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Si mes mots…

Si mes mots ont pu te blesser, je te demande pardon. Si tu retiens tes besoins, exprime-les avec des « je ». Et s’il te plaît ne me sers pas la colère des « tu », car elle n’est pas toi, et d’ailleurs elle te sert à quoi ?

Si nous exprimons nos ressentis, ok, c’est important. Mais attention à ne pas verser sur l’autre nos émotions. La colère est toujours mauvaise conseillère, elle nous fait généraliser, déformer, éluder.

Je souhaite que nous allions plus profondément que la surface de nos émotions. Car nous ne sommes pas nos émotions, nous ne sommes pas des sensibilités d’êtres, nous sommes des êtres sensibles.

Allons plus profondément que les émotions, pour nous comprendre l’un l’autre, pour nous ouvrir à l’autre.

Qu’y a-t-il derrière les émotions ? Un besoin d’amour, un besoin d’affection, un besoin d’être entendus ? Alors écoutons-nous !

Love is the only answer, hate is the root of cancer, then

je suis le vent

je suis dans le vent, je suis dans ce souffle léger, je suis perdu dans le souffle qui remonte sur ta peau, sur ton bras, et je passe ton épaule comme le vent léger passe un col, et je disparais, éphémère, inconsistant … je suis parti …

… sans paroles, je ne sais pas parler, alors mon langage est ce que tu ressens, toi, et tu ressens le mot quand je suis déjà parti, quand tu remarques seulement que quelque chose de moi était là, avant …

… je suis dans le vent, un peu frais et tout léger, sans direction, sans autre intention que cette pseudo-caresse, et ce n’est même pas caresse, c’est seulement un murmure, un expir, un soupir, un silence juste un peu différent, plus blanc, plus silencieux que le silence …

… je suis dans le vent, et je te murmure le mot, toujours le même mot, que tu ne peux entendre, trop occupée que tu es par toutes les pensées, toutes les sensations, et toutes tes chères vérités, tes désirs et tes aversions, qui font tant de bruit que tu n’entends plus rien, même pas toi …

… je suis dans le vent, et je ne suis plus rien quand je te répète le mot, je me désincarne dans le mot, toujours le même et le seul mot qui vaille,  celui qui n’a pas besoin d’être prononcé, dont le souffle le plus délicat emporte tout ce qui est vivant, et qui m’empotera dans la non-existence …

… et je me fonds dans le vent, de l’inconsistante vibration de l’air, rien n’est plus matière, et je disparais … je le remercie de m’avoir transporté jusqu’à toi …

…  » ne te rendors pas, car la brise de l’aube te murmure des secrets « , disait Rumi

Un jour particulier pour toi, un autre jour

À toi qui vis aujourd’hui un jour particulier.Ppendant que tant de gens vivent un jour anodin, qui se perd dans les limbes de l’oubli d’exister.

Pourtant, le même « aujourd’hui » résonne différemment, pour toi. Il y a ce début de journée et, déjà, en toi, ces émotions sous forme lancinante d’ambiance interne dominée par l’appréhension.

Plus tard sera plus tard, avec une transformation radicale de cette ambiance en une autre. Qui sera. Qui sera soit comme ci, soit comme ça. Et toute ta projection de vie est suspendue à ce qui va t’être annoncé ce jour particulier.

Tu dois, comme tous, marcher sur ton chemin à toi, sans t’occuper des autres, de ce qu’ils disent, de ce qu’ils pensent, et tracer ta route, pour laisser à la planète ton sillon, quels que soient les états de la matière.

Car c’est la matière qui a déconné, c’est le corps qui se rebelle, ce sont des cellules malheureuses qui se sont mises à être méchantes.

Tu dois être libre des états de la matière, et tu n’es pas ces cellules qui pourtant sont le véhicule de celle qui est vraiment toi : cette lumière universelle qui t’a investie à ta naissance.

Tu dois maintenant être totalement libre de laisser ton message à la postérité, de faire avancer le présent pour un avenir meilleur.

Celle qui laisse déjà son sillon à la planète, c’est celle en toi qui n’est pas propriétaire de ces cellules qu’on appelle malignes. Ces cellules qui sont malheureuses et qui se rebellent en faisant du mal à son hôte.

Ces cellules, tu les laisses aller, tu les libères et leur dit de te laisser maintenant, car tu n’en as plus besoin, tu es là et tu mérites de te sentir la plus libre pour laisser ton message d’amour à la planète, et aux animaux, et aux humains.

Cet être de lumière a investi une matière, ce corps, pour le mener là où il doit aller. La souffrance est là, liée à la matière, et la lumière est ton vrai toi. C’est elle qui te fait être lumineuse, brillante, qui te donne ton énergie, qui te rend si vivante.

Marche, et marche en paix et en confiance vers ta propre lumière, ma belle amie, car tu ES la lumière.

Nous sommes matières et vibration

Par nos corps, nous sommes matières. Individuelles. Donc, uniques, singuliers, distingués. Par et pour la matière, nous nous agitons tous les jours. Viennent les sensations, les significations de ces sens, les émotions qui nous traversent, les pensées. Indispensable pour que ce que je suis puisse survivre, car nous avons besoin de tous ces agrégats pour survivre, et tout simplement pour évoluer dans un environnement qui est le nôtre, fait d’autres personnes, fait de dangers et de plaisirs, fait de toute cette belle matière à modeler, à inventer, à aimer, à voyager, à rêver… Et tout cela n’est pas vraiment soi, car tout cela est éphémère, ponctuel, provisoire, impermanent. Nous ne sommes pas ce que le bouddhisme dénomme les agrégats, puisque rien de tout cela n’est permanent. Rien de tout cela n’a existé de la même manière il y a quelques secondes. Donc, si j’étais mes pensées, mes sensations, mon corps, je serai un autre moi à chaque seconde ? non, je suis moi, je ne suis pas ce « personne » ! Donc, d’une part, je suis constitué de matière, et des agrégats qui l’accompagnent.

Qu’est-ce qui est permanent ? Cette sensation du moi, ce qui m’accompagne depuis tout petit, la seule certitude que j’ai, c’est d’exister : être ! Oui, je suis un être, et un être vivant ! C’est cela, le souffle de vie, le Qi, ce qui me rend vivant, ce qui fait que les agrégats puissent se mouvoir à chaque instant. Comme une lampe et l’électricité, sans laquelle rien n’existe. Par conséquent, je suis également cette vibration qui, comme l’électricité, fait briller la lampe-matière. Et comme l’électricité, comme la lumière qui brille, le « je suis » profond n’est pas matériel. C’est un phénomène vibratoire. De ce « je suis », le « ‘je » serai matière, le « suis » (être) serait ondulatoire. Le phénomène ondulatoire, comme la lumière, est intègre, indépendant, unique, indivisible, en mouvement permanent. Le mouvement perpétuel de quoi ? D’une unité unique, universelle, qui n’est pas divisée en moi, mais qui investit la matière en moi, qui me traverse à chaque instant pour rendre vivants les agrégats, pour leur donner vie, à chaque ins-temps. Comme l’électricité d’une lampe qui traverse le filament, oui, et sans pour autant être la lampe !

Ce qui rend vivant tout organisme, c’est la source. Généralement, on l’appelle énergie, bien qu’elle ne réponde par à la définition de l’énergie, c’est la source de l’énergie, qui est seulement une transformation. D’ailleurs, la science dit que l’énergie ne se perd jamais, ce n’est qu’un transfert d’un état vers un autre.

Cette source universelle, qui existe par elle-même, c’est ça le vrai moi, ce qui permet d’être ce que je suis. Et cette source universelle, unique, ne m’appartient pas, c’est ce qui me rend vivant et qui n’est pas, qui ne pourrait pas être un quelconque  « moi-je ».

C’est la même source qui te rend vivante, qui rend vivant tout ce qui est, elle n’a pas besoin de cellules, d’organisme à rendre vivant, elle est !

Elle est partout, pas seulement dans ce qui est vivant. Elle est dans ce qui est vivant puisqu’elle rend vivant tout être vivant, mais elle est partout ailleurs aussi, dans l’immensité de ce qui n’est pas agité par la matière.

Est-elle la vraie nature de la lumière, ce phénomène ondulatoire électromagnétique autonome ? Non, l’ondulation qui est la nature de la lumière n’a pas besoin de support, elle est autonome !

 

Nous sommes tous des incarnations

je considère l’autre comme unique

Nous sommes tous des incarnations d’une grande UNION que j’appelle la VIE, et ce qui fait vivre l’être sensible c’est la VIE incarnée, et je suis moi aussi incarné impermanent.

Ce qui nous unit est la même chose : la VIE, et la VIE se manifeste sous ces être uniques que je peux aimer de tout mon cœur incarné, éphémère, et grandir dans la grande multitude de nos si belles imperfections. Nos imperfections sont parfaites, car chaque-une est une version toujours différent de ce qui nous est commun. Aimer les autres c’est aimer les versions imparfaites d’une perfection.

Plus que d’être dans l’accueil, dans la curiosité, je veux être dans l’amour de ce qui est imparfait dans l’autre. Cela me grandit, et me permet de m’accepter mieux moi m’aime dans mes reliefs imparfaits. En percevant les différences, je peux mieux aimer l’impermanence de l’incarnation que j’ai en face de moi.

Out of the Box : les utiles épreuves de l’existence

Imaginez une existence facile, sans épreuve, où tout se passe comme sur des roulettes.

Question : à quel moment peut-il y avoir questionnement, remise en cause, renoncement, apprentissage de la vie, créativité, discernement, compassion ?

Les épreuves de l’existence nous servent à tout cela, et à bien d’autres progressions : elles nous apprennent à vivre, à vivre mieux, à nous connaitre, à connaitre notre environnement, à progresser, à créer.

Ce que nous apprenons d’autres n’est que de l’information. La connaissance vient par l’expérience, tout le reste n’est qu’information.

Il faut se confronter à ce que nous appelons l’échec pour apprendre à être une personne plus aguerrie, plus fine, plus subtile, plus « sage ».

Quand on dit échec ou épreuve, l’esprit Français dit dévalorisation, stagnation ou recul, manque de confiance, personne non fiable, et surtout, surtout : manque de performance, résultat en échec.

Simplement, dans un échec, le résultat obtenu ne correspond pas à l’attendu. Est-ce un échec pour autant ? Non ! C’est seulement un résultat différent !

A partir de là, que puis-je en faire ? Qu’est-ce que la personne a démontré qui peut l’aider ? Sa façon de faire dénote quoi ? Quel autre usage peut-on faire du résultat ? Comment peut-on voir le résultat d’une manière positive ?

Encore faut-il accepter, accueillir le résultat ! Pourquoi donc considérer le résultat comme la résultante de l’attente ? Un résultat n’est JAMAIS le résultat d’une attente, mais d’une activité réalisée à partir de l’émission d’une attente. On peut donc se pencher sur l’activité réalisée, ce qu’elle a apporté de positif.

Quand je suis tombé sur les deux épaules à vélo à Noël 2019, j’étais immobilisé pendant 4 mois. En rentrant de la chute (et des urgences), je me suis dit  » ok, Noël c’est mort cette année, et je vais être à l’arrêt pendant plusieurs mois  » . Question : mais à quoi ça sert de s’agacer ? mais à quoi ? ça ne fait que générer des hormones qui dérèglent et réduisent le système immunitaire, le système digestif et le système cardiovasculaire !

Première chose à faire devant un « échec » : accueillir, car c’est comme ça ! ça ne sert à rien de dire  « je ne peux pas accepter » car un évènement déjà arrivé ne peut pas être annulé ! Accepter et accueillir ce qui est, voilà la première chose à faire.

Ensuite, regarder en avant, ne pas ressasser : ah si j’étais allé en voiture, ça ne serait pas arrivé. Ok et alors ? ça sert à quoi ? la seule utilité serait de prendre enseignement pour une fois prochaine, si toutefois une situation pourrait se représenter de la même manière. Et encore ! Si, à chaque fois qu’un évènement arrive, je devais ne pas refaire, je ne marcherai pas, je ne ferai pas de vélo, je ne conduirai pas, je n’écrirai pas ce texte, puisqu’un jour au moins, il y a eu « échec » !

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L’obsession de la réussite est une erreur, elle empêche de considérer nos expériences. Tout résultat est une expérience. Si je ne considère que les réussites, je n’apprends pas grand-chose, car dans une expérience réussie, j’ai suivi un processus déjà établi, la nouveauté est faible, voire nulle. Si je passe en revue mes résultats « échecs », je peux y déceler les points d’achoppement, les progrès à faire, et tout ce qui a marché, et les résultats positifs que je n’aurai pas eus si j’avais réussi.

Mais pour tirer quelque enseignement que ce soit d’un « échec », il faut commencer par ne pas juger. Donc, l’échec n’existe pas, il n’y a que le résultat.

Ma Dyspraxie

t’es polio ou quoi ?!   articule !   applique-toi !   tu écris comme un cochon, tu ne fais aucun effort ! d’ailleurs, tu es inorganisé !   tu ne sais pas synthétiser !    écoute, prends donc un outil pour planifier tes journées, car là ça ne va pas !   … pourtant j’ai été claire quand je t’ai demandé de faire ça !   mais tu n’as pas capté ça pendant la réunion !?   tu en fais des tartines à chaque fois, sois concis dans tes phrases et dans tes écrits ! …

… je suis juste dys. Ce n’est pas une excuse, je suis juste dys. En plus de ma vision très mauvaise, de mon petit défaut de visage, de mon complexe, je n’ai pas appris à l’école parce que je ne pouvais pas écrire et écouter en même temps. Ma scolarité était faible. Je n’ai pas pu acquérir certaines matières, et certaines méthodes qui me manquent aujourd’hui. Mais ce n’était pas de la fainéantise, je suis juste dys. Ce trouble a généré des effets secondaires qui sont, je pense, plus graves que les handicaps de la dyspraxie elle-même. Anxiété, complexes, sentiment d’infériorité, incompréhension, effort intense, fatigue intense.

Je découvre et j’apprends à l’adopter, l’accueillir. je lâche la pression, petit à petit. je comprends mieux, tout un tas de choses.

Je pense à ce piano électronique et je voulais apprendre le piano, ou encore à ces soudures électroniques à faire. Et de me laisser le temps, car je suis lent, assumer. Arrêter de culpabiliser pour tout ce que je ne peux juste pas faire, ce n’est pas un déficit, juste un handicap.

Je m’étonne de mon job, et je me dis que je devrais peut-être me chercher un autre boulot, plutôt dans l’action, où on n’a pas besoin de synthétiser et d’écrire des rapports. Tout est compliqué pour moi, lent, laborieux. Donc, je devrais faire moins, et arrêter de vouloir faire des choses qui ne sont pas dans mes cordes. Ca m’inquiète quand même un peu côté boulot, car j’ai du mal à assimiler, et certaines choses sont toujours aussi pénibles. Organiser une réunion, écouter et prendre des notes est chose impossible pour moi. Rédiger des compte-rendus et rapports, c’est la croix et la bannière, j’y arrive mais je me reprends X fois, j’y passe des heures interminables. En même temps, je ne vois pas quoi faire d’autre dans cette entreprise. Le contexte n’est pas du tout à l’inclusion, le contexte est de plus en plus dur. Et l’apprentissage est compliqué et long pour moi, donc m’offrir de la formation pourrait déboucher sur des mauvaises opinions « on lui a offert une formation et il n’a pas appris grand-chose ».

Bon, je n’en suis pas là, je vais commencer par adopter ma dyspraxie.

Qui mieux que toi ?

Viens toi en aide !

Qui mieux que toi pour te venir en aide ? qui mieux que toi pour ressentir ce dont tu as vraiment besoin ? qui d’autre que toi ressens ce que tu ressens ?

Et en même temps, qui mieux que toi pour te juger avec sévérité ? qui mieux que toi pour tirer des conclusions sur ce qui t’arrive, sur ce que tu fais, sur ce que tu penses ?  Qui mieux que toi pour te dire « j’aurai pas dû, j’aurai dû faire mieux, j’aurai dû ceci, j’aurai pas dû cela » ? qui mieux que toi pour te dire avec hâte  » il faut « …

Et si tu te venais en aide ? à toi !

Et si tu t’accordais un peu de paix ? et si tu respirais un peu, pour voir ? et si tu t’accordais ne serait-ce que le dixième de la patience, de la compréhension, de la compassion que tu portes naturellement à ceux que tu aimes vraiment ? Et si … oui, j’ose de te le demander : et si tu t’aimais ?

Pourquoi seul l’enfant intérieur aurait droit à de l’amour ? tu es adulte, et tu as droit à l’erreur, à l’impasse, à revoir ta copie, car aucune oeuvre d’art n’est née du premier coup, par magie. Oui, et si tu prenais la décision d’aimer te tromper ? parce que c’est le signe que tu as essayé, et tu peux te réjouir de faire autrement la prochaine fois, d’apprendre ?

Et si tu te faisais confiance, confiance en ton coeur, pour une fois ? Au lieu d’écouter les diseurs d’avenir, le rationnel et le voyant réunis dans leurs croyances à ta place, laisse-les donc de côté et écoute toi, ton coeur sait, lui ! Ton coeur, ce n’est pas tes désirs, ce n’est pas tes peurs, ton coeur est paix, amour et joie : que te dit-il ?

 

pourquoi vouloir ?

Pourquoi vouloir ? Vouloir nourrir est vital. Vital pour quoi ? Pour continuer de vivre. Est-ce ce que nous faisons ? J’ai comme l’impression que nous voulons souvent plus, plus que seulement nourrir. Ou bien ? Une quête d’autre chose. Une quête qui montre donc un manque de contentement, car si je suis content, je n’ai pas besoin d’autre chose, ou bien?
Le contentement est un état intérieur construit. C’est une sensation. Mais quoi comme sensation ? La paix que je ressens quand je replace mon attention sur mon cœur dans l’amour universel. Ce que je peux ressentir quand je suis non malade, non affamé, non diverti, non affairé, non émotionné. En somme, les agrégats sont mes obstacles à la paix, alors qu’ils sont aussi mes identifications et mes sources de souffrance. Pourtant je suis né dans le samsara, tellement habitué que je me rends compte aujourd’hui que c’est aussi ma prison. Dépasser le samsara pour viser le nirvana, c’est ce que chaque être sensible voudrait. Pour ça, nourrir les agrégats ne suffit pas, il me faut vivre mon nirvana déjà accessible, celui derrière le sensible de l’existence : Nous sommes sensibles à nos agrégats, sensibles à la nourriture corporelle et psychique, en tant qu’êtres nés dans le samsara. Mais nous avons une possibilité autre, plus grande, plus simple, plus profonde, celle de vivre au delà du sensible.

Alors je ralentis ma course, celle de nourrir mes agrégats, pour plutôt me tourner un peu plus vers ce (aujourd’hui encore) mystérieux état d’être de paix d’amour et de joie, qui est la nature profonde de tous les êtres sensibles, mais dont les voiles des agrégats séparent l’accès.

Car tout est déjà présent, et si j’écarte les voiles,  je vivrai le nirvana.

 

l’mpermanence

L’IMPERMANENCE : la vivre, l’intégrer, permet de se soustraire à beaucoup de souffrance, et de relancer l’espoir, et de relancer des initiatives.
Avant-hier je me désespérais de la situation familiale avec Antonin le nazi dans la maison de mon père, mon père coincé entre ses enfants désunis. C’était presque devenu une panique. Que va-t-il arriver ? Comment ça va se terminer ? Comment ma sœur peut-elle être si aveugle, obstinée ? Je ne voyais pas d’issue, je me sentais consterné, impuissant ; Finalement j’ai écrit un message d’amour à ma sœur, tout en restant ferme (c’est important de ne pas être mou quand on est gentil). La nuit suivante, je me demandais ce qui allait advenir, et je m’inquiétais. Finalement, j’ai pensé à l’impermanence des choses, j’ai pensé à l’amour et j’ai respiré l’amour.

Le lendemain matin, j’ai reçu une réponse de ma sœur, qui montrait un progrès dans le cheminement bien que encore empreint de colère et de « j’ai raison vous avez tous tort ».

Finalement, un pas était fait dans la bonne direction.

Je ne sais toujours pas comment ce drame familial digne d’une série B va se terminer, mais rien n’est écrit contrairement aux scénarios des films, et je continue de vivre moi, à mon niveau, dans le plus possible de lacher prise, d’humilité, de patience, de générosité, d’amour, et je confie le tout à la sagesse mére-veilleuse de l’Uni vers.

Le fait de considérer l’impermanence m’a aidé.

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