Étiquette : Responsabilité

Le diagnostic culpabilité et responsabilité

Certaines personnes sont très enthousiastes à l’idée d’un diagnostic, car elles y voient une explication claire de la façon dont leur vie s’est déroulée. Elles peuvent y voir une déstigmatisation, voire une sorte de statut. D’autres l’utilisent comme un moyen de se soustraire à leurs responsabilités et à leur obligation de rendre des comptes. Après tout, si je peux attribuer mon comportement à un diagnostic, je suis tiré d’affaire.

Un autre risque est qu’une fois étiqueté, on en vienne à penser que l’on est incapable de changer parce que « les substances chimiques de notre cerveau sont toutes mauvaises ».

Qui est responsable – Responsabilité et Culpabilisation

Qui est responsable ici ?

Les personnes ayant des idées négatives peuvent avoir tendance à internaliser le blâme pour les résultats négatifs, même lorsque ce blâme est injustifié. Ils peuvent également penser que tous les résultats négatifs sont dus à d’autres personnes. Les deux pensées donne peu de pouvoir et d’influence sur sa propre vie – une sorte d’impuissance apprise.

C’est une voie bien pratique de tout culpabiliser. Ca évite de parler de responsabilité, justement parce que la responsabilité est comprise comme une forme grave de culpabilité. C’est bien dommage.

Au contraire, la responsabilité, c’est « être en capacité de répondre », repons-habileté ! Je suis en capacité de répondre à la problématique, je peux me mettre en mouvement, j’ai une capacité d’action, j’ai mon libre-arbitre, je suis acteur et non pas victime ou coupable, donc passif.

On peut même aller plus loin, en finissant par être heureux d’être responsable. Mais « le responsable » ne doit pas être vécu comme un expert qui doit tout savoir sur tout !

Être responsable, c’est seulement être en capacité de répondre, de prendre sa responsabilité, de répondre, c’est de se mettre en mouvement pour répondre

 

Jetez la culpabilité aux oubliettes !

J’ai un jour entendu parler d’un jeune homme qualifié comme délinquant et perdu pour la société. En effet, il avait produit une fausse ordonnance médicale pour obtenir les médicaments que sa mère doit impérativement avoir pour moins souffrir d’une maladie invalidante. Les médicaments « prescrits » étaient un renouvellement.

La bête culpabilité : « c’est mal » : La culpabilité fige, rabaisse. En le punissant pour son acte, on espère faire quoi ? Le FORCER à faire  » comme il faudrait « .  Il le fera peut-être, ou pas. Mais s’il le fait, il n’aura pas compris le sens de son acte, et ne saura appliquer ce qu’il n’aura pas compris à d’autres domaines de l’existence.

La culpabilité est limitante, et culpabiliser quelqu’un est un acte qui de surcroit classe l’autre personne comme étant inférieure, car incapable de comprendre. En tout cas on peut remettre en cause la capacité à communiquer de ceux qui veulent culpabiliser leurs semblables : pourquoi il faut faire de telle manière ?  quel est le sens de la règle ?  Pourquoi je traite l’autre comme un sous-homme ? comment puis-je être respecté si je traite les autres de cette manière dégradante ?

Se culpabiliser, c’est se rabaisser soi-même, c’est dévaloriser ses propres talents, valeurs, façons de fonctionner.

 

La culpabilité se rapporte à quoi ?


Dans le cas du jeune homme qui a falsifié cette ordonnance, que doit-on modifier ? Pas ce qu’il mis en œuvre mais le contexte !

Il a fait preuve de valeurs et de talents : il se soucie beaucoup de sa maman, et ne supporte pas de la voir souffrir, au point qu’il en est venu à imaginer ce stratagème. Ensuite, il a imaginé cette solution, travaillé son « œuvre », et a eu certainement à surmonter sa peur de passer à l’acte, donc du courage. Il a mis la valeur « maman » au-dessus de la valeur du respect des règles d’obtention de médicaments. Les valeurs qu’il a mis en œuvre sont OK. Ses talents aussi. Ce qui ne colle pas, c’est le contexte.

Culpabiliser la personne, c’est lui enlever la valeur de ses bonnes intentions ! Et donc, quelque chose sera blessé, perturbé, en lui. En le culpabilisant, on va lui envoyer un message inverse de celui qu’on a l’intention d’envoyer.

Quand on se culpabilise soi-même, les conséquences peuvent être pires, car l’émetteur de la culpabilisation ne peut pas être blâmé, ou rejeté : c’est soi !

Dans tout ça, la culpabilisation, qui je le répète est destructrice, voulait en fait lui dire qu’il n’est pas correct voire dangereux de falsifier une ordonnance ! Tout parent voudrait protéger son enfant d’une « bêtise », d’un acte « irréfléchi » : mais en culpabilisant la personne, on commet aussi un acte irréfléchi !

 

Nous ne fonctionnons pas tous de la même manière. Les humains sont différents. Certains sont tout à fait ok pour appliquer à la lettre des règles, et ne comprennent pas que d’autres ne les respectent pas. Ces personnes très proches des règles pensent parfois que ceux qui ne les respectent pas le font par bêtise, ou parce que ce sont de mauvaises personnes. Non ! Ce sont juste des personnes qui ont besoin de donner du sens !

Ces personnes qui ont besoin de sens sont aussi les créatifs de notre société ! Elles ont parfois du mal à comprendre la « bassesse d’esprit » de ceux qui ne discutent jamais les règles. Et en effet les personnes qui appliquent simplement les règles sont souvent peu créatives, et une société dynamique a besoin de créativité, de donner du sens au collectif !

Donc, nous avons besoin les uns des autres, et nous avons besoin d’un peu de tolérance et d’ouverture.  Nous avons besoin à la fois de règles communes, mais ces règles doivent aussi répondre à un sens commun, et pouvoir rester dans une dynamique, car la vie bouge, la société évolue et les règles doivent pouvoir être adaptées.

Rester figés dans les règles anciennes, ce serait emprisonner les homosexuels; Aujourd’hui même les esprits les plus rigoristes admettent que cette loi qui n’a pas 50 ans est à remettre en cause.

 

Le contexte

Pour en revenir à notre exemple, si on y regarde de plus près, c’est le contexte de mise en œuvre de son intention qui est à revoir, pas son intention !

Et le contexte, si on amène la personne à interroger ce contexte, elle trouvera par elle-même les bonnes raisons de ne pas faire cet acte, et adhèrera d’autant plus au respect des procédures d’obtention des médicaments : beaucoup sont dangereux, l’utilité des pros de la maladie (les médecins), le contrôle des interactions, les indications des médicaments, etc… il prendra conscience du danger potentiel du résultat de la falsification pour sa maman, et sera peut-être content d’avoir été intercepté dans sa manigance.

 

Prendre du recul

La culpabilité nous enferme dans le passé : un acte « mauvais » a été commis, la personne est mauvaise, sans explication il n’y a pas de compréhension, et sans compréhension la personne va rester dans sa culpabilité.

C’est un piège, et un facilité, et parfois un refuge facile de s’auto-saboter « je suis coupable », dans le sens « je n’ai pas envie de faire l’effort d’être responsable ».

Responsable inverse de coupable

Le coupable est un sous-homme qui n’a rien compris, basta. Une personne qui est responsable répond à ce qu’elle est capable de faire. Si je ne suis pas capable, je ne peux pas en répondre.

Donc, amener une personne à être capable de comprendre son acte, sans jugement, l’amène à en répondre : la prochaine fois, elle saura répondre de son acte. A partir de là, quand on a compris, les priorités des valeurs sont revues, et la valeur « soulager ma maman de ses douleurs » ne passe plus au-dessus de la valeur « tout faire pour la soulager » parce que sera intervenue la valeur « respect des règles d’obtention des médicaments (pour de bonnes raisons).

le jugement empêche la responsabilité : vision de coach

J’ai un jour entendu parler d’un jeune homme qualifié comme délinquant et perdu pour la société. En effet, il avait produit une fausse ordonnance médicale pour obtenir les médicaments que sa mère doit impérativement avoir pour moins souffrir d’une maladie invalidante. Les médicaments « prescrits » étaient un renouvellement.

La réaction classique : « c’est mal, il doit être puni, ça lui apprendra ». La culpabilité bloque, fige, rabaisse. En le condamant, il n’aura pas compris le sens de son acte !

EN COACHING : on met le jugement de côté.

Par les questions, on peut d’abord trouver des intentions positives et qualités du jeune homme, comme le souci de sa maman malade, l’intention de trouver une solution rapidement, l’imagination, les efforts fournis pour imiter une ordonnance, et même le fait de surmonter sa peur, et d’avoir le courage de ses actes…

Par la suite, le coaching va questionner les conséquences positives et négatives de son acte. Et la personne va trouver par elle-même par quelles autres stratégies peuvent mener au résultat recherché.

Amener vers la compréhension …

Toujours par les questions, il réalisera l’intérêt collectif de respecter des procédures pour obtenir des médicaments qui peuvent être dangereux dans les interactions, dans les indications etc… et que si les médicaments ne sont généralement pas en vente libre c’est pour de bonnes raisons; Et aussi l’intérêt individuel d’être encadré par des médecins qui sont des professionnels des maladies, pour savoir décider des meilleures stratégies de soins.

Une personne qui comprend le sens de ce qu’il fait ou ne fait pas deviendra RESPONSABLE : REPONDRE DE CE DONT ON EST CAPABLE (ou habile).

Le simple questionnement dans le non-jugement peur à lui seul ouvrir bien des portes et apporter des réponses qui seront durables, car la personne se sera approprié ses propres réponses !

 

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