aussi, selon notre caractère, estimer et militer pour que les autres adoptent nos croyances, car ce sont des « vérités évidentes ». Cela peut être passionné et prendre des proportions affolantes, à tel point que ne pas adopter leurs croyances-vérités peut mener à des croisades, et à des massacres de personnes, de façon symbolique et personnelle ou même de façon réelle et collective : par exemple la Shao est le résultat de croyances collectives.

Les croyances définissent le bien et le mal
Nous vivons dans une société où tout est, où tout doit être émotionnel. De fait même les décisions politiques sont de plus en plus pilotées par les émotions, bien que cela ait toujours été le cas. Les lois sont écrites par les humains, elles suivent et précèdent même parfois l’émotionnel véhiculé dans une société humaine.

Jusque dans les années 1980, en France, une loi votée dans la croyance que les homosexuels étaient des êtres déviants les condamnaient à la prison. Entre-temps, les batailles militantes ont fait évoluer la loi, à tel point que des paroles peuvent être considérées comme discriminatoires envers les homosexuels. La loi a évolué, et les mentalités elles évoluent petit à petit. Dans cet exemple, une croyance a été remplacée par une autre.

Mais combien d’autres émergent dans le même temps ? Récemment, on considérait et on considère encore que les personnes non vaccinées covid sont dangereuses pour le collectif. Par exemple, le don du sang n’était pas autorisé pour cette population.

 

Les émotions servent nos croyances

Evidemment, nos émotions sont utiles, elles doivent nous guider, puisqu’elles nous indiquent ce qui ne va pas en soi. Si une émotion est interprétée comme étant la cause extérieure, on va chercher un coupable ou un fait originel et reporter les conséquences, à savoir l’émotion, sur cette personne ou cet évènement.

Exemple : le voisin a une attitude agressive envers moi, c’est lui qui est la cause de mon stress. Si j’applique les principes de la CNV, ou des accords toltèques, je vais chercher les origines en moi puis aller parler au voisin. Si je laisse les émotions piloter ma vie, je vais reporter sur mon voisin le mal-être que je ressens, et donc je ne pourrai pas agir sur mon mal-être, et je vais entrer dans un cercle vicieux de division : le bien et le mal, le méchant et la victime, etc… et je vais rester dans cette posture AVEC mon émotion non réglée en moi. Et je vais même la ruminer, développer des insomnies, une colère ou une tristesse latentes etc…

Les croyances nous servent et nous desservent

On n’a pas besoin de questionner TOUTES nos croyances. Il y a peu d’intérêt à remettre en cause le fait que rouler à vélo la nuit sans lumière et sans dispositif de sécurité est dangereux.
Mais je peux remettre en cause ma croyance (si je l’avais) que TOUT déplacement à vélo est dangereux, ou alors que TOUS les cyclistes sont de dangereux criminels.

Adopter les croyances des autres
Je peux adopter la croyance qui dit qu’un mauvais sommeil a des conséquences négatives sur la santé à moyen et long terme et faire attention à mon sommeil;
je peux aussi adopter la pensée que le sommeil n’a rien à voir avec la santé physique.

Généralisations et se rassurer
je peux penser (croire) que ce que j’ai réussi, tout le monde peut le réussir. Je peux penser que ma vérité devrait être celle de tout le monde.
Je peux aussi penser que puisque tout le monde pense quelque chose, je devrais aussi le penser. A ce stade, on fera la différence entre une personne très rationaliste qui a besoin de repères et qui adoptera volontiers les vérités d’autres, mais aussi les personnes qui ont peur, et toutes les grandes tranches de population qui ont besoin d’être rassurées.
A l’inverse les personnes qui ont besoin de sens vont mettre en doute une parole systématiquement servie comme la seule vérité, et ne vont plus rien croire, soit par saturation de manipulation, soit par méfiance.
Je peux aussi développer une croyance en le rejet systématique teinté de mauvaises intentions de l’autre : c’est la base du complotisme.

Penser à leur place des autres
Je peux croire la pensée que les autres personnes autour de mon son plus heureuses, moins stressées, que les gens trouvent leur place dans la vie, et que moi et que je suis un « cas » compliqué. Ceci va non seulement me donner une émotion négative, entretenir une mauvaise estime de moi, me séparer des autres, me méfier des autres, me sentir seul, et renforcer la croyance que personne ne peut rien faire pour moi, personne ne peut me comprendre, et ce sera toujours comme ça.

Comparaison n’est pas raison
Je peux penser que j’ai raté ma vie parce que je n’ai pas fondé une famille avec maison et piscine à 35 ans passés. C’est juste une croyance. Je peux aussi penser que n’ayant pas réussi cela, mon équilibre émotionnel est déficient et que je serai toujours quelqu’un qui a un handicap émotionnel.

Je peux aussi utiliser les mille et une statistiques médicales ou sociétales pour me trouver des bonnes raisons d’être dans une « mauvaise » catégorie de gens. Les statistiques médicales sont même particulièrement pernicieuses, car elles peuvent entretenir les craintes et ce sont les craintes durables qui nous rendent plus sensibles aux maladies, mais c’est un autre sujet.

Aller avec le troupeau ou non.
On ne peut pas passer son temps à évaluer toutes ses croyances, à savoir ce qu’on pense être vrai ou pas. Ceci dit suivre aveuglément le troupeau peut avoir du sens, mais dans un certain nombre de circonstances ne pas le faire peut faire toute la différence.

Par exemple, une existence très conforme aux standards actuels mène à des taux de dépression jamais vus : notre société est  braquée sur le malheur, la violence, la seule valeur est financière, la santé = maladie, les injonctions sont permanentes, l’existence est compliquée de toutes parts. Ne pas se protéger du mode de vie « normal » est dangereux en soi, et ceci est une croyance soutenue par d’une part les chiffres mais aussi, évidemment, par mon émotion de voir autant de souffrance que je considère comme inutile autour de moi.

Globalisation
« ce qui est vrai ici, l’est partout », ou encore « ce qui est vrai maintenant le sera demain ». Selon les évènements (négatifs) et les ressentis (de l’évènement), ce genre de croyance peut avoir des conséquences indésirables.

COACHING
Nous pouvons recadrer les croyances. Nous pouvons le faire pour les autres en demandant d’examiner une croyance sans la remettre en cause, par des demandes de vérification. Interdire les généralisation, les omissions par exemple. Parler à la troisième personne, citer des exemples. Demander des feedbacks.

 

 

 

 

 

Nous formons des tas de croyances, y compris ne pas croire en quelque chose est une croyance.

 

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