Étiquette : rêves en mots (Page 2 of 2)

Vieille Fée

S’il m’était conté toute la splendeur de tes atours,

Je resterai jusqu’au bout du jour et jusqu’au bout de la vie,

A boire les paroles ensorcelées de la vieille fée,

Et avant d’en avoir fait tour et détour, juste une virée,

Poindrait déjà le jour nouveau sans que soit venue la nuit.

 

Sans date

Non daté – Amour, amour, qui es-tu ?

Amour, amour, qui es-tu ? pourquoi tant de souffrance,

Pendant que les secondes dansent, en silence dans ma décadence,

Tout en science mes pensées balancent, tancées dans les mers de vos absences,

Vous mes doutes et mes espoirs faites femmes, femmes, femme,

Qui devant les ébrouements se pâment, qui devant les fissures ricanent,

Si belles vous êtes si belles et je vous aime, au plus profond de mon être,

Bien plus que vous n’aimez aimez, bien plus que vous n’imaginez,

Pas comme vous, pas comme, pas comme vous imaginez,

Dans un amour qui est gravé tout au fond de moi, vous n’atteindrez et n’en rêvez,

Moi j’ai tant espéré, espéré aimer, vous, vous m’aimez, vous m’aimez tant.

 

Non daté

2 Aout 2004 la Lune emporte

 

Cette nuit la lune emportait mes plus beaux rêves,

En me chuchotant ton prénom ma douce sève,

Les nuages, cheveux d’ange sous les rayons d’argent,

Caressaient doucement mes ignorés sentiments.

Quand vient le matin et que les formes apparaissent

Quand les couleurs viennent, les rêves disparaissent

Je m’oublie dans la réalité de ton regard

Jusqu’à rejoindre un autre soir, tard.

2 Mars 2003

Les paysages défilent et perdent leurs couleurs comme le soir tombe sur la Terre,

Les méandres paisibles et paresseux des cours d’eau charrient les débris d’émotion

Chaque arbre s’enfuit dans le temps qui crie la distance qui nous sépare

Je reviens du pays de ton absence

 

Là-bas le vent balayait mon esprit encombré des volutes de ta présence

Et les vagues ramenaient sans cesse ton image sur la grève

Lancinante mélodie de ton éloignement, chaque vague déroule un peu plus ton éloignement

Sur les longues plages de ton absence

 

L’inavoué guerrier à l’âme perdue

Ne voulait plus croire à la flamme éternelle

Refoulant  dans l’ombre de ses rêves les matins clairs

Jusqu’à ce voyage dans ton absence

 

Quelle est donc cette chaleur sourde dans la poitrine, ce nœud dans l’estomac,

Ces jambes de coton qui pourtant me porteraient jusqu’au bout du monde

Pourvu que ma tête soit emplie jusqu’au plus profond de mon être,

de ton prénom, de ton prénom et encore de ton prénom, mon absente

 

J’ai laissé mon coeur là-bas dans l’écume de nacre

J’ai laissé mon âme là-bas dans les embruns du vent d’ailleurs

mon coeur attend que tu le ramasse tel un coquillage

mon âme viendra caresser tes rêves sur les rives de ton sommeil

 

J’ai laissé au vent là-bas le soin de faire chanter,

Une dernière fois mon cœur avant la fin des lendemains

Je n’en peux plus, lassé de chercher, buter et d’errer,

Dans les récifs des côtes de ton absence

 

Je reviens de ce pays-là, cœur et corps déchirés

Seule brûle encore bien malgré moi

La flamme de la vie cet espoir satané

Rapporté du pays de ton immense absence

 

Il faudra un jour que je m’endorme sur ces lointaines plages

Et mourir d’attendre que l’hypothétique délivrance de l’Amour

enflamme l’horizon et déchaîne les dieux du ciel

dans l’écume grelottante du clair de lune

 

irons-nous un jour sur ce bout de Terre

et nos pas accordés dans le mystère

unir nos vagues à l’âme et nos corps enroulés

au vent du pays de l’oubli ?

 

1er Aout 2004

Longue langue de terre posée sur l’horizon,

La lande se troue de hautes herbes jaunies,

Mes pas m’y portent, le paysage me transporte,

Sur les sentiers de cette autre Atlantide,

Ton absence prend forme dans ces altitudes.

 

Les chemins se croisent et les fourches me font douter,

De ma destinée que je pensais enfin tracée,

Jusqu’à ce jour de printemps, lorsque le temps s’est arrêté,

Quand se sont fondus dans l’instant le futur et le passé

Cet instant magique où nos routes se sont croisées.

 

Depuis, pris dans l’ouragan je tente de m’accrocher

Par tous les mots à ton parfum d’âme qui flotte en moi

Et chercher et planer dans les courants ascendants

Par dessus les plaines m’élever vers toi

Pour te rejoindre sur ton nuage, inaccessible

 

Mais je n’ai ni la force ni les talents

De me hisser sur les hauteurs de tes sentiments

Et je ne connaîtrai jamais la couleur de tes aubes

Et je ne jouerai pas la mélodie des crépuscules sereins

Dans la complétude d’une amitié partagée

 

Alors pour fuir ton silence assourdissant je m’enfuis, là-haut dans mon ermitage

Chercher un peu de toi au soleil couchant, quiétude de passage

Ta silhouette s’évanouissant dans la course d’un chevreuil

Tes gestes dans l’harmonieux balancement des branches

Ton parfum dans ces arbres aux fleurs blanches

 

Je veux rester là haut jusqu’à ce qu’une averse vienne me réveiller

Et me noyer dans ton absence et qu’elle cesse de me bruler.

Et dans l’espoir qu’un jour ce doux nuage blanc

M’enveloppe et m’emporte vers d’autres Terres

Je veux m’endormir dans le creux de tes rêves.

 

 

 

The Rose – Gjeilo

The lily has a smooth stalk
Will never hurt your hand;
But the rose upon her brier
Is lady of the land

There’s sweetness in an apple tree
And profit in the corn;
But lady of all beauty
Is a rose upon a thorn

When with moss and honey
She tips her bending brier
And half unfolds her glowing heart
She sets the world on fire

 

 

Vulnérable 14 mars 2021

Je veux déposer devant toi mes vulnérabilités. Je ne serai jamais ton prince charmant, car tu es toi, je suis moi, nous sommes faits de le même matière, et pourtant nous sommes dans nos enveloppes corporelles respectives. Nous pouvons communier nos corps encore comme nous savons si bien le faire pour trouver de la communion des essences.

Cette nuit la pluie est venue cliqueter à la fenêtre, comme elle ne sait jamais le faire normalement et j’ai voulu écouter ce qu’elle me disait. Elle parlait très distinctement, les sons sur la vitre étaient très nets, mais je n’ai pas su, moi, recevoir, écouter, entendre…

Mais j’ai entendu ma peur, absurde évidemment, celle de ne pas être à la hauteur de ton intuition, de ne pas savoir entendre les mots et les maux que tu exprimes, de ne pas savoir entrer dans le murmure, et de te décevoir …

Je nous vois autour de cette église fermée, dans laquelle résonnait un orgue tu étais assise sur le seuil, dessinais tes intuitions. Moi, pendant ce temps, j’aimais profondément, intensément, me laisser porter par le temps que tu m’offrais, et mon coeur s’envolait par-delà la réalité des sens habituelle, pour percevoir d’autres sens, l’Essence.

Soudain, tu étais devant moi, et c’est moi qui étais dans mon ailleurs, tandis que tu avais fini de dessiner. Voilà comment je perçois notre complicité, ce n’est pas t’attendre que de te laisser t’arrêter, au contraire c’est me laisser à moi aussi une autre façon de rejoindre l’autre réalité, la source.

Jusque là, je rejoignais la source par mes propres voies, selon mon timing, tu me permets donc de m’ouvrir à d’autres messages, ceux qui sont offerts dans ces moments où tu plonges, pour que je m’envole vers les miens…

Je n’ai pas besoin d’avoir peur de te décevoir, je n’ai à avoir peur que de mes peurs, et les remplacer par de la bienveillance, de la compassion et beaucoup d’Amour envers moi et envers toi.

Ma vulnérabilité, elle se place aussi sur le plan pratique quelle relation pouvons-nous vivre, toi et moi ? Toi et tes enfants, tes nombreux « faire », aussi tes blessures, moi et mes vides, mes besoins d’espace, mes abstractions, mon non-faire le réflexe est de me dire que cette relation ne peut pas aller loin mais là aussi, je peux le voir comme une opportunité, si cette relation se présente à moi, c’est que j’ai à vivre cette relation, à en apprendre, à grandir, à t’offrir ce que j’ai de plus profond

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