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Réflexions autour de la lecture du livre de Stephen Hawking « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? »

 

Réflexions autour de la lecture du livre de Stephen Hawking « Y a-t-il un grand architecte dans l’Univers ? »  – les passages en italique sont extraits ou quasi extraits du livre

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Le réalisme modèle-dépendant : notre cerveau interprète nos perceptions sensorielles en formant un modèle du monde. Lorsque ce modèle permet d’expliquer les événements, nous avons tendance à lui tribu le statut de réalité ou de vérité absolue.

L’histoire des sciences nous a proposé successivement différents modèles ou théories qui permettent de modéliser une même situation, chaque modèle faisant appel à ses propres éléments ou concepts fondamentaux.

Il faut adopter ensemble de modèles pour concevoir une réalité. On peut prendre pour exemple un Atlas, pour lequel on ne peut représenter l’intégralité de la surface terrestre sur une seule carte. Pour cartographier fidèlement la Terre tout entière, il faut un ensemble de cartes, selon différents modèles. Il n’y a donc pas de vérité unique, selon un modèle unique.

De la même façon qui n’existe aucune carte plane capable de représenter l’intégralité de la surface terrestre, il n’existe aucune représentation qui permette de rendre compte des observations physiques dans toutes les situations.

Echo : Il en est ainsi pour tous les aspects de notre vie, selon l’angle de vue, selon l’historique, selon l’objectif visé. De la politique aux courses, du branchement d’une lampe au travail, des plantes vertes aux vacances, on adoptera des modèles différents selon l’objectif. Si je veux partir en vacances le mois prochain, je ne vais pas m’étaler sur l’origine du mot vacances, ni sur les statistiques du nombre de jours de congés dans les différents pays, qui sont toutes des considérations valables des vacances, mais je vais m’attacher à définir où, avec qui, comment je vais organiser mes vacances. Je vais utiliser des modèles qui sont différents. De même, je vais utiliser un modèle différent qui j’utilise le verbe étaler au sens figuré ou au sens propre. Notre quotidien est truffé de modèles, que nous utilisons de manière automatisée. Cet automatisme est bien pratique car il permet d’aller vite, cependant il nous coupe aussi de l’ouverture à la nouveauté, donc de solutions à nos problèmes : on ne peut résoudre un problème sans sortir de nos automatismes. De ce fait, l’ouverture d’esprit, qui n’est pas une fracture du crâne, est utile et même salutaire pour initier la nouveauté. Les grands esprits ont tous été des briseurs de vérités, de Galilée à Einstein, de Mandela à ML King, de Jésus aux lanceurs d’alerte emprisonnés, et à ceux qui aujourd’hui sont traités de débiles ou de complotistes du moment qu’ils n’ont pas la pensée unique. C’est dans nos vies courantes que ça se passe : quand on rit d’un collègue qui a des idées à la con, quand on s’offusque d’une personne qui est raillée par un préfet ou par un ministre pour avoir dit des choses inadmissibles, ou d’une jeune personne qui refuse d’aller dans le sens du vent : ce sont des occasions de revoir nos vérités trop inscrites dans le marbre.

 

La lente émergence de la science dans l’histoire de la conception de la réalité des humains

autrefois les calamités étaient souvent le signe d’une offense faite aux Dieux. Ignorant les voies de la nature, les peuples des temps anciens ont inventé les dieux. Sans possibilité de saisir le lien naturel entre causes et effets, l’humanité était à la merci des Dieux.

L’humain est obsédé par la compréhension des choses, au point d’en oublier parfois leur simplicité et leur beauté. Aujourd’hui encore, ce qui n’est pas explicable est voué à des forces étranges et les Dieux ont été remplacés par d’autres forces qui restent inexpliquées.

Cependant, il vient 2600 ans Thalès eu l’idée que la nature obéissait à des principes que l’on pouvait déchiffrer. Depuis lors, les dieux et leur règne ont progressivement été supplantés par un univers gouverné par des lois, un univers dont la création suivait un schéma que l’on pourrait un jour comprendre.

L’idée d’un univers non anthropocentrique n’a pourtant été accepté seulement près de 20 siècles plus tard avec Galilée, et encore, celui-ci fut emprisonné pour ses idées révolutionnaires, lesquelles sont des vérités pour nous. Galilée serait aujourd’hui un dangereux agitateur, et nul doute que nos descendants adopteront certaines des idées que nous jugeons aujourd’hui insensées.

C’est à Laplace que l’on attribue la première formulation du déterminisme scientifique : si l’on connaît l’état de l’univers à un instant donné alors son futur et son passé sont entièrement déterminés par les lois physiques.

La science classique repose sur la croyance qu’il existe un monde extérieur réel dont les propriétés sont clairement déterminées et indépendantes de l’observateur qui l’étudie.

Cependant la science quantique nous apprend qu’une particule ne possède ni vitesse ni position définie tant que celle-ci on n’est pas mesurée par un observateur.

Le réalisme modèle-dépendant s’applique au modèle scientifique, mais égalent aux modèles mentaux conscients ou inconscients dont nous avons besoin pour comprendre et interpréter le monde. On ne peut extraire l’observateur – nous-mêmes – de notre perception du monde, car celle-ci est créée par nos perceptions sensorielles, notre façon de penser et de raisonner : notre réalité est construite à travers la lentille de l’interprétation de notre cerveau.

Le réalisme modèle-dépendant suite : Tout comme les humains, deux ondes qui se rencontrent ont tendance à se renforcer ou à s’atténuer mutuellement. Quand on lance un caillou dans une mare les vaguelettes se diffusent petit à petit. Quand on lance 2 cailloux dans l’eau, s’ils sont lancés pile au même moment leurs vagues vont se renforcer, dans le cas contraire elles vont s’annuler. Les vaguelettes formées sont des ondes, tout en étant constituées de particules. Les ondes répondent à une mécanique ondulatoire, tandis que l’eau réponde à une mécanique de matière classique. Mais Einstein a démontré que dans le domaine de l’infiniment petit, le photon de lumière se comporte à la fois comme une onde et comme une particule : deux modèles théoriques très différents rendent compte du même phénomène, chaque théorie peut rendre compte de certaines propriétés, mais aucune ne peut prétendre répondre à toutes les questions, ni être meilleur ou « plus réelle » que l’autre.

 

Qu’est-ce que la réalité ? si c’est ce que je perçois, et seulement cela, les ultrasons n’existeraient pas, puisque je ne peux pas les entendre. La radioactivité pas non plus, et bien d’autres choses que je considère comme exacts. Ces choses que je ne perçois pas étaient pures fantaisies avant leurs découvertes, et il n’y aucune raison à ce que nous soyons arrivés au bout des découvertes.

Par ailleurs, si seul existe ce que je peux percevoir avec mes 5 sens, si je quitte une pièce où se trouvent une chaise et une table, est-ce que ces deux objets y sont toujours quand j’ai quitté la pièce ? Si je reviens et qu’ils sont là, je peux constater qu’ils sont là, ok, et en être certain, mais je ne peux pas prouver qu’ils étaient là pendant que j’étais absent, n’est-ce pas ? Limiter la réalité du monde à nos sens est déjà une notion dépassée, donc peut-être que nous devrions avoir l’intelligence de laisser au doute sa place, et être moins certains de nos vérités, qui sont provisoires, provisoires d’ici à ce que d’autres après nous aient découvert d’autres aspects de ce que nous appelons la réalité.

De fait, peu de choses sont réellement réelles, et le réel est sujet au doute. Cela ne doit pas nous faire peur, ni arrêter nos activités, nous nous fions à ce que nous savons aujourd’hui, et construisons notre monde en fonction. Ces dernières décennies ont été un bond immense en terme de confort de vie, mais en même temps nous avons détruit la planète en la considérant comme une ressource, inépuisable de surcroit ; Aujourd’hui, les réalités d’hier changent, nos défis aussi, et nous devons composer avec des réalités nouvelles sans chercher à les nier.

 

Dans la physique newtonienne les objets matériels ont une existence propre, sont localisables avec précision et suivent des trajectoires bien définies, etc… Par contre dans la physique quantique, un objet ne peut pas être localisé avec précision, sa trajectoire et même le passé et l’avenir ne sont pas précisément déterminer. Les deux théories sont vraies et on peut rappeler ici que la théorie quantique n’a jamais été démentie, et à maintes fois été démontrée.

À une échelle quantique, celle des particules élémentaires, les objets se comportent d’une manière bien étrange par rapport à notre intuition naturelle. Même si en effet nous sommes constitués d’un nombre inimaginable d’atomes, qui répondent à ces lois étranges de la physique quantique, notre monde matériel est celui des grands assemblages que sont l’estomac, les ballons de football ou les navets. En conséquence, même si les constituants des objets de la vie courante y compris nous-mêmes sont quantiques, le fait que tous ces objets soient agrégés en paquets fait que ce sont bien les lois de Newton qui décrivent leur propriétés physiques observables.

On peut résumer cela de la manière suivante : les objets élémentaires répondent à la physique quantique, tandis que les objets macroscopiques répondent à la physique Newtonienne. On peut faire un parallèle, réducteur, entre les comportements d’une goutte d’eau versus le comportement d’un lac, ou encore le fait qu’un neurone ne définit pas le comportement du cerveau. A savoir que les échelles et les propriétés ne sont pas les mêmes et ne répondent pas aux mêmes modèles.

La physique quantique nous emmène dans un domaine qui est hallucinant pour nos esprits conformés aux normes Newtoniennes. La physique classique nous parle du monde que nous percevons et ressentons. Nous ressentons qu’un pierre tombe, nous ressentons notre propre poids, si on envoie la balle dans telle direction, elle va s’y rendre selon une trajectoire rectiligne, etc… La physique quantique répond à d’autres lois. Elle concerne des objets infiniment petits, dont nous sommes faits et dont tout l’Univers est fait. Elle ne concerne pas notre monde d’objets plus denses, car ces lois-là ne fonctionnent plus dans le monde des objets plus grands que l’infiniment petit. Le fait qu’il existe une autre « loi » physique est proprement hallucinant, non ? Ca veut dire qu’un autre principe physique existe, en dehors de celui que nous percevons. En plus, cette autre physique est mise en application dans notre quotidien, dans nos smartphones, ordinateurs, le laser, les outils technologiques de la médecine etc…

 

 

 

 

 

Le principe d’indétermination de Heisenberg nous dit que pour une particule élémentaire, plus la mesure de la vitesse est précise, plus la mesure de sa position est imprécise, et inversement. Ainsi, si on mesure la position d’un électron avec une précision d’environ la taille d’un atome, le principe d’incertitude nous interdit de déterminer sa vitesse à 1000 km par seconde près, ce qui manque cruellement de précision.

De même en physique quantique la nature ne dicte pas l’issue d’un processus ou d’une expérience, mais elle autorise un certain nombre de choix possibles, chacun ayant une probabilité de se produire. si l’on considère l’état d’un système à un instant donné, les lois de la nature déterminent non pas le futur et le passé avec certitude, mais des probabilités de futurs et de passés possibles.

Feyman a proposé un modèle qui nous permet de nous figurer ce principe : imaginez le trajet d’un objet entre le point de départ et le point d’arrivée. On peut diviser le trajet en une suite de flèches qui se suivent.

  • Pour les objets plus lourds les petites flèches se suivent de façon rectiligne et forment une trajectoire rectiligne : la trajectoire répond aux lois de la physique newtonienne.

 

  • Pour un objet quantique, chacune des petites flêches aura une trajectoire totalement aléatoire : répondant au principe d’indétermination). Dans le modèle quantique, la particule n’a pas de position définie entre le point de départ et son arrivée. Ceci ne veut pas ceci ne veut pas dire qu’il y a absence de trajectoire, mais que les particules peuvent suivre toutes les trajectoires possibles entre le point de départ et l’arrivée.

 

 

 

Ca à l’air d’être de la science-fiction : entre le point de départ et le point d’arrivée, un objet quantique peut faire le tour de la cuisine ou celui de la planète Vénus et venir se planter à l’endroit de son arrivée.

 

Pas de passé, pas de futur, juste des possibilités

L’influence de l’observation sur l’évolution d’un système la physique la physique quantique nous dit que pour réaliser une observation vous devez interagir avec l’objet que vous étudiez. Dans la vie courante éclairer une citrouille n’a que peu d’effet sur elle. On pourra revenir plus tard et déduire que la citrouille n’a pas évolué entretemps, ni dans sa position ni dans sa comestibilité, sauf si on la laisse là pendant des mois, en tout cas on peut aisément déduire son passé, et son futur. En revanche éclairer une particule quantique, c’est-à-dire la bombarder de photons, montre que l’observation, c’est à dire le fait d’observer, altère les mesures ultérieures. Plus tard donc, une nouvelle mesure sera aléatoirement différente de la première, et il sera donc impossible de connaitre le passé d’un objet quantique. Et il en est de même pour le futur. Seules se présenteront un spectre de possibilités.

L’univers lui non plus n’a pas une histoire unique, mais toutes les histoires possibles, une observation sur son état actuel affecte son passé et détermine les différentes histoires de l’univers.

 

 

 

Dimanche 16 Avril 2023 – Notes diverses

 

La réalité n’est pas la réalité

S’attacher à la réalité est donc dangereux. S’attacher à la réalité, c’est attacher une part de son identité à une certaine forme. C’est ensuite se limiter. Nous avons tous besoin de sécurité, mais la réalité ne doit pas devenir un pôle spirituel. Si la réalité scientifique devient une religion, dans le sens où la religion relie une certaine forme de réalité, alors elle devient une spiritualité. Or, la science doit rester libre, elle est fondamentalement une mise en doute permanente de ce qui est prouvé. C’est à dire qu’elle cherche à prouver, démontrer, certifier, par le fait même qu’elle cultive le doute. Il n’y a pas de certitude qui ne soit né d’une question. Il est impossible d’avoir des vérités scientifiques qui ne soient issues de questionnements.



Personne n’a jamais mesuré la Vie, pourtant elle existe

Ni ne l’a observée : Pour observer quoi que ce soit, il faut soit utiliser nos sens, soit construire un instrument pour le faire.


L’essence des sens

Nos sens sont limités. Limités de deux manières. D’une part, par leurs capacités intrinsèques, par exemple le spectre des ondes sonores que l’oreille humaine peut percevoir. Mais cette limitation est également issue de nos habitudes de vie, et liées aux autres sens. Par exemple, les aveugles privés de vision ne peuvent voir s’ils sont proches ou moins proches d’un obstacle. Ils développent alors l’écholocalisation, qui est une extension de l’utilisation de l’ouie. Nous aussi sommes capables de cet autre usage de l’ouie, mais le fait d’évoluer dans un monde électrisé et d’avoir la vue ne nous y amène pas. De la même manière, peut-être existe-t-il d’autres usages de nos sens, auxquels nous n’étions pas encore confrontés, ou alors auxquels nous ne sommes plus confrontés depuis X générations ? Nos capacités sensorielles, mais aussi physiques et psychiques ne sont donc pas forcément celles qu’on croit ! Et ce qui est « anormal », « paranormal », « bizarre », « extraordinaire », « génialissime » selon le jugement qu’on donne, ne l’est peut-être pas !


L’intuition et le hasard sont les moteurs des découvertes scientifiques

Attention quand on affirme que quelque chose n’existe pas parce que cette chose n’est pas prouvée scientifiquement ! La plupart des découvertes scientifiques ont été faites soit par des idées, donc quelque chose de non « réel » qui est toujours plus ou moins lié à l’intuition, soit par hasard, encore une hérésie scientifique. Par conséquence, la science nait d’abstrait.


Le cas des ondes sonores

Je note qu’avant l’invention, c’est à dire la découverte, des ondes sonores que nous ne percevons pas, elles n’existaient pas, selon les croyances, donc les vérités de l’époque. Quand il y a encore 100 ans vous affirmiez que les sons guident certains animaux, ou encore que le son s’étend à d’autres choses que ce qu’on entend, vous vous faisiez traiter d’hérétique, de complotiste, de fou.

Les premiers qui ont pensé que d’autres ondes sonores existaient ont été traités de fous, de rêveurs, de complotistes, de dangereux agitateurs … il se passe parfois des siècles avant que d’autres pensent à cela, et encore d’autres années avant que l’on invente ensuite un instrument pour mesurer.

Le système de radar qu’utilisent les chauves-souris, à savoir l’écholocalisation, a été d’abord l’objet d’une intution. Il y a plus de 2 sicèles, un italien qui touchait à tout se demandait pourquoi ces animaux, des mammifères je le rappelle, se déplaçaient avec tant de facilité et de précision dans des cavernes sans aucune lumière. Dans ses recherches, il constatait qu’elles n’avaient pas besoin de leurs yeux pour s’orienter. Il en déduisait qu’un autre sens les y aidait, mais il ne pouvait pas savoir lequel. Un msytère était né, je note qu’un mystère n’existe pas sand questionnement.

Mais l’explication de ce mystère était ensuite le fruit d’une autre intuition ! 150 ans plus tard, on mit au point le radar. Ce sont ensuite des naturalistes qui avaient entendu parler du principe du radar qui se demandaient si les chauves-souris n’utilisaient pas justement cette capacité pour s’orienter. Et ce fut le cas ! ils sont partis de cette idée et ont ensuite affiné leur intuition pour découvrir que ces animaux utilisent un système de sonar très performant.

Cet exemple nous montre que :
L’interdisciplinarité est utile : aller voir ailleurs, être curieux, ne pas rester sur son quant-à-soi, s’ouvrir permet de nourir ses propres centres d’intérêt.
Savoir questionner les questionnements : ces naturalistes sont aller chercher des réponses ailleurs que dans leur domaine. Ils ne sont pas restés dans leur spécialité pour expliquer l’orientation de ces animaux.
Les instruments de mesure sont essentiels pour modeler la réalité : après cette « découverte », la réalité des chauves-souris a changé, la particularité devient objet de curiosité, d’admiration, et l’instrument dénommé radar a pris lui aussi une autre réalité.


Les instruments de mesure ne sont pas neutres, ils ont une intention et sont issus de la foi

Pour constuire un instrument il faut d’abord croire en ce qu’on veut montrer par cet instrument. On a une idée, et pour le montrer aux autres. Mais pour construire d’autres idées qui sont des certitudes et ensuite d’autres idées pour finalement construire des objects, il faut avoir la foi. Souvent beaucoup de foi ! Bien des scientifiques plus ou moins officiels ont passé la vie et sont morts avant d’avoir mis au point un instrument permettant de mesure ce qu’ils avaient l’intention de mesurer. Car on n’invente pas un instrument sans intention ! Donc, s’il y a une intention, il n’y a pas de neutralité ! Il y a une intention, une direction, dans chaque instrument.


 

Perspectives sur la santé intestinale #1 – Dr. Emeran Mayer

Résumé  de   :    https://youtu.be/LQOr_eEFSf4

Résumé : Le microbiote en bonne santé est un facteur essentiel de la santé générale. L’intestin est directement en connexion et donc en influence profonde avec les systèmes endocriniens, immunitaire est nerveux. Une alimentation occidentale associée aux effets des médicaments et particulièrement les antibiotiques génèrent un bouleversement du microbiote. Le microbiote riche en gènes et donc influent par l’épigénétique s’adapte rapidement, alors que l’intestin est lent et s’adapte lentement, est doté de peu de gènes. Le bouleversement du microbiote par une alimentation occidentale conduit à une toxicité métabolique constituée d’une inflammation chronique. En résultent des réactions aberrantes des systèmes de l’organisme, menant aux maladies modernes, et ce, d’autant plus si le style de vie est lui également stressant et en fonction des facteurs génétiques. Une alimentation riche en fibres et en légumineuses, et pauvre en mauvais gras et en sucres est une clé pour rester en bonne santé.

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1 – Notre ventre est système complexe

connections avec systèmes nerveux, le système endocrinien, le système immunitaire, la membrane, et en bas le microbiote.

2 – Le microbiote se constitue de 40 Milliards de cellules. Il est issu des microbes ingérés par nos nutriments. Un premier point essentiel : le microbiote doit être diversifié, donc riche en fruits et légumes. On peut citer le régime méditerranéen comme exemple.

 

3 – Métabolites Ces microbes produisent des molécules-signal appelées métabolites. Par le passage au travers de la paroi intestinale, ces molécules sont ensuite distribuées dans l’intestin. Il sont alors en interaction avec le système immunitaire, le système nerveux, et tout l’organisme.

 

4 – Communication à double sens : En retour, l’intestin produit aussi des molécules à destination des microbes du microbiote et change leur comportement. C’est ce qui a permis une résilience pour toujours s’adapter à la nourriture et à l’environnement.

 

 

5- Nous sommes dans un système Dysbiotique : depuis le tournant de la deuxième guerre mondiale avec l’introduction de nouveaux facteurs :

  • Le stress chronique
  • L’alimentation occidentale (viande, gras, sucre)
  • L’altération de la colonisation intestinale : l’établissement d’un microbiote « protégé » par des mesures d’hygiène des naissances à l’hôpital (qui a permit un meilleur taux de survie)
  • Les vaccinations, les antibiotiques (qui a permit un meilleur taux de survie)

Ces facteurs ont profondément modifié la composition basale du microbiote, par une agression intense par l’alimentation, mais aussi par une action directe sur les microbes (antibiotiques, hygiène +++) et même leur façon de fonctionner (vaccins, molécules médicamenteuses, résidus des molécules de médicaments dans l’alimentation et dans l’eau…)

 

6  – Des adaptations différentes : celle rapide du microbiote

Or, le microbiote s’adapte très rapidement, en quelques jours, à un changement d’apport. Il est en effet constitué de microbes qui sont des organismes à croissance rapide et qui sont la conséquence de l’alimentation. Par répercussion, la modification du style de vie modifie le microbiote intestinal. Or, le microbiote a une grande influence épigénétique, entre autres l’activation ou la désactivation des gènes par un grand nombre de gènes (20 Millions), activité qui est donc également profondément modifiée.

7  – Des adaptations différentes : celle lente de l’intestin

Les quelques 20000 gènes (humains) de l’intestin ont un temps d’adaptation (complète) long de 10000 à 15000 ans. Il est donc illusoire de penser que « l’organisme s’adapte », il essaye plutôt de « faire avec ».

8 – Incompatibilité

Ceci conduit à une incompatibilité entre les deux systèmes : le microbiote envoie à l’intestin un signal non pas simplement adaptatif à un changement d’environnement dans un système qui est cependant naturel, on peut faire référence aux migrations saisonnières de nos ancêtres. Mais le signal envoyé par le microbiote est donc profondément modifié.

9 – Alimentations et résultats

Avec un microbiote en bonne santé avec des fibres (fruit et légumes) et des sucres lents (légumineuses et céréales), le microbiote est riche et diversifié, la dégradation de fibres est vigoureuse, la stimulation du mucus intestinal est abondante, le mucus intestinal est donc épais, et la paroi intestinale reste étanche.

Avec un microbiote d’homme occidental gras et sucré, le microbiote est pauvre et peu diversifié, le mucus intestinal est réduit et la paroi intestinale est poreuse.

9 – Une toxicité métabolique

Les travaux du Dr Emeran Mayer à l’UCLA ont conduit à déterminer que la modification profonde du microbiote et l’incompatibilité de la communication à doubles sens entre l’intestin et le microbiote sont à l’origine d’une réaction abberante de l’organisme, d’à savoir une sur-activation du système immunitaire donnant lieu un état inflammatoire chronique : L’endotoximie métabolique, une toxicité métabolique.

Ceci a des conséquences en termes de dysfonctionnements (maladies) qu’on retrouve fréquemment dans nos sociétés occidentales. Parmi elles Parkinson, alzheimer et autres déficiences cognitives, dépression, maladies métaboliques comme le diabète ou l’obésité, autisme, maladies cardiovasculaires, ou encore les hépatites (non alcoolique), le cancer du colon…

Qui est touché par cette inflammation chronique ?

En Occident, environ 40% des cinquantenaires et 60 à 70 % des personnes plus âgées sont atteints de cette inflammation intestinale chronique.

Qui en est malade ? L’inflammation chronique comme déclencheur

Tout le monde ne tombe pas malade. Cette inflammation chronique peut être un déclencheur de facteurs génétiques pour les maladies citées et parfois d’autres.

Association à d’autres facteurs

Ces maladies apparaissent plus vite en présence d’autres facteurs comme le stress latent par un mode de vie bruyant

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Conclusion : non seulement les maladies graves et modernes sont liées au style de vie occidental, mais toutes les maladies de chaleur. Les personnes qui sont dans des stagnations sont toutes invitées à non seulement réguler leur alimentation mais aussi le bruit ambiant de leur existence.  ex : les news, tout à fond, la compétition, le « c’est la faute des autres »), le manque d’exercice, le manque de sommeil …

Tout allant de concert, les différents instruments doivent être accordés.

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