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La Médecine Chinoise n’est pas qu’une médecine

Ce qu’on appelle la médecine chinoise n’est pas qu’une médecine, au sens qu’on le comprend en Occident. Ce n’est pas une discipline qui s’intéresse au corps humain. C’est toute une façon de voir le monde, une philosophie, et même une cosmogonie : une façon de concevoir l’Univers, la Vie !

« Le Yang et le Yin représentent le Ciel et la Terre, de la rencontre des deux émerge l’être vivant : la connaissance du vivant, entre autres la médecine. Pour comprendre l’humanité il faut comprendre les voies du Ciel et les voies de la Terre, comprendre cela donne longue vie
les ignorer provoque des désastres » dit le Yuangdi Neijing

 » Pour comprendre la vie il y a deux façons. Vous pouvez river vos yeux sur un microscope pour essayer de voir comment ça se passe c’est ce qu’on fait dans la bio médecine occidentale la biologie moléculaire ; Ou alors vous sortez, vous écarquiller les yeux vous regardez comment tout ça tourne ensemble » (Patrick Shan) : la Médecine Chinoise et de façon générale les médecines traditionnelles ont cette approche globale.

Car nous ne sommes pas des organes assemblés : nous sommes des entités, et nos organes sont des parties d’un tout, indivisible.

L’humain est plus important que la maladie

La MTC cherche à comprendre l’humain, avant de comprendre la maladie. Comme le mécanicien comprend comment un moteur fonctionne à quoi servent toutes ces pièces ensemble et pas seulement séparément. Si on comprend comment tout ça fonctionne ensemble on peut comprendre les pannes : on n’a pas besoin de faire la somme de toutes les pannes pour comprendre comment fonctionne l’humain. D’ailleurs, on continue de découvrir chaque jour des pannes et des bouts de fonctionnement et l’ensemble devient de plus en plus complexe.

Les systèmes nerveux, immunitaires, vasculaires, hormonaux, lymphatiques etc sont tous interconnectés, et ont donc des interactions. Or, les spécialités de médecine sont de plus en plus pointues et par conséquent les connaissances des interactions apparaissent de plus en plus lacunaires.

Une médecine de la santé, versus la médecine de la maladie

La médecine chinoise est une médecine de la santé, de la prévention : la santé c’est l’absence de maladie, et non pas soigner la maladie. Par conséquent quand la maladie arrive, c’est que le médecin a mal fait son travail. On ne pourchasse pas la maladie comme on pourchasse des ennemis parce qu’on fait la guerre sans arrêt, mais au contraire on cherche l’équilibre avec des amis parce qu’on cherche la paix.

C’est une médecine du questionnement, versus celle des certitudes

Le Huangdi Neijing pose des questions/réponses (comme le fait le soufisme, ou encore le boudhisme, et les Grecs). Il vise à explorer et à comprendre l’origine en s’intéressant à la personne. A l’inverse, la Médecine allopathique assène des vérités toutes faites par le traitement de la maladie, et ne cherche pas à régler leur origine. D’ailleurs, le médecin d’aujourd’hui n’a plus besoin de poser des questions à la personne, mais cherche la maladie pour ensuite prescrire la maladie, et pas à la personne.

C’est le cerveau qui contient l’intelligence ?  Vraiment ?

Le cœur et le cerveau, le soleil et la lune

En Tradition Chinoise, le cœur est le soleil, le cerveau la lune : le soleil éclaire, le cerveau réfléchit. Mais le cerveau n’est pas ce qui donne la lumière : ce n’est pas par la pensée que nous donnons la vie à notre corps ou à nos pensées. Une pensée sans cœur n’est pas fertile, pas créatrice, pas vivante ! C’est le cœur, le Shen, qui donne le sens à cette énergie Qi. Et le Shen est partout, à partir de son cœur, le cœur.

La cœur est la lampe, le cerveau est le livre : le cerveau contient l’information, cependant le cœur est la lampe qui permet de lire, de donner un sens, de mettre les mots du livre en vie : une information n’a pas de valeur en soi sans qu’elle soit mise en vie, en contexte.

Voilà pourquoi la médecine chinoise est centrée autour du cœur : il est le centre de l’intelligence au sens que c’est par la mise en mouvement de la vie que l’information peut circuler et prendre sens.

Le cerveau n’existe pas sans mouvement : sans circulation sanguine, sans influx nerveux, sans les hormones, le cerveau n’est rien !

« HAGAKURE » LE LIVRE SECRET DES SAMOURAIS par Jocho Yamamoto (1659-1719)

« HAGAKURE » LE LIVRE SECRET DES SAMOURAIS
par Jocho Yamamoto (1659-1719)

« Les décisions importantes devraient être prises dans le calme…
Les affaires mineures doivent être étudiées avec sérieux. Il y a peu de problèmes réellement très importants, il ne s’en présente pas plus de deux ou trois dans l’existence. Une réflexion quotidienne vous en convaincra. C’est pourquoi, il est indispensable de prévoir ce qu’il y a lieu de faire en cas de crise. Lorsqu’elle survient, il faut se souvenir de la solution afin de la résoudre en conséquence.
Sans une préparation quotidienne, quand survient une crise délicate, on sera incapable de prendre une décision rapide, ce qui risque d’avoir des conséquences désastreuses. »

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S’il veut être prêt à mourir, un Samouraï doit se considérer comme déjà mort ; s’il est diligent dans son service et se perfectionne dans les arts militaires, il ne se couvrira jamais de honte. Mais s’il passe son temps à ne faire égoïstement que ce qui lui plaît, en cas de crise il se déshonorera. Il ne sera même pas conscient de son déshonneur. Si rien ne lui importe, hormis le fait d’être pas en danger et de se sentir heureux, il se laissera aller d’une façon indicible vers un état tout à fait lamentable.
Il est sûr  qu’un Samouraï qui n’est pas préparé à mourir, mourra d’une mort peu honorable.

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Lorsque l’on rend visite à un Samouraï éprouvé par le malheur, ce qu’on lui dit pour l’encourager est toujours d’une extrême importance. Il est, en effet, capable de discerner aux travers des paroles, les mobiles véritables qui animent son interlocuteur.
Pour encourager un ami en difficulté, le secret à lui dévoiler est le suivant : un vrai Samouraï ne doit ni pavoiser ni perdre confiance. Il doit être celui qui va de l’avant, sinon il ne réussira pas et sera totalement inutile.

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Il existe ce que l’on appelle «l’attitude pendant l’orage ». Quand on est pris dans une averse soudaine, on peut, soit courir le plus vite possible, soit s’élancer pour s’abriter sous les avancées des toits des maisons qui bordent le chemin. De toute façon, on sera mouillé.
Si on se préparait auparavant mentalement, à l’idée d’être trempé, on serait en fin de compte fort peu contrarié à l’arrivée de la pluie.
On peut appliquer ce principe avec profit dans toutes les situations.

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La bonté ou la malignité du caractère d’un individu ne se reflète pas dans le succès momentané ou l’échec, ici-bas.
La réussite et l’échec ne sont, somme toute, que manifestations de la nature. Le bien et le mal sont, par contre, des valeurs humaines.
Il est pourtant commode, pour des raisons didactiques, de s’exprimer comme si succès ou échec dans le monde était le résultat direct d’un bon ou d’un mauvais caractère.

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Le Seigneur Naoshige avait coutume de dire :
« la voie du Samouraï est la passion de la mort. Même dix hommes sont incapables d’ébranler un être animé d’une telle conviction ». On ne peut accomplir de grands exploits quand on est dans une disposition d’esprit normale.
Il faut devenir fanatique et développer la passion de la mort. Si l’on compte sur le temps pour accroître son pouvoir de discernement, il risque souvent être trop tard pour le mettre en pratique.
La loyauté et la piété filiale sont superfétatoires dans la voie du Samouraï ; ce dont chacun a besoin c’est la passion de la mort.
Tout le reste découlera naturellement de cette passion.

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Un vieux proverbe dit : « décidez-vous en l’espace de sept souffles ».
Le seigneur Takanobu Ryuzoti fit un jour cette remarque : « Si un homme hésite trop longtemps à prendre une décision, il s’endort ».
Le Seigneur Naoshige dit aussi : « Si on s’élance sans vigueur, sept sur dix des actions entreprises tournent court. Il est extrêmement difficile de prendre des décisions en état d’agitation. Par contre, si sans s’occuper des conséquences mineures, on aborde les problèmes avec l’esprit aiguisé comme un rasoir, on trouve toujours la solution en moins de temps qu’il n’en faut pour souffler sept fois ».
Il faut considérer les problèmes avec calme et détermination.

Passage

Mes premiers tirages de Yi Jing sont quelque peu … décourageants.

le premier tirage, hier, concernait ce que je peux faire pour la guérison de ma vision, le deuxième, ce matin celle de guérir de mes manques de confiance en moi.

Dans les deux cas, pas de mutant. Et j’ai tiré les deux numéros parmi ou les plus sévères de tout le Yi Jing. A chaque fois, ceux d’un blocage prolongé, et blocages qui dépendent d’autres, blocages sur lesquels je n’ai pas prise, blocages liés aux jugements d’autrui. C’est aussi du trop- plein de Yang, et des risques d’effondrement. Les messages sont limités à la patience, grande longue patience. Comme il n’y a pas de mutants, les tirages sont se limitent beaucoup aux constats, et ne me donnent donc que des pistes limitées, pas d’ouverture.

Dans les deux cas cependant, les trigrammes sont très positifs, et disent de moi que je suis un être de communication, joie, légéreté, de secousse.

Dans les deux cas, les hexagrammes opposés sont … le même, celui de progresser pas à pas, ne pas se laisser effrayer, rester en mouvement, persévérer.

je vais poursuivre, en précisant cette fois les questions.

 

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Les petits rus font les grands rivières

On ne peut pas changer, ou vouloir changer, ou vouloir que « ça change », sans … changer !

Comment voulez-vous améliorer votre vie de façon durable, satisfaisante, congruente et je dirais même sincère, si vous n’êtes pas décidé à effectuer le changement ?

Le changement, un désir sinon rien !

Le changement, s’il est contrainte, n’a que très peu de chances de se produire … ou alors c’est un changement contraint, venu de l’extérieur. Mais je ne parle pas de ce changement-là !

Le changement synonyme de belles perpsectives, de découverte, de lumière, d’émerveillement, de nouveautes, de développmeent, de réalisation … tout ça ne se passe pas dans ce qui est déjà ! Tout ça se passe, oui, dans le non-connu, et donc dans l’inconnu !

La peur de l’inconnu ! Voilà le frein ! et le prétexte, aussi.

Je suis pourtant certain que le changement est possible pour vous ! Qu’il y a des secteurs de votre vie qui sont suffisamment solides pour ne pas craindre l’inconnu !

 

Billet : les news répétives sont de la manipulation et pas de l’hypnose collective

J’entends parfois dire que les news répétitives de chaines info sont de l’hypnose, dans le but d’hypnotiser le peuple.

Je voudrais remettre les choses à leur place.

PRIMO : L’hypnose est un processus naturel et courant que nous rencontrons et utilisons couramment, sans le savoir.

Imaginez une scène de votre enfance, une scène heureuse avec plein de joie, de soleil, de personnes que vous aimez. Eh bien, quand vous imaginez cette scène, vous quittez le ici et maintenant et partez en hypnose. Ce n’est pas plus compliqué que ça, l’hypnose.

L’hypnose thérapeutique est simplement une hypnose qui est là pour vous aider à régler un problème, par exemple pour arrêter de fumer.

Mais pouvez-vous être hypnotisé sans votre consentement ? Pendant un état d’hypnose, il y a toujours une partie de vous qui est connectée. Par exemple, vous marchez dans la rue en rêvassant à vos prochaines vacances, vous vous placez en état d’hypnose, mais une partie de vous est toujours présente car vous marchez droit et faites même attention aux obstacles, de façon « automatique ». Mais si cet automatisme est rompu par exemple par un vélo qui roule sur le trottoir où vous marchez, vous allez vous « réveiller » de votre rêve.

Ou alors, si je vous demande d’imaginer (hypnose) une scène de vacances, et que soudain j’y introduis une scène d’horreur qui vous insupporte, vous n’allez pas me « suivre » et vous allez sortir de l’hypnose.

Ou encore, ne vous est-il jamais arrivé qu’on vous raconte une anecdote et que vous n’avez pas eu la réaction « attendue » parce qu’un élément du récit correspond à un mauvais souvenir chez vous ?

Ou encore, on vous raconte une histoire banale dans laquelle intervient un homme dont la description correspond à un personnage qui vous a fait du mal par la passé : l’hypnose est immédiatement rompue.

En fait, l’hypnose n’est pas en dehors de vous, et tout ce qui ne vous convient pas ne peut pas convenir à l’hypnose.

*****

Les news à répétition sont de la manipulation, ce sont les émotions qui sont hypnotiques !

Les émotions nous plongent dans un état d’hypnose : par exemple quand je suis en colère, j’en viens immédiatement à ignorer la sensibilité des personnes à qui j’adresse ma colère, le besoin de les respecter, et même mon besoin de rester en connexion avec les autres.

Quand je suis dans la peur, je me replie sur moi-même, j’ai peur des autres, et je peux développer de la haine, de l’anxiété, de la frayeur, de la peur-panique.

Les médias ne sont que des stimulateurs d’émotions, et ce sont les émotions qui sont hypnotiques

 » ben, c’est pareil  » : non !

Prenons un exemple, une information te met en colère ou te fait peur ou te dégoutes, et pas moi, je reste distant. Eh bien, tu vas développer un état émotionnel qui va te mettre dans l’état d’hypnose correspondant, et pas moi.

Prenons un exemple plus précis : Les médias disent que les Russes vont lancer une bombe nucléaire sur la France. Ca peut te faire peur, moi ça me met en colère, et le voisin ça l’indiffère. Eh bien, l’information diffusée par les médias est un déclencheur potentiel, mais pas automatique, de nos états émotionnels respectifs !

Ca dépend de la manière dont nous réagissons !

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de réagir, mais par contre, nous pouvons porter attention aux conséquences de nos réactions. Si je réagis avec colère, cette colère peut me mener à dire ou faire des choses qui ne correspondent pas à mes valeurs, comme commencer à haïr un collègue qui a des origines Russes, par exemple. Sous le coup des émotions, donc dans un état de conscience modifié par rapport à une réflexion posée et calme, nous pouvons être amenés à prendre des décisions lourdes de conséquences.

En écoutant sans cesse les médias qui diffusent toujours le même discours, le message répétitif devient hypnotique dans le sens où ceux qui regardent en boucle vont de plus en plus céder à la peur, ou à la colère, ou souvent aux deux.

Mais n’oublions pas que ce message des médias n’est qu’un déclencheur, et que c’est notre choix de regarder ou de ne pas regarder les médias, surtout ceux qui diffusent des informations en boucle qui génèrent des émotions fortes.

La colère et la peur sont mauvaises conseillères, comme on le sait. Mais nous avons parfaitement le choix.

NOUS AVONS LE CHOIX

Sur un JT, 99% des nouvelles alimentent nos angoisses, nos peurs et nos haines. Donc à quoi ça sert ?

Essayez donc de vérifier pour chaque news le principe suivant : ce qui est dit est-il exact ? , est-il bon , est-il utile ?

Utile : Les faits divers n’ont aucune sorte d’utilité. Ce n’est pas le fait de savoir qu’un chien s’est fait écraser pour la troisième fois au même endroit qui est utile, mais ce qui peut l’être, c’est de modifier la priorité à cet endroit, par exemple.

Bon : est-ce que l’information apporte un plus, une valeur, une valeur ajoutée ?

Exact : Une information peut être factuelle et contextuée et pourtant inexacte. Exemple : « un cycliste s’est fait renverser par une voiture roulant à 100 km/h », ou alors, « un cycliste ivre s’est fait renverser après avoir fait 13 kilomètres à contresens sur l’autoroute un matin de grosse affluence, 5 personnes se sont blessées en l’évitant, le conducteur de la voiture qui a fini par le toucher est dans en état de choc psychologique, le cycliste n’a rien « .

On touche là aussi un autre problème de nos « médias » : ils font des raccourcis, et déforment donc grossièrement les choses. De plus, les médias sont installés dans des bureaux à Paris, et affirment « recouper » (vérifier) les informations … généralement avec des internautes qui ne sont pas non plus sur le terrain. Au final, de plus en plus d’infos qui n’en sont pas. Bref, là n’est pas le sujet.

 

Observer c’est guérir

Jung  définissait la conscience selon 4 fonctions à savoir
la sensation
l’intuition
la pensée
le sentiment, à savoir la représentation, la signification des choses.

Dans mon monde je suis facilement conscient de mes pensées. Ou plutôt, je crois que je fonctionne avec mes pensées. Je confonds les pensées et les croyances : quand je dis  » je pense que », je dis en vérité  » je crois que ».

Reprenons Jung : je sais que j’ai des pensées, mais je ne suis pas vraiment « conscient » de mes sensations, ni de mes émotions, et probablement pas non plus de mon intuition.

De prime abord, j’ai l’impression que j’ai UNE intuition, et DES émotions. Qu’en est-il des pensées, des sensations ?

J’essaye de capter une réponse à la question : est-ce que je n’ai pas forcément DES pensées, mais j’ai UNE pensée qui est omniprésente, et se déroule toujours de la même manière, selon mon mode de fonctionnement personnel ?

En somme, ce serait MA pensée, qui a son fonctionnement plus ou moins maléable en fonction du contexte ?

Par exemple, si je pense à décortiquer les concepts de Jung, j’ai une pensée analytique, et si je pense à une amie j’ai une pensée de tendresse et de solidité, si je pense à une amie intime j’ai une pensée sexuée, passionnée, impulsive.

Ces différentes façons de penser ne sont pas des pensées, mais ce sont des bulles conceptuelles inconscientes qui mélangent la pensée, les sensations, les émotions et les significations.Une pensée analytique est toujours influencée par le passé et par l’intuition, et même par les émotions.

Par exemple, j’étais à l’instant en train de réfléchir à ces notions quand j’ai reçu un message d’une amie dont une amie a des soucis relationnels. OK. Mais cet échange a apporté un grain de sel à ma réflexion, et celle-ci a progressé. A l’inverse, je peux aussi être perturbé par une distraction et perdre le fil de ma réflexion.

La réflexion est analytique, la pensée est autre chose de plus vaste.

Le mode de fonctionnement dans lequel j’ai été élevé est très centré autour de la croyance en la pensée dominante. Je pense avec ma tête, et je crois que la pensée est indépendante de l’intuition, des émotions et des schémas, ce que Jung appelle le sentiment et la signification.

Plus encore, j’ai dans mon monde intérieur l’idée qu’une pensée claire doit être la plus éloignée possible des émotions et de l’intuition. Comme si c’étaient des ennemis de la pensée.

Or, je ne peux pas me départir de mes émotions, ni de mon intuition. Elles sont à l’oeuvre en permanence !

De plus, le quatrième élément est totalement négligé, à savoir les schémas réactionnels (pattern) et toutes les significations que je donne aux constituants de ma réflexion. Je n’entends jamais les scientifiques, ni les psys, dire qu’il faudrait se méfier des pattern. Or, ce sont eux qui donnent forment au langage commun, au socle de toute réflexion, au point de départ stabilisé de toute réflexion.

En résumé, je crois ( » je pense que » qui correspond à une conviction en moi) la pensée claire qu’on m’a appris, est celle d’une réflexion qui serait soit-disant éloignée des émotions et de l’intuition, et aveugle des schémas.

Evidemment, vous l’aurez compris, je n’adhère pas à cette façon de penser la pensée claire.

Reprenons ce qui pourrait être d’abord une pensée claire :

* Les émotions : elles sont omniprésentes, il suffit de les observer. Une pensée claire émotionnellement, selon mon idée, est une pensée qui se déroule dans un contexte émotionnel apaisé. Par exemple, je ne peux pas avoir une pensée calme quand je suis au milieu de gens qui s’agressent, ou dans un contexte dramatique, émotionnellement intense. Dans nos vies quotidiennes, nous pouvons parfois estimer à postériori que nous avons, ou plus souvent « ils ont » pris la mauvaise décision dans un contexte de crise, c’est à dire un moment émotionnellement intense.

* L’intuition : Elle est omniprésente aussi. A un niveau inconscient, nous sommes influencés en permanence par l’intuition. L’intuition est ce mélange d’apprentissage subtil que nous avons tous en nous, elle est propre à chaque personne. Elle nous fait nous sentir soit inspiré vers ou alors nous sentir mal à l’aise avec une situation. Elle est faite des énergies du passé, du futur et du présent. Elle puise dans les sensations. Par exemple, l’intuition est ce qui fait qu’on n’a pas envie d’aller à un évènement, on  » ne le sent pas « , et souvent c’est basé sur les expériences passées. De même, on peut être marqué par un évènement passé traumatisant pour se sentir mal à l’aise dans un contexte qui rappelle cet évènement, et avoir une pensée déformée.

* Les sensations : comment avoir une pensée claire quand par exemple on a mal au crâne en permanence ? Ou alors quand on vient de se blesser ? Ces sensations perturbent une pensée apaisée. Mais les sensations, c’est aussi le bruit, la luminosité, les odeurs… je suis pas persuadé qu’avoir une pensée claire dans un odeur immonde soit facile.

* Les Schémas, Pattern, Sentiments : C’est la signification qu’on donne aux choses avec les réactions automatiques associées. C’est un aspect dont nous ne sommes souvent pas du tout conscients. Bien qu’on commence à prendre au sérieux l’existence des émotions, on peut d’ailleurs les mesures, on ne parle jamais des schémas.

Ils sont indispensables, mais ils nous enferment aussi. Par exemple, l’autre jour je racontais à une collègue que je n’ai pas de télé chez moi, depuis 3 ans. Elle me disait  » je ne sais pas comment tu fais « . Parce que simplement, cette personne a dans ses schémas, dans sa normalité, dans ses automatismes, l’utilisation de la télé. Mais peut-être peut-on vivre sans tv ? Oui certes, si on réfléchit, ça peut être une option.

Mais pour d’autres choses, les schémas sont devenus obligatoires. Il était et est encore scandaleux que des gens ne soient pas vaccinés contre le covid. « Scandaleux » c’est quand une manière de faire, de penser ou de parler heurte la normalité établie.

Mais ces normalités évoluent. Par exemple, les personnes homosexuelles étaient emprisonnées voici quelques dizaines d’années, en France. La France n’était pas un pays rétrograde ni totalitaire. C’était normal de regarder les homos comme des déviants. C’était scandaleux. On n’imaginait pas deux hommes se tenir par la main. Aujourd’hui j’ai du mal à vous faire admettre que les idées que vous trouver totalement scandaleuses ne le seraient peut-être pas. Car vous êtes totalement certain de  vos certitudes, de vos croyances. Mais pourtant, que ce soit pour la science, les techniques, la médecine, les relations, la psychologie, l’Histoire, ou quelque domaine que ce soit, nous sommes en fait pleins de croyances.

Ces croyances sont associées à des schémas de réaction. Et nous en avons besoin pour fonctionner en société. Par exemple, aujourd’hui être contre les homos, c’est une forme de racisme, et c’est condamnable. La société, pour vivre de façon harmonisée, doit avoir des façons de fonctionner partagées. Il en résulte une culture, et ce qu’on peut appeler un insconcient collectif. Nous avons des façons de fonctionner commune, partagées, automatiques. Elles sont nécessaires, sinon on ne pourrait pas fonctionner en société humaine. Mais aussi, elles nous font agir de façon automatique, de façon inconsciente. Et là, ça peut dériver. Les allemands des années 1930 n’étaient pas un peuple assassin tout entier, mais le sont devenus en laissant dériver cet inconscient collectif qui cultivait la haine des juifs, des homos et de tous ceux qui n’entraient pas dans le cadre commun, collectif, admis.

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Au final, pour avoir une pensée claire, les émotions, l’intuition, les schémas et les sensations doivent être les plus apaisées possibles.

 

POUR APAISER : OBSERVER

Observer : Observer ses émotions, observer ses sensations, observer son intuition. Voilà des choses que je n’ai pas été éduqué à faire. Et pourtant, observer permet d’apaiser !

Par exemple, des techniques PNL nous apprennent qu’observer les sensations corporelles d’une situation émotionnellement intense permet de réduire l’intensité des émotions, et d’apaiser.

Mais on peut aussi questionner les schémas, c’est d’ailleurs très utile aussi pour se rendre compte qu’on agit parfois de façon conttaire à ses propres convictions.

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On ne pense pas, on fonctionne :

Au final, je crois que je pense une situation, mais en fait, je suis en train d’assembler la réflexion dans un contexte qui inclut les émotions, les sensations et l’intuition.

Penser et Croire

Ensuite, quand je dis  » je pense « , je dis en fait  » je crois que « , car ce que je pense est issu d’un mélange de tout un tas de choses, que j’ai été habitué à croire comme « vraies ».

Qu’est-ce qui est vrai ?

Peu de choses sont vraies. Il fait jour ou il fait nuit, c’est vrai. Mais il fait froid n’est pas une réalité.

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Quand les émotions dominent les pensées : le mauvais « rêve » éveillé

Quand par exemple moi-même ou une personne est dominée par ses émotions, les émotions dominent la pensée.

Mais la personne qui n’a pas appris à observer n’est pas consciente de cela : elle croit qu’elle est en train de raisonner avec une pensée claire. Elle croit ses pensées, qui sont fortement influencées par ses émotions négatives ou positives.

Quand on croit à ses pensées, on « rêve », c’est à dire qu’on est peu connecté à la réalité.

En plus de cela, la plupart du temps, nous pensons que nous sommes en train de penser alors que nous sommes en train de penser avec nos émotions, nos sensations et nos schémas réactionnels.

Nous pensons cela parce que nous ne sommes pas conscients que nos émotions dominent nos pensées. Je me pose la question pourquoi. Pourquoi nous serions-nous pas conscient que nous sommes en train de nous faire embarquer par les émotions. Ensuite concernant l’intuition, je ressens très fort l’intuition quand elle se présente en moi sauf que je ne la cultive certainement pas suffisamment pour en profiter pleinement. Je profite pleinement de la pensée et peut-être même trop mais je laisse peu de place à l’intuition. Concernant les sensations c’est la même chose elle m’envoie beaucoup de signaux je les interprète de façon inconsciente mais peut-être aurais-je un grand bénéfice à être beaucoup plus conscient de mes sensations. D’ailleurs lorsque je le fais alors j’arrive à décoder certaines choses j’arrive également à en profiter parce que je trouve agréable d’être conscient des sensations que j’ai. Me rendre conscience de la sensation des sensations me permet d’annuler très souvent les effets négatifs des émotions. Une émotion crée une sensation en mon corps du moment que je prends conscience de la sensation que je la décortique c’est-à-dire en couleur en forme en lit en connexion en direction et cetera alors j’aurais équilibre les émotions

Me reposer en ton Amour

Voilà tant d’années que mon coeur est à l’abandon, tant d’années que je l’ai délaissé au profit du cerveau, des mots, des réflexions, des livres et des pensées.

Je voudrais tant me reposer entre les bras de ton amour, me coucher sur la chevelure de tes tendres pensées, tes émocoeurs et tes bisous au téléphone et ceux pour de vrai qui tracent des sillons de douceur dans les champs de mon absence,

Coeur labouré de violences ordinaires, je voudrais tant me sentir au  chaud dans le foyer de ce doux feu de lien affectif aux senteurs de cannelle et de mandarine, les épices du désir reposant dans les bols vibrants, nous deux en chien de fusil dans le canapé devenu trop petit soudain.

Rayons

Rayons de lumière, rayons de soleil, énergie éclatante sur le fond du tableau fait d’épicéas, sortes d’échassiers vigies, un prunier, une haie mal alignée refuge des merles en famille nombreuse, un griottier qui fait chaque année le bonheur des dits oiseaux, des noisetiers pour densifier ce tableau, rien ne manque même pas les nuages de leurs mille nuances de gris, on pardonnerai presque aux voitures de s’être posées au bas du tableau, cohorte de cloportes métalliques rappelant que l’humain s’immisce toujours dans la vie la plus intime de ses congénères, même dans les rêveries matinales d’un vieux réac allergique à la violence sourde de ce monde qu’on essaye sans cesse de nous forcer à adopter, résigné, lassés, hypnotisés par la violence ambiante des news, des séries, dans la bêtise des nouveaux ragots plus ou moins distingués, affublés d’experts et de chroniqueurs officiels qui distillent leur propre haine inconsciente sur les ondes, à destination des gens, qui eux ensuite propagent à la vitesse de l’éducation et des conversations de collègues cette même haine ordinaire.

pourtant…pourquoi donc s’infliger à soi autant de violence, et l’imposer en modèle aux autres, comme si c’était ça la norme, la fatalité, la « réalité » ?

La réalité, c’est ce qu’on en fait : c’est ce qu’on pense, et de là comment on agit; Penser avec haine et vous agirez avec haine.

La haine se nomme de diverses manières : méfiance, barrières, gestes barrières, diplômes, préférence, certitude, omission, certification, « c’est un con », « stupide », « ne comprend rien », « c’est la vie, il faut accepter », « tu devrais », « il faut », « on doit », « j’aurai dû » etc…

 

intuitive

Ecriture libre du Vendredi 18 Novembre 2022

libre, se sentir libre ou être libre ?
libre, c’est quoi pour toi, pour moi ?
rédigeons librement, chacun, les significations de ce mot. Puis échangeons, pour prendre co-naissance de ce que met l’autre dans ce mot. Cet échange va nous éclairer, nous enrichir, nous grandir. Dans la compréhension de l’autre certes, par le fait que cela ouvre à l’empathie. mais il ouvre aussi sur la compréhension du monde, dans le sens où l’on se rend soudain, ou soudain à nouveau compte de la formidable diversité des concepts ; Enfin, il ouvre sur soi, ce qu’on aimerait adopter des significations de l’autre, ce en quoi ça m’enrichit moi dans ma signification de ce mot, et aussi d’identifier ce en quoi je ne me retrouve pas. Sans jugement. Ce simple échange qui ne dure que quelques minutes, à faire en famille, en couple, entre collègue ou avec des inconnus, permet de s’éloigner du jugement, de prendre du recul, de se connaitre mieux et de mieux connaitre le monde extérieur à soi. Ce simple exercice peut parfois sauver un couple, tellement on a l’idée que l’autre pense comme soi.

Un pas plus loin dans cette direction serait de faire un exercice de simulation : ok, voici mes significations de ce mot, et voilà les significations de l’autre, et maintenant, pour quelques minutes, j’adopte les significations de l’autre : qu’est-ce que je pourrais penser, avoir comme émotions et agir si j’avais la notion de ce mot qu’à l’autre ? Cet exercice permet de se rendre compte d’autres facettes de nos richesses, de nos diversités, de nos blessures. Qu’est-ce que je voudrais garder, qu’est-ce que je voudrais ne pas garder ?

Autre étape : pour quelles raisons je donne les significations à ce mot ? Quelles sont les évènements de ma vie, ou alors les inducteurs d’éducation, familiaux, culturels qui sont le ciment de mes significations de ce mot ?  Quelles sont les croyances qui sont moteurs dans cette signification ? Quels sont les besoins fondamentaux, ou bien les autres besoins fondamentaux, qui sont nourris, ou alors recherchés, ou alors en souffrance, dans ce que je mets dans ce mot ? Quelles sont les émotions qui lui correspondent ?

On peut se rendre compte aussi des racines de nos significations, et l’échange est encore plus enrichissant, alors.

Le tout, toujours, sans jugement.

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